Archive pour février, 2015

Société organique contre l’État: le déplacement et le remplacement de l’État et de ses institutions (Gustav Landauer)

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, économie, colonialisme, démocratie participative, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, philosophie, politique et social, résistance politique, société libertaire, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 28 février 2015 by Résistance 71

Peu traduit de son allemand maternel, Gustav Landauer est à nos yeux un grand penseur anarchiste pour qui la société organique prime sur l’État et toute institution. Nous sommes proches de sa pensée dans ses applications pratiques. La vision de la société de Landauer est également très proche de la vision des sociétés traditionnelles amérindiennes dont la forme traditionnelle de vie pré-colombienne était en fait une forme de gigantesque Kibboutz à l’échelle d’un continent ou plutôt le mouvement kibboutzim serait plus l’émanation des associations de sociétés organiques traditionnelles amérindiennes.

Dans un article du journal anarchiste londonien « Freedom » datant de 1962, on peut y lire ceci: « Le Kibboutz est un des meilleurs exemples de démocratie et certainement la chose la plus proche de l’anarchisme pratique qui existe… Ici on peut voir en microcosme les débuts de ce qui se passerait dans une société véritablement libre. » Il est bien évident, et l’histoire l’a prouvé à maintes reprises, que tout projet d’auto-organisation de la société a été pris dans la spirale d’interactions des différents réseaux de pouvoir. Ceci a considérablement compliqué l’existence de tels projets. Il en va de même avec le mouvement Kibboutzim, qui, s’il part d’un bon principe sociétaire et organisationnel, n’en est pas moins directement lié au fonctionnement d’un état hautement colonial, coercitif et répressif de par son projet politique qu’est le sionisme. Le modèle interne de ce mode de fonctionnement n’en demeure pas moins valide, sorti de son contexte colonial.

— Résistance 71 —

 

La pensée de Gustav Landauer résumée: La société organique déplaçant puis remplaçant l’État et ses institutions

Extrait de l’introduction au livre de James Horrox: “A Living Revolution, Anarchism in the Kibbutz Movement” (AK Press, 2009)

 

Traduit par Résistance 71 en Mars 2012

 

Source:

https://resistance71.wordpress.com/2012/03/16/revolution-sociale-un-exemple-pratique-de-societe-libertaire-le-mouvement-des-kibboutz/

 

[…] La liste des admirateurs de Kropotkine au sein du mouvement ouvrier juif à cette époque, inclut quelques noms des plus célèbres de l’histoire socialiste sioniste. L’homme qui fut sans doute à l’origine de la plus grande propagation des idées de Kropotkine dans ce milieu fut l’anarchiste et intellectuel allemand Gustav Landauer (1870-1919).

Au travers de l’amitié étroite avec le théologien juif Martin Buber, ses idées en regard de la transformation sociale devinrent centrales au mode de pensée des membres du mouvement de la jeunesse, qui vint en Palestine pour établir les kibboutz au début de années 1920 et en particulier de Hashomer Harzait (La jeune garde), dont les communautés devinrent plus tard la fédération du kibboutz Artzi.

L’influence de Landauer monta dans la gauche européenne dans les années 1890, avec le groupe radical d’étudiants berlinois (la jeunese berlinoise). Comme rédacteur en chef du journal du groupe: “Der Sozialist”, Landauer devînt une figure de proue du mouvement pour la jeunesse et des révolutionnaires de la classe moyenne du groupe “fin de siècle” à Berlin. Il se fît rapidement un nom. Au tournant du siècle, Landauer s’était affirmé une réputation européenne de romancier, de conférencier, de dramaturge, de journaliste, de critique de théâtre et de théoricien politique. Bien que son origine bourgeoise et son opposition à la lutte des classes le mirent en porte-à-faux avec le mouvement des travailleurs, ses contributions à la culture allemande de “Fin de siècle” furent telles que la liste de ses admirateurs inclut quelques unes des plus éminentes figures de l’intelligentsia allemande.

Influencé par les idées de Friedrich Nietzsche, Pierre Kropotkine, Léon Tolstoï et Pierre Joseph Proudhon, tout aussi bien que par les romantiques allemands et les icônes de la littérature de langue anglaise tels Oscar Wilde, Walt Whitman et William Shakespeare, la vision politique de Landauer s’orienta fermement contre le grain matérialiste de la fin du XIXème et début du XXème siècles de la gauche anarchiste européenne. Sa forme pacifiste, non doctrinaire d’anarchisme fut définie par sa croyance en ce que l’état n’est pas une entité abstraite existant au delà de la portée des humains, une entité qui pourrait être “écrasée” par une révolution violente, mais comme étant un organisme vivant complexe composé d’inter-relations individuelles multiples, variées et directes, comme il l’écrivit fameusement en 1910:

“L’État est une condition, une certaine forme relationnelle entre les Hommes, un mode de comportement, nous le détruisons en contractant d’autres relations, en nous comportant différemment les uns envers les autres… Nous sommes l’État, et nous continuerons à l’être jusqu’au jour où nous aurons créé les institutions qui formeront une véritable communauté.”

Pour Landauer, c’est la corruption de l’esprit humain (Geist), qui maintient les humains dans des relations antagonistes, compétitives, qui perpétuent le capitalisme et l’état. Si les gens sortaient de cette construction sociale artificielle, rajeunissaient l’esprit communal qui a, dans les temps pré-modernes, lié la société en une entité pleine à part entière et entraient dans un nouveau cercle relationnel entre tout à chacun, alors le capitalisme et l’état ne pourraient plus survivre.

La révolution doit donc de fait être une régénération complète, une reconstruction générale spirituelle commençant avec l’individu et s’étendant à toute la vie de la société.

Plutôt que de viser au renversement révolutionnaire de l’état capitaliste bourgeois et de ses institutions, Landauer croit que pour supplanter le capitalisme et l’état, les individus doivent s’unifier dans une communauté, “se regrouper, grandir dans un cadre pour ne faire qu’un avec lui, développer un sens d’appartenance, comme un corps avec des segments et des organes innombrables.” Si cela venait à se produire, “la création et le renouvellement d’une véritable structure organique” pourrait commencer et c’est cette structure organique qui dans le temps détruira l’état en le déplaçant. Avec la croissance des individus en familles, des familles en communautés et des communautés en associations, une infrastructure alternative verrait le jour au sein même de l’état, ce qui éventuellement surclasserait l’ordre existant en le remplaçant par la société des sociétés volontariste et librement constituée.

Landauer argumenta que le mouvement anarchiste devrait ainsi concentrer ses efforts sur la restructuration de la société depuis le bas en utilisant une auto-émancipation constructrice par le moyen de l’établissement de relations autogérées, pacifiques et coopérativement autosuffisantes comme fondements d’un futur non aliéné. Ultimement, ce futur verra ses alliances de communes s’entrelacer et se lier entr’elles avec les communautés industrielles; cet entrelacement constituera la “société des sociétés”. Au sein de ces communes, les formes artisanales de production et les traditions communales rurales des sociétés pré-modernes seront restaurées en tandem avec une industrie à petite échelle; l’unité organique entre l’agriculture, l’industrie et l’artisanat ainsi qu’entre le travail manuel et intellectuel sera ré-établie.

Avec une résonnance très kropotkinienne, Landauer décrivit une telle communauté comme “un village socialiste, aves ses ateliers et des usines de village, avec ses prés, ses champs et ses jardins potagers, avec un élevage à petite ou grande échelle. Vous autres prolétaires urbains devez vous habituer à cette pensée, aussi étrange et bizarre qu’elle puisse paraître au premier abord, parce que cela constitue et reste le seul début du véritable socialisme qu’il nous reste.” […]

James Horrox

Avertissement à notre jeunesse: L’armée vous apprend à assassiner mais pas à mourir !…

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Pouvez-vous m’enseigner comment mourir ?

 

Mohawk Nation News

 

26 février 2015

 

url de l’article original:

http://mohawknationnews.com/blog/2015/02/26/can-you-teach-me-how-to-die/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Un recruteur de l’armée alla dans un lycée pour inciter les enfants à s’enrôler dans l’armée et ainsi devenir des tueurs. Il décrivit comment les soldats alliés de la seconde guerre mondiale avaient appris comment casser des mâchoires tout en crevant les yeux, à écraser les larynx et à briser les cous ; généralement appliquant une force létale vers les parties les plus vulnérables du corps humain pour tuer ou estropier. L’ennemi peut-être un bébé, un enfant, une femme, un jeune, un homme ou un ancien. Les flics sont devenus experts à ces méthodes. En 2008, des gardes frontières m’ont menotté (NdT: l’auteure de ces lignes avait alors 69 ans…) à Akwesasne de telle manière que cela puisse provoquer une attaque cardiaque et donc me tuer. L’armée apprend à tuer mais pas à mourir. Les enfants d’aujourd’hui apprennent à combattre dans les sports, les films et la télé. Ils ne sont pas au courant de la dure réalité de la question de vie ou de mort en combat réel. Mis à part cet enfant qui demanda alors au sergent recruteur: “Pouvez-vous m’apprendre à mourir ?” Le militaire ne répondit pas.

