Archive pour mai, 2016

« Meurtre par décret » le contre-rapport de la Commission Vérité & Réconciliation sur le génocide au Canada (Introduction)

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Introduction au contre-rapport de la Commission Vérité et Réconciliation canadienne sur le génocide dans le programme des pensionnats pour Indiens

Résistance 71

31 Mai 2016

Nous avons traduit de très larges extraits du contre-rapport à la mascarade totale que fut la “Commission Vérité et Réconciliation” au Canada, commission qui fut mise en place afin de laver plus blanc toutes traces de génocide et d’intentionalité de crime contre l’humanité envers les peuples et nations autochtones du Canada et qui a publié son “rapport” à la fin 2015. Nous voulons préciser ici que des faits génocidaires similaires tant dans leur méhodologie que dans leurs résultats, ont eu lieu dans d’autres pays comme les Etats-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, pays toujours aujourd’hui colonies de la “couronne” ou plus précisément de la City de Londres, mais ce contre-rapport ne s’adresse qu’aux évènements documenté ayant eu lieu au Canada. A la suite de la publication de ce rapport le 1er mars 2016, une délégation de l’American Indian Movement (AIM) a émis le désir qu’une telle enquête indépendante soit mise en place aux Etats-Unis et ses résultats publiés.

Le contre-rapport, intitulé “Meurtre par décret” devrait être lu par chaque “citoyen” canadien, enseigné dans les lycées, universités et porté à la connaissance du plus grand nombre. Notre démarche de traduction s’inscrit dans cette optique, celle de la divulgation de la vérité, du processus de corriger les torts et de mener les responsables de crimes contre l’humanité devant la justice non pas des états larbinisés et obsolètes de longue date, mais de la justice des peuples.
De la bouche même d’un des survivants de l’horreur de ces camps de la mort que furent ces “pensionnats”: “Comment voulez-vous que je me réconcilie avec ceux qui ont détruit ma vie et celle de mon frère…

Nous allons publier ces très larges extraits du contre-rapport à la CVR en plusieurs parties:

Préambule, critique de la CVR et chronologie des évènements

– Première partie qui comprendra une section [A] et une section [B]

Seconde partie

Troisième partie avec conclusion et propositions

Le texte original en anglais est disponible ici:
 http://murderbydecree.com/

Ce contre-rapport fait plus de 400 pages. Les 155 première pages constituent un narratif/analyse de l’affaire des pensionnats pour Indiens au Canada. Notre traduction porte essentiellement sur ces pages. Le reste du contre-rapport est constitué de documents prouvant le génocide. Nous n’avons pas traduit tous les témoignages des survivants et participants et avons dû opérer une sélection certes subjective quant à ce qui a ou n’a pas été traduit, mais nous pouvons assurer avec confiance que ni la teneur ni l’esprit du contre-rapport n’ont été alterés par nos omissions volontaires. Nous encourageons bien evidemment les lecteurs à se référer au texte original en anglais dans la mesure du possible. Notre traduction n’est pas exhaustive de l’ouvrage et n’est pas une traduction complète d’un livre destinée à être publiée, elle se veut être une aide pédagogique et informationnelle pour aider au mieux à comprendre ce qu’il s’est réellement passé, à rétablir et divulguer la vérité sur ce crime contre l’humanité avéré au Canada et à inciter la société dominante “canadienne” à réfléchir intensément sur son histoire et à s’unir avec les nations originellement libres de cette partie du sous-continent nord-américain pour corriger le mal fait et œuvrer ensemble pour une société organique égalitaire et unie. Pour ce faire, il convient de poursuivre sur le chemin de la coopération organique entre les peuples et de se familiariser avec les solutions existantes de longue date à la gestion de la terre et à la gestion des relations entre les peuples libres et indépendants que sont la Grande Loi de la Paix (Kaianerekowa) et Guswenta (Wampum Deux Rangées) sur ce que les peuples autochtones appellent “L’Île de la Grande Tortue” ou le sous-continent nord-américain.

Les Canadiens n’ont plus le droit d’ignorer ce qui a été fait et ce qui continue à être fait en leurs noms. Persister aujourd’hui et demain dans l’ignorance feinte, dans le grand-silence et les farces de “réconciliation” organisées par l’état colonial canadien et ses acolytes des églises catholique, anglicane et unifiée, c’est être complice du crime ni plus ni moins…

Dans le documentaire sur le siège d’Oka en territoire Mohawk (1990) “Acts of Defiance” d’Alec McLeod, une membre du conseil des femmes mohawk dit ceci devant un public essentiellement canadien/québecois venu aux nouvelles: “… regardez bien ce qu’il se passe ici, parce que quand ils en auront fini avec nous,, ce sera votre tour…” Paroles profondes et prémonitoires à méditer grandement, parce qu’en définitive, nous les peuples, sommes tous des colonisés et qu’il est plus que temps de clâmer: çà suffit !

Laissons la parole à Kevin Annett qui présente le contre-rapport:

““Meurtre par décret” est la compilation d’archives non censurées sur l’extermination dûment planifiée des enfants autochtones du Canada dans es “pensionnats pour Indiens” assassins. Ce livre est publié en tant que contre-rapport correctif de la mascarade de justice rendue par l’État et l’église connue sous le nom de “Commission Vérité et Réconciliation” (CVR)

Basé sur les témoignages de témoins occulaires et d’une documentation archivale délibérément supprimée ou ignorée par la CVR, “Meurtre par décret” (de son titre anglais “Murder by Decree”) prouve sans l’ombre d’un doute, que le génocide du peuple indigène commença sous la forme d’une campagne religieuse et continue à être une politique gouvernementale au Canada. Cette contre-enquête révèle ces faits époustoufflants:

– Plus de la moitié des enfants indiens pensionnaires de ces écoles commencèrent à mourir la première année où furent ouvertes ces institutions gérées par l’église (NdT: trois églises gérèrent principalement ce “programme”: catholique, anglicane et unifiée du Canada)

– Ce très fort taux de mortalité continua sans relâche pendant plus d’un demi-siècle à cause de pratiques délibérées de guerre bactériologique et en accord avec un “quota de décès” mensuel prescrit

– Preuves et évidences de ces crimes et leur nature tout à fait intentionnelle (NdT: ce qui qualifie le terme de “génocide” est l’intentionalité de l’assassinat de masse…) ont été continuellement détruites tant que possible par la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) et les églises catholique, anglicane et unifiée du Canada depuis au moins 1960

– Le même génocide continue aujourd’hui et est ciblé sur les femmes et les enfants indigènes et est piloté par des intérêts entrepreneuriaux étrangers qui veulent s’emparer des terres et des ressources natives.

“Meurtre par décret” est publié par l’ International Tribunal for the Disappeared of Canada (ITDC), une coalition internationale de juristes et de groupes de droits de l’Homme. Cet ITDC fut formé en Décembre 2015 pour enquêter sur la disparition de personnes au Canada, pour traduire en justice ceux responsables et empêcher que le Canada ne couvre et lave ses crimes contre l’humanité.

Ce rapport est une réponse à ces crimes et une invective urgente au monde et à tous les Canadiens de ne plus vouloir vivre sous des régimes politiques génocidaires.

Le rapport est publié par les bureaux de l’ITDC de Bruxelles et de Toronto.

Pour plus d’info: disappearedofcanada@gmail.com

= = =

En savoir plus sur la Commission Vérité & Réconciliation:

https://resistance71.wordpress.com/?s=commission+vérité+et+réconciliation

 

Blanchiment de génocide au Canada: la farce de la Commission Vérité et Réconciliation sur les pensionnats pour Indiens

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La Commission Vérité et Réconciliation du Canada: Une histoire de blanchiment et d’enterrement de crimes contre l’humanité

 

Resistance 71

 

31 Mai 2016

 

Le 4 Avril 2016, la cour d’appel de la province de l’Ontario a décidé, dans une décision partagée, que les archives de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) concernant les abus physiques faits aux enfants autochtones résidents des pensionnats pour Indiens, pouvaient être détruites après 15 ans.

On peut raisonnablement se demander comment est-il possible de pouvoir détruire les preuves et les témoignages archivés de crimes si horribles ? La réponse à cette question repose dans la construction et l’organisation même de la commission soi-disant de “vérité et de réconciliation”, comme ce fut révélé dans son texte constitutif “Mise en place, pouvoirs, devoirs et procédures de la commission”, seconde section, Ottawa, 2008, qui nous dit ceci: (emphase ajoutée)

La Commission Vérité et Réconciliation ne doit pas tenir d’auditions formelles, ni agir en tant qu’enquête publique, ni procéder à un processus judiciaire formel ; elle ne devra pas posséder de pouvoir de contrainte à audition, ni de mandater une quelconque participation à aucune de ses activités ou évènements… Elle ne devra pas établir de conclusions ou de recommandations en regard du mauvais comportement de quelque personne ou sur les possibles activités ou responsabilités criminelles de quelque personne ou organisation que ce soit… Elle ne devra pas citer nominalement les personnes dans aucune de ses activités, de ses déclarations publiques, rapports ou recommandations, ou utiliser quelque information personnelle ou déclarations faites qui identifient une personne… Les commissaires siégeant ne devront pas noter ni archiver les noms des personnes identifiées.”

