Archive pour janvier, 2013

Manipulation, propagande et ingérence: Qui sont les « Frères Musulmans » ?…

Posted in actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, politique et lobbyisme, politique et social, politique française with tags , , , , , , on 31 janvier 2013 by Résistance 71

Ils sont partout, on en parle partout… Qui sont les « frères musulmans », d’où vient cette confrérie ?… Pour qui pédale t’elle ?

Une question plus que pertinente de nos jours…

Quelques bons éléments de réponse ci-dessous…

— Résistance 71 —

 

Les Frères Musulmans: Syrie, Egypte et au-delà

 

Eric Draitser

 

14 décembre 2012

 

url de l’article original en français:

http://french.irib.ir/analyses/articles/item/230789-les-frères-musulmans-syrie,-egypte,-et-au-delà-,-par-mireille-delmarre

 

La complexité du Printemps Arabe et le combat pour la liberté politique …

…à travers le monde arabe ne doit pas obscurcir ce qui est desormais devenu évident pour tout anti impérialiste : les Frères Musulmans sont l’une des plus puissantes armes de la classe dirigeante occidentale dans le Monde Musulman. C’est peut être une pillule difficile à avaler pour des raisons émotionnelles ou psychologiques, mais il suffit de regarder le rôle insidieux joué par cette organisation en Syrie et les abus de pouvoir et des droits de l’homme du gouvernement en Egypte. Dans la guerre soutenue par les US/OTAN contre le gouvernement Assad, les Frères Musulmans apparaissent comme la force bénéficiant du soutien de l’Occident, l’avant garde de l’assaut impérialiste. alors qu’en Egypte le président Morsi et le gouvernement des Frères Musulmans cherchent à détruire ce qui a été il y a un peu plus d’un an la promesse d’une révolution.

Les Frères Musulmans En Syrie

La création cette semaine d’un commandement suprême militaire en charge de toute l’aide militaire et la coordination des rebelles prouve sans équivoque le rôle de dirigeants des Frères Musulmans dans l’objectif de changement de régime en Syrie. Comme l’a rapporté Reuters :

 » Le commandement unifié comprend beaucoup d’individus ayant des liens avec les Frères Musulmans et les Salafistes… il exclut les plus hauts officiers qui ont fait défection de l’armée d’Assad(1). »

Cette structure de commandement formée à la demande et avec le soutien des US, de la GB, de la France de l’Arabie Saoudite du Qatar et de la Turquie entre autres, n’inclue pas seulement des membres des Frères Musulmans elle est en fait dominée par eux.Est ce possible que les puissances impérialistes occidentales n’aient pas noté que le groupe qu’il formait comprenait ces éléments ? Suggérer cela serait accuser les « hommes d’état » dirigeant le monde (Hillary Clinton, William Hague, Laurent Fabius, Ahmet Davutoglu, ect…) d’être stupides. Hélas ce n’est pas le cas. En fait ces individus ont collaboré pour recréer une force de proxies des Frères Musulmans en Syrie, une force qui peut être contrôlée et dépendre d’eux pour faire ce que veut l’Occident.

Cependant ce n’est pas suffisant de dire que les Frères Musulmans dirigent la nouvelle structure militaire car cela voudrait dire qu’il n’ont pas joué de rôle principal jusqu’à présent. En fait l’Organisation a été au centre de la déstabilisation de la Syrie depuis le début du conflit armé. Le Conseil National Syrien ce qui tenait lieu au début « d’opposition » soutenue par l’Occident était lui-même dominé en coulisses par les Frères Musulmans. Comme la déclaré l’ancien dirigeant des Frères Musulmans Ali Sadreddine concernant le CNS :

 » nous choisissons le visage acceptable par l’Occident…Nous avons nommé (l’ancien chef du CNS Burhan) Ghalioun à la tête du front d’action nationale. Nous n’agissons pas actuellement en tant que Frères Musulmans mais comme faisant partie d’un front qui inclus tous les courants. »(2)

Nous voyons donc là que l’organisation a depuis le tout début maintenu une grande partie du contrôle sur l’opposition basée à l’étranger distinctement différent de l’opposition interne des Conseils de Coordination Nationale et d’autres groupes. Les Frères Musulmans une machine politique internationale et para militaire a été amenée à diriger la bataille contre le gouvernement d’ Assad.

En fait, les Frères Musulmans ont fourni un certain nombre de cadres de direction et d’assistance à l’opposition basée à l’étranger et soutenue par l’étranger bien au delà de la simple direction. Allant de la couverture diplomatique et politique au soutien tactique sur le terrain tels la fourniture clandestine d’armes, le recrutement de combattants, et d’autres responsabilités nécessaires, cela couvre tout ce que nous en Occident appelons parce que cela nous arrange les « rebelles ».

Dés Mai 2012 les Frères Musulmans en Egypte le centre d’organisation fournissait déjà le soutien diplomatique et politique dont les rebelles avaient besoin pour renverser le régime d’Assad. Alors qu’ils étaient sur le point de remporter les élections égyptiennes les Frères Musulmans étaient occupés à faire des déclarations publiques sur la nécessité d’une intervention militaire occidentale en Syrie. Le porte parole de l’Organisation, Mahmoud Ghozlan a déclaré :

 » les Frères Musulmans appellent les gouvernements arabes islamiques et internationaux à intervenir… pour renverser le régime(d’Assad) » (3).

Cette déclaration publique enflammée est une coup asséné à tous ceux qui affirment que les Frères Musulmans sont d’une certaine façon anti-impérialistes qu’ils s’opposent à la domination par l’Occident du Monde Arabe. Au contraire bien qu’ils puissent se poser comme opposants à l’Occident ils sont en fait des outils des puissances impérialistes utilisés pour détruire des nations indépendantes qui s’opposent à la domination hégémonique des US au Moyen Orient.

Ce soutien politique et diplomatique est l’un des aspects de l’implication des Frères Musulmans dans la destruction de la Syrie. Comme l’a rapporté le New York Times en Juin 2012:

 » des officiers de la CIA agissent secrètement dans le Sud de la Turquie aidant les alliés à choisir quels combattants de l’opposition syrienne recevront des armes de l’autre côte de la frontière… par le biais d’un réseau clandestin d’intermédiaires incluant les Frères Musulmans syriens « (4)

L’utilisation des Frères Musulmans pour fournir clandestinement des armes aux rebelles en Syrie ne devrait pas être une surprise étant donné que ce sont les monarchies sunnites de la région ( Arabie Saoudite et Qatar principalement) qui ont été les voix les plus vociférantes pour un changement de régime en Syrie par tous les moyens nécessaires. La relation entre ces monarchies et les Frères Musulmans est évidente. Elles partagent les mêmes convictions religieuses et sont des ennemis farouches de toute forme de Shi’isme. De plus elles ont été partie prenante du système d »hégémonie US qui a maintenu toute la région sous son emprise vicieuse depuis des décennies.

Beaucoup ont affirmé par le passé que bien qu’ils partagent la même idéologie et « marque » les Frères Musulmans de Syrie étaient d’une certaine façon indépendants de la « Maison Mère ». Cette affirmation hasardeuse ne résiste pas au simple fait que chaque position publique prise par les Frères Musulmans syriens s’aligne directement sur les déclarations publiques du Caire.

Comme le montre l’article du Carnegie Middle East Center « The Muslim Brotherhood in Syria » :

« depuis le début de la révolution les Frères Musulmans ont maintenu qu’une intervention étrangère est la seule solution possible à la crise en Syrie. En Octobre 2011 ilsont également appelé la Turquie à intervenir et à établir des zones humanitaires protégées en territoire turc. »(5).

Quand deux entités portent le même nom ont les même sponsors et adoptent les mêmes positions c’est un exercice d’ignorance voulue que d’affirmer qu’elles ne sont pas tout à faire pareilles; plus précisément qu’elles prennent leurs ordres des mêmes maîtres mais qui sont ces maîtres ?

Les Puissances derrière les Frères Musulmans.

En examinant le rôle extrêmement insidieux que les Frères Musulmans jouent en Syrie on doit commencer par comprendre la relation historique entre les Frères Musulmans et l’impérialisme occidental. L’organisation a été fondée en 1928 par Hassan al Banna dans le but de rétablir une forme pure d’Islam comme il a existé il y a des siècles. Cependant ce n’était simplement que le vernis religieux crée pour dissimuler les intentions politiques de l’organisation. Comme cela a été expliqué dans un article de Mother Jones  » What is the Muslim Brotherhood and will it take over Egypt ? » l’auteur explique que:

 » les Frères Musulmans servent à combattre les nationalistes et communistes malgré l’anti impérialisme de base des Frères Musulmans le groupe finit souvent par faire cause commune avec le colonialisme britannique. Elle fonctionne comme une agence de renseignement y compris à ses tout débuts de facto comme une arme des renseignements occidentaux et ceci est primordial pour comprendre son développement et son pouvoir politique actuel. »

Cependant il y a ceux qui affirment que malgré cette « coïncidence » d’objectifs et d’agendas les Frères Musulmans ne pourraient jamais être directement liés à la communauté du renseignement. Cependant comme Robert Dreyfuss auteur de l’article de Mother Jones l’a fait clairement remarquer il y a de nombreuses preuves liant la direction des Frères Musulmans directement avec la CIA :

« A ce moment là (1954) le chef de l’organisation du groupe à l’international un responsable bien connu était Said Ramadan gendre d’Hassan al banna. Ramadan avait attiré l’attention à la fois de la CIA et du MI-6 les services de renseignements britanniques. En faisant des recherche pour mon livre… je suis tombé sur une photo inhabituelle montrant Ramadan avec le Président Eisenhower dans le bureau oval. A ce moment là ou juste après Ramadan avait probablement été recruté comme agent de la CIA. Le reporter du Wall Street Journal Ian Johnson a fourni depuis les preuves des liens étroits entre Ramadan et différentes agences de renseignements occidentaux… Johnson écrit :  » à la fin de la décennie la CIA soutenait ouvertement Ramadan. »(7).

Le fait que le personnage central dans l’organisation internationale était un agent connu de la CIA corrobore les affirmations faites par de nombreux analystes et enquêteurs que les Frères Musulmans ont été utilisés comme arme contre Nasser et en fait contre tous les dirigeants socialistes arabes qui à cette époque faisaient partie du nationalisme arabe montant qui visait comme but ultime l’indépendance de la domination impérialiste occidentale.

Afin de comprendre pleinement comment les Frères Musulmans se sont développés pour être ce qu’ils sont actuellement on doit comprendre la relation entre eux et la maison royale d’Arabie Saoudite. En fait les Saoudiens ont été depuis des décennies les principaux financiers des Frères Musulmans pour les mêmes raisons que les US et les puissances occidentales avaient besoin d’eux : s’opposer au nationalisme arabe et à ‘l’insolence » accrue des états shi’ites. Dreyfuss écrit :

« Dés le début les Frères Musulmans ont été généreusement financés par le Royaume d’Arabie Saoudite qui appréciait sa politique ultra conservatrice et sa haine virulente des communistes arabes. »(8)

C’est principalement alors que les US commençaient à exercer leur pouvoir partout dans la région après la seconde guerre mondiale que les Frères Musulmans se sont trouvés là comme bénéficiaires volontaires et humbles servants semant la haine entre les Sunnites et les Shi’ites adoptant une idéologie haineuse salafiste qui incitait au conflit et à la guerre inexorable entre les différentes branches de l’Islam. Bien sûr tout ceci bénéficie aux puissances occidentales qui non cure de l’idéologie l’essentiel étant leur argent et les ressources.