Harper veut que des jeunes gens portant un équipement pesant plus de 30 kg tuent des civils, violent et profanent leurs corps. Ils sont mis de force dans des situations où ils auront à tuer, à assassiner pour survivre. Que feront-ils lorsqu’ils seront frappés en travers de la gorge, qu’on les aveuglera ou qu’ils seront touchés en pleine poitrine, faisant ainsi face à la mort ?

Des jeunes gens de 19 ans sont utilisés comme chair à canons pour continuer le jeu politique d’Ottawa. Notre route économique est délibérément mise sur un chemin qui mènera nos jeunes vers trois voies obligées: bidasse, flic ou maton. S’ils n’aiment rien de tout cela, ils seront emprisonnés. Dans l’armée, ils seront en premières lignes.

Dans la formation de base, on leur apprend les bases du meurtre, mais pas comment mourir. Ils seront envoyés en Irak, en Ukraine, en Russie et au Moyen-Orient pour se battre au profit de la machine de guerre corporatiste et entrepreneuriale, et dans des endroits où nous n’avons strictement rien à faire ; là ils feront face à des gens qui n’abandonneront jamais. Pour la première fois d’aussi loin que je me souvienne, des sergents recruteurs sont envoyés dans des écoles (canadiennes) pour nous voler nos enfants, pour les enlever à leurs mères afin qu’ils assassinent et soient tués.

Les appâts sont: plus d’éducation (NdT: l’armée paie les études post-service de ceux qui s’enrôlent, idem au pays du goulag levant et sa “GI Bill”…), des voyages, de l’argent, des bonus etc… Malheureusement, lorsqu’ils terminent, leurs bénéfices sont bien maigres, tardifs ou non-existants. Beaucoup se suicident. (NdT: le nombre d’anciens combattants modernes se suicidant de retour a la vie civile et même lorsqu’ils sont toujours d’active a quintuplé depuis la guerre du Vietnam…)

A toutes les mères: NE LAISSER PAS L’ARMEE ENTRER DANS LES ECOLES ET Y VOLER VOS ENFANTS !
Listen to the Beatles, “Your Mother Should Know’: “Lift up your hearts and sing me a song. That was a hit before your mother was born. So she was born a long, long time ago. Your mother should know. Your mother should know. Your mother should know”.

Entraînement de base pour tuer:

Read: War, words, terrorists, Nazis & concocted threats.

Nouvel Ordre Mondial et eugénisme: L’OMS et l’UNICEF se liguent pour stériliser les femmes kényanes au moyen d’une campagne de vaccination contre le tétanos !…

Posted in actualité, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et social, résistance politique, santé, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 27 février 2015 by Résistance 71

Ceci n’est plus un secret depuis bien longtemps. Même le criminel eugéniste Bill Gates l’a ouvertement dit: avec de bonnes campagnes de vaccinations (auxquelles lui et sa fondation participent généreusement à financer…) on peut réduire de plus de 10% la population mondiale. Le but n’étant bien sûr de ne pas s’en arrêter là.

Nous l’avions déjà écrit en 2010 dans cette article « Élite globaliste, eugénisme et contrôle des populations » alors publié sur « Le Gaulois Déchaîné »

Une confirmation de plus, une après bien d’autres dont celles ayant eu lieu dans le nord de la Thaïlande et aux Philippines.

— Résistance 71 —

 

L’OMS et l’UNICEF viennent de stériliser des populations du tiers monde sous couvert de vaccinations

 

Réseau Voltaire

 

26 février 2015

 

url de l’article original:

http://www.voltairenet.org/article186917.html

 

Après les scandales qui ont déjà secoué le Mexique, le Nicaragua et les Philippines, l’OMS et l’Unicef sont à nouveau mis en cause au Kenya pour avoir administré des produits stérilisants à l’insu des patients qu’ils prétendaient vacciner contre le tétanos.

La Conférence épiscopale catholique du Kenya, qui administre de nombreux hôpitaux, a participé à la campagne de vaccination contre le tétanos organisée par l’OMS et l’Unicef en mars et octobre 2014 pour les patients de 14 à 49 ans. Face aux rumeurs qui circulaient, la Conférence épiscopale a demandé au ministre kenyan de la Santé, James Wainaina Macharia, de vérifier la composition des vaccins. Devant son refus, la Commission épiscopale a mandaté le laboratoire AgriQ Quest Ltd pour procéder à des expertises. Les expert ont constaté la présence de 24 à 37,5 % d’hormones beta humaines chorioniques gonadotrophiques (βhCG), une quantité largement suffisante pour provoquer la stérilité des patientes. Le ministre de la Santé a réfuté ces résultats, affirmant qu’il était impossible d’introduire des βhCG dans ces vaccins.

La Commission parlementaire de la Santé a alors invité le ministère d’une part et la Conférence épiscopale d’autre part à lui présenter leurs travaux. Contrairement aux déclarations antérieures du gouvernement, il s’est avéré que celui-ci n’avait pas testé les vaccins avant leur inoculation. Aussi fournit-il alors 10 échantillons du vaccin qui s’avérèrent négatifs, tandis que la Conférence épiscopale en présenta 9, dont 3 s’avérèrent positifs. Le ministère de la Santé se retira du débat.

Mgr Paul Kariuki Njiru, évêque d’Embu et président de la Commission de la Santé de la Conférence épiscopale catholique du Kenya, a alors largement communiqué, accusant l’OMS, l’Unicef et le gouvernement kenyan d’avoir délibérément inoculé à leur insu du βhCG à des patientes afin de les stériliser à leur insu.

Le vaccin du tétanos s’administre en trois prises. Un tiers des doses étaient empoisonnées.

L’Organisation mondiale de la santé n’a pas souhaité communiquer.

Résistance au colonialisme: Génocide et esclavage frères jumeaux mortifères de la colonisation du « nouveau monde »…

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Génocide et esclavage Les jumeaux malfaisants du colonialisme

 

Dina Gilio-Whitaker

 

23 février 2015

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2015/02/23/genocide-and-slavery-evil-twins-colonialism

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le mois de Février est le mois de l’histoire afro-américaine, le temps de reconnaître les contributions afro-américaines envers les Etats-Unis et célébrer l’identité noire. Cela veut aussi dire d’inévitablement revisiter l’histoire très dérangeante de ce pays pour comprendre comment le pouvoir européen et américain fut utilisé pour construire les Etats-Unis d’Amérique en se fondant sur une idéologie de l’infériorité des races non-blanches. La colonisation, la doctrine coloniale, en son cœur même, est l’exploitation des autres non-blancs pour faire avancer les agendas politiques et économiques de ceux qui se prétendent supérieurs. Les jumeaux malfaisants du colonialisme sont le génocide et l’esclavage ; les nations indiennes natives et les poulations noires importées payèrent un très lourd tribut à la construction et au développement des Etats-Unis et nous savons tous pertinemment que l’héritage de cette exploitation est bel et bien en vie aujourd’hui.

Une photo circule actuellement sur internet. Elle est un montage dénonçant l’impact du colonialisme sur les afro-américains et les nations et peuples indiens natifs du continent. Elle montre une photo de style rétro en noir et blanc montrant un visage à deux côtés. D’un côté le demi-visage d’un homme noir (de manière présummée un esclave ou un esclave émancipé), tandis que l’autre moitié du visage montre la moitié du visage du grand chef Lakota Sitting Bull/Taureau Assis. La légende de l’image dit ceci:

Name the country built on the genocide of one race and the enslavement of another” (“Nommez le pays bâti sur le génocide d’une race et la mise en esclavage d’une autre”… NdT: pour trouver l’image, faites un copier/coller de la phrase en anglais dans votre navigateur…). L’image nous rappelle non seulement la dévastation des processus coloniaux portée aux nations indiennes et aux Africains forcés à venir sur le continent, mais aussi que la colonisation et le traumatisme historique qu’elle a infligé à ces deux groupes ethniques signifient un lien commun né de l’oppression et de son héritage persistant.

Le colonialisme a nécessité le génocide pour nettoyer la terre de ses occupants pour permettre l’installation des colons blancs tandis que l’esclavage a fourni la main d’œuvre pour refaçonner le paysage à l’image de l’homme blanc. L’histoire de l’esclavagisme américain n’est pas controversive en ce que le fait de son authenticité historique est indiscutable. Le génocide par contre, n’a pas été reconnu dans les grandes largeurs, certainement pas comme un évènement historique reconnu par le gouvernement des Etats-Unis. Le pays a fait passer quelques résolutions et déclarations reconnaissant les “mauvais traitements” et la violence utilisée contre les Indiens et s’est même fendu d’une excuse officielle (risiblement enterrée en page 45 de la loi de la defense appropriations bill…), mais nulle part trouverez-vous le mot “génocide”.