Ainsi, la CVR fut un corps sans aucun pouvoir légal ou judiciaire organisé par les mêmes personnes et institutions qui ont organisé et géré les assassinats et les mauvais traitements en toute première instance, à savoir le gouvernement du Canada et les églises officiant dans le pays. Au moyen de cette règlementation descriptive, toutes les archives générées ne sont pas tenues à le demeurer légalement en tant qu’”archives criminelles” qui elles en revanche, doivent être scurupuleusement conservées ; ce ne sont que des “déclarations privées” sans significations légales et peuvent donc à ce titre être détruites comme “seul moyen de maintenir intacte la vie privée des gens”, des mots mêmes de l’adjudicateur en chef du processus d’évaluation indépendant de la commission (IAP).

De cette façon, les coupables que sont le gouvernement et les églises de ces crimes contre l’humanité, qui ont mené à plus de 50 000 morts d’enfants indigènes incarcérés dans ces enfers et au traumatisme psychologique permanent pour quelques 38 000 survivants reconnus des pensionnats, survivants de cette expérience disciplinaire carcérale impitoyable, peuvent échapper à toute forme d’inculpation et d’actions légales en retour.

De notre point de vue, ceci fut planifié par les coupables pour se blanchir eux-mêmes, ceci menant logiquement (d’après eux) à la destruction des preuves et à l’enterrement définitif de l’affaire légale de génocide et de crimes contre l’humanité, cette épée de Damoclès pendant au-dessus de leurs têtes depuis plus d’un siècle. Il devient donc impératif que tout ceci ne passe pas inaperçu et que nous nous levions contre un tel scandale et une telle parodie de ‘justice”.

La vérité et la réconciliation ne peuvent venir que de la reconnaissance [des faits] et de la compassion, ceci menant à corriger le mal fait. Ceci ne peut être parachevé qu’avec les peuples autochtones, ensemble, pas seulement au Canada, mais sur l’ensemble des continents des Amériques, d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et d’Europe ; tous, main dans la main, faisant face au consortium commercial criminel du colonialisme impérialiste et de son idéologie de la domination du plus petit nombre sur la grande majorité pour son seul bénéfice exclusif sociopathe.

La véritable racine de ce processus de domination se situe dans les décrets pontificaux (bulles) du XVème siècle tels Dum Diversas (1452), Romanus Pontifex (1455) et Inter Caetera (1493), qui ordonnaient la saisie et la mise en esclavage du “monde païen” au nom de la gloire et de l’expansion de l’empire chrétien (christianorum dominorum, christiani imperii) et qui ont depuis été intégrées légalement dans les systèmes du droit colonial occidental sous la forme de la Doctrine [chrétienne] de la Découverte et ce tout spécifiquement aux Etats-Unis et au Canada suite à de multiples décisions de leur cours suprêmes. Elle devint la “loi de la terre” sur le continent des Amériques et sa variation d’inspiration romaine, “Terra Nullius”, en Océanie (Australie et Nouvelle-Zélande). Nous, peuples indigènes d’Europe, sommes de plus en plus éveillés à la réalité historique. De plus en plus d’entre nous se lèvent et tiennent les mains des peuples et nations indigènes des autres continents opprimés, parce qu’il est devenu de plus en plus évident pour un nombre croissant d’occidentaux, qu’en regard de la domination du grand nombre par la petite minorité, nous les peuples, sommes tous des colonisés d’une façon ou d’une autre ! Le temps est venu de le reconnaître, d’en prendre connaissance et d’agir contre car c’est devenu clair depuis un bon moment que c’est UNIS, au delà des frontières factices et des continents, que nous les peuples prévaudront et ramèneront un équilibre naturel dans ce monde, à notre Mère à tous, si galvaudée et insultée.

For more details please refer to:

https://www.thestar.com/news/gta/2016/04/04/evidence-on-abuse-at-residential-schools-can-be-destroyed-court-rules.html

 

http://www.thespec.com/news-story/6439126-evidence-on-abuse-at-residential-schools-can-be-destroyed-court-rules/

 

http://itccs.org/2016/04/14/canada-shields-in-house-criminals-with-secret-cabinet-directive-breaking-news-advisory/

 

http://rabble.ca/blogs/bloggers/pamela-palmater/2015/06/what-happened-residential-schools-was-genocide-what-matters-j

 

http://canadiangenocide.nativeweb.org/genocide.pdf

 

Steven Newcomb: 500 years of Injustice:

http://ili.nativeweb.org/sdrm_art.html

 

Steven Newcomb’s articles:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/tags/steven-newcomb

 

The counter-report to the Truth and Reconciliation Commission whitewash:

http://murderbydecree.com/

 

Pour plus de détails en français:

 

Doctrine chrétienne de la découverte:

https://resistance71.wordpress.com/?s=doctrine+chrétienne+de+la+découverte

Colonialisme et luttes indigènes:

https://resistance71.wordpress.com/colonialisme-luttes-indigenes/

Constitution de la Confédération Iroquoise (Kaianerekowa):

https://resistance71.wordpress.com/constitution-confederation-iroquoise-en-francais/

Canada et génocide des pensionnats pour Indiens:

https://resistance71.wordpress.com/?s=kevin+annett

Russell Means, AIM et lutte anti-coloniale:

https://resistance71.wordpress.com/russell-means-aim-activisme-anticolonial/

Wampum Deux Rangées:

https://resistance71.wordpress.com/wampum-deux-rangees/

 

Résistance politique: Anarchie… de l’Idée à la pratique…

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Anarchie = choix de la liberté au lieu de la peur

« Un état totalitaire est en fait une théocratie et sa classe dirigeante, pour garder le pouvoir, doit être pensée comme étant infaillible… Le totalitarisme demande en fait l’altération continuelle du passé et sur le long terme, le remaniement de la croyance en une vérité objective. »
~ George Orwell. 1946 ~

« Le libéralisme, le socialisme et le communisme d’état sont trois membres de la même famille empruntant des voies différentes pour exercer le pouvoir sur l’Homme et ce afin de l’empêcher d’atteindre son épanouissement vers la liberté et l’indépendance en créant un principe nouveau, sain et authentique à partir d’un idéal social valable pour tout le genre humain. »
~ Nestor Makhno ~

 

L’anarchisme de Michel Bakounine

 

Traduction d’une compilation de citations de l’auteur

 

Résistance 71

 

26 Mai 2016

 

“Nous n’avons pas peur de l’anarchie, nous l’invoquons, car nous sommes convaincus que l’anarchie, c’est à dire la manifestation sans restriction de la vie libérée du peuple, doit jaillir de la liberté, de l’égalité, du nouvel ordre social et de la force de la révolution elle-même contre la réaction. Il n’y a aucun doute que cette nouvelle vie, la révolution populaire, s’organisera en temps et en heure, mais qu’elle créera son organisation depuis la base, de la circonférence vers le centre en accord avec les principes de liberté et non pas du haut vers le bas et du centre vers la circonférence comme le pratique toute forme d’autorité. [Program of the International Brotherhood]

“En dehors du système mazzinien, qui est le système de la république sous la forme de l’État, il n’y a pas d’autre système si ce n’est celui de la république en tant que commune, la république en tant que fédération, une république du peuple véritable et socialiste, le système de l’anarchisme. C’est la politique de la révolution sociale, qui vise à l’abolition de l’État et de l’économie (de marché), pour une organisation libre commune du peuple, une organisation ayant sa racine à la base de la société par le moyen d’une fédération.” [Circular Letter to My Friends in Italy]

“Je suis l’ennemi absolu d’une révolution par décrets qui n’est que l’application de l’idée d’un État révolutionnaire et sa séquelle ; c’est à dire une réaction déguisée de l’apparat révolutionnaire. Contre le système de la révolution par décrets, j’oppose le système de l’action révolutionnaire, le seul qui soit efficace, consistant et véritable. Le système autoritaire de décrets, en cherchant à imposer la liberté et l’égalité, les détruit en fait. Le système anarchiste d’action évoque et crée liberté et égalité d’une manière infaillible, sans l’intervention de quelque officiel ou de quelque violence que ce soit. Le premier mène inévitablement au triomphe ultime d’une réaction débridée. Le second système établit la Révolution sur une fondation naturelle et inébranlable.”[Letters to a Frenchman on the Present Crisis]

“Regardons maintenant les socialistes qui se divisent en trois parties essentielles. D’abord nous les diviserons en deux catégories: le parti des socialistes bourgeois pacifiques et le parti des révolutionnaires sociaux. Ce dernier à son tour se divise en socialistes révolutionnaires d’État (marxistes) et les anarcho-socialistes révolutionnaires, les ennemis de tout État et de tout principe étatique.” [World Revolutionary Alliance of Social Democracy (Berlin: Verlag, 1904)]

“Pour les communistes ou socio-démocrates d’Allemagne, la paysannerie, toute paysannerie est réactionnaire et l’État, tout État, même l’état bismarkien se tient pour la révolution… Dans leur ensemble, nous voyons que les marxistes ne peuvent même pas penser autrement: protagonistes de l’État qu’ils sont, ils doivent condamner toute révolution populaire de caractère et spécifiquement une révolution paysanne, qui est anarchiste par nature et qui marche droit vers la destruction de l’État et dans cette haine de la rébellion paysanne, les marxistes rejoignent dans une unanimité touchante toutes les couches et partis de la société bourgeoise allemande.” [Statism and Anarchy]

Puisque la révolution ne peut pas être imposée aux villages, elle doit être générée de là, en faisant la promotion d’un mouvement révolutionnaire parmi les paysans eux-mêmes, les menant à détruire par leur propre effort l’ordre public, toutes les institutions politiques et civiles et en établissant et en organisant l’anarchie dans les villages.”