Actuellement Un Outil des Puissances Occidentales ?

On dit souvent que bien que l’histoire des Frères Musulmans les lient intimement aux services secrets occidentaux néanmoins l’organisation a changé et s’est transformée en force pacifique pour le progrés politique du Monde Arabe. Comme l’ont montré les évènemernts récents en Egypte rien n’est plus éloigné de la vérité. Avec la tentative anti -démocratique de s’accaparer le pouvoir du président égyptien Morsi la régression en matière de droits civils de droits des femmes et des minorités ethniques et religieuses, les Frères Musulmans ont montré qu’ils n’étaient qu’une force politique réactionnaire faisant semblant d’être une force de « progrés ».

S’il reste à quelqu’un un doute sur les vraies intentions et motivations des Frères Musulmans une fois arrivés au pouvoir en Egypte il suffit d’observer leur position sur les institutions de la finance mondiale capitaliste, le FMI. Au Caire l’une des premières décisions prises par Morsi et le gouvernement des Frères Musulmans cela a été de dire qu’en fait ils accepteraient volontiers les prêts sous conditions du FMI (9) pour se sauver de la perspective d’une crise économique continuelle. Néanmoins comme faisant partie des conditions du prêt le gouvernement Morsi devrait réduire drastiquement les subventions, régulations et autres  » restrictions commerciales » tout en augmentant les taxes de la classe moyenne. Cela veut dire principalement que les frères Musulmans ont accepté le cocktail habituel d’austérité administré par les agents de la finance capitaliste de si nombreuses fois partout dans le monde. Ceci naturellement nous amène à poser la question : est ce que c’est la fin de la révolution ? Effectivement beaucoup dans les rues du Caire se posent cette question. Ou plus précisément ils connaissent la réponse.

En Egypte comme en Syrie les Frères Musulmans se sont transformés en serviteurs de la classe dirigeante impérialiste occidentale. Ils ont scrupuleusement servi ses intérêts pendant des décennies même si les noms, les visages et la propagande ont changé pendant ces années. Alors que nous regardons les photos tragiques provenant de Syrie ou les dizaines de milliers de personnes dans les rues du Caire nous devons nous demander pourquoi il a fallu si longtemps à cette organisation perfide pour être exposée ou même comprise. La réponse c’est comme d’habitude car ils servent les intérêts du capitalisme mondial pour maintenir le reste du monde dans la confusion pour reconnaître qui sont les vrais ennemis du progrés. En révélant leur vraie nature (des FM ndlt) les vraies forces de paix et de progrés partout dans le monde peuvent rejeter les Frères Musulmans et le système impérialiste sous toutes ses formes visibles et invisibles.

Eric Draitser 12/12/2012 StopImperialism.com

 

Eric Draitser a crée le site StopImperialism.com. Il est analyste geo-politique indépendant basé à New York City. Il contribue régulièrement à Russia Today, Press TV, GlobalResearch.ca, et d’autres médias.

 

[1] http://news.yahoo.com/rebels-circle-damascus-airport-russia-u-downbeat-013515100.html

 

[2] http://www.reuters.com/article/2012/05/06/us-syria-brotherhood-idUSBRE84504R20120506

 

[3] http://english.al-akhbar.com/content/egypts-brotherhood-calls-intervention-syria

 

[4] http://www.nytimes.com/2012/06/21/world/middleeast/cia-said-to-aid-in-steering-arms-to-syrian-rebels.html?pagewanted=all&_r=0

 

[5] http://carnegie-mec.org/publications/?fa=48370

 

[6] http://www.motherjones.com/politics/2011/02/what-is-the-muslim-brotherhood

 

[7] Ibid.

 

[8] Ibid.

 

[9] http://www.albawaba.com/business/morsi-egypt-imf-loan-432065

 

Pour les hyperliens voir le texte original en Anglais

 

Article en Anglais

 

Traduction Mireille Delamarre

Ingérence française au Mali: Un renforcement néo-colonial…

Posted in actualité, France et colonialisme, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , on 31 janvier 2013 by Résistance 71

Le Réseau CADTM Afrique condamne l’intervention militaire de la France et de ses alliés au Mali

par CADTM

 

le 29 Janvier 2013,

 

url de l’article original:

http://cadtm.org/Le-Reseau-CADTM-Afrique-condamne-l

 

Comme le dénonce un appel lancé par des femmes maliennes, la situation dramatique du Mali doit ouvrir les yeux sur une réalité terrible qui se vérifie dans d’autres pays en conflit : les violences faites aux femmes sont instrumentalisées pour justifier l’ingérence et les guerres de convoitise des richesses de leurs pays.

Nous condamnons sans réserve les violations des droits humains par les groupes armés qui contrôlent la partie Nord du Mali. Nous sommes aux côtés des femmes et de toutes les victimes d’abus. Nous dénonçons également l’intervention militaire que mène la France depuis le 10 janvier 2013. L’État Français mène une guerre au Nord du Mali, non pas pour défendre la démocratie et garantir le respect des droits humains comme on le prétend, mais bel et bien pour défendre ses propres intérêts coloniaux et ceux des multinationales françaises présentes en Afrique afin d’exploiter les ressources naturelles (uranium, or, diamants, pétrole, terre, eau…). La France, comme les États-Unis dans d’autres parties du monde, veut montrer sa capacité militaire à prendre la défense des intérêts stratégiques des grandes puissances occidentales et de leurs grandes entreprises.

Les bombardements français sur les régions très appauvries du Mali reflètent avant tout la détermination de l’impérialisme français à maintenir une domination néocoloniale sur les richesses des peuples de l’Afrique dans un contexte de crise mondiale du capitalisme. Il utilise les armes de pointe pour dissuader les convoitises de la Chine et les autres puissances. Par ailleurs, l’intervention occidentale a aussi comme but d’empêcher l’autoorganisation des Maliens afin d’éviter le réveil de leurs aspirations démocratiques, anti impérialistes et panafricanistes. La France et ses alliés veulent éviter la remise en cause des régimes relais de la Françafrique.

Le Mali est l’un des pays les plus appauvris et exploités du monde malgré ses importantes ressources naturelles minières et agricoles. Elles sont accaparées par les multinationales. Le peuple malien est terriblement affecté par les politiques néolibérales imposées par la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International, l’OMC, l’Union européenne et l’Etat français. Ces politiques n’ont été possibles qu’avec la complicité des régimes en place. Ces politiques ont empêché le Mali de se libérer du poids d’une dette extérieure qui sert d’instrument de pompage de ressources et de soumission du pays aux intérêts des institutions et des puissances créancières. L’initiative d’allègement de la dette du Mali, qui fait partie des pays pauvres très endettés (PPTE) a prolongé les effets dévastateurs du système d’endettement car les réductions de dette accordées au compte-gouttes ont été systématiquement conditionnées par l’application de mesure de privatisation et d’ouverture économico-commerciale. Ces mesures ont soumis les paysans/paysannes et les travailleurs/travailleuses des villes a une concurrence internationale à laquelle ils et elles ne pouvaient pas répondre. Les femmes maliennes qui portent un poids énorme dans la vie du pays sont victimes au quotidien de privation de tous ordres. Elles résistent au quotidien.

La dette et son remboursement continuent d’être les instruments d’une paupérisation des populations.

L’État français bombarde des villes, des villages et des infrastructures déjà rares du Mali dont la reconstruction demain sera probablement le prétexte pour endetter encore un peu plus le pays et augmenter sa soumission aux créanciers. Le FMI vient justement d’annoncer l’octroi au Mali d’un prêt de 18,4 millions de dollars. Cela ouvrira un nouveau cycle de malheurs pour le peuple malien s’il ne prend pas son sort en main.

Le gouvernement français devrait normalement réserver les millions d’euros que coûtera son déploiement militaire au Mali pour les besoins sociaux de sa population condamnée elle-même à l’austérité du fait de l’explosion de la dette publique.

La région connaît une propagation des groupes intégristes qui ont été appuyés et armés par les puissances occidentales, États-Unis en tête, directement ou par le biais du Qatar ou de l’Arabie Saoudite. Aujourd’hui les grandes puissances occidentales ne savent plus comment se dépêtrer d’un mouvement qui ne leur est plus utile, leur échappe et s’est retourné contre elles. La manière dont elles sont intervenues en Libye a aggravé la situation de la région entraînant notamment une prolifération des armes. Les interventions occidentales en Afghanistan et en Irak ont démontré que les arguments humanitaires cachent des intérêts économiques, politiques et militaires inavouables. L’intervention et l’occupation militaire occidentale n’apporte pas de solution réelle aux problèmes des droits humains. Elle tend même à les aggraver.

Pour le CADTM Afrique, c’est au peuple malien de régler les conflits internes et chasser tous les groupes qu’il considère anti démocratiques et obscurantistes qui veulent imposer leurs lois par les armes.

Le Réseau CADTM Afrique :

condamne l’intervention impérialiste de la France et de ses alliés au Mali, il appelle à l’arrêt immédiat des bombardements et au retrait des troupes françaises et africaines du Mali ;

exprime sa solidarité avec le peuple malien et son droit de décider librement de son devenir.

appelle à un renforcement de la solidarité des Peuples maliens et africains pour barrer la route aux forces de la restauration et de ré-colonisation du Mali et du Sahel ;

considère que la CEDEAO, organisation sous régionale dirigée par un club de chefs d’États au service des hégémonies américaine et européenne, n’a aucune légitimité et aucun pouvoir légal pour contracter des prêts de guerre au nom du peuple souverain du Mali ;

invite le Peuple malien à invoquer l’absence de consentement comme fondement juridique d’une répudiation de toute dette héritée de l’intervention étrangère.

appelle les peuples d’Afrique du nord au sud, du Maghreb au Machrek à s’unir contre les guerres.

Ingérence française au Mali… Toujours pour entretenir le mythe du « choc des civilisations » au profit d’un véritable néo-colonialisme…

Posted in actualité, France et colonialisme, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique française, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , on 30 janvier 2013 by Résistance 71

Quand Jésus-Christ créa la Coloniale…

 

Moïse Cailloux

 

Le 24 Janvier 2013

 

url de l’article original:

http://www.monde-libertaire.fr/antimilitarisme/16153-quand-jesus-christ-crea-la-coloniale

 

Au Mali, la subversion censément islamiste menace la France dans ses valeurs morales et dans ses approvisionnements. Les affaires reprennent pour l’infanterie de marine.

Il y a trente ans, ils auraient été nationalistes, et l’extrême gauche unanime les aurait applaudis. Leurs leaders, inévitablement charismatiques, auraient laissé planer le doute : le nouvel État serait-il socialiste, autogestionnaire, démocratique ? Combien de temps durerait la transition autoritaire, le pouvoir des militaires libérateurs ? N’en parlons pas, l’important c’est l’unité du glorieux front de libération nationale. Et le pouvoir. Et que l’argent coule.

