Résistance politique: Plus les choses changent… et plus nous devons entendre Howard Zinn

Nous l’avons dit ici à maintes reprises: Zinn est essentiel… Nous avons traduits certains textes de celui qui est sans nul doute l’historien le plus influent de l’histoire de l’humanité. Certains peuvent nous reprocher de nous attacher à un historien américain qui n’a (en apparence) que peu de relevance pour la France et la situation à laquelle nous devons faire face. Nous pensons que rien n’est plus faux !

Observons le parcours de la France, spécifiquement depuis 2001, devenue un satellite de l’empire anglo-américain, nos élites auto-proclamées futiles ont directement rattaché la France à l’empire, en cela nous sommes devenus complètement dépendant de celui-ci. En conséquence, il est plus qu’important aujourd’hui de comprendre ce que sont les Etats-Unis et de démythifier un pays, dépeint comme « le phare de la démocratie et du monde libre ». alors qu’il est fondé sur le vol, le mensonge, la trahison perpétuelle, le génocide et la déception du peuple. Pour analyser cela et bien le comprendre, Howard Zinn est essentiel. Son travail de recherche, son approche historique des évènements par les archives populaires, son activisme politique aux côtés des mouvement anti-ségrégationistes et anti-guerres, nous offrent la pensée ayant le recul historique nécessaire pour établir une critique objective et constructive de l’impérialisme occidental dont le pays du goulag levant (ex-USA) est le porte-étendard pour toujours plus de misère dans le monde.

Nous l’avons dit et le répétons: L’Histoire est l’outil, l’arme contre l’oppression, pourvu que l’on sache s’en servir. Cela n’est pas un hasard si l’Histoire aujourd’hui et depuis un bon moment est « sous influence » oligarchique. Orwell disait dans son célèbre roman « 1984 »: « Celui qui contrôle le passé, contrôle le futur. Celui qui contrôle le présent contrôle le passé. » Rien de plus vrai.

« J’essaie de réécrire l’Histoire afin de refléter le point de vue de ces gens qui ont été exclus; parce que l’Histoire que nous avons eue jusqu’à présent, n’a été que l’histoire vue d’en haut, l’histoire du point de vue des politiciens, des généraux, des militaristes, et des industriels. Oui, je désire changer cette histoire pour donner enfin une idée de ce que les gens normaux ont souffert et ce que les gens ordinaires ont fait pour changer leur vie. » (Howard Zinn)

Ces livres de Zinn ont été traduit en français, lisez-les. Offrez-les pour les fêtes… Apprenons sans cesse de l’histoire, la vraie !

  • « Une histoire populaire des Etats-Unis de 1492 à nos jours »
  • « Désobéissance civile et démocratie: Sur la justice et la guerre »
  • « Une histoire des Etats-Unis pour les ados » en deux parties
  • « L’impossible neutralité: Autobiographie d’un historien militant »
  • « La bombe: de l’inutilité des bombardements »
  • « En suivant Emma: Pièce historique en deux actes sur Emma Goldman, anarchiste et féministe américaine »
  • « Karl Marx le retour: Pièce historique en un acte »
  • « La mentalité américaine »

— Résistance 71 —

 

Les échos de la voix d’Howard Zinn

 

David Swanson

 

Le 25 Novembre 2012,

 

url de l’article original:

http://www.globalresearch.ca/howard-zinns-echoes/5313211

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

 

Cela va faire trois ans qu’Howard Zinn nous a quitté et mes oreilles résonnent toujours plus fort de sa voix. Je m’attends à ce que cet effet continue pour les décennies, les siècles à venir, parce que Zinn parlait de besoins et de sujets qui perdurent. Il enseignait des choses qui doivent être réapprises encore et toujours, alors que les tentations qui pèsent sur elles sont si fortes. Il enseignait ces choses comme personne d’autre.