“Lorsque les paysans ont senti et perçu les avantages de la révolution, ils donneront plus d’argent et de personnes pour sa défense qu’il serait possible d’obtenir d’eux par les politiques d’état normales ou même par des mesures étatiques extraordnaires. Les paysans feront avec les Prussiens ce qu’ils ont fait en 1792. Pour cela ils doivent devenir obsédés par la fureur de la résistance et seule une révolution anarchiste peut leur insuffler cet esprit.”

(Note de R71: Bakounine avait raison, il suffit de regarder la rébellion anarchiste des paysans ukrainiens entre 1918 et 1923 qui lutta contre la contre-révolution royaliste et la trahison bolchévique de Lénine et Trotski avant d’être réprimée dans un bain de sang étatique totalitaire. De même pour les collectifs espagnols ruraux d’Aragon et du Levant ainsi qu’en Andalousie entre 1936 et 1939. Les collectifs agricoles andalous datant des années 1880… Ceci est toujours valide aujourd’hui, la seule révolution sociale valide et définitive passera par la terre, c’est l’organisation naturelle de la société humaine, en conséquence nous devons nous réapproprier la terre, collectivement et en gérer les ressources ensemble, collectivement et égalitairement, les Amérindiens ne disent pas autre chose !… écoutons-les, cela s’applique à nous également sur “nos” terres.)

“En les laissant se diviser entre eux la terre saisie et expropriée des propriétaires bourgeois, ceci ne mènera t’il pas à l’établissement d’une nouvelle forme de propriété privée sur une fondation nouvelle et plus solide ? Pas du tout, car la propriété n’aura pas l’aval politique et juridique de l’État dans la mesure où l’État et l’institution juridique dans sa totalité, la défense de la propriété par l’État, ainsi que celle des droits de famille, incluant les lois sur l’héritage, devront nécessairement disparaître dans le tourbillon de l’anarchie révolutionnaire. Il n’y aura plus de droits politiques ou juridiques, il n’y aura plus que des faits révolutionnaires.”

Une fois que la richesse des riches n’est plus garantie par les lois et l’État, elle cesse d’être un pouvoir. Les paysans riches sont aujourd’hui puissants parce qu’ils sont spécifiquement protégés et courtisés par les fonctionnaires de l’État et sont devenus ce qu’ils sont parce qu’ils sont soutenus par l’État et son système. Avec la disparition de l’État, ce soutien et ce pouvoir disparaîtra. Quant aux paysans plus rusés et plus économiquement forts, ils devront laisser la place au pouvoir collectif de la masse rurale des paysans, au grand nombre des paysans pauvres et très pauvres, tout comme aux prolétaires ruraux, une masse de personne qui est maintenant réduite à l’esclavage et réduite à souffrir en silence, mais que l’anarchie révolutionnaire ramènera à la vie et dotera d’un pouvoir irresistible.” [Letters to a Frenchman on the Present Crisis]

“Nous, les anarchistes révolutionnaires, qui désirent sincèrement l’émancipation populaire, regardons avec répugnance une autre expression de ce programme social-démocrate: la désignation du prolétariat, des ouvriers d’usines, comme étant une classe et non pas une masse. Savez-vous ce que cela signifie ? Ce n’est ni plus ni moins que la règle de la domination aristocratique des ouvriers d’usines et des villes sur les millions et millions qui constituent le prolétariat rural, qui, en anticipation des socio-démocrates allemands, vont devenir de fait les sujets de leur soi-disant état populaire.”[Letter to La Liberté]

“Le chemin menant des faits concrets à la théorie et vice versa est la méthode scientifique et est la véritable voie. Dans le monde pratique, c’est le mouvement de la société vers des formes d’organisation qui se réfléchira au mieux dans tous ses aspects et complexité.

Tel est le chemin du peuple pour accomplir son émancipation, accessible à tous, la voie de la révolution sociale anarchiste, qui viendra des peuples eux-mêmes, une force élémentaire balayant tous les obstacles. Plus tard, de la profondeur même de l’âme populaire, émergeront spontanément les formes créatives de la vie sociale.”

“Nous, les anarchistes révolutionnaires, sommes les avocats de l’éducation de tout le peuple, de l’émancipation et de l’expansion la plus large possible de la vie sociale. C’est pourquoi nous sommes les ennemis de l’État et de toutes formes de principes étatistes. En opposition aux métaphysiciens, aux positivistes et à tous les adorateurs de la science, nous déclarons que la vie naturelle et sociale vient toujours avant la théorie, qui n’est qu’une de ses manifestations mais jamais sa créatrice.

“Telles sont nos idées en tant que socio-révolutionnaires et nous sommes de ce fait appelés anarchistes. Nous ne protestons pas ce nom, car nous sommes en effet les ennemis de tout pouvoir gouvernemental, car nous savons que tout pouvoir déprave ceux qui en porte le manteau de la même manière que ceux qui sont obligés à s’y soumettre. Sous son influence pernicieuse, les suppôts du pouvoir deviennent ambitieux et des despotes veules et cruels, des exploiteurs de la société en faveur de leurs intérêts personnel et de classe tandis que les soumis deviennent des esclaves.”

“Notre polémique a eu pour effet de faire réaliser aux marxistes socio-démocrates que la liberté ou l’anarchisme, c’est à dire l’organisation libre des travailleurs depuis la base, est le but ultime du développement social et que tout État, incluant l’État de leur propre peuple, est un joug, ce qui veut dire qu’il manie le despotisme d’une main et l’esclavage de l’autre.”

“Ils [les marxistes] disent que ce joug de l’État, la dictature du prolétariat, est un moyen transitionnel nécessaire afin d’atteindre l’émancipation du peuple: l’anarchisme ou la liberté est le but, l’État et la dictature du prolétariat le moyen. Ainsi, pour libérer les masses il est nécessaire de les réduire en esclavage.” [Statism and Anarchy]

“Entre les marxistes et nous il y a un abîme. Ils sont gouvernementalistes, nous sommes anarchistes en dépit de tout.”[Letter to La Liberté]

“En acceptant le programme révolutionnaire anarchiste, qui seul, de notre point de vue, offre les conditions pour une réelle et complète émancipation du peuple et convaincu que l’existence de l’État quelle que soit la forme est incompatible avec la liberté du prolétariat et qu’il ne permet pas l’union fraternelle internationale des peuples et des nations, nous plaçons de ce fait une demande pour l’abolition des États.”[Program of the Slav Section (Zurich) of the International]

“En un mot, nous rejetons toute législation privilégiée, sous licence, officielle et légale et toute autorité, influence, même celle émergeant du suffrage universel, car nous sommes convaincus que cela ne peut touner qu’à l’avantage d’une minorité dominante d’exploiteurs contre les intérêts du plus grand nombre et de les soumettre, de les subjuguer. C’est en ce sens que nous sommes véritablement anarchistes.”[God and the State]

Nouvel Ordre Mondial: Wahabbisme et sionisme… jus vert et vert jus pour un contrôle oligarchique moyen-oriental…

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Une chose est de plus en plus certaine: les masques tombent et vont continuer à tomber au fur et à mesure de l’accélération de la mise en place de la grille de contrôle totalitaire mondiale. On sait au moins øù se tient l’Arabie sur l’affaire palestinienne… La seule question valable aujourd’hui est: quand assez est-il assez pour les peuples ?

— Résistance 71 —

 

L’Arabie Saoudite construit une ambassade en Israël

 

Réseau Voltaire

 

29 Mai 2016

 

url de l’article original:

http://www.voltairenet.org/article192002.html

 

Le Royaume d’Arabie saoudite a débuté la construction d’une gigantesque ambassade en Israël, probablement la plus importante à Tel-Aviv.

Officiellement, les deux États n’entretiennent pas de relations diplomatiques du fait de l’expulsion par Israël de la majorité de sa population palestinienne, en 1948 (la Nakba).

Cependant le Pacte du Quincy, signé entre le président Roosevelt et le roi Abdelaziz, en 1945, et renouvelé par le président Bush et le roi Fahd en 2005, prévoit entre autres que le Royaume ne s’opposera pas au foyer juif de Palestine (futur État d’Israël) [1].