Les temps changent, ma bonne dame, et les voilà djihadistes, terroristes et islamistes. Bouh ! Qu’ils sont laids ! Et méchants avec ça. Et avec de ces trognes pas laïques pour un sou…

Or, si l’on se renseigne un tant soit peu, on s’aperçoit bien vite qu’il s’agit d’un recyclage. La plus grosse troupe (en fait, la grande majorité des combattants), regroupée par Ansar Dine, n’est autre que l’historique rébellion touarègue, qui date peu ou prou de l’indépendance du Mali avec son découpage de frontières volontairement absurde, entravant l’essor de la région pour mieux la soumettre aux intérêts de l’ancien pays colonisateur. Ils se battent pour une nébuleuse indépendance nationale, et viennent de rejouer la scène FLN-MNA en liquidant leurs concurrents du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad). Leur islamisme est récent, vraisemblablement contingent, leurs activités probablement plus liées aux trafics variés et lucratifs d’armes et de drogue qu’à la gestion d’un futur État religieux.

Le groupe le plus spectaculairement hideux et diabolique (Aqmi, ex-GSPC salafiste) ne revendique qu’un tout petit millier de combattants, essentiellement algériens, et ses objectifs stratégiques concernent l’Algérie en général, et son gaz en particulier. Ils cherchent au Mali une base arrière et un sanctuaire. D’autres formations minoritaires hantent les lieux, plus ou moins folkloriques et très peu implantées dans la population1.

Tout ce beau peuple a pu prospérer dans le nord du Mali pour une double raison. D’abord, il n’y a pas là de ressources minières exploitées, ni même de gisement important connu ou sérieusement supposé, donc pas de présence militaire imposante. Deuxième raison, des richesses, il y en a tout autour : gaz algérien, pétrole libyen, uranium nigérien, et même l’or malien au sud.

Ajoutons dans ce chaudron de sorcière la grosse tension sur le marché des matières premières et de l’énergie, alimentée par le développement rapide de la Chine et globalement de tout le continent asiatique. Notons que l’influence française en Afrique est érodée pied à pied depuis des décennies par une politique volontariste des États-Unis (parfois via leurs alliés du golfe Persique et leurs réseaux religieux), et plus récemment par une arrivée massive et agressive de la Chine. Entendons la rumeur qui veut que, dans ce contexte passablement embrouillé, les Russes aient lâché la bride à leurs négociants en armes pour vendre n’importe quoi dans la région. Finissons par le coup d’État, en mars 2012, qui renverse opportunément un président jugé un peu trop pro-américain par le Quai d’Orsay, mais désorganise complètement l’armée malienne, qui abandonne carrément le nord du pays à son sort.

Tout est prêt, y compris le prétexte de la guerre juste. La puissance coloniale n’a plus qu’à « prendre ses responsabilités », et intervenir militairement. Pour faire la guerre au terrorisme islamiste aveugle et fanatique ? Non. Pour défendre ses intérêts impérialistes bruts et simples, contre d’autres requins du même bain. La France sous ses propres couleurs, d’autres au travers de factions plus ou moins manipulées.

Au milieu, la population civile, les viols, les morts, les mutilés, les réfugiés. Dans le monde entier, le énième développement nauséeux du mythe du « choc des civilisations », pour creuser les fossés entre les peuples, pour aviver toutes les tensions, pour préparer les guerres de demain.

 

1. Pour la composition des troupes du « djihad » au Mali, lire « Qui sont les combattants islamistes ? », de Sarah Halifa-Legrand et Farid Aïchoune, sur le site internet du Nouvel Observateur.

 

Ingérence et crime de guerre en Syrie: USA et Qatar commanditaires d’une attaque faux-drapeau à l’arme chimique à Homs ?…

Posted in actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , on 29 janvier 2013 by Résistance 71

Des courriers électroniques fuités révèlent un plan d’attaque fausse bannière à l’arme chimique en Syrie “approuvé par Washington”

 

Le gouvernement Obama est-il complice de crime de guerre ?

 

Paul Joseph Watson


 

Le 28 Janvier 2013

 

url de l’article original:

http://www.infowars.com/hack-reveals-washington-approved-plan-to-stage-chemical-weapons-attack-in-syria/print/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Des courriers électronique qui auraient été piratés du sous-traitant à la défense britannique Britam, révèlent un plan “approuvé par Washington” et financé par le Qatar de perpétrer une attaque faux-drapeau à l’arme chimique en Syrie et blâmer l’évènement sur le régime Al-Assad, remplissant ainsi ce que le gouvernement Obama a dit constituer le franchissement d’une “ligne rouge” qui mandaterait une intervention militaire américaine.

Les courriels fuités, obtenus par un hacker en Malaisie, montrent un échange (click here for screenshot) entre le directeur de Britam, une entreprise sous-traitante du ministère de la défense britannique, David Goulding et le fondateur de l’entreprise Philip Doughty:

=  =  =

Phil

Nous avons une nouvelle offre. C’est encore au sujet de la Syrie. Les Qataris proposent une affaire juteuse et disent que c’est approuvé par Washington.

Nous devrons délivrer une AC (Ndt: Initiales pour “Arme Chimique”, en anglais CW for “Chemical Weapon”) à Homs, un obus d’origine soviétique venant de Libye, similaire à ceux qu’Assad devrait avoir. Ils veulent que nous déployions notre personnel ukrainien qui peut parler russe et que nous fassions une vidéo.

Franchement, je ne pense pas que ce soit une bonne idée, mais les sommes offertes sont énormes. Ton opinion ?

Salutations, David

=  =  =

Le fait que le plan implique la livraison d’une arme chimique qui serait “similaire à celles qu’Assad possède”, suggère on ne peut plus clairement que l’idée est de procéder à une attaque faux-drapeau qui serait blâmée sur Assad par les émirats arabes comme le Qatar et les puissances de l’OTAN.

Si l’affirmation de ce que ce complot “a été approuvé par Washington” peut être vérifiée, alors le gouvernement Obama est complice de crime de guerre.

D’après Cyber War News, qui détaille le processus du comment les courriels ont été piratés et inclut des prises d’écran des documents fuités, le piratage a aussi mis à jour “des informations extrêmement personnelles” incluant des copies des passeports d’employés de Britam, dont certains paraissent être des mercenaires.

Une liste complète de tous les documents peut-être trouvée here. Un administrateur de systèmes de logiciels qui a analysé les détails de l’en-tête électronique des courriels a conclut: “Je dois admettre que le courriel semble être tout à fait authentique… Tous ces faits sont justes. Ainsi, avec l’objectivité d’un briseur de mythes, je dois dire que c’est plausible.”

Les profils en ligne de l’entreprise confirment que David Goulding et Philip Doughty travaillent bien pour Britam Defence.

L’an dernier, des rapports ont commencé a circuler disant que des rebelles combattant en Syrie, soutenus par les Etats-Unis, avaient reçu des masques à gaz et étaient volontaires pour perpétrer une attaque fausse bannière à l’arme chimique qui serait blâmées sur le régime Al-Assad pour graisser les gonds de la porte ouvrant sur une intervention de l’OTAN en Syrie.

Peu après, en Août, Le président Obama avait averti que l’utilisation et même le transport d’armes chimiques par le régime Al-Assad représenteraient la ligne rouge à ne pas franchir et qui précipiterait une intervention militaire. Le président français François Hollande a emboîté le pas, déclarant que l’utilisation de telles armes “légitimerait une intervention militaire directe.”

A la même période, une source a dit à la chaîne syrienne Addounia qu’une compagnie saoudienne avait affrêté 1400 ambulances avec des systèmes filtrant anti-gaz et anti-armes chimiques pour un coût de 97 000 US$ par véhicule, en préparation d’une attaque par arme chimique de la par des rebelles de l’ASL qui utiliseraient des mortiers. 400 autres véhicules furent préparés de la sorte pour transporter des troupes.

L’attaque aurait été blâmée sur l’Armée Arabe Syrienne et exploitée comme excuse pour un assaut militaire du pays. Un rapport de mars 2012 de la Brookings Institution intitulé: Saving Syria, Assessing Options for Regime Change, avait mis en exergue ce même scenario, celui de la fabrication d’une crise humanitaire qui serait citée comme justification pour une attaque sur la Syrie.

Hier, le vice premier ministre israélien Silvan Shalom a dit aux journalistes qui si les rebelles syriens obtenaient des armes chimiques en provenance du stock d’armes chimiques du régime Al-Assad, ceci forcerait Israël à déclencher des “opérations préventives” ou en d’autres termes, une attaque militaire sur la Syrie.

En Décembre dernier, une vidéo choquante fut diffusée par les milieux rebelles, montrant ce qui apparaissait être un test de gaz neurotoxique sur des lapins, poussant à la confirmation que les rebelles avaient déjà acquis des armes chimiques.

Ainsi que l’a aussi souligné Tony Cartalucci: “La mention d’acquérir des armes chimiques de la Libye est aussi particulièrement troublante. L’arsenal de la Libye est tombé dans les mains d’extrémistes sectaires en 2011 avec l’aide de l’OTAN dans la culmination des efforts pour renverser la nation nord-africaine. Depuis lors, les militant libyens menés par des commandants du Groupe Islamique Combattant Libyen d’Al Qaïda, ont armé d’autres extrémistes sectaires à travers le monde arabe, aussi loin à l’Ouest que le Mali et à l’Est que la Syrie.”

Le mois dernier, 29 groupes différents d’opposition syrienne, tous soutenus par les Etats-Unis, ont juré allégeance à Al Nousra, un groupe affilié à Al Qaïda qui, comme l’a rapporté le New York Times, “a tué beaucoup de soldats américains en Irak”.

De nombreux rapports confirment qu’Al-Nousra est la force combattante majeure en Syrie et commande d’autres groupes rebelles. De par leur rôle important et le fait que ce groupe terroriste est responsable de plusieurs attaques sanglantes en Syrie, la notion que le gouvernement Obama aurait approuvé le plan qui pourrait voir des armes chimiques tomber volontairement entre les mains de terroristes d’Al Qaïda, pourrait représenter un scandale encore plus grand que celui déjà important du Benghazigate.

Dans une histoire liée à ceci, l’armée électronique syrienne, un groupe séparé d’hacktivistes, continue de fuiter des fichiers piratés et des courriels provenant de nombreux ministères sensibles étrangers et de sites internet militaires qui appartiennent à l’Arabie Saoudite, au Qatar, à la Turquie et ce incluant des courriels envoyés du plus haut niveau entre ces pays.

 

Résistance politique: Coopérative audiovisuelle… Soutenez la réalisation d’un grand documentaire en français sur Howard Zinn !

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, documentaire, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, Internet et liberté, militantisme alternatif, pédagogie libération, philosophie, politique et social, résistance politique with tags , , , , , , , , , , on 29 janvier 2013 by Résistance 71

Tant que les lapins n’auront pas d’historien…

 

 

Par Daniel Mermet

 

 

Les Mutins de Pangée

 

 

20 Janvier 2013

 

A propos du documentaire: “Howard Zinn, une histoire populaire”, documentaire en cours de production d’Olivier Azam et Daneil Mermet.