Nous aimons employer le mot “nous” et nous aimons y inclure tout ce que la constitution prétend qu’il doit y être inclus, particulièrement le gouvernement. Mais le gouvernement a une sérieuse tendance à agir contre nos intérêts. Les milliardaires par définition, agissent contre nos intérêts. Zinn nous a mis en garde sans relâche du danger à autoriser ces pouvoirs à utiliser le mot “nous” pour nous inclure dans des actions auxquelles nous nous opposerions en temps normal. C’est une habitude que nous avons que ce soit en parlant de sports, de guerres, de politiques économiques, mais le danger d’un spectateur criant “nous avons marqué” n’est pas le même que celui de millions de spectareurs clâmant: “Nous avons libéré l’Afghanistan !”

Nous aimons penser que les élections sont une part centrale et importante de la vie civique et comme un moyen d’avoir un impact signifiant sur le futur. Non seulement Zinn nous a averti contre cette mauvaise perception avec des exemples historiques incisifs et édifiants et avec la conscience de la valeur de la lutte pour le droit de vote des afro-américains dans le sud des Etats-Unis, mais il fut également partie prenante de cette lutte et nous mit en garde à cette époque contre des attentes déplacées.

Nous voulons penser que l’histoire est forgée par les actions d’individus importants, de leaders. Nous voulons penser que la guerre est un outil de dernier recours, comme démontré dans notre liste “des bonnes guerres”, qui généralement incluent la guerre d’indépendance des Etats-Unis, la guerre civile (NdT: connue chez nous sous le vocable de “guerre de sécession”, mot que les Américains veulent faire disparaître du narratif…) et la seconde guerre mondiale (villipendées par Zinn comme les “Trois guerres saintes”). Nous imaginons que les partis politiques sont centraux dans nos efforts de façonner le monde, mais que la désobéissance civile ne l’est pas. Nous pensons souvent que nous n’avons aucun pouvoir pour forger ce monde, que les forces poussant dans l’autre direction sont bien trop puissantes pour être renversées. Si vous écoutez suffisamment Howard Zinn, chacune de ces croyances finit par paraître ridicule, même si cela est dans certains cas, tragique.

Si vous n’avez pas encore assez eu d’Howard Zinn ces derniers temps (qui en a assez ?), un nouveau livre vient de sortir qui fait une compilation de ses meilleurs discours: “Howard Zinn Speaks”. Ceci ne représente qu’une petite parcelle de ses discours et interventions, qui furent inombrables au cours des années et de sa carrière. A l’exception d’un seul, ces discours ont été retranscrits depuis des discours qu’il avait fait sans notes pré-écrites. Zinn n’avait pas de notes dans les mains quand il parlait. Il paraphrasait les gens plutôt que de les citer verbatim; mais il disait aussi ce qu’il croyait être le besoin du moment, ce à quoi il avait pensé profondément et qui lui faisait dire les choses en une variation toujours changeante de son seul thème: “Nous pouvons changer et façonner le futur si, et seulement si, nous savons utiliser le passé.”

Les discours compilés dans ce livre sont eux-mêmes une partie du passé. Il y en a un des années 1960, deux des années 1970, deux des années 1980, quatre des années 1990 et plus de la moitié du bouquin des années Bush-Obama. Mais Zinn utilise aussi des exemples précis, des histoires qu’il raconte pour illustrer son point de vue, provenant de siècles en arrière, d’un passé que la plupart des Américains ne reconnaît que faiblement.

Zinn traque les racines du racisme et des guerres sur le continent jusqu’à la découverte du nouveau monde par Colomb, jusqu’à l’esclavage, le colonialisme et les guerres américaines actuelles. “L’abolition de la guerre”, dit-il, “est bien sûr un énorme projet. Mais gardez présent à l’esprit que nous, dans le mouvement anti-guerre, avons un puissant allié. Notre allié est une vérité que même les gouvernements accrocs à la guerre, bénéficiant des guerres, devront reconnaître un de ces jours: que les guerres ne sont pas des moyens pratiques pour parvenir à leurs buts. De plus en plus dans l’histoire récente, nous constatons que les nations les plus puissantes ne parviennent pas à conquérir des nations bien plus faibles.”

