Le modèle historique de l’état d’israël: La province irlandaise d’Ulster…

Excellente analogie historique, qui n’est en fait sûrement pas seulement une analogie, mais une prise de modèle sciemment effectuée. Nous adhérons tout à fait à ce parallèle si évident après analyse.

— Résistance 71 —

 

Le nouvel Ulster: La nature et l’objectif de l’état d’Israël

 

Brandon Turbeville

 

18 Août 2014

 

url de l’article:

http://dprogram.net/2014/08/18/new-ulster-nature-purpose-state-israel/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Depuis la création de l’état d’Israël et de sa formalisation officielle en 1948, Israël a subjugué le monde avec son agression irrationnelle, son hypcrisie, sa brutalité et sa volonté farouche de totalement ignorer la loi internarionale. De fait, Israël est archi-connu pour snober la plus simple étiquette des relations internationales. L’histoire sordide d’Israël, celle de sa connexion avec les familles banquières ultra-riches comme les Rothschild, le racisme, les doubles alliances et le génocide, a incité qu’il soit la cible de beaucoup de chercheurs et d’activistes qui voient en cet état, la seule source du mal sur terre. Les chrétiens sionistes (en vaste majorité ceux de l’occident), ont en général prêtés allégeance à Israël sous le prétexte du soutien au “peuple élu de dieu” et de la prophétie biblique. D’autres clâment qu’Israël est le pinacle de la structure du pouvoir et condamnent les juifs comme responsables de toutes les horreurs du monde. Bien évidemment, aucune de ces représentation n’est juste.

Pourtant, avec virtuellement le Moyen-Orient dans son entièreté éruptant en flammes, il est important de comprendre quel est le but de l’état d’Israël tout autant que les raisons de ce qui semble être son irrationnalité et de son agression sans retenues contre ses voisins immédiats et régionaux. Dans son article intitulé: “Beware: Israel the Eager Provocateur,” Tony Cartalucci fait remarquer qu’Israël est “un faux-état militariste et retardé qui dépend entièrement de l’occident pour son existence continue.” Cartalucci décrit aussi de manière précise Israël comme une “base opérationnelle avancée (BOA)” pour une plus grande puissance au dessus de lui.

Cartalucci écrit,

En tant que tel, la belligérence constante et irrationnelle d’Israël est tout à fait logique. Les priorités d’une BOA ne sont pas la prospérité ni la paix comme le seraient celles d’une nation, mais plutôt d’engager l’ennemi plus avant dans son territoire. Le truc au fil des ans a été de faire le portrait d’Israël comme étant une nation, tout en promouvant sa belligérence constante comme n’étant que de l’auto-défense. Pour maintenir cette illusion, Israël et ses collaborateurs régionaux et occidentaux, ont créé des ennemis à plein-temps, incluant le Hamas lui-même, une création originelle des services israéliens et soutenu jusqu’à aujourd’hui par l’Arabie Saoudite et le Qatar, qui sont des partenaires de facto de l’occident et d’Israël lui-même.
Tandis que le terme de BOA est une façon de décrire Israël, c’est aussi bien plus qu’un simple territoire construit pour des motifs impérialistes occidentaux. Il est en fait, un organe de déstabilisation précautionneusement construit, qui fut planifié et mis en place il y a longtemps avec pour but de diviser et de conquérir le Moyen-Orient ainsi que d’encourager et de permettre une confrontation militaire globale entre les puissances mondiales majeures et les trois religions monothéistes que sont le judaïsme, la christianisme et l’islam.

Comme Conn Hallinan a écrit pour Foreign Policy in Focus: “Lorsque le ministre des affaires étrangères britannique Arthur James Balfour fît sa fameuse déclaration de 1917 garantissant “une patrie” au peuple juif en Palestine, il était moins concerné de redresser un tort vieux de 2000 ans, que de créer une division qui servirait les intérêts britanniques grandissants au moyen-orient.” De fait, le redressememt d’un soi-disant tort de 2000 ans n’était même pas une considération en ce qui concerne les aristocrates britanniques, les banquiers et les parties équivalentes des autres gouvernements et institutions. Ce redressement d’un tort mythique ne fut qu’une couverture donnée au public à des fins de propagande. Cette propagande était surtout destinée à ceux qui avaient une forte souche religieuse.