Les universitaires et érudits voient le génocide comme un aspect du but des intervenants du colonialisme pour éliminer les natifs de l’endroit. Mais en général, l’élimination des peuples autochtones prend plusieurs formes insérées dans la société coloniale. Historiquement, cela met les peuples natifs dans une relation complexe avec les noirs. L’exemple le plus flagrant est le comment la propriété esclavagiste devint intégrée aux nations natives du sud. Les dites “Cinq tribus civilisées” devinrent connues sous ce vocable à cause de leur adoption des pratiques blanches, qui incluaient le fermage de grandes terres et l’esclavage. Si elles pouvaient être perçues comme “civilisées”, raisonnèrent ces tribus, peut-être ne seraient-elles alors pas forcées hors de leurs terres comme le furent tant d’autres nations. La pratique de la possession d’esclaves fut donc adoptée du moins en bonne partie en tant que mécanisme de survie des nations indiennes du sud au XVIIIème siècle. (NdT: Ces cinq tribus considérées “civilisées” selon les normes européennes étaient les nations: Cherokee, Choctaw, Chickasaw, Creek et Seminole)

Une étude en profondeur de l’esclavage tel qu’il fut pratiqué par les nations Cherokee, Creek, Chickasaw, Seminole et Choctaw révèle bien des différences en comparaison de la pratique des blancs. Les universitaires ont argumenté que les propriétaires d’esclaves indiens avaient une forte tendance à être bien moins cruels que leur contre-partie blanche. Ils incorporaient également des pratiques coutumières tribales fondées sur les relations de semblable à semblable et de cette façon, la distinction entre un esclave et un membre de la famille pouvait devenir quelque peu floue, comme ce fut le cas avec le célèbre Shoe Boots.

Shoe Boots était un Cherokee pur-sang d’une classe familiale de petits propriétaires mais néanmoins aisée pour les standards de l’époque ; en 1794, il acheta une femme africaine nommée Doll (Poupée). Non seulement était-elle sa propriété, mais il s’avéra qu’ils eurent une relation intime consensuelle, qu’on pourrait qualifier de relation maritale. Cette relation qui dura des décennies produisit cinq enfants qui seraient impliqués dans les histoires complexes de l’expulsion des Indiens, de la politique Cherokee, de la guerre civile et de l’émancipation, parfois expérimentant la liberté, parfois l’esclavage fondé sur leur statut de métis. Les descendants de Shoe Boots et de Doll sont aujourd’hui parmi les Freedman (émancipés) qui se battent toujours pour l’inclusion au sein de la nation Cherokee.

Le gouvernement des Etats-Unis a exploité le besoin survivaliste des peuples indiens et noirs. Alors que la survie indienne dépendait en partie de l’esclavage, ce fut le cas pour la survie noire pendant et après la guerre civile avec une dépendance des boulots offerts par les régiments de cavalerie de l’armée des Etats-Unis. Plus de 200 000 noirs ont combattu dans la guerre civile ( dite de sécession). Après leur émancipation, les noirs étaient enrôléss pour cinq ans dans l’armée et pouvait gagner plus que dans la vie civile. Les régiments de Buffalo Soldiers furent créés spécifiquement pour répondre aux besoins de l’expansion américaine vers l’Ouest (NdT: Il n’y a jamais eu autant de terres indiennes volées et d’Indiens déplacés et massacrés dans l’Ouest que pendant la guerre de sécession…) et parce qu’ils n’étaient admis qu’à l’Ouest du Mississippi, ils furent instrumentaux pour la protection des colons pendant les guerres indiennes. Ainsi les deux groupes les plus opprimés furent montés l’un contre l’autre.

Le contentieux relationnel entre les Indiens et les Afro-Américains a persité depuis la guerre civile et le problème récurrent des Freedmen illustre la complexité à laquelle doit faire face le peuple mixte, spécifiquement ceux qui ont un héritage à la fois indien et noir. Bien que cela ne constitue aujourd’hui qu’un petit pourcentage de la population noire américaine, d’après Henry Louis Gates, l’effort pour construire les passerelles de la compréhension est pris très sérieusement par les membres du National Congress of Black Indians qui, en 2014, a tenu sa première réunion annuelle à Washington D.C

Ceux dont la génétique appartient aux deux cultures sont les porteurs du flambeau de l’union entre les Africains-Américians et les peuples natifs américains. Ils personnalisent une vérité importante: au final, à cause de nos histoires avec le colonialisme, nous avons plus en commun l’un avec l’autre que nous avons de différences. Ainsi, à tous nos frères et sœurs afro-américains, le pays Indien est solidaire de vous en ce mois de l’histoire afro-américaine. Nous avons tous beaucoup pour être fiers.

Résistance stratégique à l’empire: Nouvelle donne au Moyen-Orient…

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La mutation de la résistance libanaise

 

Amal Saad

 

24 février 2015

 

url de l’article en français:

http://www.info-palestine.net/spip.php?article15219

 

L’intervention du Hezbollah en Syrie a été critiquée par beaucoup dans le monde arabe comme un signe « qu’il a abandonné la résistance pour lutter contre d’autres musulmans. » Son attaque efficace et récente à Chebaa contre un convoi militaire israélien, cependant, sert comme un rappel que le mouvement n’a pas détourné son attention d’Israël et qu’il est capable de lutter sur plusieurs fronts à la fois.

Le fait que le Hezbollah conserve en priorité son activité de résistance, tout engagé qu’il puisse être dans plusieurs théâtres militaires dans la région, indique qu’il a transcendé son origine, sa mission de résister à Israël.

Faire face à Israël est maintenant un des rôles, parmi d’autres, assumé par le Hezbollah dans la période qui a suivi les bouleversements régionaux et marqué le début de la montée du takfiri-djihadisme. Dépassant son rôle d’organisation de la résistance, le Hezbollah assume maintenant la responsabilité de garder les frontières du Liban, de faciliter la sécurité intérieure et la lutte antiterroriste, ainsi que de mener des opérations de contre-insurrection en Syrie et en Irak.

La résistance ne se limite plus à expulser les occupants sionistes et à empêcher toute nouvelle agression israélienne, mais aussi à présent de préserver le cadre politico-territorial et l’environnement stratégique dont elle a besoin pour poursuivre ses missions. La déstabilisation de ces deux sphères par les takfiris-djihadistes a contraint le Hezbollah à se transformer en un mouvement post-résistance.

Le préfixe « post » ici ne signifie pas la fin de la résistance, ou ce qui vient après, mais doit être compris de la même manière que la notion de « post » dans postcolonial, peut être interprétée comme « la persistance du colonialisme, quoique par de différentes ou nouvelles relations concernant le pouvoir ».

La résistance, loin d’être terminée, s’est maintenant transformé en une armée de résistance transnationale dont la direction et la mission restent attachées à sa raison d’être qui est de résister à Israël, mais qui est également engagée dans la protection de « l’épine dorsale » de la Résistance, comme l’explique Nasrallah. À cette fin, le Hezbollah a cherché à extraire les territoires syriens, libanais et irakiens du contrôle djihadiste.

En substance, le Hezbollah est confronté à une insurrection transnationale qui cherche à étendre son proto-état. Tout comme le mouvement avait créé son modèle « hybride » de guérilla en 2006 en fusionnant les méthodes conventionnelles et non conventionnelles de combat, il a créé à présent un nouveau modèle de contre-insurrection dans lequel sa propre armée de résistance, irrégulière et hybride, cherche à supprimer l’activité d’insurgés appartenant à une autre force irrégulière et hybride.

Bataille existentielle avec ISIS

La guerre avec ISIS et le front al-Nusra est considérée comme une bataille existentielle face à une force qui ne fait pas de compromis et qui est bien décidée à éliminer tous les chiites, et par extension, la résistance. Alors que l’idéologie takfiri n’est pas délégitimé politiquement de la même manière que l’est le sionisme, ni son droit d’exister en tant que doctrine religieuse n’est remis en question, le militantisme takfiri ou djihadiste est sans équivoque assimilé aux intérêts d’Israël. Dans son discours, le Hezbollah compare le danger posé par ISIS et al-Nusra à Israël. Nasrallah lui-même a invoqué l’oppression israélienne comme une analogie pour la perte des terres, la destruction des maisons, la capture des femmes, le meurtre des enfants et l’humiliation que les djihadistes pourraient infliger.

Dans son discours à l’occasion de la « Journée de la résistance et de la libération » l’année dernière, Nasrallah est même allé au-delà de cette analogie quand il a établi des parallèles entre la migration de masse de colons juifs en Palestine avec l’aide des puissances coloniales au XXe siècle et la mobilisation et le déploiement des jihadistes dans la région, qui, selon lui avait été facilité par les impérialistes d’aujourd’hui.

Les djihadistes ne sont pas seulement moralement et politiquement assimilés à Israël, selon cette interprétation, mais stratégiquement liés. ISIS est décrit comme le serviteur volontaire ou « involontaire » du projet américano-israélien de diviser la région et de fomenter la guerre, tandis que al-Nusra – dont la coopération militaire et dans le renseignement avec Israël a été bien documenté par l’ONU et la presse occidentale, ainsi que par les médias sionistes – est considéré comme une incarnation de l’ex-armée collaborationniste du Sud-Liban armée par Israël. C’est sur cette base que le Hezbollah considère les frappes aériennes de la coalition menées sous la conduite des États-Unis sur des cibles ISIS en Syrie et en Irak, comme rien de plus qu’une opération de « coups de griffes » conçue pour « contenir » l’organisation, plutôt que de la vaincre.