Il y a quatre ans, Zinn mettait en garde: “Il est dangereux de ne regarder qu’Obama. Ceci fait partie de notre culture, regarder, admirer les sauveurs. Les sauveurs ne sauveront rien. Nous ne pouvons pas dépendre des personnes du haut de la pyramide pour nous sauver. J’espère que les gens qui soutiennent Obama ne vont pas simplement s’assoir sous leurs lauriers et attendre qu’il nous sauve, mais qu’ils vont comprendre qu’ils doivent faire bien plus. Tout ceci n’est que victoire limitée.”

En Avril 1963, Zinn parlait en des termes similaires, même plus durs, à propos du président Kennedy. “Ceci est au-delà du Sud”, avait-il dit. “Notre problème n’est pas que l’Est est méchant, mais que Kennedy est timide.” Zinn critiqua Kennedy pour ses actions et ses inactions en 1961, encore en 1963, lorsque le sénat avait eu l’opportunité, comme il l’a toujours au début de chaque nouvelle session, de changer ses propres règles et d’éliminer les flibustiers. Zinn avait conclu que Kennedy voulait que les racistes deviennent les flibustiers contre le mouvement des droits civiques. Des échos des dires de Zinn devraient être amplifiés entre maintenant et Janvier suffisamment fort pour que les sénateurs et le président actuels, puissent entendre.

En Mai 1971. Zinn avait dit: “Cela fait longtemps que nous n’avons pas destitué un président. Le temps est venu, le temps de destituer un président et un vice-président et tous les autres assis au gouvernement qui perpétuent cette guerre.” (NdT: du Vietnam bien sûr..) En 2003, Zinn disait: “Il y a des gens dans le pays qui appellent à la destitution de Bush. Certains pensent que ceci est une chose osée à dire. Non ! C’est dans la constitution. Elle permet la destitution… Le congrès avait eu la volonté de destituer Nixon pour avoir fait pénétrer dans un bâtiment par effraction, mais il ne veut pas destituer Bush pour être entrer dans un pays par effraction.”

Zinn disait de notre complexe sans fin et peut-être permanent au sujet des élections: “Il est vrai que les Américains ont voté chaque quelques années pour leurs congrès et leurs présidents, mais il est également très vrai que les changement sociaux les plus importants de l’histoire des Etats-Unis, de l’indépendance de l’Angleterre à l’évacuation des Etats-Unis du Vietnam en passant par l’émancipation des noirs, l’organisation du travail, l’egalité des sexes, la mise hors-la-loi de la ségrégation raciale, ne sont pas venus des urnes mais de l’action directe de la lutte sociale, par l’organisation des mouvements populaires utilisant une variété de tactiques extralégales et illégales. L’enseignement standard  en science politique ne décrit pas cette réalité.”

Plus tard, des années plus tard, ZIinn dira: “Et bien si nous n’avons pas de presse pour nous informer, pas de parti d’opposition pour nous aider, nous sommes seuls, ce qui est en fait une bonne chose. C’est très bien de savoir que nous sommes seuls. C’est une bonne chose que de savoir que vous ne pouvez pas dépendre de gens dont on ne peut pas dépendre. Mais si vous êtes seul, cela veut dire que vous devez apprendre de l’histoire, parce que sans l’histoire, vous êtes perdu. Sans l’histoire, n’importe qui au sein de l’autorité peut se tenir devant un micro et dire: ‘Nous devons envahir ce pays pour telle et telle raison, pour la liberté, pour la démocratie, la menace.’ N’importe qui peut se mettre devant un micro et vous dire ce qu’il veut et si vous n’avez pas l’histoire, vous n’avez aucun moyen de vérifier cela.”

