Résistance politique: La révolution libertaire espagnole et l’autogestion de 1936-39 ont posé les jalons du futur !…
Nous engageons notre lectorat à visionner ce remarquable documentaire espagnol (2007, diffusé sur Arte) sur la révolution libertaire anarcho-communiste de 1936-39, que nos livres d’histoire tronqués appellent de manière bien réductrice et pour cause; la guerre d’Espagne.
Pourquoi ? Parce que ce documentaire sur la révolution espagnole libertaire de 1936-39 est plus que jamais d’actualité au vu ce qu’il se passe en Grèce, en Espagne et bientôt en France n’en doutons pas un instant. Il restitue le contexte historique de la guerre d’Espagne, trop souvent réduit à la lutte simpliste entre les « républicains » et les « fascistes » et remet sous les feux de la rampe la révolution anarchiste que fut cette période avant tout. Solidement ancré en Espagne depuis 1868, l’anarchisme s’est développé en plusieurs étape jusqu’à la création du syndicat anarcho-communiste ou communiste libertaire de la CNT-AIT. Ce syndicat a eu plus d’un million et demi d’adhérents dans les années 1930 en Espagne et constituait de loin la première force d’organisation ouvrière du pays. En ce sens, nous avons pensé que ce documentaire valait une exception dans notre conception de l’information par les mots.
Le documentaire explique clairement le cheminement interne de la révolution et par de très nombreux témoignages de participants, hommes et femmes (dont certains très émouvants), livre les tenants d’une forme de société libertaire, qui fit tourner l’économie d’une nation sur le mode de l’autogestion. La révolution sociale espagnole a prouvé (ce que les livres d’histoire se gardent bien de nous dire afin de préserver le consensus du statu quo oligarchique) qu’un peuple pouvait parfaitement s’autogérer et se gouverner sans gouvernement officiel et sa clique habituelle de politiciens et de capitalistes parasites.
A l’heure où nous approchons du chaos économico-social téléguidé depuis les bureaux feutrés des institutions financières de Londres, Wall Street et Bruxelles et dont nos traîtres politiciens asservis seront les exécuteurs, il convient de nous inspirer des réalisations de l’Espagne libertaire pour agir solidairement avant qu’il ne soit trop tard. Comme le dit un des intervenants de cette révolution à la fin du reportage: « la société libertaire est la seule solution viable pour l’humanité. » Ceci ne sera jamais assez répété.
« L’avenir appartient à ceux qui osent. Quand on ne peut plus rêver, on meurt. » (Emma Goldman)
Viva la revoluciòn social !
— Résistance 71 —
Documentaire: Vivir La Utopia (en français) durée: 1H34
Tout commentaire bienvenu…
This entry was posted on 31 mars 2012 at 3:31 and is filed under actualité, altermondialisme, autogestion, crise mondiale, démocratie participative, documentaire, pédagogie libération, philosophie, politique et social, société libertaire, syndicalisme et anarchisme with tags anarchie, anarchisme documentaire "vivre l'utopie", CNT anarcho-syndicalisme, CNT-AIT, crise économique, crise globale mondiale, dégradation sociale france, dissidence a l'oligarchie, dissidence au nouvel ordre mondial, fédération anarchiste, guerre d'Espagne révolution libertaire 1936-39, oligarchie financiere, résistance politique, société état et démocratie, société libertaire. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.
4 Réponses vers “Résistance politique: La révolution libertaire espagnole et l’autogestion de 1936-39 ont posé les jalons du futur !…”
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1 avril 2012 à 11:44
Pas grand chose à dire sur cette perle 😉 il y a aussi, dans un registre un peu différent, « Ni vieux ni traitres » de Pierre Carles; ou certains sur la Commune de Paris .. je me permets de proposer cette petite fiche sur l’Anarchisme (historique) http://activeast.free.fr/anarchie.htm
Merci pour ton site, que je consulte journellement.