Il est important ici de noter que bien sûr le narratif donné par les architectes d’Israël était entièrement nouveau pour ces religions et que ce n’était pas une philosophie qui était reconnue ou acceptée par aucune de ces fois, du moins pas de la façon dont ce fut présenté. Par exemple, Sir Ronald Storrs, le premier gouverneur de Jérusalem pour l’empire britannique écrivit dans ses mémoires en 1937 qu’Israël et la mythique “patrie juive” ne serait rien d’autre qu’un outil de déstabilisation. Storrs déclara que “bien que la terre ne pouvait pas encore absorber 16 millions d’habitants, même pas 8, un nombre suffisant pourrait retourner, si pas pour former l’état juif (ce que demandaient publiquement quelques extrémistes), du moins pour prouver que l’entreprise fut une bonne qui forma pour l’Angleterre un “petit Ulster juif” dans une mer d’hostilité potentielle d’arabisme.” [1]

L’Ulster bien sûr fut l’Israël original. L’Ulster était un endroit en Irlande du Nord où, en 1609, le roi anglais Charles 1er concocta un plan (qui ne fut pas le sien) pour continuer d’affaiblir les Irlandais par la tactique vérifée du “diviser pour mieux règner”. Il réalisa le plan en retirant les clans O’Donnell et O’Neill de la zone et en y injectant 20 000 Écossais et Anglais protestants, formant ainsi l’implantation de l’Ulster dans une Irlande majoritairement catholique. A cause de la structure de l’Ulster, la tension religieuse s’enflamma. La division entre les dominations religieuses et les sectes devint l’ordre du jour, tandis que le véritable ennemi, l’Angleterre, prit un strapontin dans les esprits qui se querellaient au sujet de différences religieuses et ceux qui reçurent le statut de mendiants préférés comparés à ceux qui ne le furent pas.

L’Ulster était essentiellemet divisé en deux sociétés: les protestants, qui étaient les citoyens de “première classe” et les natifs catholiques qui étaient considérés et traités comme seconde zone. La différence de classe était bien sûr sanctionnée et appliquée par la Couronne. Toutefois, après un certain temps, les catholiques irlandais natifs furent autorisés à entrer en Ulster afin d’y travailler la terre, leur présence était entièrement basée sur leur travail. Les protestants reçurent également ce qui s’appela “le privilège d’Ulster”, qui leur garantissait un accès préférentiel à la terre et à des loyers moins chers. Incidemment, le privilège d’Ulster était très proche de l’accord actuel israélo-palestinien. En Irlande, le ressentiment entre les groupes religieux ne pouvait pas ne pas se faire ressentir en tant que résultat de la structure sociale mandatée de l’Ulster et c’est bien sûr précisément ce qui se produisit.

Finalement, les divisions qui résultèrent de la création de l’Ulster furent codifiées en loi avec l’avènement des lois pénales de 1692. Ces lois nièrent aux catholiques quelque droit civique que ce soit, leur retirèrent tout pouvoir de signer des contrats, de devenir avocats ou notaires ou d’employer plus de deux apprentis. Il est aussi important de noter que les lois furent étendues aux protestants qui se mariaient avec des catholiques. “Par essence, ils s’assurèrent que les catholiques resteraient pauvres, sans pouvoir, et vérouillés en dehors du monde moderne” écrit Hallinan. Ces lois eurent des répercussions qui sont toujours ressenties en Irlande aujourd’hui. Edmund Burke commenta un jour pour dire que les lois n’étaient “qu’une vaste machine de coercition aussi bien ajustée pour l’oppression, la paupérisation et la dégradation d’un peuple, qui ne soit sortie de l’ingénuité perverse de l’Homme.”