 

L’histoire sera racontée par les chasseurs. Des histoires de victoires et de clairons tout en faisant discrètement nettoyer les trainées de larmes et de sang sur le parking du supermarché de la civilisation. Mais l’histoire que préfèrent raconter les chasseurs, c’est pas d’histoire du tout. À part pour le code de leur carte bancaire, les lapins n’ont pas besoin de mémoire.

En France aussi les chasseurs et leurs chiens font de grands efforts pour faire oublier la mémoire des luttes, 1789, 1871,1936, 1968, oublions ces horreurs, c’est la fin de l’Histoire. Ils prennent les Etats-Unis en exemple. Voyez, pas de lutte de classes aux Etats-Unis, pas de lutte fratricide, n’importe qui peut s’enrichir. Ou bien tu es un entrepreneur ou bien tu es un assisté, mon gars. Suffit de travailler dur et de craindre Dieu. Et s’il faut parfois aller défendre la liberté et la démocratie à travers le monde, c’est toujours au nom de la Justice avec les larmes aux yeux et la main sur le cœur.

Par la séduction et la répétition, cette propagande s’est infiltrée partout jusqu’à devenir une évidence indiscutable. En France, la critique de l’hégémonie des Etats-Unis risque de vous faire accuser d’antiaméricanisme. Et même d’antisémitisme ! Selon le philosophe français Bernard Henri-Levy « l’antiaméricanisme est une métaphore de l’antisémitisme » (« Ce grand cadavre à la renverse », octobre 2007, page 165).

Howard Zinn est de ceux qui résistent à l’irrésistible. Il est du parti des lapins, le parti de ceux qui sont à l’autre bout du fusil, les Indiens devant les conquérants, les esclaves qui fuient dans les marais, les ouvrières et leurs enfants face au peloton de la  Garde civile, les déserteurs, les militants, les résistants. Sans idéaliser les victimes, sans trahir l’histoire, il fait simplement sortir de l’ombre ces instants où des femmes et des hommes ont réussi à résister, à s’unir et parfois même à l’emporter. Afin, dit-il de « redonner espoir ».En France,  Zinn est connu d’un cercle d’initiés, mais on ne mesure pas bien sa popularité aux Etats-Unis. Pas seulement dans les syndicats ou les universités, mais aussi dans des dessins animés comme Les Simpsons. Ou pour Bruce Springsteen qui s’inspire  entièrement des idées de Zinn pour son album Nebraska.

On retrouve souvent la phrase de Noam Chomsky : « Zinn a transformé le regard des américains sur eux-mêmes ».

Avec ce film nous voulons contribuer à changer le regard des Français sur les Etats-Unis. Pas moins !

Car les lapins ne s’enfuient pas toujours, il arrive même qu’ils profitent du sommeil des chasseurs et qu’ils leur volent leurs fusils et qu’ils les fassent reculer jusqu’au bord de la falaise. Et même au-delà.

 

=  =  =

 

Soutenez la coopérative audiovisuelle des Mutins de Pangée pour aider à la réalisation finale de ce documentaire sur Howard Zinn:

http://www.lesmutins.org/Howard-Zinn-une-histoire-populaire,52.html

Ingérence impérialiste occidentale: Les Frères Musulmans syriens soutenus par la CIA depuis 2007…

Posted in actualité, France et colonialisme, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , on 29 janvier 2013 by Résistance 71

… Logique puisque la confrérie a été créée / récupérée par les services de renseignement britanniques et américains dès le début des années 1930 pour être ensuite recyclée dans la lutte contre le pan-arabisme (dont Nasser en Egypte et Kadhafi en Libye furent les leaders) nationaliste luttant contre la colonisation occidentale.

Ce que nous appelons « l’islamisme » est une création de l’occident, un outil de contrôle et de division des peuples ne servant qu’un seul intérêt: celui des inséparables cartels industriels et banquiers qui pillent le monde et renforcent la capitalisme monopoliste mortifère, criminel et génocidaire. Bien sûr il y a des frapadingues du Coran comme il y a des frapadingues du Missel et de la bible, mais ceux-ci ne sont qu’une infime minorité, l’idéologie de « l’islamisme » est autre chose: elle participe de la volonté de la stratégie du diviser pour mieux régner, à la fois au sein de l’Islam et également dans l’intention de perpétrer une culture induite et factice du « choc des civilisations », prônée par les idéologues du Nouvel Ordre Mondial répartis judicieusement de chaque côté du paradigme politique occidental. Il y a des partisans et idéologues de la stratégie du chaos de « droite » et il y en a de « gauche ». Sarkozy / Hollande étant l’exemple français, à l’image de l’exemple Bush / Obama du pays du goulag levant. Cela procède de la même façon dans toutes les nations occidentales (Blair / Cameron en GB par exemple..).

Il est grand temps pour nous, les peuples, de prendre pleinement conscience de cette supercherie et d’agir en conséquence: arrêtons de soutenir ce système obsolète, prédateur et criminel, préparons et cultivons le contre-pouvoir autogestionnaire afin de reprendre le pouvoir qui nous a été usurpé et de le dissoudre dans le peuple en refusant toute délégation de pouvoir et toute représentation de nos désirs et volontés de progressisme.

Il n’y a pas de solution dans le système ! Il faut sortir du paradigme illusoire représenté par cette alliance mortifère du prêtre, du juge et du soldat, unis pour garantir le statu quo oligarchique !…

— Résistance 71 —

 

Les frères musulmans syriens soutenus par les Etats-Unis depuis 2007 sous le gouvernement Bush

 

Tony Cartalucci

 

Le 24 Janvier 2013,

 

url de l’article original:

http://landdestroyer.blogspot.fr/2013/01/syrias-muslim-brotherhood-propped-up-by.html#more

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

En 2007. Le Wall Street Journal a publié un article intitulé: « To Check Syria, U.S. Explores Bond With Muslim Brothers.” Et déjà à ce moment là, il fut noté que la confrérie avait des liens très proches avec des groupes que les Etats-Unis reconnaissent et listent comme des organisations terroristes, incluant le Hamas et Al Qaïda.

L’article nous livre une sombre prémonition du soutien que les Etats-Unis offriront aux frères Musulmans à la fois comme force politique et terroriste dans le monde arabe, et ce après des décennies de tentative d’écrasement de cette organisaton sectaire terroriste de la Tunisie à la Syrie en passant par l’Egypte, la Libye, la Jordanie et au-delà. En fait, l’artice du Wall Street Journal de 2007 notait spécifiquement que le partenariat avec les Etats-Unis “pourrait déstabiliser les gouvernements de Jordanie et d’Egypte, deux des plus gros alliés des Etats-Unis où la confrérie est une force politique d’opposition croissante.”

L’Egypte est maintenant sous la férule de la dictature de la confrérie sectaire et extrémiste des Frères Musulmans, après que les Etats-Unis aient incité les troubles dans le pays en 2011, tandis que la Jordanie voit maintenant à son tour les troubles se produire, troubles menés par cette même confrérie.

Ce qui est assez dérangeant à propos de cet article de 2007 est qu’il montre comment les “politiques de l’ère Bush” de 2000-2008 ont transcendé les gouvernements et ont continué de plus belle sous le gouvernement Obama.

L’article, écrit par Jay Solomon, fait écho similairement à une prémonition des évènements violents et sectaires qui ont engouffrés la Syrie, décrites par le journaliste lauréat du prix Pullitzer Seymour Hersch dans un article du New Yorker intitulé: « The Redireciton: Is the Administration’s new policy benefiting our enemies in the war on terrorism? »

Solomon commence en disant:

“Lors d’une après-midi humide de la fin Mai, environ une centaine de supporteurs du plus grand groupe d’opposition syrien en exil, Le Front National du Salut (FNS), s’étaient rassemblés ici devant l’ambassade de Damas pour protester contre le pouvoir de Bachar Al-Assad. Les manifestants crièrent des slogans anti Assad et brandissaient des pancartes proclamant: “Changeons de régime maintenant !”

Plus loin dans l’article, il sera révélé que le Front National du Salut était en contact avec le ministère des affaires étrangères américains et qu’une firme de consultation basée à Washington aidait en fait l’organisation à organiser cette manifestation:

Dans les semaines précédant l’élection présidentielle, l’officine du ministère des affaires étrangères, Middle East Partnership Initiative, qui fait la promotion de democratie régionale et des membres du FNS, se sont rencontrés pour parler de l’opportunité de promouvoir le manque de démocratie en Syrie et le haut taux d’abstention, disent les participants. Une autre firme de consultation basée à Washington, C&O Resources Inc., a assisté le FNS dans sa planification de la manifestion anti-Assad du 26 mai devant l’ambassade syrienne, leur donnant des contacts parmi les médias et parmi les politiques. Les officiels du ministère des affaires étrangères ont insisté sur le fait qu’ils ne fournirent aucun soutien financier ou technique aux manifestants. Tout comme le “printemps arabe”, qui fut en fait une sédition fomentée par l’occident, fut promut publiquement par des entreprises professionnelles de relations publiques, avec l’aide des médias achetés et complicites, vendant la salade comme une révolution “pro-démocratie”.

Tandis que le Wall Street Journal alors, comme le ministère des affaires étrangères et les maisons de presse occidentales le font maintenant pour l’opposition syrienne comme étant représentative d’un vaste rayon d’intérêts de la société syrienne, il fut admit alors, tout comme cela est évident maintenant, que la confrérie sectaire des Frères Musulmans, fut en fait le véritable centre de la “révolte”.

Un des membres les plus influents du FNS est la branche syrienne des Frères Musulmans, le mouvement politique actif depuis des décennies à travers le Moyen-Orient et dont les leaders ont inspiré des groupes terroristes comme le Hamas ou Al Qaïda. La branche syrienne dit qu’elle a renoncé à la lutte armée en faveur des réformes démocratiques.

L’article décrirait une opposition désorganisée et fraturée, un peu comme le Conseil National Syrien de 2011 et sa plus récente réincarnation américano-qatari de la “Coalition Nationale”, dont le seul dénominateur commun et idéologie dominante est toujours l’extrémisme sectaire exercé par la confrérie des Frères Musulmans. De manière similaire, la “Coalition Nationale” actuelle est emmenée par Moaz al-Khatib, qui a admit ouvertement sur la chaîne qatari Al-Jazeera, ses aspirations à établir un “état islamique” en lieu et place de la société séculiaire actuelle syrienne. Al-Khatib a aussi protesté véhémentement contre l’instauration sur la liste des groupes terroristes américaine de l’organisation Al-Nousra, qui se bat en Syrie comme partie intégrante de la coalition nationale d’al-Khatib.

Ce sont les “combattants de la liberté” d’alors et de maintenant que les Etats-Unis soutiennent, financent et en fait arment. La plus récente accusation  des Etats-Unis armant des terroristes connus est venue de l’ancien général américain et ancien commandant des forces spéciales (NdT: Les fameux “bérets verts”…), William G. Boykin, qui a affirmé que les Etats-Unis non seulement arment les terroristes en Syrie, mais qu’ils le font en faisant passer les armes par l’émirat de la terreur de Benghazi en Libye.

