Archive pour mars, 2013

Ingérence occidentale en Syrie: Officiel ! La CIA arme les « rebelles syriens »

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 31 mars 2013 by Résistance 71

Pont aérien de la CIA pour armer les “rebelles syriens”

 

Manlio Dinucci

 

29 Mars 2013

 

url de l’article:

http://www.voltairenet.org/article178002.html

 

La main droite des États-Unis ne voit pas ce que fait sa main gauche. Alors que le secrétaire d’État John Kerry déclare à qui veut l’entendre que Washington ne livre pas d’armes aux Contras qui attaquent la Syrie, une enquête du New York Times montre qu’au contraire, c’est la CIA qui organise le trafic.

Dans la guerre secrète en Syrie, on découvre désormais les cartes. Après que le centre de Damas a été touché par des projectiles de mortier et des missiles qui ont tué plusieurs civils, le commandant « rebelle » Abou Omar, revendiquant le mérite de l’action, a déclaré au New York Times que « les groupes rebelles autour de Damas ont été renforcés par de nouvelles fournitures d’armes à travers la Jordanie avec l’assistance américaine » [1]. Une enquête de ce même journal confirme ce que nous écrivons depuis longtemps : l’existence d’un réseau international, organisé par la CIA, à travers lequel un flux croissant d’armes arrive aux « rebelles syriens » [2].

Depuis des centres opérationnels appropriés, des agents de la CIA pourvoient à l’achat d’armes avec des financements (de l’ordre de milliards de dollars) concédés principalement par l’Arabie saoudite, le Qatar et autres monarchies du Golfe ; ils organisent ensuite le transport des armes en Turquie et Jordanie à travers un pont aérien, puis les font enfin parvenir, à travers la frontière, aux groupes en Syrie, déjà entraînés dans les camps installés à cet effet en territoire turc et jordanien.

Depuis que l’opération a commencé en janvier 2012, au moins 3 500 tonnes d’armes, selon une estimation par défaut, ont ainsi été transportées par pont aérien. Les premiers vols ont été effectués, par des avions militaires de transport C-130, du Qatar en Turquie. Depuis avril 2012 ont été utilisés de gigantesques avions cargos C-17, fournis par le Qatar, qui ont fait la navette entre la base aérienne d’Al-Udeid et celle turque d’Esenboga. Détail non négligeable : la base aérienne qatarie d’Al-Udeid abrite le quartier général avancé de l’US Central Command, avec un personnel de plus de 10 000 militaires, et fonctionne comme hub pour toutes les opérations au Proche-Orient. Dans ses dépôts sont stockés des armes de tous types, y compris certainement aussi celles non made in USA, plus adaptées pour les opérations secrètes. Depuis octobre 2012, des avions jordaniens C-130 ont atterri dans la base turque d’Esenboga, pour charger des armes à transporter à Amman pour les « rebelles syriens ».

En même temps, des avions cargos jordaniens ont commencé à faire la navette avec Zagreb, en transportant à Amman des matériels d’arsenaux croates achetés avec les financements saoudiens. Pour cette opération on utilise de gigantesques avions Iliouchine de la Jordanian International Air Cargo. Depuis le mois de février 2013, aux vols des avions cargos qataris et jordaniens se sont ajoutés des saoudiens, effectués par des C-130 qui atterrissent sur la base turque d’Esenboga.

Malgré les démentis de Zagreb, l’enquête a amplement documenté l’engagement de la Croatie dans ce trafic international d’armes, dirigé par la CIA. Un acte méritoire pour la Croatie qui, pour son rôle dans la désagrégation de la Yougoslavie, a été récompensée par son admission dans l’Otan en 2009. À présent, en participant à l’opération pour la désagrégation de la Syrie, elle acquiert de nouveaux mérites aux yeux de Washington. Et ceci à la veille de son admission dans l’Union européenne, dont elle deviendra le 28e membre en juillet prochain. Elle pourra ainsi joindre sa voix à celle de l’Union européenne qui, tandis qu’elle renforce l’embargo des armes à l’égard du gouvernement syrien, déclare vouloir « atteindre une solution politique qui permette d’arrêter le massacre et autorise la fourniture d’aides humanitaires rapides et efficaces, avec une attention particulière pour les enfants ».

 

[1] Syrian Rebels Hit Central Damascus Square With Mortar Shells, par Anne Barnard, The New York Times, 25 mars 2013.

[2] « Arms Airlift to Syria Rebels Expands, With Aid From C.I.A. », par C. J. Chivers and Eric Schmitt, The New York Times, 24 mars 2013.

 

Traduction 
Marie-Ange Patrizio

Source 
Il Manifesto (Italie)

 

 

Ingérence impérialiste en Russie: Des ONG financées par la NED (CIA) déstabilisent la vie politique russe…

Posted in actualité, ingérence et etats-unis, média et propagande, N.O.M, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , on 31 mars 2013 by Résistance 71

Imaginons un scénario inverse: Des entités étatiques russes et/ou iraniennes, liées aux services de renseignement de ces pays (tout comme la NED est une officine de l’USAID, du ministère des affaires étrangères yankee et donc de la CIA et ce manière tout à fait avérée…), qui financeraient des ONG à l’intérieur des Etats-Unis avec pour but le développement de l’opposition au régime en place et donc de créer artificiellement ou du moins de donner un sérieux coup de pouce financier et stratégique à l’opposition du régime bicéphale se partageant la maison blanche… Que croyez-vous que feraient les oligarques yankees en place ? Que diraient-ils ? Comment réagiraient-ils ?

Si cela se passait en France ? Trouverait-on cela normal ? Pourquoi le serait-ce en Russie, en Iran, au Vénézuéla ou ailleurs ?… Une fois de plus, l’occident baigne dans le deux poids deux mesures.

— Résistance 71 —

 

Moscou qualifie d’ingérence le financement d’ONG par les Etats-Unis

 

Ria Novosti

 

Le 30 Mars 2013

 

url de l’article original:

http://fr.rian.ru/world/20130330/197946545.html

 

L’intention des Etats-Unis de poursuivre le financement d’organisations non gouvernementales en Russie via des intermédiaires résidant à l’étranger constitue une « ingérence flagrante » dans les affaires intérieures du pays, a indiqué samedi le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch.

« Nous considérons la déclaration de la porte-parole du département d’Etat américain Victoria Nuland selon laquelle les Etats-Unis continueront à financer certaines ONG en Russie via des intermédiaires se trouvant dans des pays tiers […] comme une ingérence flagrante dans nos affaires intérieures », lit-on dans le communiqué de M. Loukachevitch mis en ligne sur le site du ministère russe des Affaires étrangères.

Selon le diplomate, il s’agit « d’inciter des structures non gouvernementales et sociales bien connues à violer les normes législatives réglementant l’activité des ONG sur le territoire de la Fédération de Russie ».

Le Parquet de Russie effectue depuis quelques jours des inspections au siège d’organisations non gouvernementales. Selon l’association de défense des droits de l’Homme Agora, ces inspections visent plus de 80 ONG de 22 régions du pays.

Le ministère russe de la Justice a fait savoir lundi que les vérifications avaient pour but d’établir si les activités des ONG sont conformes à leurs statuts et à la législation russe.

A cette occasion, la porte-parole de la diplomatie américaine Viktoria Nuland a fait savoir vendredi que les Etats-Unis continueraient à financer des ONG russes par l’intermédiaire de « plateformes situées à l’extérieur de la Russie ».