Une guerre offensive

Même si des arguments soutenus empiriquement comme ceux-ci ont permis au Hezbollah de théoriser sa guerre contre le djihadisme comme une extension de sa campagne de résistance, la nature de son intervention militaire en Syrie et en Irak l’a obligé à repenser et à développer son concept de la guerre de résistance. La résistance a maintenant été étendue pour englober les stratégies militaires qui n’étaient pas traditionnellement associées à la guérilla classique ou à la guerre de résistance – combattre des groupes qui ne sont pas considérés comme des forces d’occupation, défendre ses alliés en dehors de ses frontières nationales, en pratiquant la guerre de contre-insurrection.

Avancer en territoire ennemi ou dans un territoire contesté par un adversaire sur le sol d’un voisin qui est un allié, n’est ni typique des mouvements de résistance armés, ni d’une stratégie militaire défensive, sauf en étant vu comme un acte de légitime défense « préventive » que Nasrallah expose avec précision. Craignant une attaque jihadiste en territoire libanais, le Hezbollah a souscrit au vieil adage que « la meilleure défense est une bonne attaque » en Syrie et dans une mesure plus limitée, en Irak.

En 2013, le rôle militaire du Hezbollah en Syrie a changé de façon spectaculaire, d’une petite mission consultative à un rôle de combat direct avec un grand nombre de combattants. À partir de Qusayr, la présence militaire élargie du Hezbollah a aidé le gouvernement syrien à reprendre l’offensive dans les zones qui avaient été perdues au profit des rebelles. En fait, les attaques au sol dans Qusayr et Qalamoun ont été essentiellement menées par les forces du Hezbollah, tandis que l’armée syrienne fournissait artillerie et couverture aérienne à son principal partenaire. En outre, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), le Hezbollah est en train de prendre « l’initiative en menant l’armée [syrienne] et les forces iraniennes dans le triangle du territoire reliant Daraa, Quneitra et les provinces du sud-ouest de Damas. »

Dans d’autres secteurs tels que des quartiers de Damas, à l’Est de Ghouta et à Kassab, les forces du Hezbollah sont engagées directement dans les combats aux côtés des forces armées syriennes, améliorant ainsi les performances de ces dernières au combat. A Homs, Alep et sur le Golan, le Hezbollah a déployé des forces d’opérations spéciales pour aider, former, conseiller et organiser les forces régulières syriennes et les forces paramilitaires. Compte tenu de l’expérience de combat du mouvement dans la guerre non conventionnelle et sa formation au combat en zone urbaine, l’unité des forces spéciales du Hezbollah a de façon significative amélioré les capacités des troupes syriennes.

Les opérations extraterritoriales comme celles-ci ont généralement été l’apanage des grandes puissances plutôt que d’acteurs non étatiques, habituellement plutôt les bénéficiaires de cette aide. Telle que définie par le Commandement militaire des opérations spéciales des États-Unis, la guerre non conventionnelle, habituellement, « implique des parties externes qui aident les acteurs indigènes contre les gouvernements. Cette aide peut s’appliquer à la formation,l’organisation, le recrutement, [l’envoi de] conseillers opérationnels … » En d’autres termes, des forces d’opérations spéciales affiliées à des armées conventionnelles, étatiques, sont habituellement déployées pour aider les forces non conventionnelles, plutôt que l’inverse.

L’intervention militaire du Hezbollah en Syrie et en Irak a profondément remanié son rôle classique d’organisation de la résistance et l’a placé sur un pied d’égalité avec son mentor de longue date en Iran, les Forces al-Qods pour les opérations spéciales, elles-mêmes un partenaire actif en Syrie et en Irak.

L’axe de la Résistance

Dans la phase post-résistance, la politique de la résistance a été supplantée par la politique de l’Axe de la Résistance. L’alliance stratégique entre l’Iran, le Hezbollah, la Syrie et l’Irak est maintenant caractérisée par une unité des forces militaires et une unité des théâtres militaires contre ISIS et Israël.

En Syrie, l’intégration forcée entre l’Armée de résistance du Hezbollah, les Gardiens de la révolution (IRGC), les forces armées syriennes et des milices irakiennes, a conduit à l’émergence d’un front militaire. Quelques jours avant l’assassinat par Israël de combattants du Hezbollah et d’un commandant iranien dans le gouvernorat de Quneitra dans le Golan, Nasrallah avait menacé de riposter aux attaques israéliennes sur des cibles en Syrie comme s’il s’agissait d’attaques contre « tout l’Axe de la Résistance. »

Nasrallah a déclaré plus tard que « la fusion du sang libanais et iranien sur le sol syrien [de Quneitra], reflète l’unité de la cause et l’unité du destin des pays de l’Axe de la Résistance. » Mohammed Ali Jaafari, commandant du CGR, a fait écho à ce sentiment quand il a laissé entendre que l’attaque de représailles du Hezbollah au Chebaa, avait valeur de réponse commune : « Nous sommes un avec le Hezbollah. Partout où le sang de nos martyrs est versé sur la ligne de front, notre réponse sera unie. »

Couplés avec sa défense de la Syrie et de l’Irak contre les forces djihadistes, les représailles du Hezbollah – après l’agression israélienne sur le Golan – avec un attaque à Chebaa au Liban occupé, ont montré que les territoires de l’Axe de la Résistance constituent désormais un seul front. Nasrallah a introduit cette nouvelle doctrine de sécurité quand il a annoncé que la résistance n’était « plus préoccupée par des règles d’engagement [avec Israël]. Nous ne reconnaissons plus de séparation des arènes ou des champs de bataille ».

Cette nouvelle architecture de sécurité régionale aura des implications désastreuses pour Israël. Dans la prochaine guerre, Israël devra non seulement composer avec les opérations militaires offensives dans la Galilée et « au-delà de la Galilée », comme Nasrallah l’a récemment promis, mais aussi avec la participation éventuelle d’autres membres de l’Axe de la Résistance, en particulier l’Iran. Comme la guerre à l’échelle régionale contre les takfiris-djihadistes l’a démontré, toute agression israélienne sur la Syrie, le Liban ou l’Iran, sera considérée comme une guerre contre l’Axe Résistance dans son ensemble.

* Amal Saad est un analyste universitaire et politique libanaise. Elle est l’auteur du Hezbollah : Politique et Religion, publié par Pluto Press.

Illusion démocratique: Votard, votard… Es-tu heureux ?

Posted in actualité, altermondialisme, économie, militantisme alternatif, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, résistance politique, société libertaire, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 26 février 2015 by Résistance 71

Ils ont voté et puis après…. (février 2015)

 

Groupe Aubenas de la Fédération Anarchiste

 

url de l’article original:

http://www.aubanar.lautre.net/ils-ont-vote-et-puis-apres-fevrier-2015/

 

Monsieur ou Madame Lambda a une trachéite, un banal mal de gorge… Le genre de truc à soigner avec ses propres connaissances en automédication ou avec l’aide de son entourage. Mais Monsieur ou Madame Lambda ne se fait pas confiance ni ne fait confiance aux connaissances de ses connaissances… Infusion de feuilles de ronce, cuillerée de miel, cierge à saint Truc… Monsieur ou Madame Lambda décide de ne pas décider, de ne pas prendre sa santé en main. Car Monsieur ou Madame Lambda a appris son impuissance depuis son enfance. Education, médias, conformisme, traditions séculières se sont penchés sur son berceau. Alors Monsieur ou Madame Lambda laisse à un « spécialiste » le soin de le soigner. Le « spécialiste » choisi rejoint d’autres « spécialistes » choisis par d’autres Monsieur ou Madame Lambda. Et loin des gens qui les avaient choisis pour gérer à leur place leurs problèmes de santé, tous ces « spécialistes » se sont regroupés en familles : pro « infusion de feuilles de ronce » contre pro « cierge à saint Truc ». Alors le « grand spécialiste des spécialistes », choisi par le seigneur du château, a fait taire les discussions. Ce sera purge pour tout le monde. Cela peut paraître incongru pour soigner une trachéite mais comme c’était le remède proposé par le favori du « grand spécialiste des spécialistes »…
Monsieur ou Madame Lambda, après avoir été sondé(e), sera purgé(e)…

Monsieur ou Madame Lambda a mal à son vécu, un banal mal à la société… Le genre de truc à soigner avec ses propres connaissances en autogestion et avec l’aide de son entourage. Mais Monsieur ou Madame Lambda ne se fait pas confiance ni ne fait confiance aux connaissances de ses connaissances… Monsieur ou Madame Lambda décide de ne pas décider, de ne pas prendre sa vie en main. Car Monsieur ou Madame Lambda a appris son impuissance depuis son enfance. Education, médias, conformisme, traditions séculières se sont penchés sur son berceau. Alors Monsieur ou Madame Lambda laisse à un(e) « élu(e) » le soin de décider à sa place. L’élu(e) choisi(e) rejoint d’autres élu(e)s choisi(e)s par d’autres Monsieur ou Madame Lambda. Et loin des gens qui les avaient choisis pour gérer à leur place leurs besoins, tous ces spécialistes de la gestion de la vie des autres se sont regroupés en clans. Alors le « grand spécialiste des spécialistes », choisi par le seigneur du château, a fait taire tout le monde. Ce sera purge pour tout le monde. Le 49.3 pour imposer les choix libéraux proposés par le favori du « grand spécialiste des spécialistes »…
Ainsi Monsieur ou Madame Lambda, pour avoir laissé un autre décider à sa place, se voit maintenant dépossédé(e) de toute liberté de choix. Et quand bien même son spécialiste, son élu(e) aurait décidé avec de nombreux autres élu(e)s de mettre en causes les choix du « château »… 49.3 !