Le roi Abdallah finança à la place des États-Unis l’opération israélienne « Plomb durci » contre la bande de Gaza, en 2008-09 [2]. Ce rapprochement mettait fin à la « doctrine de la périphérie » selon laquelle Tel-Aviv cherchait à unifier les acteurs non-arabes de la région (Iran, Turquie, Éthiopie) contre les pays arabes.

Le président Shimon Peres s’exprima par vidéo devant le Conseil de sécurité du Golfe, en novembre 2013. Les membres du Conseils purent lui poser des questions non pas directement, mais par l’intermédiaire de Terje Rød-Larsen [3].

Actuellement, les deux pays mènent ensemble une guerre au Yémen depuis un état-major commun installé dans l’État non-reconnu du Somaliland [4]. La Force « arabe » de Défense commune reproduit le concept du Pacte de Bagdad qui était identiquement militairement commandé par un État qui n’en était pas membre (les États-Unis en l’occurrence).

Ils projettent ensemble plusieurs opérations d’exploitation pétrolière au Yémen et dans la Corne de l’Afrique [5].

Le roi Salmane a désigné le prince Walid Ben Talal (5ème fortune mondiale avec Citigroup, Mövenpick, Four Seasons) comme prochain ambassadeur du royaume à Tel-Aviv.

[1] Les termes exacts du pacte sont toujours secrets.

[2] « La guerre israélienne est financée par l’Arabie saoudite », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 janvier 2009.

[3] « Shimon Peres s’est exprimé devant le Conseil de sécurité du Golfe, fin novembre », Réseau Voltaire, 3 décembre 2013.

[4] « La Force « arabe » de Défense commune », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 20 avril 2015.

[5] « Exclusif : Les projets secrets d’Israël et de l’Arabie saoudite », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 22 juin 2015.

Lutte socio-politique France: Message solidaire du groupe anarchiste brésilien Organizaçaõ Popular aux manifestants français…

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MESSAGE DU GROUPE LIBERTAIRE ORGANIZAÇÃO POPULAR DE RIO DE JANEIRO

COMMUNIQUÉ DES RELATIONS INTERNATIONALES DE LA FÉDÉRATION ANARCHISTE

 

Sur le combat contre la réforme du droit du travail en France

 

Fédération Anarchiste

 

29 Mai 2016

 

Source: http://www.monde-libertaire.fr/?article=Message_du_groupe_libertaire_Organizacao_Popular_de_Rio_de_Janeiro

 

Nos camarades de « Organização Popular » de Rio de Janeiro nous font part de leur extrême préoccupation concernant le combat qui se déroule en ce moment en France contre le démantèlement du droit du travail entrepris par le gouvernement socialiste de François Hollande et Emmanuel Vals, avec le soutien de l’organisation patronale, le Medef.

Ce combat, nous disent-ils, « est très important pour nous. La réforme du droit du travail est une attaque mondiale, qui est en train de se passer ici aussi et qui bientôt va arriver d’une manière beaucoup plus forte.

« Si les travailleurs français gagnent, même si la victoire n’est pas complète, nous aurons plus de chances ici. Par contre, si les travailleurs français perdent, nous aurons plus de difficultés.

« Le secteur de l’énergie est spécialement stratégique et nous sommes en train de subir une très grande attaque qui vise l’approfondissement très accéléré de la privatisation de Petrobras.

« Cet approfondissement très rapide de la privatisation est en marche. Et nous sommes en train de lutter contre cela, mais il faudra augmenter la lutte.

« Et l’exemple français est important pour nous. »

La Fédération anarchiste tient à faire savoir que le combat que nous menons tous contre le démantèlement de nos acquis sociaux, contre la destruction du droit du travail, mené également par les travailleurs en Belgique, est un combat qui est suivi avec inquiétude par les travailleurs du monde et qu’une victoire contre l’État et contre le Capital sera une victoire pour les travailleurs de tous les pays.

POUR LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS !

Fédération anarchiste

25 mai 2016

Nouvel Ordre Mondial: Armée mercenaire djihadiste de l’empire… Le contre de fée (carabosse) de Daesh

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, colonialisme, guerre iran, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , , on 30 mai 2016 by Résistance 71

ISIS EIIL le conte de fée

Dean Henderson

18 Mai 2016

url de l’article original:

https://hendersonlefthook.wordpress.com/2016/05/18/the-isis-fairy-tale/

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Au moins 70 personnes ont été tuées et plus de 100 autres blessées hier lorsque trois bombes de l’EIIL explosèrent dans la banlieue Al-Shaab de Bagdad essentiellement une banlieue chii’te.

Les forces syrienne, russe et hezbollahie ont largement oblitéré les positions de l’EIIL en Syrie, c’est pourquoi ces faux islamistes ont transporté leur bain de sang sioniste en Irak. (NdT: là où l’EIIL est né ne l’oublions pas… L’EIIL puis EI n’est que le nouveau nom de ce que fut AQIL ou Al Qaïda en Irak et au Levant, créé de toute pièce par les forces spéciales yankees et la CIA sous le règne du général David Petraeus qui devint ensuite directeur de la CIA dans le régime Obama avant de tomber en “disgrâce”…)

Les architectes “illuminati” de cette massive œuvre de tromperie qu’est l’EIIL (NdT: dont l’acronyme anglo-saxon est ISIS, choisi à dessein comme nous l’allons voir) gigotent. Une fois de plus, Vladimir Poutine s’est montré en formidable adversaire des ennemis de l’humanité.

Entraînés par la CIA en Afghanistan pour se battre contre les Russes et le gouvernement progressiste de Tariki siégeant à Kaboul à la fin des années 1970, ces anciens Moudjahidines ont depuis été utilisés par l’agence de renseignement et ses maîtres du renseignement britannique pour combattre des guerres par procuration contre des gouvernements gauchisant dans le monde entier.

La liste des turpitudes perpétrées est longue: l’Iran, la Bosnie, la Tchétchénie, l’Afghanistan, le Pakistan, l’Irak, la Libye, la Somalie, l’Indonésie, les Philippines, la Thaïlande, le Yémen, la Syrie viennent à l’esprit. Opérant sous des noms variés tels Al Qaïda, Talibans, Takfiri, Wahhabi et maintenant EIIL/EI (ISIS), les joueurs sont les mêmes (NdT: on pourrait rajouter à cette liste, AQMI, Boko Haram, Al Shebaab etc…)

L’agence de la Couronne Britannique, qui au travers de sa propriété de la fondation Agha Khan au Pakistan, est en haut de cette pyramide de l’illusion de la terreur musulmane. Ils ont utilisé ces agents et dupes pour attaquer les Etats-Unis le 11 Septembre 2001, utilisant leur propre entité de Securacom, gérée par Marvin Bush et qui avait le contrat de la sécurité sur les tours du WTC de New York, pour faciliter l’excavation et le piégeage des conduits d’ascenceurs qui furent utilisés pour faire s’effondrer les biatiments.

Le nom même “d’ISIS” devrait faire se lever le tout premier drapeau d’alerte. La déesse égyptienne dont le nom veut dire “Trône”. ISIS fair partie d’une trinité babylonienne adorée par les franc-maçons, les Kabalistes et leurs associés des frères musulmans qui gèrent la Maison des Saoud. Tous ont prêté serment à la couronne britannique (NdT: La City de Londres et sa banque d’Angleterre/Vatican), qu’ils en soient pleinement conscients ou non.

ISIS était connue comme la déesse de la magie et pour écouter les prières des aristocrates et des riches. Son nom original égyptien antique était Aset, duquel est dérivé le mot “asset” (NdT: en anglais “possession” dans le sens de bien de possession) et qui en terme sémantique des milieux du renseignement est quelqu’un travaillant pour une des agences de renseignement occidentales, elles-mêmes infiltrées par ces sociétés secrètes.

Avec le financement des agents d’ISIS/EIIL au travers de banques suisses notamment à l’UBS de la famille Warburg, c’est de fait les banquiers et la noblesse des ténèbres européenne qui ont créé ISIS/EIIL/EI comme moyen de façonner des fiefs pétroliers sous le déguisement d’une doctrine du “Grand Israël au Moyen-Orient”.

Des hommes d’affaires israéliens achètent d’ores et déjà les terres du nord de l’Irak, là où ISIS/EIIL a dépeuplé une région entière, inondant l’europe de réfugiés dans le processus.

Dans l’action, l’EIIL a utilisé son “pouvoir magique” pour détruire bon nombre de reliques très anciennes qui sont les clefs de la compréhension de la culture arabe et de son histoire, balayant d’un coup, des siècles et des siècles d’accomplissements et de développement musulmans dans la région.

Pas besoin d’avoir la science infuse pour comprendre que si l’EIIL était vraiment un groupe ultra-orthodoxe musulman, ceci serait la dernière chose qu’ils feraient sur leur chemin d’établissement d’un califat islamiste au Levant.