Lessive géopolitique… A qui profite la situation coréenne ?…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis with tags , , , on 30 mars 2013 by Résistance 71

Pertinente analyse des experts russes, qui mène à l’éternelle question à 10 Euros: A qui tout cela profite t’il ? Il est clair que la Corée du Nord ne fait rien sans l’aval de la Chine, donc, gigoter de la sorte donne un prétexte au pays du goulag levant de renforcer son dispositif militaire en Asie pour isoler la Chine plus avant. Ceci immanquablement va étirer l’armée de l’empire et la rendre bien plus inefficace sur les théâtres de conflit au Moyen-Orient et en Afrique. D’un autre côté on peut toujours se demander à quel jeu joue vraiment la Chine ? Son rapprochement récent avec la Russie est-il un leurre ? Vu les énormes intérêts économiques en jeu et l’intérêt que porte l’oligarchie à la Chine depuis plus de 40 ans, tout ceci n’est-il pas qu’un leurre ? La Chine jouera t’elle à terme dans le camp de l’empire ? Cette nouvelle monté de mayonnaise façon américano-sino-coréenne est encore un air de pipeau pour faire monter le sentiment d’insécurité de plusieurs crans… Dans quel but ?

A suivre de près…

— Résistance 71 —

 

La Russie redoute une situation hors de contrôle en Corée du Nord (Lavrov)

 

Al Manar

 

Le 29 Mars 2013

 

url de l’article original:

http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=104220&cid=19&fromval=1&frid=19&seccatid=33&s1=1

 

La Russie a mis en garde vendredi contre des « actions unilatérales » qui risquent de faire « perdre le contrôle de la situation » en Corée du Nord, où le régime prépare ses missiles pour d’éventuelles frappes contre les Etats-Unis.
   
 »Nous pouvons perdre le contrôle de la situation, elle s’engage dans la spirale d’un cercle vicieux », a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, au cours d’une conférence de presse.
   
 »Nous sommes préoccupés par le fait que des actions unilatérales, consistant à intensifier les activités militaires, sont entreprises autour de la Corée du Nord parallèlement à la réaction appropriée du Conseil de sécurité de l’ONU et à la réaction collective de la communauté internationale », a-t-il ajouté.

La Russie appelle tous les pays « à s’abstenir de montrer leur force militaire et à ne pas utiliser la situation actuelle pour atteindre des objectifs géopolitiques dans la région par des moyens militaires », a-t-il encore dit.

Selon un expert militaire russe interrogé par l’agence de presse Interfax, la Corée du Nord multiplie les « provocations » sans avoir les moyens d’atteindre les Etats-Unis.
   
 »Pour le moment, la Corée de Nord ne dispose pas de lanceur qui pourrait atteindre les Etats-Unis ou leurs bases dans l’océan Pacifique », a déclaré l’expert sous couvert de l’anonymat.
   
 »Les Coréens du Nord sont aussi loin de fabriquer des têtes nucléaires qui pourraient équiper un missile intercontinental balistique », a-t-il ajouté.

L’expert a estimé que les photos publiées vendredi par les médias nord-coréens semblant témoigner de projets d’attaque des Etats-Unis étaient de « nouveaux épouvantails » agités par Pyongyang.
   
 »Je ne crois pas à la possibilité de telles frappes. Les Nord-Coréens ont eu recours périodiquement à telles menaces, déjà avant Kim Jong-Un », a-t-il souligné.
   
 »Les déclarations de la Corée du Nord, qui relèvent de la provocation, donnent en réalité un très bon prétexte à Washington pour étendre ses capacités de défense anti-missile dans la région Asie-Pacifique », a encore dit l’expert russe.

Résistance politique: une autre ineptie socio-politique: la prison…

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Un texte qui met judicieusement le problème de l’incarcération bien à plat. La soi-disante solution de la société au non-conformisme légal n’est en fait qu’un leurre supplémentaire directement issu de l’oppression et de la répression de l’état garde-chiourme des privilèges. Ce texte correspond de manière très complémentaire à notre publication précédente « Autodétermination et souveraineté chez les nations aborigènes des Amériques » du 19 Mars.

Plus on analyse les fonctions institutionnelles et plus on se rend compte que tout est fondé sur l’alliance d’intérêt primordiale entre le militaire, le prêtre et le juge, les trois piliers du pouvoir coercitif étatique parasitaire. La privatisation à outrance de l’incarcération dans une monde où l’ultralibéralisme capitaliste sévit, n’arrange certainement rien.  Il nous faut remplacer cette obsolescence générale par le progressisme autogestionnaire et anti-autoritaire, seul garant de l’émancipation humaine. L’Idée continuera de germer jusqu’à éclosion complète.

— Résistance 71 —

 

L’abolition de la prison

 

Jacques Lesage de La Haye

 

Le Monde Libertaire

 

Mars 2013

 

url de l’article original:

 

http://www.monde-libertaire.fr/anticarceral/16257-labolition-de-la-prison

 

À travers l’histoire, beaucoup de sociétés ont traité la déviance, la délinquance et la criminalité sans recourir à la prison. C’est le cas, en particulier, chez les Indiens d’Amérique, les Kanaks et une bonne partie des Africains.

En Occident, par contre, l’enfermement a très tôt été utilisé contre ceux qui ne respectaient pas les lois. Le but était de punir les contrevenants, servir d’exemple et dissuader les « honnêtes gens ». La lente évolution de l’intelligence humaine n’a rien trouvé d’autre pour inciter au respect de la loi que les supplices, les exécutions capitales, l’incarcération et le bannissement.

La torture existe toujours. Le combat contre la peine de mort est loin d’être terminé. Le bannissement réapparaît sous diverses formes, ne serait-ce que sous celle de la double peine prétendument abolie et du retour des sans-papiers par charters ou par bateaux. La prison prospère dans la société capitaliste et s’exporte tel un impérialisme honteux dans les pays en voie d’émergence. Cela crée encore parfois des situations aberrantes, en Kanaky (Nouvelle-Calédonie), par exemple, où des jeunes des tribus, ayant eu à faire à la justice coutumière, sont traduits, en plus, devant le tribunal métropolitain et se retrouvent en prison.

Pourtant, depuis la Révolution française, l’hôpital psychiatrique et la prison ont été séparés. À l’asile sont envoyés les malades mentaux, en prison les délinquants et les criminels. Mais l’histoire repart en marche arrière à la fin du XXe siècle. Le fou retourne dans l’espace carcéral, où il est mêlé avec le voleur ou le violeur. L’argument selon lequel, bien que schizophrène, il est accessible à une peine de prison devient presque un leitmotiv. La plus grande confusion règne.

Des voix s’élèvent de partout pour critiquer l’enfermement. Il n’est ni pédagogique, ni thérapeutique. Au contraire, il aggrave le problème posé au départ par le délinquant ou le malade mental. Aux handicaps psychologiques, sociaux, économiques, culturels, religieux et politiques il ajoute la haine, le désespoir, le désir de vengeance et la folie. Plus personne ne peut l’ignorer. Le cri des opprimés a franchi les murs. À force de révoltes, de mutineries, de refus de plateaux, de grèves de la faim et de combats juridiques, les détenus ont fait entendre leurs revendications. Des radios, des journaux, des mouvements militants, tels le Comité d’action des prisonniers (CAP) ou l’Association syndicale des prisonniers de France (ASPF), ont fracassé la loi du silence et le barrage des médias.

