Réflexion participative sur le 1er Mai…
Nous avons traduit ce petit texte court et percutant (a t’elle écrit des textes non percutants ?…) d’Emma Goldman, qui est la retranscription d’une annonce qu’elle fit publiquement à Toronto en 1939. Comme le plus souvent, ce type de texte est toujours d’une actualité brûlante, néanmoins certaines choses essentielles ont changé depuis. Nous lançons ici une petite expérience pédagogique participative: Qu’est-ce qui a changé depuis 1939 et ce texte de Goldman ? Comment (ré)agir aujourd’hui ? Merci de commenter là-dessus en essayant de rester le plus bref possible afin d’encourager lecture et participation. Merci.
— Résistance 71 —
1er Mai 1939
Emma Goldman, Toronto 1939
Source: http://robertgraham.wordpress.com/2015/05/02/emma-goldman-on-may-day/
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
“Une fois de plus nous célébrons le premier jour du mois de Mai, marchant dans les rues, chantant, écoutant les beaux discours des politiciens et des leaders ouvriers. Mais tout cela est-il le but de 1er Mai ?
On nous dit qu’ici, au Canada, la prospérité est de retour. Les barons de l’industrie engrangent des millions de dollars de la sueur et du labeur des travailleurs canadiens.
Oui, nos maîtres vont nous accorder des “droits démocratiques” lorsque vient le jour des élections. Ils savent très bien que tant que nous utilisons notre “puissant” papelard dans les urnes, rien ne viendra menacer leurs privilèges. Mais quand nous utilisons l’action directe, votre force collective, faisons la grève pour de plus hauts salaires, alors nos patrons nous disent que nous avons outrepassé nos “droits démocratiques”.
Notre force réside dans le domaine économique, dans les usines, dans les ateliers, dans les mines et non pas dans les lobbies du parlement ou sur les marches des mairies. Ainsi, compagnons travailleurs, marquons ce premier jour de Mai de la compréhension que l’organisation dans le champ économique est notre seule arme vraiment effective contre la guerre et son créateur qu’est l’État, contre le capitalisme et son rejetons le fascisme.”
This entry was posted on 3 mai 2015 at 4:04 and is filed under actualité, altermondialisme, autogestion, économie, crise mondiale, démocratie participative, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags canada colonialisme terrorisme d'état, crise économique, crise globale mondiale, dégradation sociale france, désobéissance civile, dissidence a l'oligarchie, Emma Goldman désobéissance civile, emma goldman lutte sociale, guerre contre le terrorisme d'état, oligarchie financiere, résistance politique, salariat et esclavagisme moderne, salariat luttes sociales, société état et démocratie, société libertaire, terrorisme d'état. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.
5 Réponses vers “Réflexion participative sur le 1er Mai…”
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4 mai 2015 à 1:10
Bonjour, on nous dit que la croissance (on ne parle plus de prospérité) va revenir mais qu’en attendant il faut être raisonnable et accepter les reformes structurelles et les mesures nécessaires de modernisation de la France (idem partout ailleurs dans l’Union Européenne). En fait, on nous fait abandonner nos droits, si durement acquis par les gens comme E. Goldman…
4 mai 2015 à 1:22
Le droit de grève est inscrit dans la Constitution, mais les patrons ont réussi à faire perdre du terrain au collectif : ils ont mis l’accent sur l’individualisation des carrieres et ont obtenu de pouvoir disposer d’une main d’œuvre précaire à mettre en concurrence avec les salariés « classiques » : apprentis, stagiaires, interimaires, CDD, sans papiers, salariés des pays à bas coût, sans parler de l’accroissement du nombre de chômeurs.
4 mai 2015 à 2:55
oui, mais que peut-on dire des industries occidentales des USA à l’UE ? Quelle différence y a t’il dans le mode de production de l’époque de Goldman et aujourd’hui ? en quoi cela affecte t’il le politique et l’économique ?
4 mai 2015 à 11:55
Ce qui a changé, c’est que le travail n’a plus de valeur en regard des dividendes.
Ce matin, on a dit que, dans je ne sais plus quelle boîte, sur 64.000 euros produits par un travailleur, 50.000 revenaient à l’actionnaire.
Pourtant, sans le travailleur, l’actionnaire n’est rien.
Et puis il y a les golden welcome, les golden parachutes, et les salaires insensés des grands patrons comme Carlos Ghosn (800 smics, aux dernières nouvelles).
Il va vraiment falloir ressortir la machine à raccourcir…
4 mai 2015 à 1:32
Juste, mais quel est l’état de l’industrie occidentale ? Quelle est la grande différence avec celle dont parlait Emma Goldman ?