Solutions pour lutter contre le fléau mondial que représente le colonialisme à son apogée avec l’occident depuis le XVème siècle (1ère partie)

“Un guerrier confronte le colonialisme avec la vérité afin de régénérer l’authenticité et de recréer une vie digne d’être vécue et des principes pour lesquels on peut mourir. La lutte est de restaurer les liens qui ont été coupés par la machine coloniale… Traduire ce sens éthique en une philosophie politique concise est difficile. Je suggérerais en point de départ, de conceptualiser le terme d’ANARCHO-INDIGÉNISME. Pour prendre racine dans l’esprit des gens, la nouvelle éthique va devoir capturer l’esprit du guerrier en lutte et l’amener en politique. Il y a deux éléments fondamentaux: “indigène” qui évoque les racines culturelles et spirituelles de cette terre et de la lutte d’Onkwehonwe pour la justice et la liberté et la philosophie politique et le mouvement qui est fondamentalement anti-institutionnel, radicalement démocratique et totalement impliqué dans l’action pour amener un changement: l’anarchisme.”

~ Taiaiake Alfred ~

 

Comment la résurgence indigène peut et doit inspirer l’émancipation occidentale de son joug colonialiste

 

Résistance 71

 

13 Août 2014        

 

1ère partie

2ème partie

 

Nous avons déjà vu sur ce blog comment pour parvenir à ses fins colonisatrices l’oligarchie occidentale à dû au préalable convaincre ses populations du bienfondé de cette entreprise criminelle au fondement raciste et suprémaciste. Ainsi, la république française érige t’elle en hérauts du progressisme des individus comme Jules Ferry (auquel notre Flamby national a dédié son pathétique quinquennat…), présenté dans les livres d’histoire comme le “père de l’école publique gratuite et obligatoire”, mais omettant à dessein de mentionner ses tirades à l’assemblée nationale sur “la suprémacie de la race blanche”, sur son “devoir de civilisation” de ces contrées barbares que furent immanquablement pour la mythologie officielle, les nations et peuples colonisés au nom du “progrès et de l’humanisme” dont la France et l’occident étaient (et seraient toujours) les porte-étendards.

Le colonialisme est l’épitôme de la barbarie. Il est l’outil de domination du monde par l’occident depuis le XVème siècle et ceci a été rendu possible par notre complicité, notre accord tacite, même si la vaste majorité des populations occidentales n’y participent pas directement, le simple fait de tirer les dividendes du vol, du pillage et de la mise en servage de millions de personnes de par le monde, relève de la complicité volontaire ou tacite. Pourquoi ? Parce que nous avons à la fois été “convaincus” du bienfondé de ces exactions, mais aussi avons été manipulés à les endorser par les enseignements d’une pseudo-science sociale raciste et suprémaciste, présentée aux peuples occidentaux comme étant le résultat d’un “droit divin”, puis d’un “droit naturel” au nom de la “civilisation” et de la “loi de la survie du plus apte” et autres fadaises directement issues du darwinisme-social, fabrication pseudo-scientifique utile à la justification de la domination de l’occident sur le reste du monde.

Ainsi, pour sortir de ce fléau mondial qu’est la colonisation, il ne suffit pas d’une émancipation néanmoins plus que nécessaire des populations colonisées, mais également de celle des populations des pays colonisateurs, endoctrinées par une propagande toxique, visant à l’acquiescement, au maintien du même consensus du statu quo oligarchique et ayant pour but la domination et l’enrichissement du même infime pourcentage de la population siégeant en haut de la pyramide politico-sociale créée à cet effet.

Comment y parvenir ? Comment sortir de l’étau propagandiste qui colonise idéologiquement à la fois les populations des pays colonisateurs et celles des pays colonisés ? La réponse à ces questions se trouvent en grande partie dans l’analyse et l’action de la résurgence indigène contre le colonialisme. Nous pouvons nous-mêmes puiser les ressources aux mêmes origines et tenir le même raisonnement critique que les peuples et nations colonisés, puisqu’intrinsèquement… Nous sommes tous des colonisés, seuls le degré de violence et d’oppression variant. Il convient aussi ici de noter que contrairement à ce que l’oligarchie veut nous faire croire, nous ne vivons en aucun cas dans un monde “post-colonial”, mais toujours dans un monde bel et bien colonial. Les pays toujours colonisés n’étant pas des moindres: Etats-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zelande, Mexique, Palestine ainsi que toute l’Amérique Latine et Centrale ; leurs populations originelles colonisées étant en lutte permanente, pour certaines depuis 1492, contre le terrorisme d’état et l’oppression coloniale de la culture euro-centrique artificiellement dominante.