Des réseaux logistiques pan-arabes que l’OTAN utilise pour inonder la Syrie d’armes et de terroristes, ainsi que les chefs de l’opposition actuelle, ainsi qu’avec des preuves documentées d’une conspiration montée avec les Frères Musulmans depuis 2007 ainsi que d’autres groupes extrémisrtes violents en Syrie pour renverser le gouvernement, il devient très clair que le narratif des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de l’OTAN et même de l’ONU en ce qui concerne le conflit en Syrie, est une fabrication intentionnelle. Cela indique une encore plus grande tromperie, impliquant que des élections présidentielles amènent à la fois un changement de leadership et de politique. Les guerres fomentées sous Bush sont continuées et amplifiées sous Obama et ce par les mêmes politicards des même think-tanks financés par les cartels industriels et banquiers qui ont donnés à Bush son agenda il y a des années de cela.

Avec des troupes françaises, britanniques et maintenant américaines qui deviennent de plus en plus impliquées au Mali, soi-disant combattant des terroristes en contact direct avec des combattant armés, financés et auxquels on a donné une reconnaissance diplomatique par l’occident en Libye, le conflit est déjà en train de déborder en Algérie, on se doit de reconnaître qu’un agenda particulier est mené contre à la fois la volonté des peuples et leur meilleurs intérêts. Identifier les intérêts industriels et financiers impliqués dans cet agenda et les boycotter tout en les remplaçant par des alternatives locales est notre seule moyen d’arrêter cela. Clairement, comme illustré dans le cas de non-transition, de continuité de l’agenda entre Bush le droitiste républicain et Obama le “gauchiste” démocrate, les élections ne servent à rien du tout. Comme le “printemps arabe” l’a prouvé avec les manifestations de ce Front National du Salut dont le scénario était écrit par des officines américaines, la protestation et la manifestation publique ne servent à rien non plus.

Ce que la pressetituée usuelle ne vous dit pas (entre autres)…

Posted in actualité, économie, France et colonialisme, guerre iran, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, presse et média with tags , , , , , on 28 janvier 2013 by Résistance 71

L’Iran interdit l’exportation d’hydrocarbures vers l’Union Européenne

 

Ria Novosti

 

Le 27 Janvier 2013

 

url de l’article original:

http://fr.rian.ru/world/20130127/197348466.html

 

Téhéran a formellement interdit la vente de pétrole et de gaz aux pays membres de l’Union européenne qui avaient imposé un embargo sur les importations d’hydrocarbures iraniennes en juillet 2012, rapporte l’agence Mehr.

Selon le porte-parole du ministère iranien de l’Energie Ali Reza Nikzad Rahbar cité par l’agence, l’interdiction restera en vigueur jusqu’à ce que l’UE cesse d’adopter des « décisions hostiles » à l’égard de la République islamique.

Depuis le 1er juillet 2012, le secteur pétrolier iranien est frappé par un embargo décrété par l’Union européenne en vue de contraindre Téhéran à renoncer à ses activités nucléaires controversées.

D’après les statistiques, avant l’imposition des sanctions européennes, les livraisons du pétrole iranien vers l’UE constituaient près de 18% de l’ensemble des importations pétrolières de Téhéran.

Les Etats-Unis et certains autres pays reprochent à Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire sous couvert du programme nucléaire qu’il prétend réaliser à des fins pacifiques. L’Iran rejette ces accusations, affirmant que ses recherches nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité.

France marionnette de l’empire: Sarkozy et Hollande ont peur de l’armée livrée au Central Command yankee….

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Comme un général du corps des Marines américain, Smedley Butler, le disait en substance il y a plusieurs décennies: l’armée est une milice privée servant des intérêts particuliers… Ceux des cartels de la haute finance et de l’industrie transnationaux.

L’armée des nations ne sert pas à défendre leur peuple, mais à assujettir les richesses du monde pour l’occident. La guerre est un racket, comme le disait Butler et il est primordial de  bien le comprendre…

— Résistance 71 —

 

Hollande a peur de ses armées

 

Thierry Meyssan,

 

Le 27 Janvier 2013

 

url de l’article original:

http://www.voltairenet.org/article177263.html

 

Nicolas Sarkozy et François Hollande utilisent les armées françaises pour satisfaire des intérêts privés ou étrangers. Ils ont envoyé des hommes à la mort pour voler le cacao de Côte d’Ivoire, les réserves d’or de Libye, le gaz de Syrie, et l’uranium du Mali. La confiance est brisée entre le chef des armées et des soldats qui se sont engagés pour défendre la patrie.

Les aventures militaires de Nicolas Sarkozy et François Hollande en Afghanistan, en Côte d’Ivoire, en Libye, en Syrie et maintenant au Mali sont très vivement discutées au sein des armées françaises. Et l’opposition qu’elles rencontrent est arrivée à un point critique. Quelques exemples :

En 2008, alors que Nicolas Sarkozy venait de modifier la mission des soldats français en Afghanistan pour en faire des supplétifs des forces d’occupation états-uniennes, le chef d’état-major de l’Armée de terre, le général Bruno Cuche, refusa d’y envoyer des chars Leclerc. La crise fut si profonde, que le président Sarkozy profita du premier faits divers pour contraindre le général Cuche à démissionner.

En 2011, c’était au tour de l’amiral Pierre-François Forissier, chef d’état-major de la Marine, d’exprimer publiquement ses doutes sur l’opération en Libye qui, selon lui, éloignait les Forces françaises de leur mission principale de défense de la Patrie.

En 2012, le général Jean Fleury, ancien chef d’état-major de l’Armée de l’air fut encore plus explicite pour affirmer que la France n’a ni la vocation, ni les moyens d’attaquer la Syrie.

Au cours des cinq dernières années, la conviction s’est installée parmi la plupart des officiers supérieurs —souvent des catholiques très pratiquants— que la puissance des armées françaises a été détournée par les présidents Sarkozy et Hollande au service d’intérêts privés ou étrangers, états-uniens et israéliens.

Ce que confirme l’organisation même des récentes opérations extérieures. Depuis 2010, la plupart d’entre elles ont échappé au commandement du chef d’état-major des armées, l’amiral Édouard Guillaud, pour échoir au commandement du général Benoît Puga, depuis l’Élysée.

Ce parachutiste, spécialiste des Opérations spéciales et du Renseignement, incarne à la fois la dépendance à Israël et le renouveau du colonialisme. C’est lui qui supervisa, en Égypte, la construction du Mur d’acier qui termine de clôturer la Bande de Gaza et l’a transformée en un ghetto géant.

On sait que Nicolas Sarkozy n’aimait pas le contact des militaires. François Hollande, quant à lui, les fuit. Ainsi, lorsqu’il s’est rendu au Liban pour enjoindre le président Michel Sleimane de soutenir la guerre secrète en Syrie, le 4 novembre dernier, il n’a pas jugé bon d’aller saluer le contingent français de la FINUL. Cet outrage n’est pas à mettre sur le compte du dédain, mais de la crainte du contact avec la troupe.

La crise de confiance a atteint un point tel que le service de sécurité de l’Élysée craint que des militaires n’attentent à la vie du président de la République. Ainsi, le 9 janvier, lors de la présentation des vœux présidentiels aux Armées, sur la base du 12e régiment de cuirassiers d’Orléans, l’Élysée a exigé la neutralisation des armes. Les percuteurs des fusils d’assaut et des mitrailleuses ont été retirés, ainsi que les platines des pistolets. Les munitions ont été confisquées et stockées dans des sacs plombés. Une telle mesure n’avait pas été prise depuis la crise algérienne, il y a une soixantaine d’années.

Lorsque François Hollande déclarait : « La communauté militaire est une famille, avec les actifs et les réserves (…) j’en connais la stabilité, la solidarité et j’apprécie aussi le sens de la discipline, de la cohésion et même de la discrétion », le comportement de son service de sécurité démentait ses propos. Le président a peur de ses armées. Il se défie de ses soldats, car il sait ne pas pouvoir justifier des missions qu’il leur assigne.

Cette crise ne manquera pas de se développer si le président de la République poursuit dans sa volonté d’étendre les opérations secrètes à l’Algérie. Or, depuis la suspension de la conscription obligatoire et la professionnalisation des armées, de nombreuses recrues sont issues de familles musulmanes originaires d’Algérie. Elles ne manqueront pas de réagir avec émotion à une recolonisation rampante de la patrie de leurs parents.

Société et marasme économique: Le capitalisme est une secte mortifère…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, économie, crise mondiale, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et social, politique française with tags , , , , , , , , , , on 26 janvier 2013 by Résistance 71

Le culte extrémiste du capitalisme

 

Press TV

 

Le 22 Janvier 2013

 

url de l’article original:

http://www.presstv.ir/usdetail/284926.html

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 72 ~

 

Un “culte”, d’après Merriam-Webster, peut-être défini comme “une grande dévotion à une personne, une idée, un objet, un mouvement ou un travail (et) en général un petit groupe de personnes caractérisé par une telle dévotion”.

Le capitalisme a été défini à la fois par ses adhérents et ses détracteurs. Milton Friedman a dit: “Tout le problème de l’organisation sociale est de mettre au point un tel arrangement sous lequel la veulerie et l’appât du gain feront le moins de mal possible, le capitalisme est ce type de système.” John Maynard Keynes à quant à lui dit: “Le capitalisme est la croyance invraisemblable en ce que les Hommes les plus tordus feraient les choses les plus tordues pour le plus grand bien de tout le monde.”

Peut-être est-il mieux de se tourner vers quelqu’un qui a pratiqué l’art du capitalisme: “Le capitalisme est le racket légitime de la classe dirigeante”, Al Capone a dit cela.

Le capitalisme est un culte. Il est totalement dévoué à des idéaux de privatisation des biens communs, du profit au dépend des besoins sociaux et du contrôle par un tout petit groupe de personne qui défie la volonté du public. Les ténets de ce culte mènent à des extrêmes plutôt quà des compromis. Les exemples ne sont vraiment pas difficile à trouver.

1. Extrémisme des revenus

En étant assis sur leur propres investissements, les cinq plus riches Américains ont fait près de 7 milliards de dollars chacun en un an. Ceci représente 3,5 millions de dollars de l’heure ! Le salaire minimum pour des travailleurs fonctionnant aux pourboires est de 2,13 US$ de l’heure.

Notre système capitaliste complètement dérégulé permet à quelques individus bien positionnés de détourner des milliards de dollars des besoins de la société. Si les 400 plus riches Américains combinaient ensemble leurs bénéfices de l’an dernier, le total engrangé paierait les frais d’université d’état de TOUS les étudiants des Etats-Unis.

2. Extrémisme de la richesse

La richesse nette des 250 personnes les plus riches de la planète représente plus que les dépenses totales annuelles pour la vie quotidienne de la moitié du monde, soit plus de 3 milliards de personnes…

Dans nos frontières, la disparité n’en est pas moins choquante. Pour chaque dollar de bien possédé par une Américaine noire ou hispanique , un membre de la liste de Forbes 400 possède plus de 40 millions de dollars. Ceci est l’équivalent d’une boîte de soupe contre un manoir, un yacht ou un jet privé. La vaste majorité de la richesse des Forbes 400 a été accumulée de gains de capitaux non-productifs. Pas d’étonnement donc qu’à part la Russie, l’Ukraine et le Liban, les Etats-Unis ont le plus haut degré d’inégalité sociale au monde.