Loi Macron : Des dépités socialistes menacent de voter contre, avec la majorité de la droite. Et puis il y a le risque que la loi passe grâce à des voix de députés de droite… pour une loi prétendument socialiste… 49.3 !
L’article 49.3, c’est le « vos gueules !» policé lancé à la face de tous les « Monsieur Lambda » et de toutes les « Madame Lambda » qui ont cru au pouvoir du peuple par procuration. A la représentation de la volonté populaire par des élus à l’écoute et au service de ses électeurs.

Souvenir : Début 91, les pacifistes battent le pavé pour tenter de faire plier la représentation nationale qui va le 16 janvier, en session extraordinaire, voter l’éventuel engagement militaire des forces françaises dans la guerre du Golfe. Dans toute la France, on essaie d’interpeller les députés du cru. 523 d’entre eux resteront sourds en approuvant l’entrée en guerre. 43 votent contre (dont tous les députés communistes et sept socialistes). Il y a 2 abstentions.
Par chez nous, en Basse-Ardèche, le prétendu représentant du peuple était Jean-Marie Alaize, membre du parti prétendument socialiste.
Le gouvernement en place était dirigé par Michel Rocard.
Le député de la circonscription d’Aubenas avait-il été l’un des sept députés socialistes à avoir  voté contre ? L’un des deux abstentionnistes ?
Que nenni… il avait répondu aux militants pacifistes qui avaient jugé utile de le rencontrer : « Je suis député de l’Ardèche en Ardèche mais je suis membre du parti socialiste quand je suis à l’Assemblée nationale… ».
Autrement dit : « Merci d’avoir voté pour moi maintenant lâchez-moi ! » Monsieur ou Madame Lambda a dû apprécier…
Quand bien même une majorité de députés socialistes aurait menacé de voter contre l’entrée en busherie, Rocard aurait alors utilisé le 49.3 pour museler toute opposition dans sa majorité. Et ce n’est pas le dépôt d’une motion de censure par l’opposition du moment qui aurait changé quoi que ce soit. Les récalcitrants de la majorité retrouvent leur clan en cas de danger…
Rocard connaissait parfaitement l’importance de l’article 49.3. Il en aura usé 28 fois en 37 mois de règne à Matignon. Mais Rocard, dites-moi, ce n’est pas dans ses jupes que Manuel Valls a fait ses premiers pas en politique ?

Monsieur ou Madame Lambda a donné sa voix. C’est donc muets, muettes que Messieurs et Mesdames Lambda laisseront le Pouvoir parler à leur place. Et décider.

     Mais que diable allaient-ils faire dans cet isoloir ?

Illusion démocratique: Censure d’internet au pays du goulag levant… La FCC fait passer une réglementation de 332 pages… que personne n’a lue !

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, Internet et liberté, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, presse et média, résistance politique, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , on 26 février 2015 by Résistance 71

Quand nous disons que la démocratie telle que conçue dans le système étatico-corporatiste est une illusion, ce n’est rien de le dire… La réalité dépasse de jour en jour la fiction ! Attention, ceci est le préambule, nous disons depuis longtemps que cela couve et nos baltringues de tout bord politique en France concoctent de concert la même loi liberticide. L’internet est un cauchemar pour l’oligarchie.

« Nous n’aurions jamais dû inventer l’internet » (Sénateur Jay Rockefeller)

— Résistance 71 —

 

Si le texte de la Commission Fédérale de la Communication (FCC) sur la “neutralité de l’internet” est si bon, pourquoi personne ne peut-il le voir?

 

Paul Joseph Watson

 

25 février 2015

 

url de l’article original (avec vidéo):

http://www.infowars.com/if-the-fccs-net-neutrality-plan-is-so-great-why-cant-anyone-see-it/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Si le plan de la FCC pour “protéger” la neutralité de l’internet et de brider le pouvoir et la veulerie des entreprises est si fantastique, pourquoi donc les 332 pages de cette réglementation n’ont-elles pas été rendues publiques ?

Dans un vote qui aura lieu demain, la FCC est attendue de reclassifier l’internet comme étant une utilité publique sous le Titre II de la loi sur la Télécommunication.

Malgré cet énorme changement dans la fonction du web, il n’y a eu aucun débat parlementaire à ce sujet, il n’y a eu aucune proposition de lois introduite et aucune législation n’a été signée. La très grande majorité du public américain n’est absolument pas au courant de ce qui se trame dans la mesure où les merdias de masse n’en offrent qu’une couverture au compte-goutte.

Le changement se passe sous la forme d’une “loi administrative” en accord avec les directives de l’administration Obama, qui clâme haut et fort qu’elle a le soutien de millions d’Américains.

Si cela est le cas, pourquoi ne pouvons-nous donc pas voir ce super plan pour une utopie de l’internet ? Pourquoi donc le président de la FCC, Tom Wheeler, a t’il refusé de témoigner et d’être interrogé par le Congrès des Etats-Unis à ce sujet ?

Pourquoi Wheeler a t’il échoué de s’adresser aux critiques parfaitement légitmes, incluant celles du commissaire de la FCC même Ajit Paj, un des très peu nombreux Américains qui a lu les 332 pages du document, et qui a dit que les nouvelles règles allaient donner aux autorités fédérales la microgestion, la license et la censure de l’internet et que ce plan est une “solution” à un problème qui n’existe même pas.

Pourquoi Wheeler renvoie t’il à la tristement célèbre déclaration de Nancy Pelosi (NdT: représentante des démocrates au congrès et ex-chairwoman de l’assemblée/chambre basse), qui avait dit: “Nous devons passer la loi de façon à ce que vous puissiez en prendre connaissance…”, claire rhétorique refusant de rendre les règles publiques ?

Pourquoi est-ce que la vaste majorité des libéraux et des tech enthousiastes, qui dépensèrent beaucoup d’énergie pour lutter contre les efforts de geler les libertés sur internet par le biais des projets de lois SOPA et PIPA (NdT: équivalent LOPI en France) et qui endorsent maintenant le cadre de réglementation de la FCC sans poser de questions ?

Pensent-ils vraiment qu’une administration gouvernementale qui a prouvé qu’elle est la plus antagoniste et répressive de l’histoire de la Maison Blanche en ce qui concerne les lanceurs d’alerte et la libre circulation des informations, a soudainement viré sa cutie ?

Font-ils confiance à un président qui a dit à la nation: “Si vous aimez votre plan santé, vous pourrez garder votre plan santé” (NdT: Les faits d’implémentation de l’Obamacare prouvent qu’il a menti sur toute la ligne à ce sujet… d’où la réflexion ironique de Watson…), pour qu’il n’abuse pas de ces pouvoirs ?…

Ingérence impérialiste occidentale en Ukraine… Vers une Yougoslavie 2.0

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La balkanisation de l’Ukraine

 

Miroslav Lazanski

 

25 février 2015

 

url de l’article:

http://www.voltairenet.org/article186833.html

 

La guerre qui ravage actuellement l’Ukraine s’internationalise. Les clivages qui apparaissent dans les Balkans ne sont pas nouveaux. Ils étaient là durant le démembrement de la Yougoslavie, et auparavant durant la Seconde Guerre mondiale. Pour Miroslav Lazanski, c’est une vieille partition que l’on rejoue.

Lav Tolstoï a écrit, dans Guerre et paix, que « La veille de l’année 1812, il y eut une concentration des pouvoirs en Europe occidentale, partie de l’Ouest vers l’Est, vers les frontières de la Russie. » Je ne sais pas ce que ce grand écrivain et penseur dirait aujourd’hui s’il pouvait jeter un coup d’œil sur l’Europe du début du 21ème siècle. C’est comme s’il avait déjà prévu à son époque « l’otanaïsation », l’encerclement de la Russie et les pressions politiques et psychologiques sur les États neutres pour qu’ils rejoignent l’Alliance.

Ce qui a été commencé en Europe en 1999 lors des bombardements de la République fédérale de Yougoslavie, continue aujourd’hui avec la tragédie en Ukraine. Les images des immeubles et ponts détruits sont invraisemblables ; des maisons brûlées, des cadavres dans les rues. Tout cela dans l’Europe du 21ème siècle ! Et ce n’est pas un film, mais la cruelle réalité. L’Europe politique s’est tue à propos des mêmes images en Yougoslavie en 1999, et aujourd’hui elle est indifférente à la souffrance humaine en Ukraine.

