Archive pour décembre, 2011

Vœux (révolutionnaires) pour 2012 !…

Posted in actualité, altermondialisme, autogestion, économie, crise mondiale, démocratie participative, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, militantisme alternatif, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, politique et social, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , , , , , on 31 décembre 2011 by Résistance 71

2011 année de la honte néo-coloniale occidentale

 

par Résistance 71

 

le 31 décembre 2011

 

Que retenir de 2011 ?

En ce qui nous concerne, ce fut une année de forte poussée de l’axe fasciste néolibéral Washington-Londres-Paris-Tel Aviv complètement à la botte des banquiers de la haute finance, Goldman Sachs et consorts.

Le propagation du chaos planétaire sous forme de guerres civiles fomentées et alimentées depuis l’étranger (Libye puis Syrie) et les programmes de révolutions colorées si chères à la CIA / NED et ses ONG inféodées.

Le but néo-conservateur sioniste du remodelage du Moyen Orient a pris une tournure criminelle avérée, le tout sous le feu nourri d’une propagande impérialiste distillée à grand renfort de médias asservis et complices des massacres en règle.

2011 a vu la mise à jour de l’escroquerie et des crimes des “guerres humanitaires” qui ne sont que des guerres colonialistes même plus déguisées servant un triple agenda:

1-l’élimination des régimes politiques anti-impérialistes

2-Contrôle des ressources naturelles et humaines au profit des mêmes corporations supranationales qui forment le nœud gordien de l’établissement futur de leur Nouvel Ordre Mondial fasciste planétaire

3-Création du chaos économique, politique et social nécessaire et perpétuel pour assoir leur solution finale de gouvernance mondiale et de création de la société néo-féodale post-industrielle.

En ce sens, la récupération du “printemps arabe” (voire son téléguidage dans le cas de l’Egypte) fut un outil essentiel de l’oligarchie pour poursuivre le plan de déstabilisation, de division et de contrôle des populations, et ainsi pousser pour mettre au pouvoir les groupes islamistes travaillant pour les services occidentaux (les Frères Musulmans étant une création originelle des services de renseignement britannique dans les années 1920); ce qui devient le cas en Tunisie par la règle des élections outil oligarchique par excellence et est en instance en Egypte, tandis que cela couve pour la Syrie. La palme d’or de la plus belle réalisation criminelle de l’année (avec les “coups d’état économiques” banquiers aux Etats-Unis et en zone Euro) étant la guerre de Libye, qui a mise au grand jour la collusion de toujours entre islamisme et les gouvernements terroristes occidentaux, la cerise sur le gâteau ayant été la nomination comme gouverneur militaire de Tripoli le chef d’Al Qaïda Libye, aujourd’hui en Syrie pour “encadrer” une “armée syrienne libre” composée de mercenaires islamistes d’Al CIAda et de leurs mentors des forces spéciales occidentales. Il faut également mentionner les centaines de milliers de victimes des bombardements criminels de l’OTAN et l’assassinat orchestré du Kaddhafi, certes autocrate excentrique, mais créateur d’une Libye prospère et pourvoyeur de développement pour les pays africains.

2011 a été l’année ou les oligarques ont avancé leurs pions sur l’échiquier politico-économico-social totalement à découvert. Plus de doutes permis, on a enlevé les gants, l’ennemi est nu, là devant nous… et il n’est pas moyen-oriental, africain ou asiatique… Il est la force vive criminelle derrière l’impérialisme occidental.: les banquiers de la haute finance et leurs complices des multinationales monopolistes mondialistes.

Que nous réservent-ils pour 2012 ?

La continuité du pillage et du chaos, de la division des peuples suivant les fractures entretenues culturo-religieuses, en application assidue de la doctrine du “choc des civilisations” néo-conservatrices de droite et de gauche, car la fumisterie s’étend à la lecture même du système politique. Nous devons réaliser une fois pour toute qu’il n’y a pas de paradigme “gauche-droite”, que celui-ci est un leurre induit pour maintenir les masses divisées sur des questions triviales, comme celle de savoir quel clown il faudra mettre au pouvoir à tel ou tel endroit ?… La réponse est simple: cela n’a aucune espèce d’importance, qui que ce soit qui soit au pouvoir en occident, servira toujours les intérêts de ceux qui l’ont mis à sa place en première instance.

Il n’y a pas de “droite” et de “gauche”, il y a l’oligarchie et les peuples c’est tout, tout le reste n’est que poudre aux yeux !

2012 verra la poussée pour plus de chaos, la vraisemblable descente aux enfers de l’économie sous la forme d’une implosion de celle-ci qui soit mènera à la gouvernance mondiale économico-financière, soit si la réaction populaire est trop importante, mènera à la troisième guerre mondiale, que l’oligarchie prépare avec grand soin; les guerres étant toujours très très profitables pour les mêmes parasites industriels, banquiers bellicistes de la société.

2012 sera très certainement une année charnière qui verra le renforcement de la résistance contre l’impérialisme occidental avec une Russie qui remonte au créneau de la multipolarité et qui s’affirme de plus en plus comme le rempart contre l’hégémonie anglo-américano sioniste.