Aimé Césaire disait à juste titre: “A mon tour de poser une équation: Colonisation = Chosification”. Peut-on en sortir ?

Pour nous aider à y voir plus clair et à entrevoir les solutions de notre émancipation de ce fléau colonial, tant pour les colonisés que pour nous, occidentaux qui ne désirons rien avoir à faire dans cette ignominie qui n’a que trop durée et opprime tout le monde à des degrés différents, nous utiliserons des extraits d’écrits, traduits par nos soins, du professeur de Science Politique à l’université de Victoria en Colombie Britannique (Canada) et membre de la nation Mohawk de la Confédération Iroquoise Haudenosaunee: Taiaiake Alfred, Ph.D, Docteur ès Science Politique, qui écrivit en 2005 un excellent ouvrage sur le sujet: “Wasáse, indigenous pathways of action and freedom”, University of Toronto Press, 2005, second edition 2009.

Voici le résumé de ce qui est dit dans les chapitres 2 & 3 de son livre: Traduction des extraits: Résistance 71

=[]= “Je pense que la véritable culpabilité (pour un colon) implique une participation plus active dans le processus de colonisation. Ce qui marque la culpabilité d’une personne est qu’elle prenne part dans le processus de dépossession territoriale, du déni politique de l’existence d’Onkwehonwe (NdT: mot Mohawk qui désigne les peuples autochtones d’Amérique du Nord), de la violence raciale et de la coercition, de la déstructuration culturelle et de l’exploitation économique… Sur un plan théorique, l’ennemi de notre lutte est la mixture toxique de la religiosité monothéiste, de la théorie politique libérale, de l’économie capitaliste néolibérale et de leurs théories de soutien sur la supériorité raciale et la fausse présomption de la supériorité culturelle euro-américaine.”

[…]

“De quels types de colons sont composées les sociétés aujourd’hui ?.. Il y a ceux qu’Albert Memmi a appelé ‘les colons qui refusent d’accepter’ leur position et leur rôle dans un état injuste, généralement des intellectuels de ‘gauche’. Leur indignation au sujet des injustices de l’impérialisme et du processus historique, n’est généralement pas accompagnée d’action. Ils sont souvent progressistes de nature, mais demeurent très attachés aux valeurs de la société coloniale à laquelle ils appartiennent. Ils sont souvent réduits au silence par le fait d’être coincés entre leurs déconstructions intellectuelles du pouvoir et leur lâcheté morale lorsqu’il s’agit d’agir contre une injustice dans un véritable sens.

Les colons qui refusent de reconnaître leur privilège et leur héritage de choses mauvaises, pratiquant ainsi une autre forme d’égoïsme et d’hypocrisie… Ces gens sont paralysés par la peur. Leur culpabilité les rend inutiles à nos luttes et deviennent paradoxalement, un des plus gros blocs conservateurs de la société coloniale.”

[…]

“Un autre bras du corps colonial est le colon qui a accepté son rôle, qui a internalisé les mythes coloniaux, souvent des histoires racistes, les notions de supériorité de la race blanche et le mensonge du progrès ou celui de l’espoir des immigrants que l‘accumulation et l’augmentation de la richesse est en fait la formule magique du bonheur, de l’acceptance par l’homme blanc et de la légitimité en tant que citoyen. La vaste majorité de la population se situe dans cette catégorie.

La caractéristique des sociétés coloniales est le retranchement des colons dans des notions irrationnelles de supériorité raciale et culturelle, spécifiquement parmi l’ “élite” économique, les politiciens et universitaires qui les servent.”

[…]

Je suis convaincu que la vaste majorité des colons est dans un état de déni profond. Ils savent que les fondations mêmes de leur pays sont corrompues, ils savent que leurs pays sont “coloniaux” dans le sens historique du terme, mais ils continuent de refuser de voir et d’accepter le fait qu’il ne peut pas y avoir de transcendance réthorique ni de refonte du passé pour arranger les choses sans faire des changements radicaux dans leur pays, leur gouvernement et la façon dont ils vivent. Pour absolument aucune autre raison que celle d’un attachement égoïste à des privilèges économiques et politiques, qui a été hérité collectivement d’un peuple dominant dans une relation coloniale, ces gens donc, par instinct culturel et impératif, nient la vérité. Nier la vérité est un processus culturel et psychologique essentiel dans la société colonialiste (NdT: qu’on retrouve de manière constante aux USA, au Canada, Australie , NZ, Israël/Palestine et les sociétés dominantes blanches d’Amérique du Sud).