L’avis de chercheurs

Dès 1764, Cesare Bonnesana Beccaria plaide pour l’abolition de la torture et de la peine de mort. Deux siècles plus tard, Michel Foucault publie, en 1975, Surveiller et punir. Il y écrit notamment, après toute une démonstration sur la transformation de la société en organisatrice du contrôle et de la sanction : « Au milieu de tous ces dispositifs de normalisation qui se resserrent, la spécificité de la prison et son rôle de joint perdent de leur raison d’être. »

Or, deux ans plus tard, le psychologue Nord-Américain Dennie Briggs fait paraître en France Fermer les prisons. Avec le sociologue Douglas Grant, il a créé le « Projet de développement des nouvelles carrières », en 1965, dans l’État du Massachusetts. Mille jeunes détenus sont sortis de la prison pour mineurs. Les organisateurs de l’alternative les répartissent, en chiffres à peu près égaux, dans des foyers de semi-liberté, des foyers ouverts et des familles d’accueil.

45 % de ces délinquants récidivaient, lorsqu’ils étaient passés par la prison. Globalement, seulement 15 % de leurs homologues, après les expériences proposées par les « nouvelles carrières », retournaient en prison ! Cette expérience permet à Dennie Briggs de conclure son livre par une image éloquente : « Deux cents fonctionnaires toujours de service dans les prisons vides du Massachusetts. »

Rappelons que, en 1985, la sociologue Catherine Baker a prononcé au congrès d’Amsterdam du mouvement abolitionniste des prisons une conférence intitulée « L’abolition des prisons ». Dans la brochure reproduisant son allocution, publiée aux Éditions du Ravin bleu, elle affirme haut et fort : « Nous voulons détruire la prison à la fois parce que la société où nous sommes est une prison et parce que la prison où nous ne sommes pas est une société. »

L’idée abolitionniste poursuit son chemin. Et le généticien Albert Jacquard pose à son tour la question, avec un livre intitulé Un monde sans prison ? Il y aborde les questions clefs, l’histoire de l’humanité, les sociétés, la violence, les peines, la justice et la prison. Sa conclusion confirme l’analyse de tous les intervenants sérieux du monde carcéral : « L’enfermement accroît le taux de récidive et coûte à la société bien plus qu’il n’apporte. »

Un autre grand théoricien, Alain Brossat, professeur de philosophie à l’université de Paris-VIII, apporte sa contribution à ce débat dans Pour en finir avec la prison. Dépassant la contradiction entre la sécurité et l’humanisation des prisons, il s’inscrit dans une perspective éthique incontournable : « Il ne se passera pas longtemps avant que la prison apparaisse aux yeux des vivants comme le signe irrécusable de l’état de brutalité, d’arriération des mœurs et des sensibilités dans lequel vivait l’humanité au XXe siècle, et encore au début du XXIe. »

Militants et expériences concluantes

En 1966 naissent les Black Panthers, aux États-Unis. Son représentant le plus connu, Mumia Abu Jamal, résiste dans les geôles nord-américaines depuis 1981, dont trente ans dans les couloirs de la mort. Nous devons aussi évoquer Angela Davis, historiquement proche des Black Panthers. Militante communiste, elle a beaucoup combattu et a connu des années d’enfermement. Devenue professeur d’université en Californie, elle bénéficie d’une immense reconnaissance internationale. Son expérience carcérale et sa profonde réflexion politique l’ont amenée à publier, en 2003, Are prisons obsolete ?

Très marquée par sa culture antiraciste et anti-esclavagiste, elle va bien au-delà de la simple abolition de la prison : « Plutôt, posant comme postulat la désincarcération en tant que stratégie unanime, nous essaierons d’imaginer un continuum d’alternatives à l’emprisonnement – démilitarisation des écoles, revitalisation de l’éducation à tous les niveaux, un système de santé qui fournirait des soins gratuits à tous, physiques et psychiatriques, et un système judiciaire fondé sur la réparation et la réconciliation et non pas sur la rétribution et la vengeance. »

Justement, Louk Hulsman, juriste hollandais, préconise, dans Peines perdues, de remplacer la condamnation à la prison par une médiation entre la victime et le délinquant. Nous nous orientons de plus en plus vers les idées d’alternatives chères à Angela Davis.

Parmi les expériences postérieures à celle de Dennie Briggs et Douglas Grant, nous pouvons citer celle de Duccio Scatolero qui, au cours des années 1980, a permis de vider quasi complètement la prison de Turin, en Italie. Ayant réussi à mobiliser 2 000 habitants de la ville, il a, dans un premier temps, initié la mise en place à la maison d’arrêt d’ateliers de formation : cuisine, boulangerie, boucherie, mécanique, etc.

Dans un deuxième temps, une fois les jeunes détenus formés, il a demandé aux artisans de les embaucher dans leurs propres commerces ou chez d’autres artisans. Cela a entraîné, au bout de quelques années, le départ de pratiquement tous les détenus. Le bâtiment de cent détenus n’en contenait plus que huit. Le directeur a conclu sur le mode humoristique : « Monsieur Scatolero, vous m’avez volé ma prison ! »

À la fin des années 1980, un groupe d’éducateurs de La sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence de Saint-Étienne s’installe dans une ferme, Laplanche, à Champoly, entre Saint-Étienne et Le Puy. Des mineurs viennent y travailler, au lieu d’aller en prison. Lorsque l’expérience s’arrête, au début des années 2000, les résultats sont éloquents. Sur la population pénale antérieure à Laplanche, les jeunes récidivent à 50 %, ce qui est dans la moyenne nationale. Ceux qui sont passés par la ferme de Champoly n’ont rechuté qu’à 22 %.

Les exemples ne s’arrêtent pas là. Signalons l’Association nivernaise d’aide à la réinsertion (Anar), qui poursuit une aventure similaire depuis une dizaine d’années. Elle est sans doute encore un peu trop récente pour offrir des comparaisons statistiques significatives. Mais elle est partie sur des bases qui présentent des données tout à fait similaires.

Nous terminerons la liste des exemples à verser comme pièces au dossier de l’abolition de la prison par la prison ouverte de l’île de Bastoy, en Norvège. Elle reçoit 150 détenus. Ils habitent Bastoy, mais ils se rendent en ferry à Oslo pour travailler. Notons, par ailleurs, que, dans les pays scandinaves, 20 % à 30 % de la population carcérale vit dans des prisons ouvertes.

Le salaire est le même que dans le reste de la société. Les prisonniers sont assujettis à l’impôt sur le revenu. Ils remboursent les victimes. Ils ont la possibilité d’envoyer de l’argent à leur famille, sans se ruiner, comme c’est le cas dans la majorité des prisons européennes. Tous les détenus peuvent accéder à la culture. La scolarisation est tellement poussée qu’il n’y a pas d’illettrés. La formation des surveillants inclut deux années à l’université.

L’établissement coûte beaucoup moins cher que les prisons traditionnelles.

La récidive – 16 % à Bastoy contre 30 % en Suède, 50 % en France toutes catégories confondues et 63 % sans aménagement de peines et, surtout, 66 % aux États-Unis – y est tellement plus basse qu’ailleurs qu’elle démontre l’importance qu’il y aurait à respecter les droits de l’homme en prison.

Justice réparatrice et fin des prisons

Dans la perspective de la médiation théorisée par Louk Hulsman, nous pouvons rappeler que Robert Cario et Denis Salas ont conceptualisé, en France, la justice restauratrice. Robert Cario pratique les rencontres entre détenus et victimes. De même, Stéphane Jacquot a créé l’Association nationale de justice réparatrice, qui fonctionne sur les mêmes principes.

