Archive pour février, 2013

Intervention écologiste en haute mer: Sea Shepherd bataille les braconniers baleiniers japonais dans le territoire australien du grand sud…

Posted in actualité, écologie & climat, politique et lobbyisme with tags , , , , , , , , on 28 février 2013 by Résistance 71

Pas besoin d’aller au cinéma !.. C’est un véritable film épique qui se déroule en ce moment dans l’Antarctique. Les récents accrochages entre Sea Shepherd et les braconniers japonais dans le sanctuaire du Grand Sud en témoignent.

L’Australie est en train d’assigner l’ « Institut de Recherche sur les Cétacés » en cour de justice. Celui-ci est déjà en violation flagrante d’une décision de justice australienne en vigueur depuis 2008. Les enjeux économiques (le Japon a acheté depuis des lustres une grande partie de la côte Est australienne et possède des hôtels flottant sur la grande barrière de corail…) sont énormes et les politiciens australiens ne veulent pas prendre de décision contre le Japon, lui-même protégé par les Etats-Unis. Le Japon joue un rôle déstabilisateur géopolitique important en Asie (cf l’affaire des îlots contestés avec la Chine) au profit du pays du goulag levant (ex-USA). Le cas Sea Shepherd fait-il partie d’un « contrat » de réciprocité style « tu grattes mon dos, je gratte le tien » ?… Très possible, l’avenir le dira sûrement. En quels termes ? Une discussion imaginaire, un jour, quelque part…

USA: « Bon Japon, t’as besoin qu’on te débarasse de Sea Shepherd, on a besoin de plus de chaos en Asie pour justifier de l’envoi de plus de troupes et de flotte pour encercler la Chine… »

Japon: « Oui, comment peut-on faire ? »

USA: « tu fous le bordel avec ces merdes d’îlots paumés pour énerver la Chine et nous on assigne Sea Shepherd en justice et on s’arrange pour les neutraliser légalement pour que tu puisses continuer à massacrer les baleines illégalement dans des eaux interdites… »

Japon: « Bien vu !.. çà marche, top là ! »

USA: « Ok on fait comme çà, c’est parti! »

La mafia est en marche… Partout !…

— Résistance 71 —

 

 

Montée des tensions dans les clashes avec les baleiniers japonais

Le Japon envoie un soutien militaire pour aider la flotte baleinière illégale japonaise

 

Sea Shepherd Australie

 

Le 25 Février 2013

 

url de l’article original:

http://www.seashepherd.org.au/news-and-media/2013/02/25/tensions-rise-in-clash-with-the-japanese-whalers-1504

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Sea Shepherd Australie a bloqué avec succès une troisième tentative de la flotte baleinière japonaise de refaire du carburant en mer, flotte japonaise qui opère de manière illégale en contravention totale d’une décision de cour de justice australienne interdisant la chasse à la baleine dans le territoire antarctique australien. Durant cette opération, le capitaine Tomoyuki Ogawa du navire boucher amiral Nisshin Maru a défoncé volontairement les vaisseaux de Sea Shepherd Bob Barker et Sam Simon.

La nuit précédente, le navire citerne ravitailleur coréen, battant pavillon panaméen, Sun Laurel et le Nisshin Maru se dirigeaient plein sud à travers des eaux parsemées de gros morceaux de glace et d’icebergs à une vitesse de 12 nœuds (24 km/h, NdT: ce qui est très rapide en les circonstances) dans l’obscurité totale et sans projecteurs. Le Sun Laurel n’est pas un navire de classe brise-glace et il se trouve maintenant 680 km au sud des 60o avec son cargo illégal de carburant HFO, dans ces eaux protégées.

Le Sam Simon accompagnait le Sun Laurel, lui-même flanqué du navire de sécurité japonais Shonan Maru 2 et du Yushin Maru 3. Le Nisshin Maru quant à lui était suivi par le Steve Irwin et le Bob Barker, avec les deux vaisseaux japonais restant, les harponneurs de la flotte braconnière à la traîne. Trois navires baleiniers et trois navires de Sea Shepherd. A 02:00 AEDT, les deux groupes se rencontrèrent et les trois navires plus agiles japonais Yushin Maru commencèrent à traîner dans l’eau des lignes de blocage d’hélices, passant devant la proue des vaisseaux de Sea Shepherd. Le Bob Barker prit et maintint position sur le côté babord du Sun Laurel afin de bloquer toute tentative de ravitaillement en carburant du Nissin Maru et il maintint sa position deux fois alors que le Nissin Maru approchait, causant chaque fois des collisions entre lui-même et le Bob Barker et le Sun Laurel.

Le Nisshin Maru a pris en sandwich le Bob Barker entre les deux navires bien plus gros et dans les turbulences combinées, le Bob Barker fut balloté entre les coques du Nissin Maru et celle du Sun Laurel à 14:48 et 15:16 AEDT.

Le Nisshin Maru mit en marche ses canons à eau haute pression et inonda les trappes d’évacuation d’échapement des navires Steve Irwin et Bob Barker et du Sam Simon, tentant ainsi de noyer leur moteur. Tous les moteurs ont souffert de grosses inondations mais d’aucune panne mécanique.

Le Nisshin Maru lança également des grenades à percussion vers le Bob Barker, l’une d’entre elles toucha le pont du Sun Laurel et y explosa, y laissant une vaste marque noire.

Les canons à eau du Steve Irwin furent mis en action et l’équipage de Sea Shepherd reçu les instructions précises de ne pas viser les personnels des navires braconniers.

Dans sa toute dernière faible tentative d’atteindre le Sun Laurel, le Nisshin Maru se retourna contre le Sam Simon, lui causant des dégàts le long de la coque et sur le balstingage du côté babord, pulvérisdant dans la procédure le dome de communication satellite du Sam Simon. Après avoir embouti le Sam Simon, le Nisshin Maru quitta la compagnie du Sun Laurel à 17:20 AEDT tandis que le Sun Laurel rangeait ses grues et équipment de ravitaillement pour la journée.

Dans un coup de théâtre sans précédent, les six navires sont maintenant approchés par un gros navire de guerre japonais appartenant à la force de self-defense nippone (NdT: la marine de guerre japonaise): le Shirase (MMSI 431999533), qui est un navire de la classe brise-glace, désigné pour des opérations militaires. Il a 250 marins d’équipage, trois hélicoptères, pèse 12 500 tonnes et mesure 138 m de long, pouvant atteindre une vitesse maximum de 15 nœuds ou 30 km/h. Son dernier port d’attache était à Fremantle en Australie.

En ce qui concerne le Shirase, l’ancien ministre australien de l’environnement Ian Campbell dit: “Cet été, ce vaisseau était à Fremantle en Australie occidentale. Il assiste maintenant la flotte baleinière japonaise dans ses opérations illégales de chasse. Ce navire devrait être banni de tout port australien à partir de maintenant.”

Malgré de nombreuses requêtes de Sea Shpherd et de forces politiques, l’Australie n’a pas envoyé de navire pour surveiller les activités ici dans le territoire antarctique de l’Australie, mais par contre, un navire de guerre armé japonais va arriver de manière imminente pour défendre une chasse à la baleine qui est en contravention directe avec une décision de la cour de justice fédérale australienne et un navire ravitailleur en carburant se trouve illégalement dans ces eaux, transportant du carburant lourd tout en opérant de manière dangereuse.

Le directeur de Sea Shepherd Australie, Jeff Hansen, déclare: “En Décembre 2007, des navires comme le Shirase et le Shonan Maru 2 ont reçu la permission du gouvernement australien de venir à quai dans le port de Fremantle, qui déclara à l’époque que ces navires ne faisaient pas partie de la flotte baleinière japonaise. Puis, en Janvier 2010, le même vaisseau Shonan Maru 2, emboutit en haute mer et détruisit le vaisseau néo-zélandais Ady Gil. Les diplomates australiens se dépéchèrent d’absoudre les baleiniers japonais de tout blâme, disant même à l’ambassade des Etats-Unis à Canberra que les Japonais “seront lavés de tout soupçon” et de toute enquête. Ainsi, nous nous attendons à ce que les Japonais ne soient pas inquiétés par une enquête australienne concernant les évènements récents qui ont eu lieu, comme les emboutissements évidents par le navire usine baleinier Nisshin Maru. Ce qui se passe effectivement est que le gouvernement australien est en train de donner le feu vert aux Japonais pour qu’ils puissent faire ce que bon leur semble afin de mettre en péril les vies des équipages internationaux des vaisseaux de Sea Shepherd et ce dans le territoire antarctique australien.”