Mais si vous avez l’histoire dit Zinn, alors vous gagnez cet avantage additionnel de reconnaître que “ces concentrations de pouvoir, à un certain moment, se brisent. De manière soudaine et surprenante et vous vous rendez compte qu’en fait elles étaient très fragiles. Vous vous rendez compte aussi que des gouvernements qui ont dits: “nous ne ferons jamais cela”, finissent par le faire. “Nous ne biaiserons et ne nous enfuirons pas” avaient-ils dit au Vietnam. Ils ont biaisé et se sont enfuis. Dans le sud, George Wallace, le gouverneur raciste d’Alabama avait dit: “ségrégation aujourd’hui, ségrégation demain, ségrégation pour toujours”. Foule d’applaudissements. Deux ans plus tard, les noirs avaient entre temps obtenus le droit de vote en Alabama et Wallace se baladait afin de gagner des voix noires pour son élection. Le Sud a dit JAMAIS et les choses ont changé.”

 

Plus les choses changent et plus… nous avons besoin d’entendre Howard Zinn.

16 Réponses to “Résistance politique: Plus les choses changent… et plus nous devons entendre Howard Zinn”

  1. De toute façon, si le capitalisme se porte aussi bien, il faut regarder que c’est aux USA que les méthodes , pour l’augmenter ont été expérimentées et l’étendues à la terre entière et il est toujours aussi actif, voulant importer ce modéle le plus rapidement possible en Europe et on le voit à l’oeuvre aujourd’hui.

    les partis démocrates n’ont que des politiques dont les campagnes ont été financées par les grands groupes et le travail est effectué par les lobbystes de ces groupes qui s’y emploient et la corruption est totale.

    Et ceci existe depuis les origines, Clinton l’a tout aussi été que ne l’est Obama et ce sont les mêmes qui entrent dans la dance, même quand on affiche les contributeurs du parti républicain, ce sont les mêmes qui émargent aussi chez les démocrates.

    le bouclier fiscal , les niches fiscales ça vient tout droit des USA !

    • Absolument.. et pour rester sur une note Howard Zinn en rapport:

      « Charles Beard nous avait prévenu que les gouvernements, incluant celui des Etats-Unis, ne sont pas neutres, qu’ils représentent les intérêts économiques dominants et que leurs constitutions n’a pour but que de servir ces intérêts… Ainsi la constitution illustre la complexité du système américain: il sert les intérêts d’une élite riche, mais en fait suffisamment pour les petits propriétaires, pour les revenus moyens des mécaniciens et des fermiers, afin de bâtir une large fondation du soutien. Les gens à peine prospères qui constituent cette base de soutien sont un tampon contre les noirs, les indiens, et les blancs pauvres. Ils permettent à l’élite de maintenir le contrôle avec le minimum de coercition, un maximum de lois, le tout rendu buvable par la fanfare du patriotisme et de l’unité. » (Howard Zinn, « Une histoire populaire des Etats-Unis de 1492 à nos jours », 1980, traduit de l’édition de 1999)

  2. Donc ce capitalisme là est entré en guerre contre les peuples et ne va pas disparaitre de sitôt.

    il y avait un documentaire qui en parlait cette nuit sur arte et c’était encore plus éloquent que le documentaire sur la finance noire. le sénat démocrate et une démocrate à sa tête, tout le monde s’en souvient, c’est du grand cirque ! tous les politiques sont pris en mains, dés qu’il se présentent quel que soit leur bord par la finance !

    Donc ce capitalisme là mortifère, qui se déploie sur toute la planète, on ne va pas l’abattre de sitôt, mais il est tout de même de plus en plus identifié et l’affaire suit son chemin.

    Quand on voit le ridicule de l’affaire sur le vote pour le statut d’observateur de la Palestine, on voit bien que le monde occidental USA, Europe tourne à vide 140 et quelques votes pour, 40 abstentions ( la plupart des pays europeens) 9 contre ( le plupart des grands pays européens, plus USA, Canada, Israël !!!!!

    Tournons la page ! il y a une très forte demande sur la connaissance de l’histoire pour la révolution de 1789, la colonisation, la guerre d’Algérie et bien sur l’histoire de la Palestine et sur ces personnes nombreuses, qui ne veulent plus entendre parler de l’histoire officielle !