Le chanteur Julos Beaucarne, dans les années 1970, a tenu à rencontrer celui qui avait assassiné sa femme, afin de lui dire le mal qu’il avait fait à cette dernière, en la privant de la vie, et à lui-même, en lui enlevant sa femme. Il s’est ensuite battu pour qu’il ne soit pas condamné à mort. En 2005, Jean-Paul et Marie-Cécile Chenu ont tenu à correspondre avec les trois jeunes néonazis qui s’étaient acharnés à coups de pieds sur le visage de leur fils François, à Reims, en septembre 2002, et qui l’avaient jeté dans un lac, encore vivant… parce qu’il était homosexuel. Bien qu’emprisonné, l’un d’entre eux a accepté, ce qui a fini par créer entre eux trois une relation véritablement réparatrice.

La convergence de toutes ces prises de conscience anticipe l’abolition de la prison. C’est l’absence de pensées qui pérennise l’enfermement comme solution au crime et au délit. Les murs ne sont rien d’autre que la pétrification de la pensée.

L’humanisation de la question judiciaire passe par la reconnaissance des émotions et des sentiments. Cela évite la stigmatisation et le jugement. Elle inclut également la prise en compte des facteurs sociaux, économiques et politiques. L’acte, violent ou non, qui fonde les statuts de victime et de délinquant ne constitue pas l’instauration d’identités fixées définitivement. Il importe de le dynamiser par la médiation entre la victime et l’auteur. Et cette rencontre qui entraîne forcément apaisement et réparation rend la punition caduque.

Bien au contraire, la notion de faute disparaît. C’est la sanction qui se substitue à la punition. Elle signifie à l’auteur qu’il lui reste à recouvrer sa responsabilité, à la victime à éradiquer le désir de vengeance et retrouver la paix. La mise en actes de ces processus associés aux innombrables alternatives à la prison peut nous laisser espérer que, dans un avenir proche, l’enfermement va devenir l’erreur à ne plus commettre. Le respect de l’humain permet la naissance de l’humain chez celui qui est respecté. Il est déjà évident que la construction de nouvelles prisons ne sert qu’à aggraver la surpopulation pénale.

Ce qui reste à amorcer, c’est la baisse du nombre d’incarcérations. La récidive diminuera. Les pays scandinaves, avec leur numerus clausus, nous le rappellent en permanence. Il va falloir des années…

La déconstruction de la prison exige l’abandon de ces peurs qui remontent à la nuit des temps. Et il est vital pour l’humanité que s’élabore une véritable pensée libertaire qui, respectueuse de l’homme et de la démocratie directe, aboutisse enfin à l’abolition de la prison.

Loi de Protection de Monsanto… Un sénateur aide Monsanto à rédiger sa propre loi de protection !!

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Cet article fait suite à notre article du 25 Mars sur la Loi de Protection de Monsanto passée par le sénat du pays du goulag levant.

La corruption n’a plus de limites et ceci n’est pas une affaire yankee… C’est pareil chez nous ! Il n’y a pas de solutions au sein du système, y croire n’est plus de la naïveté, mais de la complicité de fait des crimes de ces pourris qui n’arrivent pas dans ces positions par hasard… Ces criminels ont été élus !

Voter c’est abdiquer sa souveraineté… Voter c’est être complice des crimes commis par l’oligarchie !…

— Résistance 71 —

 

Surpris ? Monsanto a écrit sa propre loi de protection

 

Anthony Gucciardi

 

28 Mars 2013

 

url de l’article original:

http://naturalsociety.com/surprised-monsanto-openly-wrote-own-monsanto-protection-act/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Cela ne devrait pas être une surprise pour bon nombfre d’entre vous que de savoir que Monsanto a en fait, écrit sa propre loi de protection, cachée, enfouie au milieu d’un texte récemment passé par le sénat américain et signé comme Continuing Resolution de la loi budgétaire. Vous vous demandez, comment diable une entreprise majeure peut-elle écrire sa propre législation ?

Franchement, je pense qu’il est important de comprendre que le sénat entier a passé la loi contenant cette clause de protection, mais le politicien qui a donné à Monsanto le crayon pour écrire sa propre législation n’est autre que Roy Blunt, un sénateur républicain de l’état du Missouri. Comme le révèle le dernier article en date d’IB Times, ce politicien du Missouri a travaillé avec Monsanto pour écrire la loi de protection de Monsanto. Ceci fut confirmé par un rapport d’agence de presse de New York auquel je vais faire brièvement référence.

Comme vous le savez déjà sûrement, je ne suis pas de ceux qui jouent le jeu de la “droite” contre la “gauche”, mais au contraire dénonce et montre du doigt la corruption là où elle est. là où on la trouve indépendamment de la couleur politique et de l’affiliation de parti. En l’occurence le sénateur Blunt admet avoir été complice de Monsanto, une corporation qui a été prise la main dans le sac de conditions de travail proches de l’esclavage, entreprise où les travailleurs ne peuvent pas sortir pour aller manger (ce entre autres bien pires choses..)

Ceci est un des crimes les plus apparents perpétré contre les citoyens américains qu’il m’est été donné de voir depuis un moment. Une population que Blunt a juré de servir. Ceci n’est en rien favorable au peuple américain et est un cas très sérieux qui je le pense n’est pas bien compris. Le passage de cette loi veut dire que maintenant Monsanto est immunisé contre toutes les cours de justice fédérales en regard de toute suspension ou action contre leurs cultures OGM qui ont été labellisées dangereuses pour les personnes ou l’environnement.

Ceci veut dire que des cultures qui furent approuvées puis ensuite prouvées être un danger pour l’environnement ou le public, seront immunisées contre toute action du gouvernement. En théorie, un milion d’études pourraient trouver que les dernières créations de Monsanto causeraient des cancers à grande échelle, sous cette loi, Monsanto pourra continuer à balancer sa “chose” au public. Les tribunaux fédéraux seraient ou seront sans pouvoir pour arrêter Monsanto, donnant de facto à Monsanto un pouvoir sur la branche entière du gouvernement fédéral. Food Democracy Now, une organisation activiste importante qui a organisée des pétitions pour combattre cette loi de protection de Monsanto, décrit la clause se greffant sur la loi:

 “La loi de protection de Monsanto forcerait le ministère américain de l’agriculture å autoriser la plantation de toute culture OGM qui serait déjà sous procédure judiciaire, essentiellement donnant un accord d’arrière boutique pour toute nouvelle culture génétiquement modifiée qui serait potentiellement dangereuse pour l’humain et sa santé et/ou l’environnement.”

Super idée n’est pas ?

Servir les Corporations, pas le peuple

Le sénateur Blunt et ceux qui ont passés en toute connaissance de cause la loi de protection de Monsanto (incluant le président Obama qui a signé le projet pour en faire une loi la nuit dernière), ont choisi de servir un cartel plutôt que le peuple. Ironique n’est-il pas, alors ques les entreprises sont légalement des personnes, une zone légale d’habitude utilisée pour éviter des peines de prison aux gros PDG et exécutifs des cartels qui sont impliqués volontairement dans la mort des consommateurs dans le monde entier.

Triste, vraiment. J’ai lu sur le sénateur Blunt, et il a cette tendance à constamment prendre parti pour les entreprises plutôt que pour le public. Même sur sa page Wikipédia, une ligne stipule que Blunt: “a pris parti de manière constante avec les compagnies pétrolières et autres grosses entreprises pollueuses contre un future plus propre et plus durable.” J’ai même été capable de trouver une citation de Blunt défendant sa décision de permettre à Monsanto d’écrire sa propre règlementation au travers de la loi de protection de Monsanto et sur sa relation avec l’entreprise en écrivant la clause:

 “Ce qui y est dit est que si vous plantez une culture qui est légale à planter lorsque vous la plantez, alors vous en ferez la récolte.”