[…]

La substance de base du problème du colonialisme est la croyance en une quelconque supériorité et universalité de la culture euro-américaine, spécifiquement les concepts des droits individuels comme la plus haute expression de la liberté humaine, de la ‘démocratie représentative’ comme étant le meilleur garant de la paix et de l’ordre et le capitalisme comme étant le seul moyen de parvenir à la satisfaction des besoins matériels humains. C’est en fait le dogme libéral qui est la plus claire et la plus présente manifestation de l’arrogance euro-américaine, qui s’affiche au travers du spectre politique et de la structure de classe coloniale comme le racisme, le conservatisme et le libéralisme… Nous pouvons schématiser le cadre de la mentalité impérialiste/coloniale qui est devenu la norme dans les sociétés coloniales contemporaines comme suit:

  • Le partage et l’égalité sont de mauvaises choses: Ceci est clarifié dans la société coloniale avec le rejet de toute forme de véritable socialisme.
  • L’égoïsme et la concurrence sont de bonnes choses: Vu au travers de l’attachement colonial à l’argent, aux biens matériels et à la concurrence.
  • La science et la technologie sont progressistes et donc bonnes, tandis que l’humain est mauvais (à cause du pêché originel ou par sa reluctance au contrôle) et la nature est terrifiante: L’homme blanc n’a de cesse de conquérir et d’exploiter le monde naturel afin d’imposer la prédictabilité et l’ordre pour que le capitalisme fonctionne au mieux.
  • L’ordre est supérieur à la vérité et à la justice.
  • La Culture euro-américaine est la forme parfaite d’existence: et toute autre façon de vivre est une menace directe à la civilisation et à la liberté. Ceci est rendu très clair de par le dédain, le déni et l’hostilité flagrante envers les autres peuples et leur façon de voir et d’être dans le monde.

Si nous désirons vraiment une décolonisation et une normalisation des rapports, ces croyances et suppositions doivent être pointées du doigt et problématisées si on désire un processus réel de décolonisation.

[…]

Ainsi, toute notion d’autonomie indigène est rejetée par les états comme étant une “menace à la souveraineté nationale”, le tout fondé sur une fiction totale de préserver une unité nationale et un rejet explicite des droits collectifs inhérents d’Onwehonwe ; l’indigénéité n’est légitimée et négociée qu’en tant que partie d’un état et de ses droits individuels au sein d’un contexte social communautaire, ce qui est un concept bien différent de celui de droits collectifs pré-existants et totalement indépendant de l’état.

[…]

En fait, la reconnaissance et le respect des droits d’Onwehonwe sont mis en conflit avec le sens des valeurs de la propriété blanc et de leur sentiment personnel et émotionnel de sécurité, qui est fondé sur une assertion de convénience et de droit à continuer de bénéficier de crimes initiés par les générations passées sans aucune reconnaissance ni dédomagement (non financier) pour les peuples qui ont physiquement soufferts de cette relation.

[…]

Les blancs qui ne sont pas encore décolonisés doivent en venir à admettre qu’ils ont eu et ont toujours tort. Ils doivent admettre qu’Onkwehonwe a des droits inhérents et collectifs à leur indigénéité, qui sont indépendants et autonomes de la société colonisatrice: les droits aux territoires, à la culture et à la communauté.”

Note du traducteur: Alfred en vient ensuite à discuter de ce que colons et colonisés ont quelque part en commun, ce qui rejoint tout à fait la ligne conceptuelle des grands théoriciens de la décolonisation comme le furent Frantz Fanon, Aimé Césaire et Frederick Douglass avant eux. Il dit ceci:

“Le colon et le colonisé ont tous deux été forcés d’accepter de vivre dans un état de captivité. Ceci correspond au sens plus profond de la tournure qu’a pris le colonialisme moderne. Bien sûr tout ceci est possible parce que le grand mensonge a été incorporé dans tous les aspects de nos vies aussi loin que l’on puisse se rappeler comme étant la mémoire, l’identité et les relations politiques et économiques de domination et d’exploitation. Quelle type de culture a été produite par ce déni de vérité et en érodant l’authenticité des façons de vivre enracinée, saines et intelligentes, pour être au service du pouvoir politique et économique ? Cette question doit être posée non seulement aux assujettis mais également aux dominants.