1 avril 2012 à 4:01
Salut et merci du soutien. Nous avons mis ton blog sur la page « lien ».
Le docu de Pierre Carles est bien fait, la dynamique avec le public réagissant après la projection était le bon angle d’approche pour le montage. C’est bien plus controversif, même dans le milieu libertaire, que « Vivir la utopia »… Comme le fait remarquer un intervenant, les interviews de JA ainsi à notre sens,que l’intervention dans la salle de l’activiste italienne, sont les moments forts du documentaire.
Si nous pouvons nous permettre une petite chose, sur ta page « anarchie » en lien, tu devrais rajouter un topo sur Kropotkine. Sa pensée est non seulement incontournable, mais elle demeurera vivante, car fondamentalement basée sur une réflexion scientifique. Le trinôme « Proudhon-Bakounine-Kropotkine » est quasiment indissociable pour ceux qui veulent découvrir la pensée anarchiste.
La lutte continue…
7 août 2012 à 6:36
Je me souviens encore de l’Andalousie des années 60 qui m’a vu naître. L’omerta espagnole et internationale sur l’expérience anarchiste fait que je n’ai découvert que tard cette histoire; même les anarchosyndicalistes que nous avons rencontré plus tard en France en parlaient assez peu. La misère entretenue par les erreurs du franquisme nous a poussés dehors, à une époque où, dans les milieux immigrés, la contestation était incarnée par les cocos. Et logiquement mon père a eu sa période bolcho, matérialisée à la maison par les bouquins made in Moscou qui relataient à leur façon (!) la guerre d’Espagne (je me souviens encore de la couverture de « Guerra y Revolucioń en España, rédigé sous la direction de Dolores Ibarruri, plus connue comme la Pasionaria, je vous laisse imaginer l’objectivité).
La découverte de ce documentaire, qui commence sur les premières notes de « Hijos del pueblo », m’a bouleversé, parce qu’il me laissait imaginer ce qu’aurait pu devenir l’Espagne de ma jeunesse, que j’ai connue misérable et totalitaire. Il laisse le goût amer d’un immense gâchis. Rien ne dit que la poursuite de l’expérience aurait été une réussite, mais sa destruction brutale nous laisse dans le désarroi des parents dont l’enfant est mort en bas âge.
Y aura-t-il, en Espagne ou ailleurs, un sursaut? Je suis pessimiste, parce que la majorité des générations actuelles ont dans leur grande majorité goûté aux « délices » de la consommation, et ce qu’elles revendiquent n’est plus, comme à l’époque, moral mais matériel. La motivation n’était pas qu’alimentaire: qu’est-ce qui aujourd’hui pourrait recréer la foi mystique des témoins de ce documentaire?
8 août 2012 à 12:44
Pas mal d’entre nous sont de ta generation Jose… Nous ne pouvons qu’approuver tes commentaires, l’omerta historique sur la revolution espagnole est non seulement scandaleuse, mais doit etre denoncee et nous devons expliquer ce qui s’est passe. Nous faisons de notre mieux ici pour ce faire…
En ce qui concerne la « jeune generation », nous demeurons tout a fait confiant que l’insticnt de solidarite n’est qu’enfoui et non pas elimine.
Notre conviction est que l’humain au bout du compte, est profondement anarchiste, c’est sa nature, du moins une grande partie de sa nature profonde.
Le communisme libertaire est la seule solution viable pour une humanite progressiste et libre et un jour, peut-etre pas de notre vivant certes, cela se verra et sera compris comme le nez au milieu de la figure. En aucun cas devons-nous baisser les bras et laisser filer l’Idee.. La seule qui vaille vraiment la peine somme toute…
L’utopie n’est pas en une societe libertaire, l’utopie, mortifere de surcroi, est celle de la matrix dans laquelle nous nous illusionnons de vivre…
No pasaran ! Demeure plus d’actualite que jamais !…