Je pense que Blunt est hypocrite quant à savoir quels “personnes” il sert. J’ai créé cette image pour dénoncer Blunt de cette décision ouverte de prendre position pour Monsanto contre le public:

Note du traducteur: l’image est sur l’article original en anglais…

Vous pouvez contacter le sénateur Blunt sur son site internet et lui faire savoir ce que vous pensez de sa décision de laisser Monsanto écrire sa propre loi de protection. Nous ne pouvons plus rester les bras croisés tandis que les géants de l’industrie comme Monsanto triomphent éhontement contre le peuple par le biais d’escroquerie et de mensonge. Partagez cet article et dénoncez publiquement tous les politiciens désireux de vendre leur âme à Monsanto.

Read more: http://naturalsociety.com/surprised-monsanto-openly-wrote-own-monsanto-protection-act/#ixzz2OvjFzYnQ

Aussi sur RT:

http://rt.com/usa/monsanto-bill-blunt-agriculture-006/

Ingérence impérialiste en Syrie: La Russie musèle « l’opposition » syrienne…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, résistance politique with tags , , , , , , , , , , on 29 mars 2013 by Résistance 71

La Russie s’opposera à une présence de l’opposition syrienne aux Nations-Unies

 

Press TV

 

28 Mars 2013

 

url de l’article original:

http://www.presstv.ir/detail/2013/03/28/295576/russia-to-confront-syria-opp-at-un/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

L’ambassadeur russe aux Nations-Unies Vitaly Chourkine dit que son pays s’opposera avec fermeté à toute tentative de donner un siège aux forces d’opposition syrienne.

“Nous nous y opposerons très fermement, mais… je ne pense pas que cela se passera”, a dit Jeudi Mr Chourkine.

“Les états membres de l’ONU valorisent cette institution, ils comprennent que si une telle chose devait se produire, cela dévaloriserait vraiment la réputation de l’ONU,” a t’il ajouté.

Ceci après que le chef de l’opposition syrienne Ahmed Moaz al-Khatib ait dit plus tôt: “Nous demandons… le siège de la Syrie aux Nations-Unies et dans les autres organisations internationales.”

Chourkine a aussi dénoncé une tentative de la Ligue Arabe d’offrir le siège de la Syrie aux forces d’opposition syriennes, disant que la Ligue Arabe joue maintenant un “rôle négatif dans le conflit syrien.”

L’ambassadeur russe a ajouté que la décision de la Ligue Arabe a endommagé son image et diminué les efforts de l’envoyé de l’ONU et de la Ligue Arabe Lakhdar Brahimi.

Mardi, le bloc de l’oppostion syrienne, connu sous le nom de coalition nationale, a pris le siège de la Syrie au sommet annuel de la Ligue Arabe se tenant dans la capitale du Qatar, Doha.

La Ligue a aussi autorisé ses membres d’envoyer tous les moyens jugés bons pour la self-défense des militants se battant contre le gouvernement syrien du président Bachar Al-Assad, et ce incluant des armes.

Mercredi, le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a aussi critiqué la décision de la Ligue, disant que “en termes de loi internationale, la décision de la Ligue Arabe concernant la Syrie est illégale et indéfendable.”

La Syrie fait l’expérience de troubles sérieux depuis Mars 2011. Beaucoup de personnes, incluant un grand nombre de personnels de l’armée et des forces de sécurité, ont été tuées dans les violences.

Le gouvernement syrien a dit que le chaos est orchestré depuis l’extérieur du pays et qu’un grand nombre de militants opérant dans le pays sont des citoyens étrangers.

Plusieurs organisations internationales des droits de l’Homme ont accusé les militants soutenus par l’étranger d’avoir commis des crimes de guerre.

 

Résistance politique et sociale: Une ville du Maine passe une ordonnance municipale de souveraineté alimentaire… Une première au pays du goulag levant…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, économie, crise mondiale, démocratie participative, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, OGM et nécro-agriculure, politique et social, résistance politique with tags , , , , , , , , , , on 28 mars 2013 by Résistance 71

Ceci fut fait sans même utiliser la désobéissance civile, ce qui ne pourrait pas être le cas en France, mais nos communes devraient prendre des mesures similaires. C’est le premier pas vers l’autogestion et un contre-pouvoir vraiment efficace, le seul en fait.

Tout partira des communes et des voisinages, car ils sont le cœur même de nos sociétés et non pas l’État obsolète parasite et ses institutions néfastes. Le vent tourne au pays du goulag levant, la population s’organise, des initiatives populaires prennent de l’ampleur et vont dans la bonne direction. La véritable révolution sera ancrée dans la souche même de nos sociétés, et viendra d’une communion par la prise de conscience et la mise en application des facteurs politiques et socio-économiques communs à toute société humaine… Nous y reviendront bientôt, mais c’est à notre sens, là où réside la solution au marasme actuel: dans la compréhension et l’application des valeurs universelles des sociétés humaines: union, entre aide, gouvernance collective décentralisée dans une société fondamentalement égalitaire. Toutes ces racines sont communes à toutes les sociétés sur terre et ont guidé les Hommes dans leur évolution depuis le paléolithique. Nous vivons actuellement les derniers soubresauts d’une anomalie politico-sociale: l’État et son avatar de l’État-Nation, gérés par une oligarchie qui a tout du colosse aux pieds d’argile…

Les peuples prévaudront c e la ne fait aucun doute, le problème essentiel sera: quelle direction voudrons-nous prendre une fois balayée la menace oligarchique ? La pire des erreurs serait de … persister dans l’erreur commise et repartir pour un tour de manège de délégation de pouvoir à une autre clique de parasites dont la destinée sera la corruption et l’oppression. Il ne tient qu’à nous d’empêcher que l’Histoire ne se répète, mais pour  parvenir, il faut d’abord véritablement la comprendre.

— Résistance 71 —

 

Sedgwick dans l’état du Maine (USA) est la première ville à déclarer une souveraineté alimentaire, contre les lois et règlementations

 

J.D Heyes

 

Natural News

 

Le 26 Mars 2013

 

url de l’article original:

http://www.naturalnews.com/039633_Sedgwick_food_freedom_federal_laws.html

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Il y a une révolution alimentaire qui prend forme à travers les Etats-Unis, que ce soit sous la forme de demande d’étiquetage des aliments OGM, le droit de produire et de vendre du lait cru et autres commodités ou, dans le cas de la ville de Sedgwick dans le Maine, de déclarer que toutes les transactions concernant la nourriture locale sont légales et libres. D’après le site internet FoodRenegade.Com, Sedgwick est la première ville des Etats-Unis à se libérer des contraintes des règlementations alimentaires d’état et fédérales. Des rapports publiés disent que la ville a passé une ordonnance qui donne aux citoyens le droit de “produire, vendre, acheter et consommer tous les produits alimentaires locaux de leur choix”, au diable les règlementations. L’ordonnance inclut le lait cru, les viandes animales qui sont abattues localement, tout produit et tout ce que vous pouvez imaginer produit localement.

De plus, trois autres villes de l’état du Maine sont supposées emboiter le pas très bientôt d’après le site FoodRenegade.Com

Nom de dieu… Les bons vieux accords acheteur-vendeur de retour ?