3. Extrémisme de la dette

Jusqu’aux années 1970, les ménages américains n’avaient virtuelement aucune dette. Maintenant la dette des ménages est de plus de 13 000 milliards de dollars, ce qui correspond à 100 000 dollars par famille américaine.

La dette apparaît être la seule solution pour la tranche d’âge 21-35 ans, qui a perdue, en moyenne, 68% de sa valeur nette depuis 1984, les laissant avec en moyenne 4000 US$ de dette par personne.

4. Extrémisme de la sécurité sociale

Un majordome en veste noire et cravate passa devant la chute d’eau de l’atrium et entra dans la suite à 2400 US$, où la litterie était fournie par le concepteur italien Frette et où la salle de bain brillait de marbre poli. A l’intérieur, un exécutif d’une grosse entreprise financière attendait de recevoir un traitement privé du médecin résidant à l’entreprise.

Il attendait dans la suite privée grand-luxe du New York Presbyterian Hospital.

Dans la rue, dehors, se trouvaient quelques 26 000 Américains qui mourront cette année parce qu’ils sont sans couverture sociale. En 2010, 50 millions d’Américains n’avaient aucune couverture sociale ou assurance maladie.

5. Extrémisme de la justice

William James Rummel a volé 80 US$ avec une carte de crédit, puis passa un chèque en bois de 24 US$, puis refusa de rembourser 120 US$ pour une réparation mal faite. Il a été condamné à la prison à vie. Christopher Williams risque 80 années de prison pour avoir vendu de la marjuana médicale dans l’état du Montana, état qui autorise la marijuana médicale. Patricia Spottedcrow a été condamnée à 12 années de prison pour une vente de 31 US$ de marijuana et n’a vu ses enfants que deux fois ces deux dernières années. Un bon nombre d’Américains âgés ont été condamnés à des peines de prison à vie pour des délits non-violents de possession de marijuana.

Le géant de la banque HSBC, dont la mission d’emploi pour ses employés est de “agir avec une intégrité courageuse” dans tout ce qu’ils font, a été décrit dans un rapport du sénat américain comme “ayant exposé le système financier américain a une vaste opération de blanchiment d’argent provenant du trafic de la drogue et de la finance du terrorisme”, dans leurs relations financières avec le cartel de la drogue mexicain Sinaloa, qui est aujourd’hui considéré comme le plus mortel des gangs de la drogue au monde.

HSBC reçût une amende équivalente à quatre semaines de bénéfices. Le PDG de la banque a dit “être profondément désolé”.

Des mots mêmes de Bertrand Russel: “Les chantres du capitalisme sont toujours prompts à en appeler aux principes sacrés de la liberté, qui sont personnifiés en une maxime: Les fortunés ne doivent pas être restreints dans l’exercice de la tyrannie par les infortunés.”

Vrai jusqu’à l’extrême !

Ingérence et crimes impérialistes: Une brève histoire des escadrons de la mort créés par les Etats-Unis…

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Nous reproduisons ici un excellent historique de Michel Chossudovsky sur les escadrons de la mort de la CIA. Néanmoins, nous désirerions ajouter une chose. Si la CIA et les forces spéciales militaires sélectionnent et entraînent les membres de ces escadrons essentiellement pour leurs cadres à la tristement célèbre “Ecole des Amériques” ou “School of the Americas”, autrefois localisée au Panama en territoire américain et maintenant dans l’état de Georgie, replaçons les escadrons de la mort dans leur contexte original: celui des Etats-Unis eux-mêmes.

En effet, avant que d’en exporter le concept à l’étranger dans ce qu’ils considèrent être leurs zones d’influence, les Etats-Unis l’ont expérimenté intra muros entre 1973 et 1976 lorsque des “escadrons de la mort” formés par le FBI et le BIA (Bureau of Indian Affairs), assassinèrent ou firent “disparaître” 342 membre de l’American Indian Movement (AIM) suite aux heurts opposant natifs et forces de l’ordre à Wounded Knee en 1973. Le FBI et le BIA créèrent l’organisation des Guardians Of the Oglala Nation (GOON), qui a agit comme l’organisation des premiers de facto escadrons de la mort gérés par le gouvernementVoici ce qu’en dit l’activiste et grand résistant Lakota (Sioux) Russel Means, récemment décédé:

“Le règne de la terreur de Dick Wilson sur la réserve de Pine Ridge a continué. Après que les médas aient focalisé un peu trop sur ses goons, membres d’escadrons de la mort, Wilson commença à appeler ses brutes épaisses les “Guardians of the Oglala Nations”, pour justifier le terme de GOONs en tant qu’acronyme descriptif. Quelque soit leur nom, ils déambulaient en caravanes de véhicules dans les réserves, saoûls, armés jusqu’aux dents et ne cherchant que les problèmes. La police du BIA fut bien pire. Des natifs furent battus à mort dans la cambrousse. D’autres furent conduits en prison pour y être tabassés, piétinés, harcelés. Certains disparurent et ne furent plus jamais revus. Jusqu’à aujourd’hui, aucun des disparus et aucun corps n’ont été retrouvés.” (Source: “Where White Men Fear to Tread”, autobiographie de Russel Means, page 296, 1995).

Ceci est très similaire à ce qui s’est passé plus tard dans le Chili de Pinochet, l’Argentine de Videla, ou au Nicaragua et au Salvador etc…

La tradition des escadrons de la mort encadrés par les services américains se poursuit aujourd’hui en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie, et bientôt au Mali et dans nombre de pays africains.

Le système est malade, psychopathe depuis un bon moment. Plus que temps de s’en débarasser non ?

= Résistance 71 =

 

Terrorisme “à visage humain” l’Histoire des escadrons de la mort des Etats-Unis

 

Michel Chossudovsky

 

Le 17 Janvier 2013

 

url de l’article original:

http://www.mondialisation.ca/terrorisme-a-visage-humain-lhistoire-des-escadrons-de-la-mort-des-etats-unis/5319225

 

Les escadrons de la mort en Irak et en Syrie. Les racines historiques de la guerre clandestine des États-Unis et de l’OTAN en Syrie.

Le recrutement d’escadrons de la mort relève d’un programme bien établi de l’armée et des services de renseignement. L’histoire des assassinats ciblés ainsi que du financement et de l’appui clandestins à des brigades terroristes par les États-Unis est longue, macabre et remonte à la guerre du Vietnam.

Alors que les forces gouvernementales continuent à confronter l’« Armée syrienne libre » (ASL) autoproclamée, les racines historiques de la guerre clandestine occidentale en Syrie, laquelle a provoqué de nombreuses atrocités, doit être entièrement révélée.

Dès le début en mars 2011, les États-Unis et leurs alliés ont soigneusement planifié et soutenu la formation d’escadrons de la mort et l’incursion de brigades terroristes.

Le programme de recrutement et la formation de brigades terroristes à la fois en Irak et en Syrie ont été calqués sur « l’option Salvador », un « modèle terroriste » de massacres commis par des escadrons de la mort soutenus par les États-Unis en Amérique centrale. Cette option a d’abord été appliquée au Salvador, au plus fort de la résistance contre la dictature militaire, entraînant la mort d’environ 75 000 personnes.

La formation d’escadrons de la mort en Syrie s’inspire de l’histoire et de l’expérience des brigades terroristes en Irak appuyées par les États-Unis dans le cadre du programme de « contre-insurrection » du Pentagone.

La création d’escadrons de la mort en Irak

Les escadrons de la morts soutenus par les États-Unis on été recrutés en Irak en 2004-2005 dans le cadre d’une initiative lancée sous la direction de l’ambassadeur étasunien John Negroponte [image à droite], envoyé à Bagdad par le département d’État en juin 2004.

Negroponte était « l’homme de la situation ». À titre d’ambassadeur au Honduras de 1981 à 1985, Negroponte a joué un rôle clé dans l’appui et la supervision des Contras du Nicaragua, établis au Honduras, et le contrôle des escadrons de la mort de l’armée hondurienne.

« Sous le règne du général Gustavo Alvarez Martinez, le gouvernement militaire du Honduras a été un proche allié du gouvernement Reagan tout en faisant « disparaître » des dizaines d’opposants politiques à la manière classique des escadrons de la mort.

En janvier 2005, le Pentagone, a confirmé qu’il envisageait :

[F]ormer des commandos de combattants kurdes et chiites pour cibler des chefs de l’insurrection irakienne [Résistance] dans un changement stratégique emprunté à la lutte des États-Unis contre les guérilleros gauchistes en Amérique centrale il y a 20 ans ».

En vertu de la soi-disant « option Salvador », les forces étasuniennes et irakiennes seraient envoyées pour tuer ou enlever des chefs de l’insurrection, même en Syrie, où l’on croit que certains se cachent […]

Les commandos seraient controversés et demeureraient probablement secrets.

À l’heure actuelle, l’expérience des « escadrons de la morts » en Amérique centrale est toujours douloureuse pour bien des gens et a contribué à souiller l’image des États-Unis dans la région.

À l’époque, l’administration Reagan a financé et formé des équipes de forces nationalistes afin de neutraliser les chefs rebelles salvadoriens et leurs sympathisants […]

John Negroponte, l’ambassadeur étasunien à Bagdad, était alors à l’avant plan comme ambassadeur au Honduras de 1981 à 1985.

Les escadrons de la mort étaient une caractéristique brutale de la politique latino-américaine de l’époque […]

Au début des années 1980 l’administration du président Reagan finançait et aidait à former les Contras nicaraguayen situés au Honduras dans le but de chasser le régime sandiniste du Nicaragua. L’équipement des Contras était acheté avec de l’argent provenant de la vente illégale d’armes étasuniennes à l’Iran, un scandale qui aurait pu renverser M. Reagan.

Le but de la proposition du Pentagone en Irak, […] est de suivre ce modèle […]

Il est difficile de dire si l’objectif principal des missions serait d’assassiner les rebelles ou de les enlever pour les interroger. Toute mission en Syrie serait probablement entreprise par des Forces spéciales étasuniennes.

On ignore également qui assumerait la responsabilité d’un tel programme – le Pentagone ou la Central Intelligence Agency (CIA). De telles opérations clandestines ont traditionnellement été dirigées par la CIA, indépendamment de l’administration, donnant la possibilité aux représentants officiels étasuniens de nier être au courant de leur existence. (El Salvador-style ‘death squads’ to be deployed by US against Iraq militants – Times Online, 10 janvier 2005, c’est l’auteur qui souligne.)

Alors que le but affiché de « l’option Salvador irakienne » était de « supprimer l’insurrection », les brigades terroristes parrainées par les États-Unis étaient impliquées en pratique dans des massacres successifs de civils en vue de fomenter de la violence interconfessionnelle. La CIA et le MI6 supervisaient pour leur part des unités d’« Al-Qaïda en Irak » impliquées dans des assassinats ciblés contre la population chiite. Fait significatif, les escadrons de la mort étaient intégrés et conseillés par des Forces spéciales étasuniennes.

Robert Stephen Ford, nommé ultérieurement ambassadeur des États-Unis en Syrie, était membre de l’équipe de Negroponte à Bagdad en 2004-2005. En janvier 2004 il a été envoyé à titre de représentant étasunien dans la ville chiite de Najaf, le bastion de l’armée Mahdi avec laquelle il a pris contact.