Au lieu de cela, les combattants d’ISIS/EIIL ont été entraînés par la CIA en Jordanie ; leurs blessés sont traités dans des hôpitaux en Israël et quand trop de bombes russes pleuvent sur eux, ces mercenaires très bien payés se réfugient en Turquie où la mafia locale du “loup gris” veille sur et facilite le trafic sur l’Europe de l’héroïne afghane (NdT: trafic sous contrôe supérieur de la CIA et la protection des troupes de l’OTAN, fric sale lavé plus blanc par le cartel banquier transnational…), assurant ainsi la présence à très long terme des troupes américaines (et de l’OTAN) en Afghanistan et une nouvelle épidemie de consommation d’héroïne aux Etats-Unis (NdT: et en Europe…)

Cela ne devrait en fait surprendre personne qu’après plus d’un an de bombardements américains, l’EIIL est plus fort que jamais. Il n’a alors fallu aux Russes que quelques jours pour infliger bien plus de dégâts à ces agents des services occidentaux que ceux leur ont été infligés pendant un an par la coalition américaine.

Ceci est parce qu’en fait les Etats-Unis n’ont JAMAIS bombardé l’EIIL/ISIS. Ils l’ont aidé en décimant des infrastructures de la Syrie socialiste et en dégageant de vastes zones autour des énormes champs pétroliers d’Exxon-Mobil (NdT: Rockefeller, aussi propriétaire du petit état du Qatar) de la région de Kirkouk dans le nord de l’Irak.

Ces agents magiques volent le pétrole des puits de l’état irakien, volant ainsi le peuple ainsi qu’en Syrie, tout en inondant les marchés mondiaux de pétrole bon marché afin de contribuer à détruire le pétrodollar, ce qui est une des clefs du plan des banquiers emmenés par la clique Rothschild pour effondrer le système monétaire mondial.

Les médias occidentaux sont ignorant de tout ceci (NdT: ou complices propagandistes., il y a un peu des deux vraisemblablement..), fondant leur narratif comme d’habitude sur de faux rapports de renseignements. Mais Poutine est en train maintenant de ruiner l’EIIL/ISIS et tous les contes à dormir debout, parties d’une vaste opération de guerre psychologique, qu’ils ont toujours représentés.

Comment va réagir la clique dégénérée des banksters emmenés par les Rothschild et leur cohorte de migons affiliés à la Couronne constituera le prochain chapitre de cette saga. Les enjeux sont énormes pour l’ensemble de l’humanité alors que Poutine mène les gens vers ce qui pourrait bien être la dernière bataille afin de mettre à bas les ennemis lucifériens de l’Humanité.

France: La guerre des gauches

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La France paralysée par la guerre des gauches

 

Pepe Escobar

 

27 Mai 2016

 

url de l’article original:

https://www.rt.com/op-edge/344608-france-reform-hollande-protests/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71

 

Paris brûle sur un air de pipeau de Hollande. Prenez çà comme un résumé des manifestations dans la nation contre une proposition de “réforme” du travail, tandis que le président fait le beau au G-7 du Japon comme s’il était un des maîtres de l’univers.
La France est à demie-paralysée, des dockers du Havre (un transit clé du commerce) aux ouvriers des rafineries de pétrole, des dépôts de carburants, des centrales nucléaires (qui fournissent 75% de l’électricité du pays), aux employés des aéroports et de la RATP et chemins de fer de Paris et région parisienne. Ceci s’est traduit par une véritable panique dans une myriade de stations essence, que la plupart du système de transport français en grève a amené à l’immobilité totale.

Tout cela parce le gouvernement soi-disant “socialiste” de Hollande qui est cataclysmiquement impopulaire, a introduit un projet de loi qui modifie drastiquement le code du travail français et adopte essentiellement le mode anglo-saxon néolibéral du “j’embauche, je vire” au sein d’une nation profondément régulée, régimentée où les droits des travailleurs et leurs protections sont pris extrêmement sérieusement. Hollande et son incroyablement médiocre premier ministre Manuel Valls, défendent cette réforme comme le meilleur moyen de lutter contre le chômage chronique.

Virez la loi pour débloquer la nation

Mai 2016 en France n’est certainement pas un remake de Mai 1968. Il met en scène un vortex de facteurs aggravant, comme la psychose du “terra, terra, terra” (Paris est en état de siège semi-déguisé) ; la continuité du mouvement social Nuit Debout sur la place de la République à Paris, la version française d’Occupy Wall Street; la police sur les nerfs qui se plaint de ne pas être suffisamment aimée de la population.

Mai 2016 est essentiellement la configuration de la bataille entre le gouvernement socialiste et les syndicats. Et çà ne va pas aller en s’améliorant. La police a annoncé quelques 153 000 manifestants jeudi dernier, gros jour de mobilisation qui a touché les services publics et les transports; les syndicats eux affirment qu’il y avait plus de 300 000 manifestants. Le pouvoir exécutif commence à utiliser la force pour débloquer les rafineries clés. Les longues files d’attente dans les stations essence commencent à devenir la norme.

Le duo Hollande-Valls s’est durci ; la loi de réforme du travail doit-être approuvée ou alors c’est la fin de leur gouvernement (NdT: d’où bien évidemment le passage en force à coup de 49.3). La ligne rouge de Valls est que si la loi tombe, lui aussi. Pourtant, il est déjà forcé de (légèrement) rétropédaler. Il permet maintenant des “modifications” et des “améliorations” à la loi.

Donc, ceci se résume essentiellemet à une bataille des gauches françaises: une classe ouvrière radicale contre une autre gauche sociale-démocrate au pouvoir, en fait totalement néolibérale. C’est aussi un dialogue de sourds. Le premier ministre n’est pas exactement un fier à bras du dialogue social ; pour lui ces deux gauches sont irréconciliables. On ne doit pas être un lecteur de Barthes ou de Deleuze pour piger que la France court le risque d’atteindre le degré zéro de la social-démocratie.

Après le 8ème jour de manifestations, le secrétaire général du puissant syndicat de la CGT, Philippe Martinez, demande maintenant d’être reçu directement par le président Hollande seulement, jetant ainsi Valls à la poubelle. Depuis le Japon, Hollande a émis un laconique: “On me tient au courant”.

On pourrait parfaitement dire que le duo Hollande-Valls est si déconnecté de la rue qu’ils nous eu aucune idée que cette loi allait recevoir tant d’hostilité. Ils auraient dû ratisser plus large et auraient dû investir dans bien plus de dialogue, sans mentionner ces joyeusetés sémantiques réservées aux syndicats.

Alors, que pensent les Français de ce merdier ? Essentiellement, les ¾ de la population sont contre la loi. Et vous ne pouvez pas “moderniser” la France sans les Français. Pourtant ceci étant la France, les nuances subtiles sont importantes. D’après un des derniers sondages, 69% sont en faveur que la loi soit virée afin d’éviter la paralysie de la nation. Un autre sondage montre que 62% considèrent les grèves “justifiées” malgré les parties du pays qui sont paralysées. Ainsi une pollinisation croisée de ces deux sondages nous dit que les mouvement sociaux sont bien légitimes même si la plupart des gens ne veulent pas que la nation soit paralysée.

Sur une note plus légère, les discussions de bistrot tournent autour maintenant du fait que le Parti Socialiste (PS) n’essaie même pas de monter une campagne pour les élections présidentielles à venir, ce qui se passe est la preuve organique que la classe laborieuse ne peut plus le saquer. C’est un fait avéré que l’état d’urgence proclamé actuellement, une version française du Patriot Act yankee, augmenté de la dérive néolibérale ont fait que le Parti Socialiste perd les votes des artistes et des intellectuels tout aussi bien que ceux des “Bobos” (bourgeois bohême) qui étaient le cœur de leur base électorale. Tout cela tandis que les PDG d’entreprises si courtisés par ce même PS, continueront de voter et de faire voter à droite.

Le temps est venu de devenir un “indignado” avec une cause

Bon et après ? L’argent d’un pari sûr est sur une sorte de compromis ; le texte de la loi va être amendé par le sénat le mois prochain avant de faire son retour à l’assemblée nationale. Ceci veut dire que le texte sera “retouché” comme l’admet maintenant le gouvernement et ceci voudra dire victoire pour les mouvements sociaux, mais quoi qu’il arrive, la guerre des gauches françaises n’en sera pas terminée pour autant. Le résultat final pourrait même bien venir sous la forme d’un suicide collectif au grand bénéfice de la droite.

Dans le même temps, la croissance en France demeure bien faible, au mieux. L’Euro de Foot commence dans seulement deux semaines, le 10 Juin. La France peut s’attendre à recevoir quelques 1,5 millions de touristes pour l’occasion et générer un bénéfice de l’ordre de 1,3 milliard d’euros. La zone pour les supporteurs qui est en cours de construction devant la Tour Eiffel attirera quelques 100 000 visiteurs par jour.