Des observateurs de l’ordonnance de Sedgwick disent que cela est bien plus que juste une législation de protestation. Le bloggeur David Grumpert écrit sur TheCompletePatient.Com:

Ceci n’est pas juste une déclaration de préférence. Le texte exempteur ajoutait: “Il sera tenu pour illégal toute loi ou règlementation adoptées par l’état ou le gouvernement fédéral et qui interféreraient avec les droits reconnus dans cette ordonnance.” En d’autres termes, aucun requis d’état ou fédéral interdisant à certaines fermes de vendre des produits laitiers ou produisant leurs propres poulets pour vendre à leurs propres citoyens de la ville n’a de valeur légale.

Qu’en est-il de la responsabilité civile et des inspections d’état ou fédérale ?

Il en revient au vendeur et à l’acheteur de négocier. “Les clients achetant de la nourriture pour leur consommation domestique peuvent souscrire à des accords locaux avec les producteurs de nourriture locale. Les producteurs et fabricants de nourriture locale seront exemptés de license et des requis d’inspection pour cette nourriture aussi loin que les accords demeurent en vigueur.” Imaginez que les vendeurs et les acheteurs puissent s’accorder pour court-circuiter les avocats du système. C’est presque non américain n’est-ce pas ?”

D’après Deborah Evans, une citoyenne de Sedgwick, l’ordonnance déclare plus avant:

(1) Les producteurs et fabricants de nourriture locale de la ville de Sedgwick sont exemptés de license et d’inspection pourvu que la transaction ne se fasse qu’entre le producteur ou le manufacturier de la nourriture et le client quand la nourriture est vendue à des fins de consommation domestique et locale.

(2) Les producteurs ou manufacturiers de nourriture locale de la ville de Sedgwick sont exemptés de license et d’inspection pourvu que les produits soient préparés pour et consommés ou vendus dans un évènement social de la communauté.

Pour ceux questionnant la légalité de cette ordonnance, car celle-ci de toute évidence, court-circuite les lois et règlementations d’état et fédérales sur la nourriture, elle note:

“Nous, les radicaux qui ont concoctés cet acte infâme de mutinerie croyons qu’en accord avec les provisions de gestion domestique inclues dans la constitution de notre état, les citoyens de Sedgwick ont le droit de promulguer une ordonnance qui a ‘un caratère local et municipal’”

‘Il est grand temps’

Beaucoup des fermiers locaux disent que cette ordonnance est juste ce qu’il fallait. “Cette ordonnance crée des conditions favorables pour les fermiers débutants et les manufacturiers alimentaires de la taille d’une ferme qui s’essaient à de nouveaux produits et aussi pour tirer le maximum de la production de chaque saison”, a dit le fermier Bob St Peter au site FoodFreedom.Com “Ma famille travaille déjà sur quelques idées que nous pourrons implémenter pour aider à payer les factures et relancer notre ferme.”

“Des larmes de joie me sont montées aux yeux lorsque ma ville a voté pour adopter cette ordonnance”, a dit une résidente cliente locale des fermes de Sedgwick Mia Strong. “Je suis aussi très fière de ma communauté. Ils ont pris position en faveur de la nourriture produite localement et de nos droits fondametaux de citoyens de choisir cette alimentation.”

St Peter, qui est un membre du comité du National Family Farm Council ou Conseil National des Fermes Familiales, un groupe se faisant l’avocat de la liberté dans le choix de la nourriture, note que les petits fermiers ont un sillon bien plus dur à labourer, spécifiquement dans l’économie d’aujourd’hui, ils ont donc besoin de pouvoir vendre leurs produits localement et librement.

“C’est très difficile de survivre dans l’Amérique rurale”, a t’il dit. “Les ruraux ont toujours dû faire un peu de ceci et de cela pour pouvoir joindre les deux bouts. Mais jusqu’à ces dernières générations, nous n’avions pas besoin d’une license spéciale ou d’une nouvelle facilité chaque fois que nous voulions vendre quelque chose à nos voisins. Les petits fermiers et les petits producteurs ont été pressés au nom de la sécurité, et pourtant, c’est la nourriture de la chaîne de l’agro-business qui provoque les maladies par contamination de la nourriture, pas nous.”

Attaque économique de l’empire: L’affaire chypriote n’est qu’un leurre pour attirer les fonds européens dans le casino de Wall Street…

Posted in actualité, économie, crise mondiale, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et lobbyisme, politique et social, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , on 28 mars 2013 by Résistance 71

Le pion chypriote

 

Thierry Meyssan

 

Le 25 Mars 2013

 

url de l’article original:

http://www.voltairenet.org/article177950.html

 

Washington a été prompt à utiliser la crise financière chypriote pour mettre en œuvre la stratégie de captation de capitaux que je décrivais il y a trois semaines dans ces colonnes [1]. Avec l’aide de la directrice du Fonds monétaire international, l’États-unienne Christine Lagarde, ils ont remis en cause l’inviolabilité de la propriété privée dans l’Union européenne et tenté de confisquer un dixième des dépôts bancaires, prétendument pour renflouer la banque nationale chypriote affectée par la crise grecque.

Il va de soi que la finalité annoncée n’est qu’un prétexte car loin de résoudre le problème, cette confiscation si elle devait être mise en œuvre ne pourrait que l’aggraver. Menacés, les capitaux restants fuiraient l’île provoquant l’effondrement de son économie.

La seule véritable solution serait d’annuler les dettes en anticipant les recettes d’exploitation du gaz chypriote. Ce serait d’autant plus logique que ce gaz bon marché relancerait l’économie de l’Union européenne. Mais Washington en a décidé autrement. Les Européens sont priés de continuer à se procurer leur énergie au prix fort au Proche-Orient, tandis que ce gaz à bas prix est réservé à alimenter l’économie israélienne.

Pour masquer le rôle décisionnaire de Washington, ce hold-up bancaire n’est pas présenté comme une exigence du FMI, mais comme celle d’une troïka incluant l’UE et la BCE. Dans cette perspective, la confiscation remplacerait une dévaluation rendue impossible par l’appartenance à la zone euro. Sauf qu’ici la dévaluation ne serait pas une politique de Nicosie, mais un diktat du patron de la BCE, Mario Draghi, l’ex-directeur européen de la banque Goldman Sachs, qui est précisément le principal créancier de Chypre.

Madame Lagarde, ex-conseillère juridique du complexe militaro-industriel US, ne cherche pas à nuire à Chypre, mais à affoler les capitaux basés en Europe et à les guider jusqu’à Wall Street pour qu’ils relancent la finance US. Pourquoi s’en prendre à cette île ? Parce que c’est un des rares paradis fiscaux restant au sein de l’Union européenne et parce que les dépôts y sont principalement russes. Pourquoi le faire maintenant ? Parce que les Chypriotes ont commis l’erreur d’élire comme nouveau président l’États-Unien Nikos Anastasiades. Ils ont ainsi marché sur les pas des Grecs qui, victimes du même mirage américain, avaient élu comme Premier ministre l’États-unien Georgios Papandreou.

Cette petite cuisine a cependant mal tourné. Le Parlement chypriote a rejeté à l’unanimité des suffrages exprimés la taxation confiscatoire des dépôts bancaires. Il y a là un apparent paradoxe. Le gouvernement libéral veut nationaliser une dixième des capitaux tandis que le Parlement communiste défend la propriété privée. C’est que cette nationalisation ne se ferait pas au profit de la collectivité nationale, mais de la finance internationale.