L’Europe politique a imposé au peuple d’Ukraine un choix « soit / soit », et par là, la guerre. Après les Accords de Minsk 2 [1], certains pensent encore, en Europe et encore plus aux États Unis, que le fait d’envoyer de l’aide militaire à Kiev pourrait changer la situation militaire sur le terrain. Mais aucun missile antichar occidental ne pourra changer le rapport des forces parce que les soldats de Kiev n’ont pas été formés à les utiliser, ils auraient besoin d’au moins six mois d’entrainement et d’apprentissage. Les systèmes d’artillerie de l’Otan ne sont pas compatibles avec les systèmes en possession de l’armée ukrainienne. L’Occident peut fournir à l’Ukraine de simples véhicules blindés pour transporter l’infanterie, ce que les Britanniques ont déjà fait, de l’électronique pour les communications radio et des radars d’artillerie, ce qui a déjà été livré à Kiev.

Cependant, si l’Otan livrait à Kiev d’autres types d’armement, ou s’il envoyait ses propres spécialistes d’entrainement militaire, on pourrait voir apparaître dans le Donbass des chars T-80 et T-90 au lieu des T-72. On verrait alors quels missiles seraient efficaces. L’entrée d’une unité de l’Otan en Ukraine provoquerait l’entrée de l’armée russe sur le théâtre d’opérations. Dans un conflit conventionnel sur ce terrain, aucune armée occidentale, même pas celle des États-Unis, ne pourrait vaincre l’armée russe, parce que les généraux occidentaux oublient de toute évidence la doctrine du Maréchal Otarkov, toujours actuelle dans l’armée russe : vaincre pendant la première phase d’un conflit conventionnel par la destruction des cibles clés très profondément en territoire ennemi, dès les premiers moments de la guerre, et conquérir rapidement le territoire ennemi par l’avancement de l’armée de terre.

C’est une victoire totale pendant la première phase de la guerre, une victoire sans utilisation de l’armement nucléaire tactique. La stratégie de l’offensive, avec comme but la pénétration profonde dans le territoire ennemi sans utiliser des armes nucléaires, a été l’essence de la vision soviétique de la guerre en Europe. Les États-uniens ont essayé de faire mieux avec la doctrine de la « bataille air-terre 2000 ».

C’est précisément la raison pour laquelle ni les USA ni l’Otan n’enverront leurs forces en Ukraine, parce qu’ils n’ont aucune chance pour vaincre dans une guerre conventionnelle. En effet, si les troupes de l’Otan ou des USA se trouvaient en situation d’échec en Ukraine face à l’armée russe, Bruxelles et Washington devraient décider soit d’admettre la défaite avec toutes ses conséquences politiques et militaires, soit d’utiliser des lanceurs munis d’armes tactiques nucléaires.

Dans cette situation, sachant que des Tomahawks peuvent atteindre des cibles en Russie en cinq ou six minutes, le Kremlin aurait peu de temps pour décider, ordonner et exécuter une riposte nucléaire. Il devrait intervenir au bout de trois minutes maximum, faute de quoi, il ne pourrait pas lancer de contre-offensive, les missiles états-uniens ayant déjà atteint leurs cibles russes.

Autrement dit, la frontière entre l’utilisation tactique et stratégique de l’armement nucléaire est dangereuse. Le risque d’implosion est effrayant, l’une et l’autre partie pourrait interpréter l’utilisation de l’armement nucléaire tactique comme une introduction de l’utilisation de l’armement nucléaire stratégique. Dans ce cas, seul Dieu pourrait aider la planète. Selon l’opinion du professeur Lowell Wood du Laboratoire National de Livermore (États-Unis) datant de 1982, entre 500 millions et 1,5 milliards de personnes périraient. Et comme la technologie nucléaire a entretemps progressé, le nombre de morts serait beaucoup plus important.

Est-ce que ceux qui voudraient internationaliser le conflit ukrainien, pensent à cela ?

L’opinion publique en Russie est ces jours-ci surprise par l’arrivée de citoyens croates en renfort de l’armée de Kiev, du Pravyi Sektor et de la Garde Nationale d’Ukraine. Seuls ceux qui ne connaissent pas l’Histoire sont surpris. Les soldats de l’État indépendant croate se sont battus pendant la Seconde Guerre mondiale au côté d’Hitler à Stalingrad, tandis que sur le Front de l’Est il n’y eu aucun Serbe. L’État indépendant croate avaient envoyé sur le Front de l’Est son aviation. Le général Franjo Dzal était l’un des pilotes qui abattait les avions russes. À l’époque de l’ex-Yougoslavie, la Croatie avait d’excellentes relations avec l’Ukraine et la Serbie avec la Russie. Dans quelle mesure la religion a influencé cela (en Ukraine il y a des catholiques et des uniates) est une longue histoire. Quoi qu’il en soit, les Croates se sont mis du côté de l’Ukraine, et les Serbes, d’après les volontaires, du côté de Donbass.

On a balkanisé l’Ukraine. On y continue la guerre que nous avons arrêté en 1945 …

Résistance politique: Réflexion sur la Palestine, Israël, le sionisme, le racisme et l’antisémitisme (UJFP)

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“Ma liberté passe par la liberté des autres. Je ne puis être libre si vous ne l’êtes pas.”
~ Michel Bakounine ~

Excellente réflexion de Pierre Stambul sur le sionisme, Israël, l’antisémitisme et la relation à la Palestine. A lire et diffuser sans modération…

— Résistance 71 —

 

Israël contre les juifs

 

Pierre Stambul

Union Juive Française pour la Paix (UJFP)

 

19 février 2015

 

url de l’article original:

http://www.ujfp.org/spip.php?article3885

 

C’est un refrain bien établi. Vous critiquez Israël et le sionisme ? Vous êtes antisémite ! Un Juif français veut pouvoir « vivre son judaïsme » ? On l’invite à faire son « alyah » et à apporter sa pierre à la colonisation de la Palestine. 
On essaie de nous marteler que l’histoire des Juifs s’est achevée et qu’Israël en est l’aboutissement. Israël fonctionne comme un effaceur de l’histoire, de la mémoire, des langues, des traditions et des identités juives. La politique israélienne n’est pas seulement criminelle contre le peuple palestinien. Elle se prétend l’héritière de l’histoire juive alors qu’elle la travestit et la trahit. Elle met sciemment en danger les Juifs, où qu’ils se trouvent. Et elle les transforme en robots sommés de justifier l’injustifiable

Retour sur un passé récent
L’histoire des Juifs français n’a strictement rien à voir avec Israël. Régulièrement spoliés, massacrés ou expulsés par différents rois très chrétiens, les Juifs ont acquis la citoyenneté française avec l’Abbé Grégoire pendant la Révolution. Ces deux derniers siècles ont été marqués par une quête de la citoyenneté et de l’égalité des droits. L’affaire Dreyfus a révélé que, si une partie de la société française était antisémite, une autre partie, finalement majoritaire, considérait que l’acquittement et la réhabilitation de Dreyfus étaient l’objectif de tous ceux qui étaient épris de liberté et refusaient le racisme. L’histoire des Juifs français a été marquée par leur participation importante à la résistance contre le nazisme et le régime de Vichy, puis par l’engagement de nombre d’entre eux dans des luttes progressistes et/ou anticoloniales. Les intellectuels juifs de cette époque s’appelaient Raymond Aubrac, Marc Bloch, Laurent Schwartz, Pierre Vidal-Naquet, Stéphane Hessel. C’était une époque où beaucoup de Juifs pensaient que leur propre émancipation passait par celle de tou-te-s. C’était une époque où le racisme, le fascisme et la haine de l’autre étaient considérés comme des abjections à combattre. Les enfants juifs allaient à l’école publique, jamais il ne leur serait venu à l’idée de se séparer des autres dans des écoles confessionnelles.
On s’efforce aujourd’hui en Israël d’effacer l’histoire des Juifs dans les différents pays où ils ont vécu. Si les Juifs ont longtemps été considérés par les antisémites en Europe comme des parias inassimilables et s’ils ont été persécutés parce qu’ils constituaient un obstacle aux nationalismes fous qui rêvaient de sociétés ethniquement pures, ils n’ont jamais recherché la séparation mais au contraire l’insertion à l’intérieur des sociétés dans lesquels ils vivaient.