    Et bien entendu, face à cette déferlante, arrive par la porte du figaro, des historiens qui protestent contre cet enseignement de l’histoire qui est maintenant décrié et même récemment à la tribune de l’assemblée nationale un député UMP qui évoque ce mouvement ou cette lame de fond, qui traverse la société qui ne veut plus se complaire dans cette supercherie, comme une entreprise terroriste !

    Nous avons le vent en poupe ! donc il faut continuer et vite s’emparer de ce souhait de la population pour le nourrir ! car si le capitalisme fructifie, c’est bien par la saga de « ces grands batisseurs explorateurs » qu’on nous a conté, qui en fait ouvrait la porte aux grands prédateurs colonisateurs !

    • tout a fait Emma. Peux-tu nous donner les liens du ou des articles du figaro, très intéressant, çà nous a échappé ainsi que la tirade du guignol de l’UMP à l’assemblée si tu as une référence.

      Ce n’est pas du tout un hasard si Résistance 71 insiste particulièrement dès que l’occasion se présente, sur l’importance primordiale, vitale de l’Histoire. Nous vivons dans un monde technocratique ou indéniablement les applications techniques de la science (l’ingénierie, la technologie) jouent un rôle important, mais dans le fondement même de la société et notamment dans l’escroquerie totale qui en constitue son cœur, c’est l’histoire qui est la science, la connaissance, la plus importante à maîtriser, pour la simple et bonne raison que sa manipulation par les entités dominantes socialement et politiquement a rendu, rend, et rendra possible tous les asservissements des peuples au degré que l’oligarchie juge bon.

      Nous l’avons dit dans le passé: il faut faire péter les verrous de l’histoire. La sortir de son carcan idéologique. Depuis toujours, ceux en position de contrôler, ont contrôlé le narratif historique en priorité afin d’intoxiquer les masses à leur profit. Ceci a commencé avec les premiers lettrés: moines et prêtres, l’église et toutes les religions. C’est du reste toute la trame de l’excellent livre d’Umberto Eco « Le nom de la rose »… Le contrôle de la connaissance…

      Ceux qui contrôlent ou peuvent contrôler officiellement le narratif historique (les oligarques via les institutions étatiques qu’ils paient), contrôlent les sociétés.
      Exposons la vérité historique de l’occident et l’empire raciste occidental s’effondrera en 48 heures sous la pression de ses peuples outragés !

      Howard Zinn, Antony Sutton, Webster Tarpley, en France Annie Lacroix-Riz et les historiens moins connus qui néanmoins font un travail de fourmi dans les archives sont les fers de lance de la révolution populaire à venir.

      L’Histoire est l’arme contre l’oligarchie. Elle le sait et fait monter au créneau ses gardes-chiourme, ses kapos du système, car les théoriciens de l’oligarchie savent que si le narratif historique s’effondre, leur paradigme s’effondre, c’est aussi simple que cela. Au delà de la guerre de l’information.. Il s’agit de la guerre pour l’Histoire. Une guerre entre l’oligarchie qui se l’est appropriée et les peuples qui veulent se la réapproprier pour finalement se libérer.

      Voilà l’enjeu et il est de taille !

  3. Quand un député UMP fait rimer terrorisme avec histoire à l … – Alvinet
    http://www.alvinet.com/…/quand-un-depute-ump-fait-rimer-terrorisme-ave...

    20 éléments – 29/11/2012 – Rue89 – Dans son analyse des problèmes …
    Quand un député UMP fait rimer terrorisme avec histoire à l’école Dans son …
    Quand un député UMP lie homoparentalité et terrorisme

    Ce n’est pas anodin et à mon avis, c’est la déclaration qui inscrit le premier acte de guerre envers tous ceux qui veulent une révision des manuels d’histoire et il faut prendre son intervention à l’assemblée nationale au sérieux, car elle ne concerne pas seulement la droite mais aussi la gauche et ce combat va prendre une dimension idéologique, car la une fraction de la gauche, bien en cours n’est pas plus disposée à envisager l’enseignement de l’histoire autrement, car les figures de la république inscrites au panthéon tombent également : souvenez vous JULES FERRY COLONIALISTE ET TANT D’AUTRES et l’électorat de cette gauche vit avec ces images d’épinal du peuple souverain.