Résistance politique: Soutien et communication entre les mouvement de résistance à l’oligarchie planétaire est la clé du succès…

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Les mouvements de résistance à l’oppression colonialiste des nations indiennes des Amériques commencent à se liguer et à communiquer efficacement entre eux. Nous l’avons dit ici même à plusieurs reprise: c’est la lutte contre l’oppression et le colonialisme institutionnelle depuis plus de 500 ans des nations indiennes de l’Amérique du Nord et du Sud, leur message et les liens qui s’établiront immanquablement entre ces mouvements et ceux de libération anti-colonialiste en Afrique et en Palestine, qui serviront de modèle pour la vie émancipatrice des peuples occidentaux.

Soyons à l’écoute, nous avons énormément à apprendre des mouvements de lutte contre l’oppression systématique développés au Chiapas, Oaxaca (Mexique), l’American Indian Movement, Idle No More maintenant au Canada, les luttes des Mapuches au Chili, des Quechuas du Pérou, tout comme de la résistance palestinienne et de la résistance anti-colonialiste africaine (non-islamiste, puisque nous savons aujourd’hui que les mouvements islamistes des Frères Musulmans à Al Qaïda, sont pilotés à distance par les services de l’occident…).

Tous ont en commun une volonté de gestion traditionnelle de leur société, qui passe par l’abolition de l’État. (re)Lisons l’anthropologue français Pierre Clastres qui fit date dans la recherche anthropologique et acceptons le fait que toute société traditionnelle dite « primitive », n’est pas une société étatique en devenir, mais qu’en fait, tout, tout dans l’agencement et l’organisation de leur société est fait pour que ne puisse pas apparaître l’État, vu par ses sociétés comme la garantie de la tyrannie. (« La Société contre l’État », Pierre Clastres, 1974, éditions de minuit).

— Résistance 71 —

 

Idle No More ! Lettre de Bolivie

 

Le 26 février 2013,

 

par Óscar Olivera

 

url de l’article original:

http://www.lavoiedujaguar.net/Idle-No-More-Lettre-de-Bolivie

 

 

Idle No More, en espagnol, en anglais, en français et dans la langue de l’indignation, signifie : mettons la parole en mouvement, mettons nos corps en mouvement.

Les nouvelles qui nous parviennent du Nord, de cette terre froide qu’on appelle Canada, sont comme un vent impétueux et brûlant : il s’agit de la grève de la faim de notre sœur, Theresa Spence. Pour nous, cette grève de la faim représente le désir de justice de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants, jeunes et vieux indigènes issus de nombreux points du globe, notamment de notre Amérique, de territoires ayant des gouvernements (mal nommés) indigènes et/ou populaires (en Équateur, en Argentine et en Bolivie).

Depuis l’an 2000, du Kollasuyo [1], de Cochabamba, nous nous dressons contre l’oubli et pour le recouvrement de notre voix et de notre capacité à décider de notre présent et de notre futur. Douze ans plus tard [2], nous sommes toujours debout et nous cheminons, vainquant chaque jour l’indifférence, le mépris, la contrainte, la colère et les pillages auxquels veulent nous soumettre continuellement les gouvernants, les politiciens associés aux multinationales qui détruisent nos terres. Ils ne parviendront jamais à nous vaincre, et c’est pour cela que d’ici, du cœur de cette Terre, nous vous disons que votre lutte, frères du Nord, est notre lutte.

C’est notre lutte comme le sont toutes les batailles que livrent nos frères du Sud : frères et sœurs de la Patagonie argentine, Mapuches du Chili, Quechuas de Cajamarca au Pérou, Quichuas de la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur (CONAIE), paysans du Paraguay, Indiens des terres basses du Territoire indigène et parc national Isiboro Secure (TIPNIS) en Bolivie, frères et sœurs du Cauca en Colombie, du Honduras, du Guatemala, du Salvador, et la courageuse et digne Armée zapatiste de libération nationale avec nos frères et sœurs chiapanèques de la forêt Lacandone.

Votre lutte, frères et sœurs du Nord, est notre lutte. Vous n’êtes pas seuls. Vous n’êtes pas seules. Vous ne le serez jamais. La preuve, ce sont ces quinze mois de résistance à la contrainte, à l’autoritarisme et à la prétention des riches et des puissants à vouloir transformer l’éducation en un vaste négoce. La résistance de ces étudiants universitaires au Québec a été la nôtre et, si personne n’a réussi à prostituer l’éducation, c’est grâce à l’organisation, grâce à l’unité et grâce à l’action de quelques poignées de gens, c’est grâce au peuple canadien et au peuple québécois.

Nous présentons dans ces lignes notre solidarité à votre action, qui est notre action. Notre solidarité avec vos voix, qui sont les nôtres, notre solidarité avec vos tambours, qui sont les nôtres. Notre solidarité avec votre joie. Nous réaffirmons notre désir d’être l’écho de la lutte que vous livrez, notre volonté d’œuvrer pour que cette lutte se transforme en victoire, en joie, en vie.

Hasta la victoria siempre.

Oscar Olivera 
guerrier de l’eau

Janvier 2013 
Cochabamba, Bolivie. 
Été indien au Sud, 
hiver joyeux, combatif 
et brûlant au Nord

Traduit par M.L. 
Texte espagnol : ACIN

Notes

[1] Le Kollasuyo, qui correspond à l’actuelle Bolivie, formait la partie méridionale de l’Empire inca.

[2] L’auteur fait référence à « la guerre de l’eau », qui s’est déroulée dans la ville de Cochabamba (Bolivie) en 2000.

 

Résistance politique: Le renouveau de la résistance des nations natives d’Amérique du nord face au colonialisme persistant et institutionnel

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Idle No More le pourquoi de notre mouvement

 

Pamela Palmater

 

Le 25 Février 2013

 

url de l’article original:

http://www.lavoiedujaguar.net/Idle-No-More-le-pourquoi-de-notre

 

Le mouvement Idle No More [1], qui a balayé le pays pendant les vacances [2], a pris par surprise la plupart des Canadien·ne·s, y compris le Premier ministre Stephen Harper et son gouvernement conservateur.

Cela ne veut pas dire que les Canadiens n’ont jamais vu une manifestation autochtone, puisque la plupart d’entre nous nous souvenons des soulèvements d’Oka, de Burnt Church et d’Ipperwash. Mais la plupart des Canadien·ne·s n’ont pas l’habitude du genre de mobilisation soutenue, coordonnée, pancanadienne à laquelle ils et elles assistent depuis quelques semaines — du moins pas depuis 1969. L’année 1969 a été la dernière fois que le gouvernement fédéral a présenté un plan d’assimilation des Premières Nations. Ce plan a été défait à l’époque par l’opposition farouche des autochtones, et il semble que le plan agressif d’assimilation législative de Stephen Harper va se heurter à une résistance encore plus féroce.

Pour comprendre ce qu’il en est de ce mouvement, il est nécessaire de comprendre le lien entre notre histoire et la situation actuelle des Premières Nations. Bien qu’énormément d’injustices aient été infligées aux peuples autochtones au nom de la colonisation, les peuples autochtones n’ont jamais été « conquis ». La création du Canada n’a été possible que grâce à la négociation de traités entre la Couronne et les nations autochtones. Bien que le libellé des traités varie entre les traités de paix et d’amitié conclus à l’Est et les traités numérotés conclus à l’Ouest, la plupart d’entre eux sont fondés sur la promesse de base que nous allions tous vivre ensemble en paix et partager la richesse de ce territoire. Le problème est qu’il n’y a qu’une des parties à ces traités qui a bénéficié de toute la prospérité.