En janvier 2005, Robert S. Ford a été nommé conseiller du ministre pour les affaires politiques à l’ambassade étasunienne, sous la direction de l’ambassadeur John Negroponte. Il ne faisait pas seulement partie du cercle restreint de Negroponte, il était aussi son partenaire dans la mise en œuvre de l’option Salvador. Une partie du travail de terrain avait été effectuée à Najaf avant le transfert de Ford à Bagdad.

John Negroponte et Robert Stephen Ford ont été chargés du recrutement des escadrons de la mort irakiens. Alors que Negroponte coordonnait l’opération à partir de son bureau à l’ambassade des États-Unis, Robert S. Ford, qui parle couramment l’arabe et le turc, avait la tâche d’établir des contacts stratégiques avec les milices chiites et kurdes à l’extérieur de la « zone verte ».

Deux autres représentants de l’ambassade, à savoir Henry Ensher (adjoint de Ford) ainsi qu’un représentant plus jeune de la section politique, Jeffrey Beals, ont joué un rôle important dans l’équipe Negroponte « en discutant avec un éventail d’Irakiens, incluant des extrémistes ». (Voir The New Yorker, 26 mars 2007) L’ancien ambassadeur étasunien en Albanie (2002-2004), James Franklin Jeffrey, est un autre individu clé de l’équipe Negroponte. En 2010, il a été nommé ambassadeur des États-Unis en Irak (2010-2012).

Negroponte a également amené dans l’équipe un de ses anciens collaborateurs du temps de son apogée au Honduras, le colonel James Steele (à la retraite) :

Dans le cadre de « l’option Salvador » Negroponte était assisté par son collègue des années 1980 en Amérique centrale, le colonel à la retraite James Steele. Steele, dont le titre à Bagdad était conseiller pour les Forces de sécurité irakiennes, supervisait la sélection et la formation de membres de l’organisation Badr et de l’armée Mehdi, les deux plus grandes milices shiite en Irak, afin de cibler les dirigeants et d’appuyer des réseaux de résistance principalement sunnites. On ignore si cela a été planifié ou non, mais ces escadrons de la mort ont rapidement échappé à tout contrôle, et sont devenus la première cause de décès en Irak.

Que cela soit intentionnel ou non, la multitude de corps torturés et mutilés qui aboutissent dans les rues de Bagdad chaque jour est générée par les escadrons de la mort propulsés par John Negroponte. Et c’est cette violence interconfessionnelle soutenue par les États-Unis qui a mené à ce désastre infernal qu’est l’Irak aujourd’hui. (Dahr Jamail, Managing Escalation: Negroponte and Bush’s New Iraq Team,. Antiwar.com, 7 janvier 2007.)

Selon le député Dennis Kucinich, « le colonel Steele était responsable de la mise en œuvre d’un plan au Salvador dans le cadre duquel des milliers de Salvadoriens sont « disparus » ou ont été assassinés, dont l’archevêque Oscar Romero et quatre religieuses étasuniennes ».

Dès sa nomination à Bagdad, le colonel Steele a été assigné à une unité de contre-insurrection connue sous le nom de « Commando spécial de police » dirigée par le ministère irakien de l’Intérieur. (Voir ACN, La Havane, 14 juin 2006.)

Des reportages confirment que « l’armée étasunienne a transféré de nombreux prisonniers à la Brigade des loups (Wolf Brigade), le second bataillon redouté des commandos spéciaux du ministère de l’Intérieur », lequel était justement supervisé par le colonel Steele :

« Des soldats et des conseillers étasuniens se tenaient à l’écart et ne faisaient rien » pendant que des membres de la Brigade des loups battaient et torturaient les prisonniers. Les commandos du ministère de l’Intérieur ont pris le contrôle de la bibliothèque publique à Samarra et l’ont transformée en centre de détention, a-t-il affirmé. Une entrevue menée par Maass [du New York Times] en 2005 à la prison improvisée en compagnie du conseiller militaire étasunien de la Brigade des loups, le colonel James Steele avait été interrompue par les cris terrifiants d’un prisonnier à l’extérieur. Steele aurait été employé auparavant comme conseiller pour réprimer l’insurrection au Salvador. (Ibid. C’est l’auteur qui souligne.)

Une autre figure notoire ayant joué un rôle dans le programme de contre-insurrection en Irak est l’ancien commissaire de la police de New York Bernie Kerik [photo : Bernie Kerik à l’Académie de police de Bagdad avec des gardes du corps]. En 2007, il a fait face à 16 chefs d’accusation criminelles devant la Cour fédérale.

Kerik a été nommé par l’administration Bush au début de l’occupation en 2003 pour aider à organiser et former les Forces policières irakiennes. Durant son court passage en 2003, Bernie Kerik, qui a pris le poste de ministre de l’Intérieur par intérim, a œuvré à l’organisation d’unités terroristes au sein des Forces policières irakiennes :

Envoyé en Irak pour remettre les forces de sécurité irakiennes à l’ordre, Kerik se décrivait comme “ministre irakien de l’intérieur par intérim”. Les conseillers de la police britannique l’appelaient “le Terminator de Bagdad”. (Salon, 9 décembre 2004, C’est l’auteur qui souligne.)

Sous la direction de Negroponte à l’ambassade des États-Unis à Bagdad, une vague clandestine de meurtres de civils et d’assassinats ciblés a été déclenchée. Des ingénieurs, des médecins, des scientifiques et des intellectuels étaient également ciblés.

L’auteur et analyste géopolitique Max Fuller a documenté en détail les atrocités commises dans le cadre du programme de contre-insurrection financé par les États-Unis.

L’apparition des escadrons de la mort a d’abord été soulignée en mai cette année [2005], […] des dizaines de corps ont été trouvés, jetés nonchalamment […] dans des zones inhabitées autour de Bagdad. Toutes les victimes portaient des menottes, avaient les yeux bandés et avaient été tuées d’une balle dans la tête. Des signes indiquaient par ailleurs que de nombreuses victimes avaient été brutalement torturées […]

Les preuves étaient suffisamment concluantes pour que l’Association des chercheurs musulmans (AMS), une importante organisation sunnite, publie une déclaration dans laquelle elle accuse les forces de sécurité attachées au ministère de l’Intérieur et à la Brigade Badr, l’ancien bras armé du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII), d’être à l’origine des meurtres. L’Association a par ailleurs accusé le ministère de l’Intérieur de faire du terrorisme d’État. (Financial Times)

Les commandos de police et la Brigade des loups étaient supervisés par le programme de contre-insurrection étasunien du ministère irakien de l’Intérieur :

Les commandos de police ont été formés sous la tutelle expérimentée et la supervision d’anciens combattants étasuniens de la contre-insurrection et ont mené, dès le départ, des opérations conjointes avec les unités d’élite et extrêmement secrètes des forces spéciales étasuniennes. (Reuters,National Review Online)

[…] James Steele, un ancien agent des forces spéciales des États-Unis a joué un rôle clé dans la formation des Commandos spéciaux de la police. James Steele a fait ses premières armes au Vietnam avant d’aller diriger la mission des États-Unis au Salvador à l’apogée de la guerre civile.

Steven Casteel est un autre collaborateur étasunien, celui-là même qui, à titre de conseiller principal du ministère de l’Intérieur, a balayé du revers de la mains des accusations graves et bien fondées de violation consternantes des droits humains en les qualifiant de « rumeurs et insinuations ». À l’instar de Steele, il a acquis une expérience considérable en Amérique latine, en participant en ce qui le concerne à la chasse au baron de la cocaïne, Pablo Escobar, lors de la guerre contre la drogue en Colombie dans les années 1990 […]

La feuille de route de Casteel est significative car ce genre de rôle de soutien à la collecte de renseignement et la production de listes de décès sont caractéristiques de l’implication des États-Unis dans des programmes de contre-insurrection et constituent le fil conducteur sous-jacent à des folies meurtrières qui peuvent sembler aléatoires et désordonnées.

De tels génocides planifiés correspondent entièrement à ce qui se passe en Irak aujourd’hui [2005]. Ils correspondent également au peu d’information dont nous disposons à propos des Commandos spéciaux de la police, faits sur mesure pour fournir au ministère de l’Intérieur des forces spéciales ayant une capacité de frappe (Département de la défense des États-Unis). En conservant ce rôle, le quartier général du Commando de la police est devenu la plaque tournante nationale d’un centre de commandement, de contrôle, de communication, d’informatique et d’opérations de renseignement, gracieuseté des États-Unis. (Max Fuller, op. cit.)

Le travail préparatoire effectué sous Negroponte en 2005 a été mis en pratique sous son successeur, l’ambassadeur Zalmay Khalilzad. Robert Stephen Ford a assuré la continuité du projet avant d’être nommé ambassadeur en Algérie en 2006, ainsi qu’à son retour à Bagdad comme chef de mission adjoint en 2008.

Opération « Contras syriens »: Leçons de l’expérience irakienne

L’horrible version irakienne de l’« option Salvador » sous la direction de l’ambassadeur John Negroponte a servi de « modèle » à la mise sur pied des Contras de l’« Armée syrienne libre ». Robert Stephen Ford a été sans aucun doute impliqué dans l’implantation du projet des Contras syriens, à la suite de sa réaffectation à Bagdad comme chef de mission adjoint en 2008.

Le but en Syrie était de créer des divisions entre les factions sunnites, alaouites, chiites, kurdes, druzes et chrétiennes. Alors que le contexte syrien est complètement différent de celui de l’Irak, il existe des similitudes frappantes dans la manière dont les tueries et les atrocités sont commises.

Un reportage publié par Der Spiegel sur les atrocités commises dans la ville syrienne de Homs confirme l’existence d’un processus sectaire organisé de massacres et d’exécutions extrajudiciaires comparables à ceux menés par les escadrons de la mort soutenus par les États-Unis en Irak.

À Homs, les citoyens étaient régulièrement catégorisés comme « prisonniers » (chiites, alaouites) et « traitres ». Les « traitres » sont des civils sunnites situés dans les zones urbaines occupées par les rebelles et qui expriment leur désaccord ou leur opposition au règne de la terreur de l’ASL.

Depuis l’été dernier [2011], nous avons exécuté un peu moins de 150 hommes, ce qui représente environ 20 % de nos prisonnier », a déclaré Abu Rami […] Mais les traitres dans leurs propres rangs ont occupé les bourreaux de Homs plus que les prisonniers de guerre. « Si nous surprenons un sunnite en train d’espionner ou si un citoyen trahit la révolution, nous faisons ça rapidement », a dit le combattant. Selon Abu Rami, la brigade d’enterrement d’Hussein a mis à mort entre 200 et 250 traitres depuis le début du soulèvement. (Der Spiegel, 30 mars 2012)

Le projet nécessite un programme initial de recrutement et de formation de mercenaires. Des escadrons de la mort incluant des unités salafistes libanaises et jordaniennes sont entrés en Syrie par sa frontière méridionale avec la Jordanie à la mi-mars 2011. Une bonne partie du travail préparatoire était déjà effectué à l’arrivée de Robert Stephen Ford à Damas en janvier 2011.