Une assignation à la désertion
On fait un saut de quelques années. En tête d’une gigantesque manifestation parisienne censée dénoncer le terrorisme, on trouve trois criminels de guerre, Nétanyahou, Lieberman et Bennet qui viennent de s’illustrer dans le massacre de plus de 2000 Palestinien-ne-s (essentiellement des civil-e-s) à Gaza pendant l’été 2014. Profitant de l’émotion causée par l’attentat antisémite de la Porte de Vincennes, Nétanyahou est autorisé (par le gouvernement français) à déclarer aux Juifs français qu’ils sont en insécurité en France et qu’ils doivent partir dans leur « vrai » pays, Israël. 
En fait, le sionisme n’a jamais combattu l’antisémitisme. Il s’en est toujours nourri avec en permanence un seul et unique but : faire immigrer le maximum de Juifs en Israël. Du coup, Nétanyahou n’hésite pas à mettre en danger les Juifs français. Il en fait des étrangers dans leur propre pays, des « touristes » qui n’ont pas compris que leur « patrie » est là-bas. Les Juifs sont sommés d’être des « traîtres » (à la seule et unique cause, celle du Grand Israël de la mer au Jourdain) ou des complices. La France a toujours été un échec pour Israël : à peine 80000 Juifs sont partis depuis 1948 et une moitié est revenue. Alors la propagande se fait assourdissante. Pourtant, s’il y a bien un pays où les Juifs sont en insécurité, c’est Israël et il sera ainsi tant que la destruction de la Palestine se poursuivra. 
À « l’alyah » (la montée) des vivants vers Israël, s’ajoute à présent celle des morts. Les autorités israéliennes incitent vivement les Juifs français à faire enterrer leurs proches en Israël. Ainsi les victimes de la tuerie de la porte de Vincennes ont été inhumées au cimetière de Givat Shaul. Ce « quartier » de Jérusalem, c’est l’ancien Deir Yassine, le village martyr de la guerre de 1948 où les milices de l’Irgoun dirigées par Menachem Begin ont massacré toute la population avant que le village ne soit, comme tant d’autres, rayé de la carte. Quel symbole !

Israël à l’avant-garde de l’islamophobie
Les Juifs ont vécu pendant des centaines d’années dans le monde musulman. Ils ont même été accueillis par l’empire ottoman après leur expulsion d’Espagne en 1492. Aujourd’hui, Israël participe à la diabolisation des Arabes et des musulmans en se comportant en élève modèle du « choc des civilisations ». Le racisme anti-arabe et l’islamophobie s’expriment ouvertement, des politiciens en ont fait leur fond de commerce et les passages à l’acte sont fréquents. Les crimes de masse comme à Gaza ou la multiplication des propos racistes (Pour le rabbin Rosen, les Palestiniens sont des Amalécites et la Torah autorise qu’on les tue ainsi que leurs femmes, leurs enfants, leurs troupeaux) laisseront des traces. Comment imaginer que ce qui est infligé aux Palestiniens sera sans conséquences ?
En Israël, des propagandistes rivalisent pour expliquer que les Juifs ont vécu l’enfer dans le monde musulman, masquant le fait que l’antisémitisme a été avant tout une invention européenne et chrétienne. Les Juifs orientaux subissent en Israël des discriminations sociales et un mépris raciste. Ils ont souvent été humiliés et discriminés à leur arrivée. Ils sont coupés de leurs racines et poussés à renier leur identité. L’expulsion des Palestiniens de 1948 est présentée comme un « échange de population » alors que le sionisme est le principal responsable, et de la Nakba, et du départ des Juifs orientaux de leurs pays.

Qu’y a-t-il de juif en Israël ?
Les sionistes ont théorisé l’idée que les Juifs et les non-Juifs ne peuvent pas vivre ensemble. C’est totalement contraire à tout ce qui s’est passé pendant des centaines d’années. Cela va à l’encontre de l’aspiration des Juifs à sortir des ghettos, des mellahs et des juderias pour devenir des citoyens normaux.
Les Juifs religieux qui émigrent en Israël y rencontreront rarement la religion telle qu’elle a été pratiquée pendant des siècles. Le courant national-religieux s’est imposé. Ce courant intégriste a totalement révisé la religion. Le « peuple élu », ça n’a jamais voulu dire qu’il a plus de droit que les autres mais au contraire qu’il a plus de devoirs. Parmi les préceptes, il y a « ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse » et « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». « L’an prochain à Jérusalem », ça n’a jamais voulu dire qu’il faut réaliser le nettoyage ethnique en cours, mais « vivement que le Messie vienne ». L’hébreu a toujours été une langue religieuse interdite à l’usage profane. La religion juive est une religion de « l’exil ». L’installation sur cette terre (d’Israël/Palestine) avant l’arrivée du Messie et a fortiori l’établissement d’un Etat juif étaient interdits. D’ailleurs les Juifs expulsés d’Espagne en 1492 ne sont pas allés à Jérusalem. Herzl a rencontré une hostilité quasi unanime des rabbins contre le projet sioniste dès qu’il a été question d’établir un État juif en Palestine.
Pour les Juifs laïques, les valeurs dominantes d’Israël sont à l’antithèse de ce que sont pour eux les valeurs du judaïsme. Où trouve-t-on dans la tradition juive le racisme, le chauvinisme, le militarisme, le négationnisme de l’existence et de la dignité de l’autre ? Qu’y a-t-il de commun entre ce qu’ont représenté les grands intellectuels juifs (Einstein, Freud, Arendt, Kafka, Benjamin …) et les criminels de guerre qui dirigent Israël ? Qu’est devenue en Israël la mémoire de celles et ceux qui ont lutté contre le fascisme et le colonialisme (Marek Edelman, Abraham Serfaty, Henri Curiel …) ? De quel héritage juif peuvent se prévaloir les colons et les militaires qui justifient à l’avance les violences et les crimes commis contre les Palestiniens ? 
Comme l’écrit l’historien israélien Shlomo Sand à propos du livre de Yakov Rabkin Comprendre l’État d’Israël, « celui qui voit dans le sionisme une continuation du judaïsme ferait bien de lire ce livre. Mais celui qui croit que l’État d’Israël est un État juif est obligé de le lire ».
Certains Juifs pensent qu’après le génocide nazi, Israël est l’ultime refuge. Au nom de quoi les dirigeants israéliens peuvent-ils brandir partout l’antisémitisme et le souvenir du génocide ? Les sionistes n’ont joué qu’un rôle marginal dans la lutte contre l’antisémitisme et la résistance au nazisme. Certains dirigeants sionistes ont même eu un comportement honteux pendant la montée du fascisme (Ben Gourion avec les accords de Haavara, 1933) et à l’époque de l’extermination (le groupe Stern assassinant des soldats et des dignitaires britanniques). Comment ne pas comprendre que la mémoire du génocide signifie « que cela n’arrive plus jamais » et pas « que cela ne NOUS arrive plus jamais », ce qui correspond à une vision tribale de l’humanité totalement contraire à toutes les formes d’héritage juif.

Refuser l’assignation et la peur, refuser toutes les formes de racisme et de discrimination.
Il y a des confrontations qui ont du sens : les luttes contre l’oppression, la domination, le colonialisme, pour l’égalité des droits. On nous vend aujourd’hui une guerre qui n’est pas la nôtre : celle d’un monde dit « civilisé » contre le « terrorisme islamique ». Dans cette « guerre », les musulmans sont considérés comme des terroristes en puissance et sont sommés de « prouver » qu’ils ne sont pas des complices de Daesh. 
Et les Juifs sont assignés à soutenir sans réserve une politique israélienne criminelle contre les Palestiniens et suicidaire pour les Juifs. 
Cette fuite en avant criminelle tient par la peur. Ce syndrome assure le consensus à un point tel qu’un négociateur palestinien (le professeur Albert Aghazarian) a pu dire que les Israéliens ont peur de ne plus avoir peur. Cette peur irrationnelle a gagné beaucoup de Juifs français.
Dans le contexte du « choc des civilisations », prétexte des dominants pour ensanglanter le monde, il y a en France une montée générale de toutes les formes de racisme. Contrairement à l’image fabriquée par les principaux médias, le racisme frappe essentiellement tous les « dominés », toutes les victimes de l’apartheid social : Arabes, Noirs, Roms. Il prend une nouvelle tournure en se masquant derrière l’islamophobie. Comme il n’est plus politiquement correct de dire « sale arabe », on diabolise l’islam.
Il y a aussi une incontestable et détestable montée de l’antisémitisme. Mais les différentes formes de racisme ne sont pas traitées de la même façon.
Les dirigeants israéliens et en France le CRIF, participent activement à la stigmatisation des musulmans. Ils affirment contre toute évidence qu’il n’y a qu’un seul racisme à dénoncer (l’antisémitisme) et qu’on est à la veille d’une nouvelle « nuit de cristal ». Ils font apparaître les Juifs comme ceux que le pouvoir protège alors que l’idéologie sécuritaire, les déclarations des principaux dirigeants et le travail nauséabond de pseudo intellectuels, visent une seule population déclarée dangereuse.
Les stéréotypes antisémites se nourrissent aussi de la complicité du CRIF avec la politique israélienne et de la partialité évidente du pouvoir. À l’heure des confusions, l’indignation légitime contre les crimes israéliens fait monter l’antisémitisme et les quelques paumés attirés par la violence effroyable de Daesh commettent des attentats criminels contre les Juifs parce que Juifs.

La lutte contre le racisme ne peut pas être découpée. Choisir certaines « bonnes » victimes contre d’autres est à l’antithèse du combat antiraciste. La politique israélienne et la négation totale des droits du peuple palestinien ne protègent absolument pas les Juifs. Au contraire. Pour créer l’Israélien nouveau, il a fallu « tuer le Juif », celui qui pensait que son émancipation passait par celle de l’humanité. Comme le dit le militant israélien anticolonialiste Eitan Bronstein : « nous ne serons jamais libres tant que les Palestiniens ne le seront pas ». En refusant le tribalisme, les Juifs français réaffirmeront une histoire dont ils peuvent être fiers.
C’est tou-te-s ensemble qu’il faut combattre tous les racismes, toutes les stigmatisations, toutes les discriminations. C’est tou-te-s ensemble qu’il faut défendre le droit, en Palestine comme ici.