En refusant de partager les terres et les ressources tel que promis dans les traités, le Canada a placé les Premières Nations au bas de tous les indicateurs socio-économiques — santé, espérance de vie, niveaux d’instruction et occasions d’emploi. Tandis que les terres et les ressources autochtones sont utilisées pour subventionner la richesse et à la prospérité du Canada en tant qu’État et les programmes et services de grande qualité offerts aux Canadiens, les Premières Nations ont dû subir un sous-financement délibéré et chronique de tous leurs services de base aux personnes, qu’il s’agisse de l’approvisionnement en eau potable, d’installations hygiéniques, de logement ou d’éducation. Cela a conduit à de multiples situations de crise combinées dans plusieurs Premières Nations, comme la crise du logement à Attawapiskat, la crise de l’eau à Kashechewan et la crise de suicides à Pikangikum.

Une partie du problème tient à ce que la politique fédérale à l’égard des « Indiens » a toujours pour objectif principal de se débarrasser du « problème indien ». Plutôt que de travailler en fonction du mandat officiel des Affaires indiennes, soit « améliorer le bien-être social et la prospérité économique des Premières Nations », Harper tente, à travers un programme ambitieux très agressif, d’accomplir ce que le Livre blanc de 1969 n’a pas réussi à faire : se débarrasser du problème indien une fois pour toutes. Les conservateurs ne le nient même pas — en fait, un discours prononcé par Harper le 24 janvier dernier à Ottawa, lors de la Rencontre de la Couronne et des Premières Nations, a porté sur un déverrouillage des terres des Premières Nations et sur une intégration des Premières Nations dans la société canadienne pour le « plus grand bénéfice » de l’ensemble des Canadiens. [Quant à la loi C-45], cette suite d’environ quatorze textes de loi a été élaborée, présentée et débattue sans le consentement des Premières Nations.

Idle No More est un mouvement coordonné, stratégique, qui n’est dirigé par aucun politicien élu, chef national ou directeur exécutif rémunéré. Il s’agit d’un mouvement d’abord dirigé par des femmes autochtones, auquel se sont ensuite ralliés des leaders populaires des Premières Nations, des Canadien·ne·s, et maintenant des gens de partout dans le monde. Il a débuté comme un moyen de faire opposition au projet de loi C-45, le projet de loi omnibus qui affecte les droits à l’eau et les droits fonciers reconnus par la Loi sur les Indiens, il s’est agrandi pour inclure l’ensemble des lois canadiennes — et des coupures budgétaires correspondantes — qui cherchent à censurer les plaidoyers des organisations politiques des Premières Nations.

Nos activités comprennent une campagne progressive d’envoi de plus en plus de lettres aux député·e·s et aux ministres, des teach-in, des défilés et des flash-mobs, et vont jusqu’à des rassemblements, des manifestations et des blocus. Notre concept consistait à donner au Canada toutes les chances possibles de venir à la table d’une manière significative et aborder ces questions en suspens depuis longtemps ; l’escalade ne se produirait que si le Canada continue de ne pas tenir compte de nos voix. Malheureusement, le Premier ministre Harper a décidé de rester fermé aux appels au dialogue comme il a refusé de tenir compte de la grève de la faim de la chef Attawapiskat Theresa Spence [3].

Même si le mouvement Idle No More a débuté avant la grève de la faim de la chef Spence et qu’il se poursuivra après, sa grève est symbolique de ce qui se passe pour les Premières Nations au Canada. Chaque jour où Spence ne mange pas est une étape de sa mort lente, et c’est exactement ce qui se passe pour les Premières Nations, dont les durées de vie sont jusqu’à vingt ans plus courtes que la moyenne des Canadiens.

Idle No More présente une revendication semblable en affirmant la nécessité pour le Canada de négocier le partage de nos terres et ressources. Mais le gouvernement doit d’abord faire preuve de bonne foi en retirant la loi 45 et en rétablissant le financement de nos communautés. Il est essentiel de faire quelque chose pour résoudre la crise immédiate à laquelle sont confrontés les gens de la base de ce mouvement.

Je suis optimiste quant à la puissance de nos peuples et je suis convaincue que nous en viendrons à remettre sur la bonne voie une relation de négociation de ces traités. Cependant, je suis moins confiante quant à la volonté du gouvernement conservateur de s’asseoir avec nous et de résoudre ce problème de façon pacifique dans un proche avenir. Je m’attends donc tout à fait à ce que ce mouvement continue de se développer et de s’intensifier. Le Canada n’a pas encore vu tout ce que ce mouvement a à offrir. Il va continuer à croître à mesure que nous renseignerons les Canadiens sur les faits de notre vécu et les nombreuses façons dont nous pouvons toutes et tous vivre ici en paix et partager la richesse.

Après tout, les Premières Nations, avec nos droits ancestraux constitutionnels et ceux issus de traités, sont pour les Canadien·ne·s le dernier et le meilleur espoir de protéger les terres, les cours d’eau, les plantes et les animaux d’une destruction complète — et cet espoir n’avantagera pas seulement nos enfants, mais les enfants de l’ensemble des Canadien·ne·s.

Pamela Palmater

Traduction : Martin Dufresne. 
Source : mediacoop.ca. 
Texte original : 
« Why We Are Idle No More »,

La voi(e)x de la Liberté !

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, démocratie participative, guerres imperialistes, militantisme alternatif, pédagogie libération, philosophie, politique et social, résistance politique, société libertaire, terrorisme d'état with tags , , , , , , , on 27 février 2013 by Résistance 71

Les peuples indigènes zapatistes,

encerclés par l’armée fédérale, poursuivis par les polices municipales et des États, agressés par les groupes paramilitaires formés et équipés par les différents gouvernements de tout le spectre politique au Mexique (PRI, PAN, PRD, PT, PVEM, MC et les divers noms que prennent les parasites de la classe politique mexicaine), traqués par les agents des différentes centrales d’espionnage nationales et étrangères, voyant leurs hommes et leurs femmes, bases de soutien de l’EZLN, frappé•e•s, dépouillé•e•s et emprisonné•e•s…

Les peuples indigènes zapatistes,

sans étalage,

sans autre impératif que le devoir,

sans manuel,

sans autres leaders que nous-mêmes,

sans référence qui ne soit le rêve de nos morts,

rien qu’avec les armes de l’histoire et de la mémoire,

regardant près et loin sur les calendriers et géographies,

avec le guide de Servir et non se servir/ Représenter et non supplanter/ Construire et non détruire/ Obéir et non commander/ Proposer et non imposer/ Convaincre et non vaincre/ Descendre et non monter.

Les peuples zapatistes, les indigènes zapatistes, hommes et femmes, les bases de soutien de l’euzèdélène, avec une nouvelle façon de faire de la politique,

nous avons fait,

nous faisons,

nous ferons,

la liberté.

LA LIBERTÉ

NOTRE LIBERTÉ !

*

Subcommandante insurgiente Marcos

Février 2013

 

http://www.lavoiedujaguar.net/Eux-et-nous-VII-Les-plus-petit-o-e

Résistance à l’empire: L’Iran à la pointe du progrès… militaire…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, résistance politique, sciences et technologies with tags , , , , , on 27 février 2013 by Résistance 71

Quel gâchis que d’être forcé par des criminels internationaux de développer la technologie militaire pour se protéger des agressions permanentes. La science ne serait-elle pas mieux employée ailleurs ?

— Résistance 71 —

 

Haut vol: L’Iran pirate un nouveau drone étranger

 

RT

 

Le 24 Février 2013

 

url de l’article original:

http://rt.com/news/iran-drone-hacked-downed-353/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Un autre drone espion étranger a été vraisemblablement piraté et détourné par les gardiens de la révolution iraniens, cette fois-ci lors d’exercices militaires se déroulant dans la province du sud-est de l’Iran de Kernan.