    Donc il va falloir envisager le probléme dans sa dimension optimale !

    • « Ce que l’histoire révisionniste nous enseigne est que notre inertie de citoyens à abandonner le pouvoir politique à une élite a coûté au monde environ 200 millions de vies humaines entre 1820 et 1975. Ajouter à cela la misère non dite des camps de concentration, des prisonniers politiques, de l’oppression et de l’élimination de ceux qui essaient de faire parvenir la vérité en pleine lumière…. Arrêtons le cercle infernal du pillage et des récompenses immorales et les structures élitistes s’effondreront. Mais pas avant que la majorité d’entre nous ne trouve le courage moral et la force intérieure de rejeter le jeu frauduleux qu’on nous fait jouer et de le remplacer par les associations volontaires, les communes volontaires ou des sociétés décentralisées, ne s’arrêtera le pillage et le massacre. »
      (Antony C. Sutton, 1977)

      Lorsque Sutton écrivait ces lignes, il avait déjà effectué le gros de ses recherches et publié ses ouvrages majeurs… Au cours de ses recherches et des découvertes historiques d’une importance capitale qu’il a faites, il a changé, humainement et politiquement. D’un conservateur bon teint, il est devenu un anarchiste que seules ces lignes trahissent. Son travail historique l’a convaincu que le système est au delà de toute rédemption et que l’humanité doit en sortir…
      Sutton était d’une grande rigueur et d’une grande intégrité, ce qu’il a découvert dans les archives et exposé au grand jour l’a profondément bouleversé.

      Nous devons écouter ces gens qui ont fait un bout du chemin… Leurs voix résonnent d’outre-tombe.

    • Le lien ne donne rien…

  4. William Blanc: Le déshonneur du Figaro Histoire – Le Huffington Post
    http://www.huffingtonpost.fr/william-blanc/le-deshonneur-du-figaro-histoi...
    10 nov. 2012 – HISTOIRE – Depuis trois rentrées déjà, les
    publications du groupe Le Figaro ne cessent d’accueillir dans leurs colonnes ceux qui critiquent …

    Il faut ajouter cet article qui indique que le figaro est entré dans le combat contre ceux qui veulent exercer leur esprit critique !

  5. http://www.huffingtonpost.fr/william-blanc/le-deshonneur-du-figaro-histoi..

    pourtant j’y parviens. En tout cas cet article est très important, car cet auteur, qui est historien doctorant d’histoire médiévale est un lanceur d’alerte.

    Huffington post William Blanc le deshonneur du figaro histoire 10 nov 2012.

    Il a aussi mis en garde contre le Métronome de Lorent Deutch et un journaliste a fait une anlyse trés pertinente de cet ouvrage.

  6. http://www.huffingtonpost.fr/william-blanc/le-deshonneur-du-figaro-histoi.

    En effet ça ne fonctionne pas, peut être en le faisant directement et non depuis mon fichier où je l’ai collé avant de vous le transférer.

  7. LE FIGARO titrait ce matin et on n’a pas assez à l’intégralité de l’article.

    Ces matières que les profs ont du mal à enseigner

    Par Caroline Beyer

    04/12/2012 |
    « Croisades, Shoah, colonisation, sexualité, darwinisme… les enseignants se plaignent de plus en plus de leurs difficultés à traiter de certains sujets devenus « sensibles » du fait notamment des pressions religieuses venues des élèves et de leurs parents.

    Madame, je n’ai pas le droit d’écrire “Yahvé”. Comment je fais pour le contrôle?» Question d’une collégienne à sa professeur d’histoire-géographie dans un établissement de l’Essonne. «Dans une classe de troisième, certains élèves en sont venus aux mains lors d’un… ».