Les conseils amicaux ont donc fait place aux menaces. On parle d’exclure Chypre de la zone euro, si les représentants de son Peuple persistent dans leur refus. Ce n’est pourtant guère possible. Les traités ont été ainsi conçus que la zone euro est un voyage sans retour. Il n’est pas possible de la quitter de son propre chef, ni d’en être exclu, à moins de quitter l’Union européenne.

Or cette option, qui n’avait pas été envisagée par les racketteurs, est redoutée par Washington. Si l’île sortait de l’Union, elle serait rachetée pour une dizaine de milliards de dollars par Moscou. Il s’agirait du plus mauvais exemple : un État de la zone d’influence occidentale rejoignant la zone d’influence russe, dans un chemin inverse à tout ce à quoi on a assisté depuis la chute de l’URSS. Il ne manquerait pas d’être suivi par les autres États des Balkans, à commencer par la Grèce.

Pour Washington, ce scénario catastrophe doit être évité coûte que coûte. Il y a quelques mois, il avait suffit au département d’État de froncer les sourcils pour qu’Athènes renonce à vendre son secteur énergétique à Moscou. Cette fois, tous les moyens, même les plus anti-démocratiques, seront utilisés contre les Chypriotes s’ils résistent.

La Russie feint de ne pas être intéressée. Vladimir Poutine a négligé les offres avantageuses d’investissement qui lui ont été faites par le gouvernement Anastasiades. C’est qu’il n’a pas l’intention de sauver les oligarques russes qui avaient planqué leurs capitaux dans l’île, ni l’Union européenne qui les avaient aidé à organiser leur évasion fiscale. En coulisse, il a négocié un accord secret avec Angela Merkel qui devrait permettre une solution financière à la crise, mais devrait aussi déboucher sur une vaste remise en cause de règles européennes. Au passage, le Tsar a glané des informations étonnantes sur les investissements de la Russie dans l’île durant l’ère Medvedev ; des informations qu’il pourrait utiliser comme moyen de pression supplémentaire sur son inconsistant Premier ministre.

 

Nouvel Ordre Mondial: L’empire s’enfonce dans l’ineptie politique.. Obama se ridiculise plus avant en tentant d’attaquer le Hezbollah…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, guerre iran, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 27 mars 2013 by Résistance 71

Nous n’ajouterons qu’une chose à cette très bonne analyse: Tous ceux qui désire vraiment comprendre ce qu’est le Hezbollah et en même temps prendre une leçon d’histoire moderne sur le Moyen-Oreint et sa situation actuelle, nous ne pouvons que recommander la lecture de l’excellent ouvrage du numéro 2 du Hezbollah Sheikh Naïm Qassem: « Hizbullah, the Story from Within », publié en arabe et en anglais en 2005 et traduit en français en 2008 sous le titre: « Hezbollah, la voie, l’expérience, l’avenir » aux éditions Al Bouraq. Certains d’entre nous ont abordé cette lecture avec une certaine réticence dûe à la toile de fond religieuse inhérente. Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir au fil des pages, un document d’une rare intelligence et d’une remarquable tolérance et ouverture d’esprit non feinte.

Une des raisons du pourquoi le Hezbollah est et demeurera la force de résistance stoïque libanaise est la suivante, des propres mots de Sheikh naïm Qassem:

« La résistance a toujours défini ses opérations de jihad comme ayant pour but la libération de la terre et de n’avoir aucun caractère politique. Les opérations de libération sont planifiées et exécutées sur le terrain sans avoir recours à aucun développement politique ou penchant pour les intérêts ou besoins des politiciens, pour succomber ou exercer une quelconque pression. »

Nous avons beaucoup à apprendre et surtout impérativement commencer à éradiquer la propagande impérialiste ne bénéficiant qu’à la pensée unique anflo-américano-sioniste en l’occurence.

— Résistance 71 —

 

Le Hezbollah et le “fonctionnaire” Obama

 

Le 27 Mars 2013

 

Capitaine Martin

 

url de l’article:

http://www.alterinfo.net/Le-Hezbollah-et-le-fonctionnaire-Obama_a88359.html

 

Le chef de la Maison blanche, en déplacement dernièrement en Israël et dans les territoires palestiniens, n’a pas épargné le Hezbollah, le « Parti de Dieu » libanais. Évacuant les questions syrienne et irakienne, Barack Obama a pointé du doigt le mouvement politico-religieux chiite dirigé par Hassan Nasrallah : « c’est une organisation terroriste et tous les États épris de justice devraient la considérer comme telle », a dit le président étasunien en rappelant au passage à l’Union européenne qu’elle ne l’avait pas inscrite sur sa liste noire des organisations considérées comme terroristes.

Le Hezbollah est considéré pourtant d’une toute autre manière par les Libanais. Après la poignée de main avec le général Aoun en 2005 et la victoire après trente-trois jours de combat contre Israël l’année suivante, l’organisation créée en réaction à l’invasion du Liban par les troupes de Tsahal en 1982 incarne aujourd’hui à elle seule la Résistance d’un peuple victorieux. Tant et si bien que lors des élections de 2009, l’Alliance du 8 mars, composée de Michel Aoun, d’Hassan Nasrallah et leurs alliés, décrochèrent 57 sièges sur 128. Un résultat historique qui a obligé le Président de la République Michel Sleiman et son Premier ministre Najib Mikati à former un nouveau gouvernement dans lequel figurent pour la première fois de l’histoire du Liban deux ministres du Hezbollah.

Dans la foulée de la victoire électorale, Hassan Nasrallah abandonna définitivement la volonté de mettre en œuvre la Révolution islamique et ouvrit ses rangs à tous les hommes de bonne volonté, fussent-ils non chiites. C’est un tournant pour le Parti de Dieu : d’organisation autonome, il devient un parti politique « libanisé ». Avec l’alliance interconfessionnelle voulue avec le général Aoun et la normalisation de la vie politique au Pays des Cèdres, le Hezbollah conserve ses armes mais adapte sa doctrine vis-à-vis d’Israël aux réalités du moment : la résistance contre le sionisme demeure un credo, mais les techniques d’approche diffèrent. Israël doit disparaître, mais pas au sens littéral du terme. La Palestine occupée ne doit plus quant à elle adopter une vision théocratique des institutions ; elle a l’obligation de reconnaître les droits fondamentaux des Palestiniens afin que le gouvernement puisse réunir des musulmans, des chrétiens et des juifs à travers une constitution multiconfessionnelle commune qui garantirait la paix civile. Le Liban en est un exemple concret.

Les propos de Barack Obama sont de facto infondés. Le président étasunien ignore manifestement l’histoire du Hezbollah. Pis, en utilisant à son encontre le mot « terroriste », il discrédite le consensus politique que connaît actuellement le Liban. La réponse du mouvement chiite ne s’est pas fait attendre : « la visite du Président étasunien en Palestine occupée couronne une période de collaboration avec l’entité sioniste et de soutien de ses politiques belliqueuses envers la Palestine, les Palestiniens et les peuples de la région », peut-on lire dans le communiqué qu’a fait le Hezbollah dans la nuit de jeudi à vendredi (21 au 22 mars, NDLR). « Obama veut que les Arabes acceptent un État strictement juif et s’engagent dans une phase de normalisation totale du conflit, alors qu’il ne s’est même pas intéressé aux droits fondamentaux et légitimes des Palestiniens, comme le retour des réfugiés, le statut de la ville de Jérusalem, l’arrêt de la colonisation, la judaïsation totale des lieux sacrés islamiques et chrétiens », continue le communiqué du mouvement chiite. « Obama est apparu comme un simple fonctionnaire de l’entité sioniste et non comme un dirigeant d’un État indépendant comme peuvent l’être les États-Unis. De plus, pour plaire à notre ennemi, il a conspué la résistance islamique et réclamé de la communauté internationale qu’elle place le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes. Les prises de position d’Obama confirment qu’il ne faut rien attendre des négociations et démontrent le bien-fondé de la résistance comme unique moyen pour garantir la rétablissement des droits des peuples et la protection de la liberté et de l’indépendance ».