L’Islamic Republic News Agency (IRNA) a fait cette supposition Samedi dernier alors que le général Hamid Sarkheli disait: “Nous avons réussi à détourner un drone ennemi et le faire attérir. Ceci s’est déjà produit dans notre pays.” Il a expliqué que ceci a pu être effectué grâce à l’utilisation de la technologie de guerre électronique en ciblant le drone de manière très précise. Une déclaration additionnelle d’un porte-parole des manœuvres militaires est parvenue disant que “pour la première fois, nos forces spéciales de guerre moderne ont mis en œuvre des opérations très spécialisées”. Les Iraniens n’ont pas décliné à qui appartenait le drone.

Washington dit avoir eu vent des rapports, mais clâme que le drone n’est pas le sien. Il y a eu des précédents de drones américains détournés par l’Iran. En Janvier, les médias iraniens ont affirmé que deux drones espions américains avaient été piratés et confisqués ces 17 derniers mois. Plusieurs incidents de la sorte ont eu lieu cette année écoulée, dénotant la tension existant dans la région du Golfe entre l’Irtan et les Etats-Unis, qui se sont embarqués dans une escalade de confrontation politique amère au sujet du programme nucléaire iranien controversé. Parmi les tactiques utilisées durant ces manœuvres militaires, le général Sarkheli a aussi mentionné la reconnaissance des différents types de drones et des systèmes de ciblage, ainsi que les drones iraniens suicides, capables d’engager physiquement l’ennemi. Le pays pense maintenant pouvoir amener la guerre électronique aux avant-postes de son combat contre les attaques de drones.

Vaccination et santé publique: L’industrie pharmaceutique joue avec nos santés… pour quelques milliards de dollars de plus…

Posted in actualité, économie, santé, santé et vaccins, sciences, sciences et technologies with tags , , , on 26 février 2013 by Résistance 71

Dr Saluzzo de Sanofi Pasteur:  “On ne sait pas comment marchent les vaccins”

 

Initiative Citoyenne

 

Janvier 2013

 

url de l’article original:

http://www.initiativecitoyenne.be/article-dr-saluzzo-de-sanofi-pasteur-on-ne-sait-pas-comment-marchent-les-vaccins-114130498.html

 

Pour être un scoop, ça en est un (du moins pour ceux qui ne savaient encore rien sur les vaccins). Le Dr Jean-François Saluzzo, Directeur de Production des vaccins viraux et chef de projet Recherche & Développement pour les vaccins anti-SIDA, anti-dengue et contre le SARS chez Sanofi Pasteur mais également consultant pour l’OMS, a notamment déclaré dans une vidéo sur la fabrication et le contrôle des vaccins qu’ils ne savaient pas comment marchent les vaccins. Ils ne savent pas comment ça fonctionne mais il faut cependant qu’on continue absolument à vacciner sans savoir, dogme et idéologie obligent!!

Et cette vidéo, qui fait partie des cours de vaccinologie aux médecins (sic!), comporte bien sûr encore plusieurs autres belles perles que nous tenions à vous faire partager ci-dessous, histoire de ne franchement plus se faire vacciner idiot, comme on dit:

CIF Vaccinologie 2011- Fabrication et contrôle des vaccins

4’20’’

« Quels sont les éléments essentiels du vaccin ? Il y a d’une part les bactéries qui vont servir à produire les vaccins ; il y a aussi les virus, et un point important pour tout ce qui est en particulier les virus, ce sont des cellules eucaryotes, c’est-à-dire que les vaccins sont produits sur des cellules.

Tout ceci dans le cas des vaccins viraux. Il faut bien comprendre qu’il s’agit du vivant et tout ce qui va servir à cultiver un virus peut-être source de danger.

Quand vous utilisez par exemple des sérums de veau, et bien vous devez être sûrs que le sérum de veau n’apporte pas un virus de la BSE dans les vaccins (BSE= encéphalopathie spongiforme bovine ou maladie de la vache folle), car c’est du vivant ; vous allez l’incorporer dans votre vaccin et vous risquez de l’avoir au final…

Au cours de toute cette activité de production vivante, à tout moment il y a un risque d’introduction d’agent contaminant dans le vaccin par l’intermédiaire des techniciens…

Le risque potentiel qu’il y ait un problème au niveau d’un vaccin, ce n’est pas les effets secondaires ; ça, on connaît les effets secondaires, mais c’est l’accident bête qui serait l’introduction d’un virus à l’intérieur du vaccin final. – Nous avons eu dans les années ’60 un drame qui s’est produit, c’est-à-dire que des cellules de reins de singes étaient contaminées par un virus qui s’appelait le SV40 qui est un virus tumorigène, et on a découvert que ce virus contaminait les vaccins, et notamment les virus utilisés chez les enfants. 60 millions d’Américains ont reçu ce vaccin tumorigène. Par chance, il s’est avéré qu’il n’était pas adapté à l’homme, mais ça a été une grande crainte…ça s’est reproduit, ça se reproduira ! »

7’18’’

« Dans le cas des virus aviaires, il y a eu le problème avec la fièvre jaune qui était contaminé avec un virus de leucose aviaire ; ça a été également un drame. Par chance encore une fois, 400 millions de personnes ont reçu ce virus de la leucose aviaire vivant qui s’est multiplié chez l’homme, mais par chance, il n’était pas pathogène. »

[…] « les cellules hétéroploïdes ont constitué une étape essentielle, mais posent encore énormément de questions. C’est une réflexion qu’il faut avoir. Par exemple la cellule MDCK pourrait être utilisée pour la production du vaccin contre la grippe ; c’est un excellent support de production du virus contre la grippe, mais elle est tumorigène et le grand débat philosophique qu’il y a : peut-on utiliser une cellule tumorigène pour faire un vaccin destiné à des enfants ?  13.20 – C’est vous dire qu’au niveau des autorités c’est une énorme discussion et pour les industries aussi. Certains disent que les quantités d’informations génétiques, c’est-à-dire d’ADN sont extrêmement faibles et qu’il n’y a aucun risque ; certains disent « oui, mais attention », on vaccine des enfants de 1 an à 5 ans et… dans 50 ans, qu’est-ce qui va se passer ? Donc, avant d’accepter une cellule comme ça, le débat est très ouvert. C’est actuellement ce qui se passe aux Etats-Unis avec le vaccin de la grippe produit sur MDCK par la société Novartis. Le débat, je peux vous dire, au niveau de la FDA reste très élevé parce que c’est moralement un problème très important. Que vous vacciniez une personne de 75 ans, le risque est très faible, mais quand vous vaccinez des enfants, vous vous posez aussi des questions sur le long terme. »

(En riant) : « Je ne veux pas dire qu’avec le vaccin il faut éliminer les personnes de plus de 75 ans. »

« En 1955, le premier vaccin a été mis au point par Jonas Salk, premier vaccin produit sur des cellules de reins de singe. Malheureusement il y a eu un drame qui s’est produit quelque temps après : un vaccin produit par les laboratoires Cutter était mal inactivé et il y a eu plus de 270 enfants qui ont contracté la polio et plusieurs sont décédés. »

(En ce qui concerne les vaccins mal inactivés) :

« Pour le vaccin contre la rage ; c’est arrivé au Brésil où il y a eu plusieurs dizaines de personnes qui sont mortes de rage. »

(Concernant la fièvre jaune) 42’19’’

« Pendant la guerre, l’armée américaine avait décidé de vacciner tous ses soldats qui partaient, ainsi que les anglais. Donc, on a vacciné et malheureusement, il y a eu une dramatique épidémie d’hépatite B. Il y a eu 28.000 cas d’hépatite B suite à la vaccination contre la fièvre jaune. Parmi les vaccinés, il y en a eu un qui était très fameux : Churchill qui a été vacciné avec un vaccin contre la fièvre jaune contaminé par l’hépatite B. »

49’20’’