    Même si cette annonce peut inquiéter, elle indique, tout de même qu’on ne peut plus raconter n’importe quoi et qu’on devra faire l’effort de mettre sur ces sujets des profs et des historiens de valeur et on ne peut rester sur l’histoire, telle que enseignée.

    Et pour le darwinisme, l’affaire est entendue. il y a un consensus total dans la classe politique et une toute petite minorité de créationnismes, même s’ils sont influents aux USA, qui provient de la poussée des évangélistes.

    j’ai moi même consulté les livres de première terminale sur la colonisation : pour l’instant ce qui m’apparait, c’est changer pour ne pas changer. Il y a les 2 versions qui cohabitent, la version du pacte colonial est indiquée avec netteté : 3 paragraphes dans lequel il est démontré que les colonies devaient avoir une économie de plantations, pour approvisionner les métropoles et interdiction d’y créer des industries afin d’y déverser des produits manufacturés ( demande des industriels qui ne voulaient pas laisser se développer une industrie manufacturière concurrencant l’industrie des métropoles ), avec une tonalité que l’exploitation des ressources se faisaient au détriment des pays colonisés.

    Mais il y a également un paragraphe de quelques lignes pour indiquer qu’on y construisait infrastructures, écoles , hopitaux ( cf les bienfaits de la civilisation )
    Infrastructures qui n’ont été créé que pour acheminer les ressources exploitées minières et agricoles vers les ports : c’est une tout autre réalité.

    Donc on voit que l’affaire ne va pas cesser de remuer le microcosme médiatique !

    • la fange étatico-religieuse habituelle… grand classique!
      Le général, le cureton et le juge se sont donnés la main il y a bien longtemps pour protéger leurs intérêts communs et opprimer le reste. Ils se sont plus tard retrouvés sous la houlette du marchand sans l’argent de qui les trois guignols ne pouvaient plus assurer leur pouvoir. On simplifie, mais c’est le schéma. La révolution française en est l’archétype, tout comme la « révolution » et « l’indépendance » illusoires des yankees…

      La presse est la bergère qui mène le troupeau…

      Faire péter les verrous de l’Histoire et libérer son narratif et tout changera du jour au lendemain.
      garanti sur facture !

  8. On a la même difficulté pour les révolutions de 1848 et 1871 : les luttes des peuples passés à la trappe : ils sont bien mentionnés mais en 1 ligne 1 500 fusilles en 1848, 20 000 fusillés en 1871 mais aucune explication sur leurs luttes et les causes de ces révolutions : l’extrême pauvreté des populations et les ponctions des classes au pouvoir !

    il reste donc à commencer par là, à savoir que cette république dont on se gorge n’a toujours été qu’une république de notables et l’histoire reste à faire.

    Le travail de refonte de cette histoire a bien été faite cet été, à partir de 3 articles de Dominique jamet, qui explique tout à fait dans son article « ventres creux, ventres dorés » la révolution de 1789, même si c’est un journaliste qui a travaillé pour le figaro, qui sur ses vieux jours sent le vent tourner, et rétablit quelques vérités.

    C’est pour cela qu’il faut refaire l’histoire de ces républiques qui dans la phase d’industrialisation se sont appuyés sur l’immense masse des prolétaires, en les pressurant, pour accumuler du capital plus la colonisation et a ainsi permis l’édification de de fortunes colossales, et à ce moment là, on peut expliquer l’émergence de mouvements radicaux et les idéologues Marx, Proudh’on et les autres.

  9.  » pour accumuler du capital plus la colonisation et a ainsi permis l’édification de de fortunes colossales »

    …… Et la prise du pouvoir, sous toutes ses formes, avec la forme ultime, l’embrigadement des esprits ! dont l’histoire fait partie !

  10. […] article du Monde Libertaire fait écho à nos traductions d’Howard Zinn (1, 2, 3) qui fut, à l’instar de Martin Luther King (qu’il connaissait) et Gandhi, un adepte […]

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