Le colonialisme est une relation totale au pouvoir et il a façonné l’existence non seulement de ceux qui ont tout perdu mais aussi de ceux qui en ont profité.”

[…]

“Dans ce monde où l’arrogance impérialiste, les mensonges et la fausse conscience sont normaux, les voies Onkwehonwe sont les seules pouvant mener à la liberté. L’aboriginalisme, la redéfinition sociale et culturelle du génocide, ne peut offrir aucun mode de vie à Onkwehonwe. Ceci est basé sur le fait que tout ce qui est intégral à nos peuples est gelé dans le passé (et donc sans intérêt) et que si nous devons avoir un futur, c’en sera un qui sera défini et permis seulement à la totale discrétion de la société dominante.

[…]

Une étude de l’universitaire de droit américaine Deborah Yashar montre qu’en Amérique Latine tout comme au Canada, aux Etats-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande, les processus de négociations sur les droits territoriaux définissent toujours les peuples indigènes dans le contexte de structures coloniales et dans le cadre des valeurs culturelles euro-américaines. A ce moment, les discours sur la décolonisation excluent la discussion sur ce que les colonisateurs considèrent être de leur seul ressort: les éléments constitutifs de l’État… Ainsi, toute discussion s’est heurtée à la réalité fondamentale de la souveraineté d’état et de la notion toute euro-américaine du pouvoir: le contrôle et la pensée monologique. Il semblerait que les idées et croyances plus pluralistes et complexes d’Onkwehonwe soient trop avancées pour les institutions simplettes coloniales et pour les “élites” les contrôlant et qui réduisent le monde en une vision manichéenne simpliste: eux contre nous et le vrai contre le faux. L’aboriginalisme ayant ses racines dans cet essentialisme dichotomique, rentre parfaitement dans le moule de la mentalité euro-américaine.

[…]

Ainsi en chaque circonstance, toute proposition progressiste est toujours formulée dans un cadre étatique. L’État est incapable de se situer par rapport aux autres dans un cadre pluraliste et pacifique. L’acceptation d’une existence Onkwehonwe dans le cadre de l’état colonial, au-delà de toute créativité possible et imaginable, revient à une sentence de mort à terme pour la nation autochtone. L’impératif programmé de l’état est l’homogéinisation et le contrôle du singulier par le monopole de la force coercitive et de la légitimité. Sans une refonte fondamentale de l’État lui-même, il n’y a aucune chance de réformer la relation entre celui-ci et les peuples indigènes.

[…]

La solution du colon, qui assume un total manque de soutien dans la société dominante pour l’adhésion à un cadre de décolonisation de la relation avec Onkwehonwe parmi la population générale de l’état, est de nier le potentiel de la loi internationale comme une avancée bénéfique des droits indigènes. En fait, le Canada, les Etats-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont fait câler tout progrès vers une reconnaissance signifiante des droits des peuples indigènes aux Nations-Unies et dans d’autres forums internationaux.

[…]

Il convient de dire que la source principale des problèmes générés par le défaitisme spirituel dans nos nations, est l’effet qu’a eu l’action des églises chrétiennes (NdT: catholique, presbytérienne, anglicane, méthodiste, évangéliste, unifiée du Canada et tout ce ramassis de sectes ensoutannées…) sur nos peuples…

Nous devons considérer ce que la chrétienté institutionnelle, l’effort de convertir Onkwehonwe en chrétiens et de les voir se soumettre à l’autorité des églises, ont fait avec succès de manière générale, sur le collectif indigène. L’apport de l’effet de la chrétienté est clair: les églises ont apporté un soutien financier aux entreprises coloniales ; elles ont aidé à rationaliser le racisme pour leurs paroissiens blancs ; elles ont forcé Onkwehonwe à accepter l’éthique biblique de la souffrance et de normaliser leur oppression dans la recherche d’une rédemption transcendante plutôt qu’immanente ; elles furent responsables de la gestion des pensionnats pour Indiens, qui furent l’outil principal de la politique d’assimilation forcée.

[…]

La bible chrétienne a amené la peur dans les cœurs de nos peuples. Ceci est notre principale faiblesse. Je parle de peur parce que la combinaison d’une lecture autoritaire du texte, avec le manque d’expérience de la polémique et la menace permanente de la rétribution et de la violence, sont des choses terrifiantes. Cette peur a paralysé nos communautés, les empêchant de résister activement à l’agenda colonial de l’église et de l’état.