« Il n’y a pas de solution miracle pour produire un vaccin ; on ne sait pas vraiment comment. »

50’15’’

« Une des raisons essentielles de l’histoire des vaccins, c’est qu’on ne comprend pas comment marchent les vaccins. Tout simplement parce que quand un vaccin a été mis au point, plus personne ne s’intéresse au vaccin, si bien que de nos jours quand un nouveau virus apparaît, on ne sait pas comment les autres vaccins ont marché et est-ce qu’on peut s’inspirer d’autres vaccins ? Je pense que si on veut faire des progrès dans l’avenir dans le domaine de la vaccinologie et des vaccins nouveaux, c’est d’étudier d’abord la réponse immunitaire. »

51’

« …Jamais on n’a pu faire un vaccin avec une protection mucosale…tout simplement parce qu’on met toujours la charrue avant les bœufsOn ne connaît pas comment marchent les vaccins. »

=  =  =

Lien de la vidéo:

http://www.youtube.com/watch?v=dhk3-0CW8Bw

 

Ingérence occidentale en Syrie: le photographe français tué en Syrie, financé par la NED (CIA) via son employeur Reporter sans Frontières…

Posted in actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 25 février 2013 by Résistance 71

Ceci reconfirme une fois de plus si besoin était la suspicion systématique qui entoure toute ONG de nos jours. Ces organisations sont le plus souvent des paravents des gouvernements et des services de renseignement occidentaux qui manipulent les membres souvent (pas toujours…) de bonne foi, même si des agents intégrés font le sale boulot. Olivier Voisin était-il dupe ? Donnons-lui le bénéfice du doute. Ce qui est sûr, c’est que Reporters sans Frontières est une officine de renseignement.

Dans cet article Cartalucci pense également que la seule solution pour stopper cette pourriture institutionnelle est de boycotter les institutions et de créer un contre-pouvoir autogestionnaire, en tout cas des entités de démocratie directe non représentative.

L’idée fait de plus en plus son chemin, l’oligarchie flippe et devant une poussée autogestionnaire qu’elle doit éviter à tout prix, elle tente de ranimer la flamme du communisme autoritaire d’état, qu’elle finance et contrôle tout autant. Nous écrivons un article à suivre sur ce sujet. La résurgence dans les merdias et les mentions faites tous azimuts au « communisme » (comprenons marxiste) et des tentatives timides pour l’heure de réhabilitation de Staline, ne sont pas du tout un fait du hasard… C’est une nouvelle manipulation pour détourner l’attention de la montée de l’idée du contre-pouvoir autogestionnaire, qui, contrairement au « communisme » marxiste et toutes ses variantes que l’oligarchie peut contrôler, serait une véritable catastrophe, car tout commencerait à lui échapper… inéluctablement et sans espoir de retour.

Le chemin autogestionnaire est la voie et la voix des peuples. Nous devons y arriver, Cartalucci le sent bien lui aussi, comme beaucoup d’autres.

— Résistance 71 —

 

Le photographe français décédé en Syrie était financé par le ministère des affaires étrangères américain et était intégré avec Al Qaïda

 

Tony Cartalucci

 

Le 25 Février 2013

 

url de l’article original:

http://landdestroyer.blogspot.co.uk/2013/02/dead-french-photographer-was-state.html

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Comme indication supplémentaire de la nature dépravée de la campagne occidentale contre la Syrie et la nature tout aussi dépravée de ses institutions, méthodes et fausses-ONG, justifiant une tendance croissante d’éjecter les “journalistes” occidentaux et les ONG d’un nombre toujours croissant de nations, il a été révélé qu’un photographe français, récemment tué en Syrie, était intégré avec les militants terroristes à Idlib dans le nord de la Syrie et travaillait pour le compte de “Reporters sans Frontières”, financés par la National Endowmnent for Democracy (NED, NdT: officine de la CIA).

Le quotidien britannique Daily Mail a révélé dans son article, « French photographer killed by flying shrapnel in Syria as rebels launch fresh offensive on police academy in Aleppo, » que:

“Un photographe français a été tué par des éclats de projectile en Syrie alors qu’il couvrait les opérations d’un groupe armé de l’opposition.”

Le gouvernement français a dit aujourd’hui qu’Olivier Voisin travaillait avec Reporters sans Frontières près de la ville d’Idlib au nord-ouest du pays.

Idlib en Syrie, ainsi que la vaste majorité du nord du pays, est notoirement gérée par Al Qaïda. En fait, un article récent du Washington Post a stipulé que le nord de la Syrie était sous domination d’Al Qaïda et que des nations occidentales ainsi que leurs partenaires arabes avaient décidé d’envoyer des armes de Daara depuis le sud de la Syrie. Bien entendu, Daara est aussi un nid d’activisme extrémiste depuis longtemps, incluant Al Qaïda et ce des années avant que la soi-disante “révolte” ne commence.

L’article du Post intitulé: « In Syria, new influx of weapons to rebels tilts the battle against Assad, » admet:

Une poussée d’avancée rebelle en Syrie est activée au moins en partie par l’afflux d’armement  lourd dans un effort renouvelé de puissances extérieures à la Syrie, d’armer des modérés de l’ASL, d’après des officiels arabes et rebelles.

Les nouvelles armes, incluant des armes anti-chars et des fusils sans recul, ont été acheminées au travers de la frontière jordanienne dans la province de Daara ces dernières semaines afin de contrer l’influence grandissante des groupes extrémistes dans le nord de la Syrie en favorisant d’autres groupes modérés combattant dans le sud du pays, ont dit les officiels. Malgré un extrémisme rampant dans le nord, le photographe français Olivier Voisin s’est retrouvé parmi ces militants au milieu de ce qu’on nous dit être des “vagues de gains de terrain” par les rebelles. Apparemment, ces “gains” se font au prix de lourdes pertes.

L’organisation de Voisin, Reporters sans Frontières, est une fausse-ONG notoire qui joue un rôle pivot sur l’échiquier global, diminuant les nations ciblées par les intérêts financiers et entrepreneuriaux de l’occident, l’association travaille en tandem avec le ministère américain des affaires étrangères (State Department) et ses mandataires en Iran, en Chine, en Russie, au Soudan et partout où Wall Street et la City de Londres souhaitent planter leur drapeau. En 2008, Reporters sans Frontières a reçu de l’argent de la NED (, Reporters Without Borders received cash from) dont le bureau directeur représente le who’s who des néo-conservateurs va t’en guerre et des intérêts spéciaux des entreprises et de la finance.

Alors que ces intérêts constituent l’anti-thèse des “droits de l’Homme”, de la “liberté humaine” et de la “démocratie”, ces principes sont pourtant utilisés pour faire levier sur la sympathie du public et pour soutenir la subversion et les changements de régime dans les nations ciblées.

Reporters sans Frontières a aussi reçu de l’argent du Trust Sigrid Rausing, de la Fondation Overbrook et du « Center for a Free Cuba. » Du ministère US des affaires étrangères et basé à Washington DC. Notons que le trust Sigrid Rausing donne aussi des fonds à l’International Crisis Group (ICG), de concert avec BP, Chevron, Shell, Deutsche Bank Group et la Morgan Stanley Bank, ces entreprises aidant en partie le développement du modèle et en soutenant la violence qui a ultimement coûtée la vie de Voisin. De fait l’ICG a au sein de son comité directeur Kofi Annan, qui aida les militants de l’OTAN à gagner du temps pour réarmer et se déployer plus avant en Syrie, grâce à son “plan de paix” déloyal.