La nomination de Ford comme ambassadeur en Syrie a été annoncée au début 2010. Les relations diplomatiques avaient été interrompues en 2005 à la suite de l’assassinat de Rafick Hariri et pour lequel Washington avait accusé la Syrie. Ford est arrivé à Damas à peine deux mois avant le début de l’insurrection.

L’Armée syrienne libre (ASL)

Washington et ses alliés ont répliqué en Syrie les caractéristiques essentielles de l’« option Salvador irakienne », menant à la création de l’Armée syrienne libre et ses diverses factions terroristes, dont les brigades Al-Nosra affiliées à Al-Qaïda.

Bien que la création de l’ASL ait été annoncée en juin 2011, le recrutement et la formation des mercenaires étrangers a débuté bien avant.

À bien des égards, l’ASL est un écran de fumée. Les médias occidentaux la présente comme une véritable entité militaire résultant des défections massives des forces gouvernementales. Le nombre de déserteurs n’était toutefois ni significatif ni suffisant pour établir une structure militaire cohérente avec des fonctions de commandement et de contrôles.

L’ASL ne constitue pas une entité militaire professionnelle. Il s’agit plutôt d’un réseau informel de brigades terroristes distinctes, composées de nombreuses cellules paramilitaires opérant dans différentes parties du pays.

Chacune de ces organisations opère indépendamment des autres. L’ASL n’exerce pas véritablement de fonctions de commandement et de contrôle, dont la liaison entre ces diverses entités paramilitaires. Ces dernières sont contrôlées par les forces spéciales et les agents du renseignement parrainés par les États-Unis et l’OTAN et intégrés aux rangs des formations terroristes sélectionnées.

Ces forces spéciales sur le terrain (bien entraînées et dont bon nombre sont des employés d’entreprises privées de sécurité) sont régulièrement en contact avec les unités de commandement de l’armée et du renseignement des États-Unis, de l’OTAN et leurs alliés (dont la Turquie). Il n’y a pas de doute que ces forces spéciales intégrées sont elles aussi impliquées dans les attaques soigneusement planifiées et dirigées contre des édifices gouvernementaux, des complexes militaires, etc.

Les escadrons de la mort sont des mercenaires entraînés et recrutés par les États-Unis, l’OTAN, leurs alliés du Conseil de coopération du Golfe et la Turquie. Ils sont supervisés par des forces spéciales alliées (dont les SAS britanniques et les parachutistes français) et des firmes de sécurité privées à contrat avec l’OTAN et le Pentagone. À cet égard, des reportages confirment l’arrestation par le gouvernement syrien de 200 à 300 employés d’entreprises privées de sécurité ayant intégré les rangs rebelles.

Le Front Jabhat Al-Nosra

Le Front Jabhat Al-Nosra, responsable de plusieurs attaques à la bombe très médiatisées et qui serait affilié à Al-Qaïda, est décrit comme le groupe de combattant le plus efficace de « l’opposition ». Les opérations d’Al-Nosra, considéré comme un ennemi des États-Unis (figurant sur la liste des organisations terroristes du département d’État), portent néanmoins les empreintes de la formation paramilitaire, des tactiques de terreur et des systèmes d’armes étasuniens. Les atrocités commises contre des civils par Al-Nosra (financé clandestinement par les États-Unis et l’OTAN) sont semblables à celles perpétrées par les escadrons de la mort soutenus par les États-Unis en Irak.

Pour citer le chef d’Al-Nosra à Alep, Abu Adnan : “Jabhat Al-Nosra compte dans ses rangs des vétérans syriens de la guerre en Irak, des hommes qui mettent de l’avant leur expérience en Syrie, particulièrement dans la fabrication d’engins explosifs improvisés (EEI).

Comme en Irak, la violence entre factions et le nettoyage ethnique ont été fortement encouragés. En Syrie, les escadrons de la mort soutenus par les États-Unis et l’OTAN ont ciblé les communautés alaouites, shiite et chrétiennes. Les communautés alaouites et chrétiennes sont les principales cibles du programme d’assassinat et cela est confirmé par l’agence de nouvelles du Vatican.

Les chrétiens d’Alep sont victimes de la mort et de la destruction causées par les combats qui affectent la ville depuis des mois. Les quartiers chrétiens ont récemment été frappés par les forces rebelles qui luttent contre l’armée régulière, causant l’exode des civils.

Certains groupes de la brutale opposition, où se trouvent également des djihadistes « tirent sur des maisons et des édifices appartenant à des chrétiens pour forcer les occupants à fuir et en prendre possession [nettoyage ethnique] » (Agence Fides, 19 octobre 2012.)

« Les militants salafistes, a déclaré l’évêque, continuent à commettre des crimes contre les civils et à contraindre des gens à se battre. Les extrémistes sunnites fanatiques mènent fièrement une guerre sainte, particulièrement contre les alaouites. Lorsque des terroristes cherchent à vérifier l’identité religieuse d’un suspect, ils lui demandent de citer la généalogie en remontant jusqu’à Moïse et de réciter une prière que les alaouites ont abandonné. Les alaouites n’ont aucune chance de s’en sortir vivants. » (Agence Fides, 4 juin 2012.)

Des reportages confirment le flot d’escadrons de la mort salafistes et affiliés à Al-Qaïda entrant en Syrie sous les auspices des Frères musulmans dès le début de l’insurrection en mars 2011.

De plus, rappelant l’enrôlement des moudjahidines pour mener le djihad (guerre sainte) de la CIA à l’apogée de la guerre soviéto-afghane, l’OTAN et le haut commandement turc ont initié, selon des sources du renseignement israélien :

[U]ne campagne de recrutement de volontaires musulmans dans les pays du Moyen-Orient et du monde musulman pour se battre aux côtés des rebelles syriens. L’armée turque hébergerait et formerait ces volontaires et assurerait leur passage en Syrie. (DEBKAfile, NATO to give rebels anti-tank weapons, 14 août 2011.)

Les entreprises privées de sécurité et le recrutement de mercenaires

Selon les reportages, les entreprises privées de sécurité œuvrant dans les pays du Golfe sont impliquées dans le recrutement et la formation de mercenaires.

Bien qu’ils ne soient pas spécifiquement destinés au recrutement de mercenaires destinés à la Syrie, certains reportages indiquent la création de camps d’entraînement au Qatar et aux Émirats arabes unis. (EAU).

Dans la ville militaire de Zayed (EAU), « une armée secrète est en train de se former », dirigée par Xe Services, anciennement connu sous le nom de Blackwater.  L’entente des EAU visant la création de camps militaires pour la formation des mercenaires a été signée en juillet 2010, neuf mois avant les offensives guerrières en Libye et en Syrie.

Selon des informations récentes, des firmes de sécurité à contrat avec l’OTAN et le Pentagone sont impliquées dans la formation des escadrons de la mort de l’« opposition » sur l’utilisation d’armes chimiques :

Les États-Unis et certains alliés européens utilisent des entrepreneurs à contrat avec la Défense pour apprendre aux rebelles syriens à sécuriser les stocks d’armes chimiques en Syrie, ont déclaré un représentant des États-Unis et plusieurs diplomates de haut rang dimanche à CNN. (CNN Report, 9 décembre 2012.)

Les noms des entreprises en question n’ont pas été révélés.

Derrière les portes closes du département d’État des États-Unis

Robert Stephen Ford faisait partie d’une petite équipe du département d’État supervisant le recrutement et la formation des brigades terroristes avec Derek Chollet et Frederic C. Hof, un ancien partenaire d’affaires de Richard Armitage, ayant agit à titre de « coordonateur spécial de Washington pour la Syrie ». Derek Chollet a récemment été nommé au poste de secrétaire adjoint à la Défense et coordonateur pour les Affaires de sécurité internationale (ASI).

Cette équipe agissait sous la direction de (l’ancien) secrétaire d’État adjoint aux Affaires du Proche-Orient Jeffrey Feltman.

L’équipe de Feltman était étroitement liée au processus de recrutement et de formation des mercenaires en provenance de la Turquie du Qatar, de l’Arabie Saoudite et de la Libye (gracieuseté du régime post-Kadhafi qui a envoyé en Syrie six cent troupes du Groupe islamique combattant en Libye (GICL) en les faisant passer par la Turquie dans les mois ayant précédé l’effondrement du gouvernement de Kadhafi.)

Le secrétaire d’États adjoint Jeffrey Feltman était en contact avec les ministres saoudien et qatari des Affaires étrangères, le prince Saud al-Faisal et le cheik Hamad bin Jassim. Il était aussi en charge du bureau de Doha pour la « coordination spéciale de la sécurité » lié à la Syrie et qui incluait des représentants de la Libye et des agences de renseignement occidentales et du CCG. Le prince Bandar bin Sultan, membre éminent et controversé du renseignement saoudien faisait également partie du groupe. (Voir Press Tv, 12 mai 2012.)

En juin 2012, Jeffrey Feltman (image) a été nommé Secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l’ONU, un poste stratégique consistant, en pratique, à établir le programme de l’ONU (pour le compte de Washington) relatif à la « résolution de conflit » dans divers « points chauds » à travers le monde (incluant la Somalie, le Liban, la Libye, la Syrie, le Yémen et le Mali). Ironiquement, les pays où l’ONU doit « résoudre des conflits » sont ceux ciblés par des opérations clandestines des États-Unis.

En liaison avec le département d’État étasunien, l’OTAN et ses commissionnaires du CCG à Doha et Ryad, Feltman est l’homme de Washington derrière le « plan de paix » de l’envoyé spécial de l’ONU Lakhdar Brahmi.

Entre-temps, en feignant d’accorder de l’importance à l’initiative  de paix de l’ONU, les États-Unis et l’OTAN ont accéléré le processus de recrutement et la formation de mercenaires en réaction aux lourdes pertes essuyées par les forces rebelles de l’« opposition ».

La « phase finale » en Syrie proposée par les États-Unis n’est pas le changement de régime, mais la destruction de l’État-nation que constitue la Syrie.

Le déploiement des escadrons de la mort l’« opposition » ayant pour mandat de tuer des civils relève de cette entreprise criminelle.

« Le terrorisme à visage humain » est défendu par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies qui représente le porte-parole des « interventions humanitaires » de l’OTAN en vertu de la doctrine de la « responsabilité de protéger » (R2P).

Les atrocités commises par les escadrons de la mort des États-Unis et de l’OTAN sont imputées nonchalamment au gouvernement de Bachar Al-Assad. Selon la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Navi Pillay :

« Ces importantes pertes de vies auraient pu être évitées si le gouvernement syrien avait choisi un autre chemin que celui de la répression sans pitié de ce qui étaient au départ des manifestations pacifiques et légitimes de civils non armés. » (Cité dans Stephen Lendman, UN Human Rights Report on Syria: Camouflage of US-NATO Sponsored Massacres, Global Research, 3 janvier 2012.)

« L’indicible objectif » de Washington consiste à diviser l’État-nation syrien en plusieurs entités politiques « indépendantes » selon des frontières ethniques et religieuses.

 

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Article original : Terrorism with a “Human Face”: The History of America’s Death Squads

Traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca

Michel Chossudovsky est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur émérite de sciences économiques à l’Université d’Ottawa. Il est l’auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre et de la Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial (best-seller international publié en plus de 20 langues).