A suivre…

6 Réponses vers “Solutions pour lutter contre le fléau mondial que représente le colonialisme à son apogée avec l’occident depuis le XVème siècle (1ère partie)”

  1. Très bien écrit, le déni des colonisateurs, est incroyable ,j’ignorai que c’en était a un tel degré. Quelqu’un de ma parenté a vistié le Canada, et a son retour j’ai demandé comment vivait, les indigènes,canadiens, je n’aime pas ce mot, et il ya eu comme un malaise, les colons canadiens n’aiment pas en parler par contre on m’a vanté leur grande maison et leur vie plutot luxueuse, spacieuse, etc.. selon les colons , ce sont les indigènes qui passent pr des colons, le monde à l’envers, ils sont en dehors , et bien plus pauvres. (d’après le peu qu’on m’en a dit)
    j’ai pas pu exprimer ma colère, devant tant d’injustice, mais ceux qui en ont conscience , aux Us , Canada, Amérique latine , devraient refuser les voyages touristiques dans ces pays , que moi je dis volés honteusement , sans compter les moyens utilisés, par l’église et tout cette oligarchie criminelles.
    La dette karmique , ne fait que s’allonger pour la descendance, aux US, ca commence, les colonisateurs ne comprennent pas , eux qui étaient le centre du monde, et se pensaient supérieurs aux autres nations, avec toutes leurs richesses qu’ils ont bien vite épuisés, dans leur mégalomanie , pleurent à présent sur leur désolation, quand a leur maitres ils chercehnt a coloniser ailleurs , car ils sont sans foi ni lois, et que dire de lUE, avec une gouvernance fait d’un ramassis d’errants complices , et si nous nous levons pas et acceptons passivement, nous serons complices alors la solution? un réveil collectif et arréter de massacrer, et ejecter les psychopathes, les gens doivent apprendre a reprendre le pouvoir , décider et apprendre a faire la différence entre le bien et le mal, et aimer toutes les races, car nous sommes tous égaux .
    merci pour l’article, et qu’il puisse réveiller le plus grand nombre.

    • oui, merci du commentaire.
      Ne jamais oublier: IL N’Y A PAS DE SOLUTIONS AU SEIN DU SYSTEME !
      Les institutions quelles qu’elles soient font partie du problème et en aucun cas de la solution! Le concept « d’anarcho-indigénisme » évoqué par le professeur Taiaiake Alfred est essentiel à notre sens, tout en se méfiant de la terminologie (cf les analyses sémantiques de Steven Newcomb que nous traduisons ici fréquemment), car pour l’ONU, « l’indigène » est le « dominé » en rapport au « dominant » colonisateur. L’ONU est une succursale de l’empire et du colonialisme occidental, créée pour protéger les acteurs criminels coloniaux.
      La vaste majorité des colons canadiens sont en état de déni profond, le tout mâtiné d’une dissonance cognitive salvatrice afin que rien ne dérange leur « confort » et leur « zone de confort » dans une « galerie marchande de la côte atlantique à la côte pacifique »…

  2. JBL1960 Says:

    Quelle magistrale analyse de la situation dans laquelle nous sommes engluée. L’état de colonisé, que vous décriptez avec lucidité, est la réalité froide et dure d’aujourd’hui. Nous devons accepter le diagnostic tel que vous le décrivez. Une fois accepté, nous ne sommes pas plus faibles ou inférieurs à nos « frères et soeurs » originels (j’ai toujours eu du mal avec le terme indigène). Je suis en parfait accord avec cet écrit. Cela m’a pris 53 ans pour comprendre que j’avais des chaînes, que j’avais été conditionnée pour faire partie des colonisateurs. J’espère juste que cela ne prendra pas autant de temps pour la majorité d’entre-nous car nous n’avons pas tout ce temps pour ériger les bases du changement de paradigme indispensable au démarrage d’une nouvelle civilisation. Non pas que j’ai peur de mourir, non, c’est juste que ; Il est temps de couper nos chaînes et de nous émanciper, nous mêmes, de ces maîtres qui nous obligent à vivre dans la peur. N’attendons pas la venue hypothétique et mensongère d’un « libérateur » car nous sommes capables, nous mêmes, de nous libérer. A nous de jouer ; Merci R71 pour ce nouvel écrit fondateur, que je sauvegarde pour ma part. Fraternellement.

  3. […] en France ce que le professeur de science politique Mohawk Taiaiake Alfred a appelé "l’anarcho-indigénisme", concept que nous avons déjà effleuré il y a peu avec une traduction d’extraits […]

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