Et alors que le gouvernement syrien et le peuple de Syrie se battent contre les militants d’Al Qaïda, chouchoutés, armés et financés par les forces de l’OTAN, basés de manière admise en Turquie, côte à côte avec des batteries de missiles Patriot dispensés par les Etats-Unis, des agents de la CIA, ainsi que des forces spéciales commandos des armées françaises et britanniques, les médias à la botte occidentaux semblent n’être concernés que par la mort de Voisin ainsi que par des rapports non confirmés et vraisemblablement fabriqués par des militants, stipulant que la Syrie tire des missiles “Scud” sur Alep. De plus, des faits confirmés d’explosions de véhicules piégés portant toute la marque de fabrique d’Al Qaïda (NdT: c’est à dire de la CIA…), ont fait de nombfeuses victimes civiles à Damas, ceci fut rapidement excusé, réfuté et enterré par les medias occidentaux propagandistes. De fait, les Etats-Unis bloquent une résolution de l’ONU qui condamnerait les attentats à la bombe les plus récents d’Al Qaïda à Damas, attentats qui ont ôtés la vie à plus de 50 personnes, comprenant de jeunes élèves syriens.

La fuite en avant dépravée de l’occident, de ses gouvernements, de ses institutions, médias, et de ses fausses-ONG, défigurent de manière constante tout concept potentiel de “loi internationale” et a laissé les peuples occidentaux avec une légitimité vacillante, qui va inévitablement impacter sur leurs vies et pas seulement sur la politique étrangère. Une politique étrangère criminelle n’est qu’un des symptômes d’une oligarchie corrompue, dominée par les intérêts entrepreneuriaux et financiers, qui ont kidnappés les institutions, les chartes et les contrats sociaux qui lient ensemble une société fonctionnelle. La solution est de boycotter et de finalement remplacer ces monopoles corporato-financiers en créant et en cultivant des entités locales qui servent directement les intérêts des peuples.

Foire à l’autogestion 2013…

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Appel à initiatives

 

Le 23 Février 2013

Alternative Libertaire

http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article5189

 

La crise que nous traversons est loin d’être finie. Il s’agit non seulement d’une crise économique mais aussi d’une crise politique. Le capitalisme désagrège les sociétés et précipite la planète dans une catastrophe écologique. Les Etats organisent ce système prédateur.

Pour nous, l’autogestion est un outil pour une alternative sociale, économique et politique. N’attendons pas que les réponses tombent d’en haut, mais remettons en question notre manière de produire et construisons des réseaux de solidarité concrète, afin de reprendre nos vies en main.

En juin 2012, l’autogestion a été au cœur d’un événement festif et populaire, la Foire à l’autogestion. Une soixantaine de structures coopératives, politiques, syndicales et associatives y ont participé, attirant 1 300 visiteurs à Paris et à Montreuil.

Et si, cette année, on élargissait tous azimuts ? Nous proposons aux autogestionnaires de tout l’Hexagone – et en particulier aux groupes locaux des structures adhérentes à la Foire – de s’appuyer sur la Foire 2013 pour contribuer à faire revivre cette grande idée dans le débat public. Cela peut consister en l’organisation d’une conférence, d’une projection-débat ou de tout événement local qui mette en avant l’autogestion. Le site web http://www.foire-autogestion.org informera de toutes les initiatives qui voudront s’inscrire dans ce cadre.

Pour sa 2e édition, la Foire à l’autogestion des 8 et 9 juin reviendra sur les questions de la reprise en mains de la production, mais aussi sur l’auto-organisation des luttes et le rôle d’un syndicalisme autogestionnaire. Dans le même temps, elle s’efforcera de faire davantage de place aux thématiques féministes et d’habitat. Autour des grands forums de débat, nous visons davantage d’ateliers pratiques, techniques et manuels, car la Foire à l’autogestion ne doit pas être qu’un lieu de parlottes ! Davantage de culture et de détente également, avec un aspect plus festif. Et, comme l’an dernier, des stands, un espace radio, un cycle de projection vidéo, un concert, une librairie, un espace enfants…

Tout cela dépendra de l’implication des militants et des organisations autogestionnaires car, comme l’an passé, l’événement reposera exclusivement sur le bénévolat et l’autofinancement. Nous en appelons donc aux bonnes volontés. L’autogestion sera joyeuse ou ne sera pas !

Information et contact sur www.foire-autogestion.org

 

Poussée néo-colonialiste en Afrique et Moyen-Orient…

Posted in actualité, France et colonialisme, guerre iran, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme with tags , , , , on 25 février 2013 by Résistance 71

Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?

 

Par Thierry Meyssan

 

Le 23 Février 2013

 

url de l’article original:

http://www.voltairenet.org/article177546.html

 

Dans un article publié le 26 janvier dernier en Russie, Thierry Meyssan expose le nouveau plan de partage du Proche-Orient sur lequel travaillent la Maison-Blanche et le Kremlin. L’auteur y révèle les principales données de la négociation en cours sans préjuger d’un accord définitif, ni de sa mise en œuvre. L’intérêt de l’article est qu’il permet de comprendre les positions ambigües de Washington qui pousse ses alliés dans une impasse de manière à pouvoir leur imposer prochainement une nouvelle donne dont ils seront exclus.

Le président Obama s’apprête à changer complètement de stratégie internationale, malgré l’opposition que son projet a suscité dans sa propre administration.

Le constat est simple. Les États-Unis sont en passe de devenir indépendants au plan énergétique grâce à l’exploitation rapide des gaz de schistes et du pétrole des sables bitumineux. Par conséquent la doctrine Carter (1980) selon laquelle la sécurisation de l’accès au pétrole du Golfe est un impératif de sécurité nationale est morte. De même d’ailleurs que l’Accord du Quincy (1945) selon lequel Washington s’engage à protéger la dynastie des Séoud si ceux-ci leur garantissent l’accès au pétrole de la péninsule arabique. Le temps est venu d’un retrait massif qui permettra de transférer les GI’s vers l’Extrême-Orient afin de contenir l’influence chinoise.

D’autre part, tout doit être fait pour empêcher une alliance militaire sino-russe. Il convient donc d’offrir des débouchés à la Russie qui la détournent de l’Extrême-Orient.

Enfin, Washington étouffe de sa relation trop étroite avec Israël. Celle-ci est extrêmement onéreuse, injustifiable au plan international, et dresse contre les États-Unis l’ensemble des populations musulmanes. En outre, il convient de sanctionner clairement Tel-Aviv qui s’est ingéré de manière ahurissante dans la campagne électorale présidentielle US, qui plus est en misant contre le candidat qui a gagné.

C’est trois éléments ont conduit Barack Obama et ses conseillers à proposer un pacte à Vladimir Poutine : Washington, qui reconnaît implicitement avoir échoué en Syrie, est prêt à laisser la Russie s’installer au Proche-Orient sans contrepartie, et à partager avec elle le contrôle de cette région.

C’est dans cet état d’esprit qu’a été rédigé par Kofi Annan le Communiqué de Genève du 30 juin 2012. À l’époque, il s’agissait juste de trouver une issue à la question syrienne. Mais cet accord a été immédiatement saboté par des éléments internes de l’administration Obama. Ils ont laissé fuiter à la presse européenne divers éléments sur la guerre secrète en Syrie, y compris l’existence d’un Presidential Executive Order enjoignant la CIA de déployer ses hommes et des mercenaires sur le terrain. Pris en tenaille, Kofi Annan avait démissionné de ses fonctions de médiateur. De son côté, la Maison-Blanche avait fait profil bas pour ne pas exposer ses divisions en pleine campagne pour la réélection de Barack Obama.

Dans l’ombre trois groupes s’opposaient au communiqué de Genève : 
• Les agents impliqués dans la guerre secrète ; 
• Les unités militaires chargées de contrer la Russie 
• Les relais d’Israël.

Au lendemain de son élection, Barack Obama a débuté la grande purge. La première victime fut le général David Petraeus, concepteur de la guerre secrète en Syrie. Tombé dans un piège sexuel tendu par une agente du Renseignement militaire, le directeur de la CIA fut contraint à la démission. Puis, une douzaine de hauts gradés furent mis sous enquête pour corruption. Parmi eux, le suprême commandeur de l’OTAN (amiral James G. Stravidis) et son successeur désigné (le général John R. Allen), ainsi que le commandant de la Missile Défense Agency —c’est-à-dire du « Bouclier anti-missiles »— ¬(général Patrick J. O’Reilly). Enfin, Susan Rice et Hillary Clinton faisaient l’objet de vives attaques pour avoir caché au Congrès des éléments sur la mort de l’ambassadeur Chris Stevens, assassiné à Benghazi par un groupe islamiste probablement commandité par le Mossad.