S’il n’y a pas de solution dans les jours à venir, le duo Hollande-Valls devra faire marche arrière. Le système de sécurité français ne pourra pas faire face, simultanément, sous une alerte au terrorisme maximum et la gestion d’une myriade de manifestations (une énorme manif’ étant prévue le 14 Juin), Bien des choses dépendent en fait du succès que remportera l’Euro, de foot pas la monnaie. Le football dans ce cas précis, est loin d’être politiquement neutre, si le spectacle est un gros succès, c’est Hollande qui en tirera les bénéfices.

Les socialistes de France pourraient faire bien pire que de regarder à l’Espagne voisine. En Espagne sous Franco, communistes et socialistes étaient l’avant-garde de la résistance démocratique, incorporant dans leur lutte ceux qui avaient créé les commissions ouvrières et quelques uns des meilleurs intellectuejs de l’époque.

Mais est venu la récente dérive néolibérale des partis socialistes européens (NdT: noyautés par le mouvement trotkiste nouveau con yankee, dont par exemple sont issus des traîtres comme Lionel Jospin, Jean-Christophe Cambadélis, l’actuel SG du PS, tous deux en provenance directe du mouvement “lambertiste” trotsko-nouveau con pro yankee…), qui les a amené à perdre leur hégémonie historique. Ils ne se sont pas adaptés pour maintenir leur base sociale et l’état providence et dans le même temps satisfaire les dures demandes du système financier casino, ni la politique économique d’austérité fiscale prôné par la Commission Européenne en accord avec la demande de l’Allemagne et la financiarisation de la bulle d’influence britannique (NdT: City de Londres…)

Durant la période de Franco et de la guerre froide, il était courant d’utiliser les mots “socialiste” ou “communiste” comme moyen de disqualifier tout argument politique. Il règnait alors une politique de la peur. France pour sa part, était bien plus politiquement sophistiquée (et pas sous un régime fasciste…)

Ce qu’il reste aux “gauches” européennes est de faire plus attention à la voie émergente ouverte par les mouvements sociaux, motivés a reconstruire l’état providence et à créer des formes valables d’emploi, tout ce qui a été nié et refusé par le fondamentalisme de la religion des marchés et l’’état d’esprit du TINA (Le There Is No Alternative de l’ère Thatcher…) de l’austérité.

On trouve parmi les “indignados” espagnols des anarchistes, des communistes, des socialistes, un microcosme de l’histoire moderne en Espagne enraciné dans l’indignation contre une dictature et l’injustice sociale, le tout essayant de se réinventer tandis que le néolibéralisme pédale grave dans la semoule. Si seulement les gauches françaises voulaient faire un peu attention.

L’État ce con d’âne que moi…

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Je condamne

Silence

27 Mai 2016

url de l’article original:

http://www.legrandsoir.info/je-condamne.html

“On dit d’un fleuve qui emporte tout qu’il est violent, mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l’enserrent.”
~ Bertolt Brecht ~

Puisque la dernière mode en vigueur à la cour semble être d’exiger la condamnation des fameuses « violences » lors des manifestations, puisque les dévoués procureurs que sont devenus les présentateurs requièrent lourdement la formule rituelle de condamnation lorsqu’ils ne l’obtiennent pas spontanément, puisque seule une capitulation sans conditions donne droit à l’onction suprême, puisqu’il s’agit là d’un incontournable rite de passage pour être admis dans le monde ravi des belles âmes responsables, plions-nous de bonne grâce à l’exercice et payons le tribut réclamé : condamnons !

Je condamne l’insupportable hypocrisie des indignations à sens unique et géométrie variable, parfait emblème de cette tartufferie morale chère à la mentalité courtisane.

Je condamne la violence symbolique qui consiste à harceler les rares voix du courant progressiste pour arracher le précieux sésame donnant accès à la bonne société de cour, le mystique « Je condamne ».

Je condamne le fait de sommer les petits et les opprimés de s’auto-humilier en incriminant leurs soeurs et frères de lutte, quand bien même seraient utilisées des méthodes contestables et contestées.

Je condamne le simplisme du récit médiatique dominant qui, à la remorque de la propagande du pouvoir, cherche à nous vendre la thèse ahurissante de hordes barbares, dépolitisées et organisées de façon quasi-paramilitaire pour s’adonner à la passion du chaos, là où la réalité dément sans peine cette fable à passer la nuit debout.

Je condamne la séparation artificielle et manichéenne entre manifestants et « casseurs », pure construction médiatico-policière qui ne tient pas l’épreuve des faits.

Je condamne le fait que demain, celui qui occupe un bâtiment, pose un piquet de grève, bloque un axe critique ou entend simplement défendre sa dignité sera lui aussi étiqueté « casseur ».

Je condamne les pleutres qui avancent masqués et refusent d’avouer qu’au fond, pour eux, le bon manifestant, c’est surtout celui qui n’existe pas.

Je condamne les violences policières, les gaz lacrymogènes utilisés massivement sans raison, les charges sauvages, les coups gratuits, les matraques cruelles, les arrestations arbitraires, les manifestants traînés sur plusieurs mètres avant d’être insultés, humiliés et tabassés au sol, les cortèges coupés, harcelés, interrompus, les nasses abusives, les provocations permanentes, les tirs de grenades et de LBD visant délibérément la tête, la surveillance aérienne, les dispositifs surdimensionnés et positionnés agressivement pour générer tensions et affrontements.

Je condamne l’usage des gaz lacrymogènes, armes chimiques interdites en cas de guerre mais curieusement autorisées pour réprimer les civils.

Je condamne les tirs offensifs de grenades visant directement les personnes (ce que la réglementation interdit pourtant expressément), et dont les éclats caoutchoutés déchirent les chairs, s’incrustant sous la peau.

Je condamne l’usage des armes cyniquement baptisées lanceurs de balle de défense (introduits sous Guéant, étendus par Sarkozy, confirmés sous Hollande), tirant à plusieurs centaines de km/h des projectiles responsables de blessures graves et irréversibles — dont au moins 25 éborgnements depuis une dizaine d’années, notamment sur des mineurs.

Je condamne les méthodes violentes au parfum colonial de la BAC, faisant régner la terreur dans les quartiers, infiltrant les cortèges (poussant parfois le zèle jusqu’à s’appliquer des autocollants syndicaux afin de parfaire leur apparence « manifestante »), provoquant et procédant à des interpellations d’une rare brutalité.

Je condamne l’abandon de la doctrine du maintien à distance afin de privilégier une stratégie casse-gueule de l’affrontement et du rentre-dedans.

Je condamne la militarisation croissante des techniques de maintien de l’ordre.

Je condamne la spirale inflationniste de la puissance de feu dont disposent les policiers.

Je condamne les mensonges éhontés des « dépositaires de l’autorité publique » au tribunal afin de charger la barque de manifestants raflés au hasard pour faire du chiffre.

Je condamne la justice de classe des comparutions immédiates, distribuant à la chaîne du ferme quand les voyous cravatés ont droit à tant d’égards, de longues années de procédure et, au final, une étrange mansuétude — quand ce n’est pas l’impunité pure et simple.

Je condamne la stratégie de la tension et de l’escalade choisie par le pouvoir afin d’apeurer, de délégitimer, de discréditer et de criminaliser la contestation.

Je condamne l’attitude lâche et cynique du gouvernement, qui utilise les corps policiers comme paravents commodes face aux colères populaires et n’hésite pas à sacrifier des pions en uniforme dans le cadre de son jeu du pourrissement.

Je condamne le chantage à l’état d’urgence, à la menace terroriste et à je ne sais quel « esprit du 11 janvier », pures instrumentalisations destinées à museler la révolte.

Je condamne les excuses sociologiques sur la fatigue des policiers, comme si la répression eût été moins féroce en d’autres circonstances, comme si celle-ci n’était pas avant tout décidée en haut lieu dans des bureaux cossus par des planqués en col blanc frais comme des gardons.

Je condamne la culture de l’impunité autour des violences policières — couvertes par la hiérarchie, la justice et le pouvoir, avec la complicité honteuse des grands médias.

Je condamne l’omertà quasi-absolue d’un « quatrième pouvoir » médiatique qui a depuis longtemps démissionné de sa mission sacrée de contre-pouvoir afin de se faire l’auxiliaire et le relais le plus féroce des pouvoirs établis.

Je condamne le fait que les médias dominants prennent pour argent comptant les communiqués de presse des préfectures et de l’Intérieur, aussitôt considérés comme parole d’évangile, comme si le pouvoir n’avait pas pour coutume d’enjoliver les choses, ne cherchait jamais à tourner les évènements à son avantage ou n’avait pas prouvé à maintes reprises son approche très libérale de la vérité ; comme si les leçons de base du journalisme — critiquer les sources — avaient été passées par pertes et profits.

Je condamne la reprise médiatique brute des bilans hallucinants établis par les préfectures, lesquelles osent sans rire affirmer que des policiers caparaçonnés, armurés, équipés, surarmés, entraînés, coordonnés et bénéficiant d’un soutien aérien essuient systématiquement plus de blessures que des manifestants dont l’écrasante majorité est désarmée, sans protections et dépourvue de la moindre culture des affrontements.