Résistance au colonialisme: Les Apaches toujours en lutte contre le génocide de leur nation…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, colonialisme, démocratie participative, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, pédagogie libération, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , , , , on 24 février 2015 by Résistance 71

« Quand  j’étais jeune, j’ai parcouru ce pays d’est en ouest et je n’y ai vu personne d’autre que des Apaches. Après bien des saisons j’ai de nouveau parcouru la terre pour y trouver une autre race de gens venus pour la prendre. Comment cela se fait-il ?… »

« Vous devez parler directement de façon à ce que vos mots aillent dans nos cœurs comme des rayons de soleil. Parlez Américains! Je ne vais pas vous mentir, ne me mentez donc pas !… »

~ Cochise, Chiricahua Apache, 1812-1874 ~

 

Les Apaches de San Carlos luttent contre la “découverte chrétienne”

 

Peter d’Errico

 

20 février 2015

 

url de l’article original:

http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2015/02/20/san-carlos-apache-battle-against-christian-discovery

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Le cri de guerre des San Carlos Apaches qu’a fait résonner le président des Apaches de San Carlos Terry Rambler afin de prévenir de la prise en compte hostile des terres apaches par les Etats-Unis et l’entreprise minière Rio Tinto, puise sa source au cœur même du néo-colonialisme américain contre les nations natives.

L’attaque actuelle sur les terres apaches provient d’une loi qui vient de récemment passer au congrès des Etats-Unis, la loi « Southeast Arizona land exchange and conservation Act. » Le libellé de cette loi cache son véritable but. La loi n’a rien à voir avec la préservation de l’environnement. Elle autorise les compagnies minières à commencer leurs exploitations avec tous les dangers environnementaux et la destruction que la prospection minière implique.

Le libellé de la loi montre également la racine profonde anti-indienne de la loi: les terres en question n’appartiennent pas du tout à l’état d’Arizona, ce sont des territoires apaches. Déjà, rien que dans le libellé de la loi elle-même, on trouve un niveau de tromperie non négligeable…
Nous sommes habitués de la pratique politique commune de toujours cacher le véritable but de la loi derrière des phrases redondantes et bien ficelées, avec des mots comme “conservation/préservation” au lieu de “destruction”. Nous devrions aussi être familier avec le fait que le gouvernement fédéral et sa loi fédérale indienne présente toujours un masque pro-Indien couvrant un visage anti-Indien: “responsabilité de confiance” au lieu de “domination fédérale”.

La loi Rio Tinto, appelons-là donc par son véritable nom, commence avec cette déclaration présomptueuse: “Le but de cette section est d’autoriser, de diriger, de faciliter et d’expédier l’échange de terre entre Resolution Copper et les Etats-Unis.

Mais comment les Etats-Unis clâment-ils leur propriété sur cette terre ?

Les Etats-Unis affirment leur titre de propriété sur les terres ancestrales apaches de la même manière qu’ils ont affirmé leur titre de propriété sur toutes les terres indiennes: au travers de la “doctrine chrétienne de la découverte” reconnue par la cour suprême des Etats-Unis. Cette doctrine de la “découverte chrétienne” stipule que les Indiens ne sont que les “occupants” de leurs terres et qu’ils ne tiennent pas leur “occupation” de la terre par droit inhérent, mais seulement par “la grâce du souverain.”

La cour suprême a fondé sa décision au sujet de la “découverte chrétienne” sur des concepts religieux datant du temps de l’empire de la chrétienté. La Cour a soutenu et affirmé que des bulles papales datant du XVème siècle autorisant l’exploitation coloniale par le Portugal et l’Espagne et leur domination sur le “nouveau monde” donnait aussi l’autorité à la colonisation anglaise. La cour en a conclu que cette autorité religieuse à dominer et à coloniser les “païens et infidèles” s’étendait au gouvernement des Etats-Unis après la révolution américaine dont résulta l’indépendance.

La cour suprême des Etats-Unis a réaffirmé à maintes reprises et continuellement le principe de la “découverte chrétienne”. La cour cite toujours l’affaire Johnson contre M’Intosh de 1823, comme une loi valide. En fait, les tribunaux états-uniens à tous les niveaux ont cité la décision de Johnson vs M’Intosh plus de 300 fois depuis 1823, et au moins quatre fois en 2014.

En 1955, les Etats-Unis ont explicitement argumenté en faveur de la “découverte chrétienne” dans l’affaire Tee-Hit-Ton vs USA résultant en une décision de la cour suprême disant que les Etats-Unis pouvaient prendre la propriété indienne sans compensation puisque les Indiens ne sont pas propriétaires de leurs terres.

Les Apaches San Carlos se dressent contre la loi fédérale indienne et son cadre prévu par les décisions et rendus des affaires Johnson et Tee-Hit-Ton qui a établi que le principe de domination religieuse est inhérent dans la loi fédérale indienne. La loi Rio Tinto présume donc que les terres apaches sont propriétés des Etats-Unis car c’est ce que la loi fédérale indienne dit !

Cette loi contient une sous-section intitulée “Consultation avec les tribus indiennes”. Il y est dit: “Le secrétaire devra s’engager dans la consultation de gouvernement à gouvernement avec les tribus indiennes affectées concernant les problèmes préoccupationnels affectant les tribus dans l’échange des terres.” “La loi définit le “secrétaire” comme étant celui de ministère de l’agriculture. On nous demande de croire que le projet Rio Tinto a quelque chose à voir avec la nourriture, encore une autre tromperie…

La “consultation” dont il est fait mention dans le phrasé de la loi se focalise sur le fait de l’après échange, pas avant. Par contraste, la Déclaration des Droits des Peuples Indigènes (DDPI) de l’ONU mandate spécifiquement le “consentement préalable”. L’article 19 de la DDPI dit: “Les Etats doivent consulter et coopérer de bonne foi avec les peuples indigènes concernés au travers de de leurs propres institutions représentatives afin d’obtenir leur consentement libre, informé et préalable avant d’adopter et de mettre en application toutes mesures administratives ou législatives qui pourraient les affecter.

L’article 32 de la même déclaration renforce le principe de “consentement préalable” avec ces deux mandats suivants:

  • Les peuples indigènes ont le droit de déterminer et de développer des priorités et des stratégies pour le développement ou l’utilisation de leurs terres ou territoires et autres ressources et…
  • Les états doivent consulter et coopérer de bonne foi avec les peuples indigènes concernees au travers de leurs propres institution représentatives afin d’obtenier le consentement préalable, libre et informé de tout projet affectant leurs terres ou territoires et autres ressources, et ce particulièrement en connexion avec le développement, l’utilisation, ou l’exploitation de monerais, d’eau ou toute autre ressource.

La loi Rio Tinto échoue totalement à reconnaître les droits des Apaches San Carlos sous la déclaration des Nations-Unies. Le fait que la loi utilise la phrase “consultation de gouvernement à gouvernement” ne veut pas dire que la loi reconnaisse de fait et protège le gouvernement indigène des Apaches San Carlos. Cette phrase est un autre niveau de déception et de tromperie, un masque et une fenêtre d’opportunité créée pour un mouvement unilatéral de la part des Etats-Unis.

Pour rendre les choses pires encore, la loi dit que toutes réponses à des “préoccupations” inidennes et toutes mesures prises pour “en minimiser les effets adverses” devront être “mutuellement acceptables” à Rio Tinto !

Le fait est que les Etats-Unis ont refusé d’accéder aux normes légales internationales annoncées par l’ONU et sa DDPI. Bien que le président Obama ait renversé le vote “non” original des Etats-Unis lorsque l’ONU a adopté la déclaration, il le fît avec une nuance déclarée que “le concept d’auto-détermination de la déclaration est consistante avec la reconnaissance existante des Etats-Unis au sujet de la relation avec les tribus fédéralement reconnues.

En d’autres termes, les Etats-Unis campent sur la position que la loi fédérale indienne personnifie déjà les principes et les mandats de la déclaration de l’ONU (NdT: quelle foutaise !…) Comme nous le constatons néanmoins avec la loi Rio Tinto, la loi fédérale indienne n’a que peu de ressemblance avec les normes de l’auto-détermination établies sous la loi internationale. Bref, la déclaration d’Obama, tandis qu’attachée au vote “oui”, est toujours en fait une continuation de votre “non”. (NdT: une autre fadaise pour montrer qu’une fois de plus l’empire fait ce qu’il veut, comme çà l’arrange et qu’il se fout complètement des conséquences, car il se sait protégé…)

Au bout du compte ici, les San Carlos Apaches ont une bataille sur les bras, une bataille sérieuse et profonde contre des forces retranchées de la domination coloniale qui ont avancé et ont une expérience en le domaine de plus de 500 ans. Toutes les nations indiennes devraient prendre bonne note du défi de Rambler: “Nous devons nous unir et combattre ceux… qui cherchent à nous prendre notre liberté de culte, notre droit humain des plus importants…