Ses différentes oppositions internes étant pulvérisées ou paralysées, Barack Obama a annoncé un renouvellement en profondeur de son équipe. D’abord, John Kerry au département d’État. L’homme est partisan déclaré d’une collaboration avec Moscou sur les sujets d’intérêt commun. Il est aussi un ami personnel de Bachar el-Assad. Puis, Chuck Hagel au département de la Défense. C’est un des piliers de l’OTAN, mais un réaliste. Il a toujours dénoncé la mégalomanie des néo-conservateurs et leur rêve d’impérialisme global. C’est un nostalgique de la Guerre froide, ce temps béni où Washington et Moscou se partageaient le monde à moindres frais. Avec son ami Kerry, Hagel avait organisé en 2008 une tentative de négociation pour la restitution par Israël du plateau du Golan à la Syrie. Enfin John Brennan à la CIA. Ce tueur de sang-froid est convaincu que la première faiblesse des États-Unis, c’est d’avoir créé et développé le jihadisme international. Son obsession est d’éliminer le salafisme et l’Arabie saoudite, ce qui en définitive soulagerait la Russie au Nord-Caucasse.

Simultanément, la Maison-Blanche a poursuivi ses tractations avec le Kremlin. Ce qui devait être une simple solution pour la Syrie est devenu un projet bien plus vaste de réorganisation et de partage du Proche-Orient.

On se souvient qu’en 1916, à l’issue de 8 mois de négociations, le Royaume-Uni et la France se partagèrent en secret le Proche-Orient (Accords Sykes-Picot). Le contenu de ces accords avait été révélé au monde par les Bolcheviks dès leur arrivée au pouvoir. Il s’est poursuivi durant près d’un siècle. Ce que l’administration Obama envisage, c’est un remodelage du Proche-Orient pour le XXIe siècle, sous l’égide des USA et de la Russie.

Aux États-Unis, bien qu’Obama se succède à lui-même, il ne peut dans la période actuelle qu’expédier les affaires courantes. Il ne reprendra ses attributions complètes que lors de sa prestation de serment, le 21 janvier. Dans les jours qui suivront, le Sénat auditionnera Hillary Clinton sur le mystère de l’assassinat de l’ambassadeur en Libye (23 janvier), puis il auditionnera John Kerry pour confirmer sa nomination (24 janvier). Immédiatement après, les 5 membres permanents du Conseil de sécurité se réuniront à New York pour examiner les propositions Lavrov-Burns sur la Syrie.

Celles-ci prévoient la condamnation de toute ingérence extérieure, le déploiement d’observateurs et d’une force de paix des Nations Unies, un appel aux différents protagonistes pour qu’ils forment un gouvernement d’union nationale et planifient des élections. La France devrait s’y opposer sans pour autant menacer d’utiliser son veto contre son suzerain US.

L’originalité du plan, c’est que la force des Nations Unies serait principalement composée par des soldats de l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC). Le président Bachar el-Assad resterait au pouvoir. Il négocierait rapidement une Charte nationale avec des leaders de l’opposition non-armée sélectionnés avec l’approbation de Moscou et Washington, et ferait valider cette charte par référendum sous contrôle des observateurs.

Ce coup de théâtre a été préparé de longue date par les généraux Hassan Tourekmani (assassiné le 18 juillet 2012) et Nikolay Bordyuzha. Une position commune des ministres des Affaires étrangères de l’OTSC a été conclue le 28 septembre et un Protocole a été signé entre le département onusien de maintien de la paix et l’OTSC. Celle-ci dispose maintenant des mêmes prérogatives que l’OTAN. Des manœuvres communes ONU/OTSC de simulation ont été organisées au Kazakhstan sous le titre « Fraternité inviolable » (8 au 17 octobre). Enfin, un plan de déploiement de « chapkas bleues » a été discuté au sein du Comité militaire de l’ONU (8 décembre).

Une fois la Syrie stabilisée, une conférence internationale devrait se tenir à Moscou pour une paix globale entre Israël et ses voisins. Les États-Unis considèrent qu’il n’est pas possible de négocier une paix séparée entre Israël et la Syrie, car les Syriens exigent d’abord une solution pour la Palestine au nom de l’arabisme. Mais il n’est pas possible non plus de négocier une paix avec les Palestiniens, car ceux-ci sont extrêmement divisés, à moins que la Syrie ne soit chargée de les contraindre à respecter un accord majoritaire. Par conséquent, toute négociation doit être globale sur le modèle de la conférence de Madrid (1991). Dans cette hypothèse, Israël se retirerait autant que faire se peut sur ses frontières de 1967. Les Territoires palestiniens et la Jordanie fusionneraient pour former l’État palestinien définitif. Son gouvernement serait confié aux Frères musulmans ce qui rendrait la solution acceptable aux yeux des gouvernements arabes actuels. Puis, le plateau du Golan serait restitué aux Syriens en échange de l’abandon du lac de Tibériade, selon le schéma envisagé jadis aux négociations de Shepherdstown (1999). La Syrie deviendrait garante du respect des traités par la partie jordano-palestinienne.

Comme dans un jeu de domino, on en viendrait alors à la question kurde. L’Irak serait démantelé pour donner naissance à un Kurdistan indépendant et la Turquie serait appelée à devenir un État fédéral accordant une autonomie à sa région kurde.

Côté US, on souhaiterait prolonger le remodelage jusqu’à sacrifier l’Arabie saoudite devenue inutile. Le pays serait divisé en trois, tandis que certaines provinces seraient rattachées soit à la fédération jordano-palestinienne, soit à l’Irak chiite, conformément à un vieux plan du Pentagone (« Taking Saudi out of Arabia », 10 juillet 2002). Cette option permettrait à Washington de laisser un vaste champ d’influence à Moscou sans avoir à sacrifier une partie de sa propre influence. Le même comportement avait été observé au FMI lorsque Washington a accepté d’augmenter le droit de vote des BRICS. Les États-Unis n’ont rien cédé de leur pouvoir et ont contraint les Européens à renoncer à une partie de leurs votes pour faire de la place aux BRICS.

Cet accord politico-militaire se double d’un accord économico-énergétique, le véritable enjeu de la guerre contre la Syrie étant pour la plupart des protagonistes la conquête de ses réserves de gaz. De vastes gisements ont en effet été découverts au Sud de la Méditerranée et en Syrie. En positionnant ses troupes dans le pays, Moscou s’assurerait un plus large contrôle sur le marché du gaz dans les années à venir.

Le cadeau de la nouvelle administration Obama à Vladimir Poutine se double de plusieurs calculs. Non seulement détourner la Russie de l’Extrême-Orient, mais aussi l’utiliser pour neutraliser Israël. Si un million d’Israéliens ont la double nationalité états-unienne, un autre million est russophone. Installées en Syrie, les troupes russes dissuaderaient les Israéliens d’attaquer les Arabes et les Arabes d’attaquer Israël. Par conséquent, les États-Unis ne seraient plus obligés de dépenser des sommes phénoménales pour la sécurité de la colonie juive.

La nouvelle donne obligerait les États-Unis à reconnaître enfin le rôle régional de l’Iran. Cependant Washington souhaiterait obtenir des garanties que Téhéran se retire d’Amérique latine où il a tissé de nombreux liens, notamment avec le Venezuela. On ignore la réaction iranienne à cet aspect du dispositif, mais Mahmoud Ahmadinejad s’est d’ores et déjà empressé de faire savoir à Barack Obama qu’il ferait tout ce qui est en son possible pour l’aider à prendre ses distances avec Tel-Aviv.