Je condamne l’absence d’effort des autorités et des grands médias pour comptabiliser les blessés côté manifestants alors que le ratio policiers/manifestants blessés dépasse parfois 1 à 20.

Je condamne l’entreprise de manipulation et d’instrumentalisation autour des affrontements, divertissement bien opportun pour esquiver les autres aspects du conflit.

Je condamne le mécanisme récurrent qui consiste à fabriquer et exposer sans relâche de prétendus « ennemis de l’intérieur », objets de tous les fantasmes et d’une focalisation complaisante, insistante et en vérité gourmande, afin de justifier la violation routinière des libertés fondamentales, générer une demande d’ordre et construire un consentement à la répression.

Je condamne la logique du spectacle.

Je condamne le parti-pris voyeuriste des médias télévisuels, qui ne leur fait appeler « violences » que les seules choses qui produisent des images spectaculaires.

Je condamne la volonté de faire de l’audimat facile avec des images choc, fruit d’une logique commerciale méprisable et radicalement incompatible avec la production d’une information de qualité.

Je condamne le fait que les médias télévisuels, si friands d’images d’affrontements, redécouvrent subitement les vertus de la pudeur lorsqu’il s’agit de montrer les crânes ouverts, le bleu délicat des ecchymoses, les contusions violacées, les brûlures, les impacts de tirs de LBD sur peaux manifestantes ou les traînées de sang sur bitume citadin.

Je condamne la servilité scandaleuse des présentateurs qui déroulent le tapis rouge aux représentants de l’État, ne daignent jamais contredire leurs éléments de langage robotiques et ne cherchent en rien à les bousculer dans leur discours préfabriqué.

Je condamne l’hostilité à peine déguisée des mêmes présentateurs envers le camp manifestant, aussitôt assigné au banc des accusés et sommé de s’expliquer sur le déroulement des évènements, comme s’il existait de fait je ne sais quel principe de responsabilité collective.

Je condamne cette différence flagrante dans le ton employé selon le camp questionné, les uns ayant droit aux sommations et à l’interrogatoire en règle, les autres à tous les égards et une déférence pour le moins suspecte.

Je condamne le glissement permanent de la figure du journaliste vers celle du publicitaire, du procureur ou du propagandiste.

Je condamne le fait que l’on ne demande jamais aux représentants du pouvoir ou des policiers s’ils condamnent les violences policières.

Je condamne le déni outrancier de violences policières pourtant avérées, documentées et récurrentes.

Je condamne ceux qui ont, par leur action ou par leur silence, permis la mort de Malik, Zyed, Bouna, Rémi — et tous les autres, et le prochain.

Je condamne le fait que pour une vidéo de violences policières montrée, vingt soient tues.

Je condamne le fait que les médias alignés, si prompts à se retrancher derrière leurs réflexes défensifs de caste lorsque leur atterrante partialité est mise en cause, n’aient pas la même solidarité lorsque leurs confrères indépendants, mouillant la chemise pour produire des images de ce qui se passe réellement au coeur de la mêlée, sont régulièrement ciblés et pris à partie par des policiers (mais pourquoi donc, d’ailleurs ?).

Je condamne l’usage de ces euphémismes détestables tels qu’ « évacuation musclée », « heurts », « échauffourées » ou « tensions » pour masquer la violence de la répression.

Je condamne le fait que les violences policières soient toujours mises au conditionnel, alors que les violences contestataires ont naturellement droit à l’indicatif de l’évidence.

Je condamne l’écoeurant deux poids, deux mesures dans les réactions lorsque les dégradations matérielles sont commises dans le cadre d’un mouvement social d’ampleur, ou par des agriculteurs soutenus par la toute-puissante FNSEA.

Je condamne la vacuité sensationnaliste du cirque médiatique qui braque à dessein ses projecteurs aveuglants sur le dernier maillon de la chaîne de la violence, occultant par là même toutes les violences qui ont eu lieu en amont et nourrissent une rage bien légitime.

Je condamne la vanité des commentateurs bourgeois qui distribuent leurs brevets de moralité depuis leur bulle douillette, jouissant eux-mêmes de droits que nos aïeux ont conquis alors que leurs ancêtres spirituels, la bave aux lèvres et la bouche pleine d’anathèmes, hurlaient déjà à la canaille et à la chienlit.

Je condamne la malveillance systématique dans le traitement médiatique des mouvements sociaux, dont les participants sont invariablement rapportés à des branleurs, des râleurs professionnels, d’aimables crétins n’ayant pas bien compris la pé-da-go-gie néolibérale, des ringards sclérosés ou — le cynisme n’ayant décidément aucune limite — des privilégiés animés par une mentalité de caste et défendant des avantages indus au détriment des autres.

Je condamne le mépris de classe et le racisme social derrière ces réactions consternantes de la noblesse d’épée médiatique, grassement payée pour aboyer et vomir sur les petits depuis son cocon doré.

Je condamne les ânes bâtés qui hurlent pour une chemise, mais n’ont pas un mot pour 2 900 suppressions d’emploi ou la souveraine lâcheté d’une direction méprisante.

Je condamne ceux qui se scandalisent davantage d’une vitrine cassée que d’une vie brisée.

Je condamne ce monde glacial où les images d’une Porsche brûlée suscitent plus d’écho qu’un intermittent s’immolant par le feu à Marseille devant une caisse de retraite.

Je condamne la violence sociale d’un système contraignant des millions de personnes à passer sous les fourches caudines du travail contraint et exploité afin d’assurer leur simple survie matérielle.

Je condamne la violence sociale d’un système forçant les gens ordinaires à se vendre même pour un boulot de merde, et où il faudrait de surcroît aimer cela, voire baiser les pieds de nos bons maîtres.

Je condamne la violence sociale d’un système où la sixième puissance économique du monde laisse crever 2 000 personnes dans la rue chaque année pendant que d’autres possèdent dix résidences secondaires.

Je condamne la violence sociale d’un système où certains sont contraints de voler des pâtes dans la honte pour manger, là où d’autres peuvent cramer 3 SMIC dans une seule bouteille.

Je condamne la violence sociale d’un système où des centaines de personnes meurent chaque année au travail — par exemple parce qu’un patron rapace refusait d’appliquer les consignes de sécurité ou rognait sur la qualité du matériel afin de maximiser son profit.

Je condamne la violence sociale d’un système qui fait du pauvre l’ennemi public n°1, toujours suspecté d’être un bon à rien, un fainéant, un parasite, un profiteur qu’il faut fliquer et éperonner comme une vulgaire bête de somme.

Je condamne le divertissement du spectacle médiatique au regard de cette violence quotidienne, structurelle mais rendue invisible.

Je condamne la gestion néolibérale du travail (pardon, des ressources humaines), laquelle entraîne suicides, dépressions, stress, blessures, arrêts maladie, syndromes d’épuisement professionnel, humiliations, frustrations, dépérissement du sens, ennui, prise d’anxiolytiques ou de dopants pour tenir, déshumanisation, flicage et mise en concurrence sauvage des opprimés entre eux.

Je condamne les cadences infernales, les horaires éclatés, les produits cancérigènes, les objectifs délirants de rentabilité, de vente ou de productivité, la surveillance disciplinaire, la compétition acharnée, les harcèlements divers, les moyens supprimés alors que les objectifs sont maintenus voire amplifiés, les surcharges de travail, les procédés déloyaux des directions, les mises au placard, les listes noires de syndicalistes, le contrôle social inquisiteur, l’inhumanité glaçante de l’utilitarisme marchand.

Je condamne le fait que les salariés soient la variable d’ajustement systématique de l’ordre capitaliste.

Je condamne la violence criminelle d’élites incestueuses, dont le seul projet est d’exposer les travailleurs aux rapports de force les plus inégaux et les plus sauvages, démantelant petit à petit tous les garde-fous qui permettaient aux salariés de ne pas être complètement nus face à la violence du capital.

Je condamne le fait que nos vies soient à la fois le terrain de jeu, les munitions et la matière première de la guerre féroce que se livrent les capitalistes entre eux.

Je condamne la hiérarchisation implicite des violences qui naturalise la violence institutionnelle, excuse les violences répressives mais s’offusque bruyamment des violences contestataires.

Je condamne les casseurs de manif’, les briseurs de contestation, les préposés à la destruction sociale, les conducteurs zélés du bulldozer néolibéral, les défenseurs de l’ordre établi, les escrocs en cravate qui voudraient nous vendre la riante chimère d’un « capitalisme à visage humain ».

Je condamne le mensonge ignoble selon lequel la loi Travail a été « vidée de sa substance ».

Je condamne la violence de la loi Travail.

Je condamne la violence de la loi du travail.