Capitaine Martin

http://www.resistance-politique.fr/article-le-hezbollah-et-le-fonctionnaire-obama-116523699.html

Ingérence néocolonialiste française au Mali au profit des maîtres yankees…

Posted in actualité, France et colonialisme, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , on 27 mars 2013 by Résistance 71

Colonialisme et impérialisme sont rampants au XXIème siècle. Rien n’a changé à part les prétextes. Nous en sommes maintenant à l’escroquerie des « guerres humanitaires » au nom de la « guerre globale contre le terrorisme » factice et créée de toute pièce.

Il n’y a pas d’autre terrorisme que le terrorisme d’État, il conditionne tous les autres. La France, réintégrée dans le commandement américain de l’Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord, fait partie intégrante de l’infamie impérialiste qui s’étend exponentiellement. Tous ceux qui ont votés pour quelque clown politique que ce soit, sont les de facto complices des assassinats commis sur les populations civiles. Sarkozy, Hollande ou le péquenot politicard qui leur succédera sur le trône sont des traîtres à la nation et au peuple, inféodés aux cartels industrio-financiers.

« La France combat au Mali ceux qu’elle a armés en Libye » a dit le ministre russe des affaires étrangères Sergeï Lavrov. Une grande parole, qui se noie dans la dissonance cognitive ambiante.

— Résistance 71–

 

Une guerre mensongère de plus : terrorisme d’État et pillage des ressources au Mali

 

Fédération Anarchiste

Le Monde Libertaire

 

Février 2013

 

url:

http://www.monde-libertaire.fr/antimilitarisme/16177-une-guerre-mensongere-de-plus-terrorisme-detat-et-pillage-des-ressources-au-mali

 

 

Nous sommes mis en demeure de choisir notre camp. D’un côté des religieux armés qui rêvent d’établir le royaume de Dieu sur terre, de l’autre des forces armées techno-capitalistes qui déclarent venir rétablir les droits de l’homme et, au milieu, une population désarmée. C’est d’elle que nous nous sentons solidaires. Il n’existe pas de guerre juste ni de guerre propre. L’union sacrée autour du président va-t-en-guerre François Hollande, l’empressement de l’opération offensive et les discours médiatiques contrôlés, le renforcement du plan Vigipirate, le climat national anti terroriste, visent à nous bourrer le crâne sur le caractère inévitable de cette guerre et à la légitimer. En réalité les intérêts économiques aux relents colonialistes priment de loin sur les vies des populations locales. Les djihadistes ont été très utiles au pouvoir français pour intervenir le 11 janvier 2013.

La classe dirigeante malienne corrompue jusqu’à l’os, la France, l’Union européenne, les instances financières internationales (FMI, Banque mondiale, OMC) ne se sont pas souciées du profond délaissement économique, social et culturel de la population laissant place maintenant à l’urgence militariste. Pendant de longs mois ce fut la porte ouverte aux recrutements en nombre par les jihadistes au Nord-Mali par nécessité économique (jeunes chômeurs, voire des enfants). Il n’est pas exclu que l’intervention de la France, ancien pays colonisateur, renforce les groupes djihadistes par le biais d’une mobilisation et de recrutements qui prendraient une dimension emblématique de lutte contre l’Occident. À trop jouer la « croisade contre le terrorisme international » le boomerang islamiste intégriste n’est jamais loin. L’expérience de l’enlisement de la guerre en Afghanistan n’a pas servi de leçon bien que la France y ait participé.

La coopération militaire avec la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et les deux bases militaires d’Abidjan et de N’Djamena prouvent s’il en est besoin que la France n’a jamais voulu quitter cette région. Les troupes stationnées en Afrique n’y sont pas pour maintenir la paix mais bien pour intervenir rapidement et garantir les intérêts de grandes entreprises françaises de premier plan (Areva et son uranium, Total et son pétrole, Bouygues et Bolloré et leurs travaux publics, leur mainmise sur les ports et les bois précieux, Orange et ses infrastructures de télécommunication). Le gouvernement français, appuyé par l’Union européenne, semble décidément ne pas vouloir se défaire de ses réflexes colonialistes, ni des avantages que cette politique procure aux industriels français. Se draper de valeurs démocrates pacificatrices et de défense des droits des peuples d’Afrique… et on atteint le comble du cynisme néocolonialiste. Le secteur industriel de l’armement rapporte bien plus que n’importe quel autre (plus que le pétrole ou même le nucléaire). Le marché du nucléaire est autant un marché civil que militaire. Les groupes marchands d’armes comme Lagardère ou Dassault sont propriétaires d’une grande partie de la presse d’opinion française… on comprend mieux pourquoi le discours antimilitariste n’a que peu droit au chapitre dans nos médias.

Après plus d’une semaine d’intervention, près de 200 000 réfugiés fuient les zones de guerre en direction des pays voisins tandis que le Programme alimentaire mondial estime que, dans le contexte actuel de sécheresse et de famine, 5 à 7 millions d’habitants du Sahel auraient besoin d’une assistance immédiate. 230 000 personnes se sont déplacées à l’intérieur du pays. Face aux attaques des armées malienne et française au sol, les forces djihadistes adaptent leur stratégie et se cachent dans les villages. Au milieu, les populations vulnérables seront tôt ou tard les véritables victimes de ces conflits et en particulier les femmes et les enfants. Les risques de conflits larvés entre les communautés sont grands… la division, la stigmatisation sont à l’œuvre. Comment seront traités la majorité de touaregs n’ayant pas pris les armes ? et les Peuls qui n’ont pas intégré le Mujao ?

La guerre va coûter cher et durer longtemps. L’intervention militaire française est estimée à environ 400 000 euros par jour. La Mission internationale de soutien au Mali (Misma) qui va arriver coûtera 240 millions de dollars par an. Alors que la misère règne, les cordons de la bourse se relâchent quand il s’agit d’aller tuer avec des armes. De telles sommes trouveraient une légitimité dans l’amélioration des structures sanitaires et sociales dans la région du Nord-Mali. Cela serait la preuve d’une volonté de reconstruire à partir de l’existant. Seule la population malienne peut le faire sur la durée. Ce conflit armé d’envergure ne fera que repousser l’espoir d’un retour à un équilibre et d’une amélioration de la situation.

Pour continuer à exister en Afrique, le terrorisme d’État français fait la guerre au Mali et peu importe le nombre de victimes directes ou indirectes (37 otages tués, 29 assaillants abattus à In Amenas en Algérie). Les populations manquent cruellement de politiques sociales, éducatives et culturelles responsables mais au lieu de ça les classes dirigeantes là-bas et ici se lancent dans un conflit à l’issue plus qu’incertaine. Les pays européens emboîtent le pas et suivent la cadence. Ni les Maliens ni les habitants des autres pays africains ne pourront s’émanciper par eux-mêmes tant que le statu quo sous tutelle colonialiste sera la règle. Qui va reconstruire le pays une fois le conflit terminé ? Gageons que les entreprises françaises se tailleront la part du lion… Nous refusons que cette guerre soit menée en notre nom.

Solidarité avec les populations victimes de cette guerre ! Paix immédiate au Mali et dégage la Françafrique !