Ce projet a des perdants. D’abord la France et le Royaume-Uni dont l’influence s’efface. Puis Israël, privé de son influence aux États-Unis et ramené à sa juste proportion de petit État. Enfin L’Irak, démantelé. Et peut-être l’Arabie saoudite qui se débat depuis quelques semaines pour se réconcilier avec les uns et les autres afin d’échapper au sort qui lui est promis. Il a aussi ses gagnants. D’abord Bachar el-Assad, hier traité de criminel contre l’humanité par les Occidentaux, et demain glorifié comme vainqueur des islamistes. Et surtout Vladimir Poutine qui, par sa ténacité tout au long du conflit, parvient à faire sortir la Russie de son « containment », à lui rouvrir la Méditerranée et le Proche-Orient et à faire reconnaître sa prééminence sur le marché du gaz.

Thierry Meyssan

Source 
Odnako (Fédération de Russie)
Hebdomadaire d’information générale. Rédacteur en chef : Mikhail Léontieff.

Au delà de la propagande impérialiste… Une vision plus réaliste de l’Iran…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, guerre iran, guerres hégémoniques, ingérence et etats-unis, résistance politique with tags , , , , , on 23 février 2013 by Résistance 71

L’Iran est devenue un contre-pouvoir non négligeable à l’empire anglo-américain (City de Londres + Wall Street) et s’est affirmé avec la Russie (et la Chine, même si le cas de la Chine est plus « délicat ») comme la ligne de front anti-hégémonique occidentale. Diabolisé par l’occident qui attaque toute résistance à son hégémonie néo-colonialiste, le pays n’est cependant pas conforme à l’image  que la propagande atlantiste diffuse ad nauseam.

Qu’en est-il ? Cette vison est sans doute ce qui se rapproche le plus de la vérité… Plus que jamais nous devons réaliser qu’en occident, l’ennemi est dans nos murs et non à l’extérieur. Nous le connaissons, il a des noms et des visages: la classe politique inféodée aux intérêts particuliers, les patrons et exécutifs des cartels industrio-financiers. L’ennemi des peuples occidentaux n’est pas aux portes, il est dans la place, bien au chaud, en haut de la pyramide… depuis le départ… Tout le reste n’est que poudre aux yeux !

L’Iran a ses propres problèmes internes, des problèmes irano-iraniens qui se doivent d’être règlés par le peuple iranien et lui seul, personne d’autre. Halte à l’ingérence occidentale dans les affaires des autres.

— Résistance 71 —

 

Ahmadinejad l’insubmersible

 

Thierry Meyssan

 

Le 21 Février 2013

 

url de l’article original:

http://www.voltairenet.org/article177541.html

 

La démocratie iranienne est en pleine ébullition. Les clivages de 2009 sont désormais caducs au point que le président Obama vient d’admettre publiquement que Mahmoud Ahmadinejad avait bien été élu à l’époque par une majorité de ses concitoyens. Le mouvement vert qui avait uni la bourgeoisie urbaine et une partie de la jeunesse a fait long feu. Désormais, Washington ne mise plus sur le renversement du régime, mais sur sa division. Les USA voudraient profiter de la crise entre le courant religieux du clan Larijani et le courant nationaliste de la famille Ahmadinejad.

A quatre mois de l’élection présidentielle iranienne, on ignore toujours qui sera candidat pour succéder, durant quatre ans, au charismatique Mahmoud Ahmadinejad. Conformément à la Constitution, le président sortant ayant effectué deux mandats consécutifs ne se représentera pas, mais il pourrait ne pas s’éloigner du pouvoir et revenir en lice lors de l’élection suivante à la manière d’un Vladimir Poutine.

En 2009, des manifestations avaient secoué Téhéran et Ispahan : les partisans du candidat libéral accusaient le pouvoir d’avoir truqué les résultats du scrutin. Ce mouvement s’était vite essoufflé, mais avait laissé de profondes blessures au sein de la jeunesse. Il avait été clos par une gigantesque manifestation de soutien aux institutions de la Révolution islamique. Les Iraniens, mêmes convaincus par les arguments du perdant, lui reprochaient d’avoir appelé à l’émeute.

La jeunesse n’avait pas lu le programme de Moussaoui et ignorait son apologie du capitalisme globalisé. Elle l’imaginait, à tort, libéral en matière de mœurs. Peu importe, elle avait été convaincue qu’elle devait choisir entre ses libertés individuelles et « le régime ». Elle avait soudain déserté les commémorations nationales.

Sonné par la violence du coup, le pouvoir avait tardé à élaborer sa parade. Il y eut d’abord une défense médiatique. Par exemple, analysant image par image la célèbre vidéo de la jeune Neda prétendument tuée par les forces de l’ordre durant une manifestation anti-régime, les experts iraniens démontrèrent qu’il s’agissait d’une mise en scène. Puis, il y eut l‘organisation de groupes de parole, animés par des formateurs adultes, pour encadrer les jeunes et leur transmettre l’idéal de leurs aînés. Tous ces efforts ont porté leurs fruits et l’on peut observer à nouveau une forte participation des moins de 30 ans aux dernières cérémonies patriotiques.

De son côté, Washington n’a pas ménagé sa peine pour perturber la société iranienne et jouer sur les conflits générationnels. Plus d’une centaine de chaînes de télévision en langue farsi ont été créées pour inonder par satellite le pays de « rêve américain ». Elles ont détourné les Iraniens de leurs chaînes nationales, mais il n’est pas certain qu’elles les aient convaincus sur le fond.

Alors que tout le monde se préparait à une nouvelle tentative de révolution colorée, la surprise est venue de la coalition gouvernementale. L’affrontement classique entre nationalistes et religieux s’est durci et a fini par éclater en public. Le président de la République, Mahmoud Ahmadinejad, et celui du Parlement, Ali Larijani, s’accusent mutuellement de protéger des collaborateurs corrompus. Les images de leurs altercations passent en boucle sur les télévisions occidentales en farsi. Malgré ses exhortations, le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, ne parvient pas à calmer les protagonistes.

Au demeurant, le soutien populaire d’Ahmadinejad est massif dans tout le pays, sauf paradoxalement à Téhéran, la ville dont il fut maire. L’industrialisation rapide du pays, ses récents programmes de redistribution des bénéfices pétroliers sous forme d’allocations mensuelles à chaque adulte, et de construction généralisée d’habitations à prix subventionnés lui ont attaché les ouvriers et paysans. Ahmadinejad, qui a le sentiment que son candidat sera largement élu, ne se prive plus de défier les religieux et de montrer que s’il ne tenait qu’à lui, les exigences de la jeunesse seraient satisfaites. Il s’est même permis de célébrer la beauté du hijab pour mieux critiquer la loi qui rend son port obligatoire. Ali Laridjani et son frère Sadeq (chef de l’Autorité judiciaire) voient bien que leur rival tente de déplacer les lignes pour imposer la candidature de son directeur de cabinet, Esfendiar Rahim Mashaei. Celui-ci s’applique à réécrire les discours officiels pour modifier les références religieuses dans un sens universel et non plus exclusivement chiite. Les religieux craignent que cette souplesse soit la porte ouverte au dépérissement de l’islam. Ils répliquent en faisant courir le bruit que la famille Ahmadinejad a perdu la raison, se croit en contact direct avec le Mahdi et attend sa venue en lui réservant un siège vide au Conseil des ministres. Pour calmer le jeu et maintenir l’unité de la Révolution, le Guide pourrait enjoindre la famille Ahmadinejad de présenter un candidat moins clivant que Mashaei.

Les médias occidentaux sont pris de schizophrénie. Alors que leurs chaînes en farsi se délectent de cet affrontement, leurs chaînes dans les langues européennes n’en disent mot. Elles continuent à faire croire à leurs téléspectateurs que l’Iran est une dictature monolithique gouvernée par des mollahs. Les jeunes qui sont descendus dans la rue contre le « régime » sont souvent devenus les plus fervents supporters d’Ahmadinejad et devraient soutenir son candidat en juin. Ils pensent qu’avec lui, la Révolution islamique peut concilier libération nationale et libertés individuelles.