SILENCE

 

France lutte sociale et changement de paradigme politique… Petite mise au point sur les « casseurs » des manifs…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, économie, crise mondiale, démocratie participative, média et propagande, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, police politique et totalitarisme, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 28 mai 2016 by Résistance 71

Mise au point nécessaire sur les “casseurs” par la CNT et dénonciation des manipulations propagandistes étatiques devenues des classiques du genre. Au sujet des soi-disants “casseurs”, nous ajouterons que dans la vaste majorité des cas, il s’agit soit directement de flics agissant en provoc’, afin de justifier répression et arrestations, soit il s’agit de groupes “autononomes” infiltrés, manipulés. Leur manipulation leur esti connue ou pas c’est selon, toujours est-il que leur “leadership” se fond souvent dans la nébuleuse étatico-répressive du mauvais gouvernement d’en-haut et de son bras armé policier.

Nous avons ajouter en dessous de l’article une liste d’articles pour mieux comprendre et analyser les enjeux politic-sociaux de la “loi travail” faisant actuellement la une de l’action sociale en France.

— Résistance 71 —

 

Qui sont les vrais casseurs ?

 

Confédération National du Travail (CNT)

 

Source: http://www.cnt-f.org/qui-sont-les-vrais-casseurs.html

 

Ouverture du JT de TF1, sujet sur les “casseurs” et la police. Derrière le présentateur, une photo avec un drapeau CNT. Si seulement ce grossier montage n’était qu’un cas isolé… Depuis le début du mouvement social sur la loi travail, comme lors de chaque lutte, les “grands” médias ne cessent de pointer du doigt les “casseurs”, évitant d’aborder les questions de fond : le contenu de la loi travail et les raisons de ce mouvement. En agissant ainsi, ils se comportent comme un relais du discours gouvernemental et patronal : “Notre loi est nécessaire, tous ceux qui la combattent sont d’infâmes casseurs.” Ou bien : “La population est prise en otage par les grévistes.” Ah bon ? Une analyse s’impose, pour remettre les pendules à l’heure.

La CNT, c’est quoi ?

La CNT est un syndicat où s’organisent les travailleurs, au sens large (salariés, chômeurs, précaires, retraités, étudiants et lycéens). Un travailleur est un producteur qui ne possède pas les moyens de production. Donc ça n’est ni un patron ni un actionnaire, qui tirent leurs revenus du travail des autres.

à la CNT, il n’y a pas de permanent syndical. Personne ne reçoit de salaire pour militer. Et nous n’avons ni chef ni bureaucratie, car nous refusons toute hiérarchie entre militants.

Tout ce que nous faisons, nous le faisons pour l’émancipation des travailleurs. Nous n’acceptons aucune subvention de l’état et des patrons, pour garantir notre indépendance et notre liberté d’action. Nous ne fonctionnons qu’avec les cotisations de nos adhérents.

Nous sommes anarcho-syndicalistes et syndicalistes révolutionnaires. Nos bases sont la lutte des classes et le communisme libertaire. Nous sommes pour l’abolition de l’état, en tant que bras armé du patronat. C’est pourquoi nous ne syndiquons pas leurs forces répressives (police, armée, vigiles, etc.). Enfin, nous sommes une organisation horizontale et autogestionnaire. Tous les mandats sont tournants et révocables. Chacun participe au fonctionnement et aux prises de décision au niveau local, régional, fédéral et confédéral. Nous sommes tout cela, mais nous ne sommes pas des “casseurs”, au sens où certains aimeraient le faire croire.

Un casseur, c’est quoi ?

Il est légitime de s’interroger sur le véritable sens de ce terme, matraqué à longueur de journée à la télé ou dans les journaux. Qui sont les vrais casseurs ? Ne serait-ce pas plutôt les patrons, l’État et leur bras armé, la police ?
Qui casse le code du travail et met des millions de gens au chômage ou dans la précarité ?
Où est la véritable “insécurité” ? N’est-elle pas sociale ?
Qui nous met en “danger”, exerçant sur nous une violence sociale profonde et durable ?
Qui détruit notre présent et massacre notre avenir ?
Où est le véritable “état d’urgence” ? N’est-il pas social ?
Qui saccage des outils syndicaux (local CNT à Lille, camionnette de Solidaires, etc.) ?
Qui veut mettre des syndicalistes derrière des barreaux ?
Qui frappe des mineurs et les jette en prison ?
Qui contrôle au faciès et discrimine les populations des quartiers populaires ?
Qui instaure des politiques toujours plus répressives (Patriot Act aux États-Unis, état d’urgence et loi Urvoas en France) ?
Qui exerce une justice de classe défendant les intérêts d’une minorité au détriment des travailleurs, des pauvres, des migrants ?
Qui nous ment afin de recueillir des voix puis trahit les promesses qui ont été faites ?
Qui vole des milliards sous la forme d’exonérations et d’évasions fiscales ?
Qui attaque les prestations sociales, rendant leurs bénéficiaires “coupables” de tous les maux de la société ?
Qui pille et tue en menant des guerres dites “propres” mais toujours aussi sales, puis refoule des migrants qui n’ont d’autre choix que de s’enfuir ? 
Qui s’empare des ressources de la planète et s’accapare les territoires à tel point que la survie des espèces humaines, animales et végétales n’est plus garantie ?

Les vrais casseurs, ce sont eux !

Pour mieux régner, il faut diviser : l’État et ses forces répressives laissent entendre que les “méchants” sont certains syndicats, organisations politiques ou individus. Il s’agit surtout de provoquer des violences et de ternir “l’image” du mouvement social en attirant l’attention sur les “casseurs”, alors que ce sont eux qui cassent à tour de bras. Il s’agit aussi de justifier la violence des forces répressives.

La stratégie ? Présence policière massive lors des manifs, opérations au cœur des cortèges, matraquage des lycéens à l’entrée des établissements, évacuation des universités, etc. Et comme par hasard, quand il n’y a pas de “forces de l’ordre” aux abords des manifestations, tout se passe bien…

D’ailleurs, à quoi s’attaquent ces prétendus “casseurs” ? à des banques, des publicités, des enseignes de grandes entreprises. Ces multinationales n’ont-elles donc pas les moyens de s’acheter des rideaux pour protéger leurs vitrines plutôt que de spéculer sur les marchés (Panama Papers), provoquer des crises économiques (subprimes en 2007), détruire des millions de vies ? Ce que l’état défend physiquement, légalement et politiquement, c’est bien le capital.

Quant aux attaques physiques, elles sont exercées par l’armée et la police : Flash-Ball, grenades, matraques et lacrymos utilisés sans discernement, tirs tendus sur des manifestants ou sur des journalistes pour les empêcher de filmer. Mais aucun chiffre sur les victimes des violences policières. Les médias officiels ne prendraient-ils leurs infos qu’à la préfecture ? En invitant sur leurs plateaux télé des “experts” issus de syndicats de police comme Alliance, de tendance droite dure ? Tout est affaire de communication et de mensonges.

Mais nous ne sommes pas dupes et ne tomberons dans aucun de ces pièges grossiers !

Les vrais casseurs sont ceux qui utilisent la force brute et destructrice pour arriver à leurs fins, y compris sur des mineurs et des enfants, ceux qui imposent l’esclavage salarié au quotidien pour faire du profit. Puis se servent des moyens de communication “modernes”, possédés en majorité par de riches industriels, pour faire oublier la réalité : la violence ne vient pas de nous, le camp du travail, qui sommes des milliards, mais d’eux, le camp du capital, qui sont si peu mais qui possèdent tout et veulent nous exploiter encore plus !

Aucune de leurs manipulations ne nous fera reculer. Notre détermination et notre solidarité sont sans faille.

Notre arme, c’est la grève générale et reconductible !

 

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Site de la CNT France:

http://www.cnt-f.org/

33, rue des Vignoles, Paris 75020

 

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Autres articles sur la loi El Khomri:

Ton droit du travail vaut bien une grève générale !

Colonialisme, génocide et apartheid… La face cachée de l’Australie (John Pilger)

Posted in actualité, altermondialisme, colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 27 mai 2016 by Résistance 71

Utopia

Documentaire de John Pilger (2013)

Source: http://johnpilger.com/videos/utopia 

En 1985, Pilger sort son premier grand documentaire sur son pays natal l’Australie, il y relate les conditions coloniales génocidaires décimant les communautés aborigènes.

2012-13, 27 ans plus tard, Pilger refait un documentaire sur le même sujet: rien n’a changé.

De la « guerre oubliée » au tourisme de luxe dans un camps de la mort reconverti en hôtel en passant par l’hypocrisie criminelle et génocidaire politicarde à la botte des intérêts miniers et du gros business transnational, Pilger nous invite à découvrir l’Australie, la vraie, celle de l’apartheid, du génocide, de l’ethnocide et du racisme colonial institutionnalisé. L’auteur de ces lignes a vécu en Australie et a été témoin en bien des occasions de la perversion coloniale noyée dans l’insouciance consumériste affligeante.

A voir donc en section commentaire: « Utopia » (version anglaise), remarquable documentaire coup de poing de John Pilger, un des tous derniers grands reporters héroïques.

Résistance 71

27 Mai 2016