Quoi qu’il en soit, une fois que les Britanniques eurent mis en application le plan de tension et de division religieuses, ce ne fut plus qu’une question de temps pour que la nation d’Irlande soit subjuguée et que la conquête du pays ne soit consolidée. Ce fut une tactique que les Britanniques allaient utiliser avec grand succès dans leur empire autour du monde. Bien sûr ces lois, ainsi qu’un certain nombre d’autres mandats et de pratiques sociétaires sont très similaires avec les mécanismes actuels d’Israël. Comme l’écrit Conn Hallinan:

Il apparaît que les Israéliens ont particulièrement fait attention à la politique coloniale anglaise parce que leur politique dans les Territoires Occupées porte une triste ressemblance avec l’Irlande sous le joug des lois pénales. La Knesset israélienne a récemment empêché l’acquisition de la nationalité israélienne aux Palestineiens mariés avec des Israéliens arabes, ceci provient directement des lois de 1692. L’activiste des droits de l’Homme israélien Yaël Stein a appelé la mesure “raciste” et la députée de la Knesset Zeeva Galon a dit que cela “niait le droit fondamental des arabaes israéliens de commencer une famille”. Même les Etats-Unis sont inconfortables avec la législation. “La nouvelle loi montre du doigt un groupe de personnes pour un traitement différent des autres”, a dit le porte-parole du ministère des affaires étrangères américiain Philipp Reeker.”

Ce qui bien sûr est toute la problématique…

[…]

Tout comme les lois pénales ont appauvris les Irlandais, les politiques israéliennes appauvrissent les Palestiniens et les maintiennent dans un groupe sous-développé bon pour le travail bassement rémunéré. D’après l’ONU, le taux de chômage en Cisjordanie et à Gaza est de plus de 50% et les Palestiniens sont parmi les gens les plus pauvres de la planète.
Tous les efforts des Palestiniens pour construire leur propre base économique sont étouffés par un réseau de murs, de routes réservées exclusivement aux colons et de points de contrôles routiers. Cela est très peu différent de la politique impérialiste et coloniale britannique en Inde, qui démantela systématiquement l’industrie textile indienne de façon à ce que les tissus britanniques puissent habiller tout le sous-continent sans aucune concurrence.

La tactique du “diviser pour mieux régner” fut la tactique de domination coloniale ayant eu le plus de succès aux XIXème et XXème siècles. Ce fut aussi un désastre, de celui qui résonne encore en guerres civiles et en tensions régionales à travers le globe. Cette dernière leçon n’apparaît pas être une de celles que les Israéliens ont retenu. Comme système de règles, la division et le priviège peuvent fonctionner à court terme, mais à long terme, cela ne peut engendrer rien d’autre que la haine.

Hallinan a tout à fait raison de tirer un parallèle entre l’Ulster et Israël, mais il est incorrect d’assumer que les Israéliens n’ont pas fait attention au fait que le “diviser pour mieux régner” est une stratégie qui se termine souvent en guerres civiles voire régionales. Ceci, malheureusement, est le but de l’existence d’Israël. En fin de compte et avec tout ceci présent à l’esprit, le but et la nature de l’état colon d’Israël sont plus faciles à comprendre. Pour le dire plus clairement, le sionisme n’est pas le centre de la toile d’araignée conspirationniste, ce n’est juste qu’un autre fil. Le seul but d’Israël n’est pas de créer un “état juif”, mais de créer un Ulster ‘juif’ ayant pour buts de diviser les chrétiens, les musulmans et les juifs, de les monter les uns contre les autres et de créer un centre de tensions constantes au Moyen-Orient. En élaborant son propre règne de la terreur contre les Palestiniens, en contrôlant et dirigeant les musulmans fanatiques constituant des groupes extrémistes au travers du Moyen-Orient, en trompant les chrétiens occidentaux de soutenir l’action militaire au Moyen-Orient sous la couverture de “protéger Israël contre ses ennemis hostiles” tout en faisant cela sous le couvert d’un “état juif”, Israël est la plus grande force déstabilisatrice de tout le Moyen-Orient.

 

Notes:


[1] Storrs, Sir Ronald. The Memoirs of Sir Ronald Storrs. GP Putnam’s Sons. New York. 1937. P. 364. https://archive.org/stream/memoirsofsirrona001290mbp#page/n7/mode/2up

Une Réponse vers “Le modèle historique de l’état d’israël: La province irlandaise d’Ulster…”

  1. pourquoi les khazars ne retournent-ils pas dans leur pays d’origine – patrie d’Obadia

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