Syrie et Iran seront sous les feux de la rampe, mais l’Asie en 2012 sera l’objet de convoitise de l’empire qui se doit d’essayer de créer un pôle asiatique de contrôle plus sophistiqué pour contenir la Chine et poser les bases d’une “Union Asiatique” essentielle à la grille de contrôle planétaire du Nouvel Ordre Mondial.

Nous ne pouvons être sûr de l’orientation future de la Chine, même si son intérêt rien que sur le plan énergétique actuel serait de définitivement se rapprocher de la Russie et de l’Iran contre l’empire anglo-américain et ses satellites; mais d’un autre côté la Chine est trop impliquée financièrement aux Etats-Unis après avoir acheté des milliers de milliards de dollars de leur dette, nous assistons au sempiternel jeu du “je te tiens, tu me tiens par la barbichette…” ce dont les Russes ont bien moins à se soucier.

A cet égard, la Russie devrait réguler le jeu impérialiste au Moyen Orient et la Chine en Asie. L’axe Moscou-Téhéran-Pékin peut-il être fiable ? Réponse sans doute en 2012…

Sur le plan économique, tous les indicateurs pointent dans une direction: celle d’une méga-dépression économique telle que le monde n’a jamais vu, qui fera imploser le capitalisme. Nous ne pourrions que nous en réjouir, malheureusement cela fait partie intégrante du plan de l’oligarchie de la haute finance: imploser l’économie mondiale pour imposer leur solution toute prête: la gouvernance économique (puis politique) mondiale par le biais d’institutions 100% destructrices et oligarchiques: le FMI, la Banque Mondiale, l’OMC et les instances économiques de l’ONU. Gouvernance mondiale de l’”élite” financière auto-proclamée dans leur œuvre délirante de contrôle absolu par le monopole absolu. Ce à quoi nous avons à faire ici est la monstruosité du capitalisme monopoliste, celui-là même qui a créé et entretenu la russie soviétique, la monté du nazisme, financé les deux côtés de la belligérence des première et seconde guerres mondiales, maintenu l’URSS à flot et entretenu des marchés captifs pour le profit du même petit nombre.

Il n’y a pas de solutions au sein du système !…

Pour la France, le grand cirque électoral pour être calife à la place du calife battra son plein, la France sarkozyenne a rempli sa fonction primaire: celle de rentrer dans le rang et de devenir un satellite docile de l’empire anglo-américain à la sauce sioniste. La grande mascarade électorale prêchera pour le “changement” tous azimuts, mais ne fournira que la même piquette de bas-étage, celle de connivence avec l’oligarchie financière et du gros business.

La seule solution viable pour le peuple est de boycotter le système dans son intégralité, à commencer par le vote et commencer à organiser un contre-pouvoir autogestionnaire d’associations libres de citoyens agissant pour le bien commun, solidairement, puis fédérativement afin de faire passer l’état et ses fonctions autant répressives qu’obsolètes aux oubliettes de l’Histoire. Nous n’avons pas besoin de la classe parasitaire pour faire tourner ce monde bien plus efficacement, par contre ils ont besoin de nous à 100% pour continuer leurs turpitudes, crimes et génocides. Ils finiront par le notre dans leur délire néo-malthusien, issus de la pseudo-science qu’ils ont eux-mème commanditée afin de donner toujours plus d’illusion de validité à leur ingénierie sociale contre-nature.

Voici les vœux que nous formulons pour 2012

Que les peuples s’unissent et se fédèrent au-delà des fractures communautaires pour lutter efficacement contre l’oligarchie et son agenda mortifère. C’est la seule solution qu’il nous reste pour avancer nos sociétés vers la paix et le progressisme social.

Défions l’oligarchie sur son terrain, celui de la discorde et du chaos, unifions-nous pour lutter et dire NON ! à cette mascarade qui n’a que trop durée.

Les oligarques n’ont qu’une seule crainte et elle est grandement justifiée, car cela signifie l’arrêt définitif de leur jeu truqué: la crainte que les peuples s’unissent dans un but commun, celui de reprendre le pouvoir qui leur a été usurpé il y a bien trop longtemps pour être délégué et phagocyté par une clique de parasites qui oppresse et réprime la vaste majorité de l’humanité.

Il suffit de dire NON! Ensemble, solidairement et faire grandir ce contre-pouvoir autogestionnaire et égalitaire.

Cela commence par la prise de conscience individuelle, la prise de décision individuelle d’intégrer un collectif progressiste et de créer le momemtum autogestionnaire, le reste coulera de source pour l’essentiel.

C’est le contre-pouvoir autogestionnaire qui sauvera l’humanité du plus grand désastre de son histoire, désastre dont nous n’avons encore vu que les prémisses. Bien pire est en stock dans l’arsenal des criminels qui nous “gouvernent”.

 

Pour 2012: Union, solidarité et autogestion pour une révolution sociale égalitaire et fraternelle ! Boycott du vote et des institutions !

 

Meilleurs vœux 2012 à toutes et tous !

 

— Resistance 71 —

Construction du Nouvel Ordre Mondial: en stock pour 2012…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, économie, crise mondiale, démocratie participative, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, pédagogie libération, politique et lobbyisme, politique et social, résistance politique, société libertaire, terrorisme d'état, Union Europeenne et nouvel ordre mondial with tags , , , , , , , , , , , , , , , , on 29 décembre 2011 by Résistance 71

2012 sera l’année de tous les dangers, économiquement, socialement, politiquement, avec une énorme poussée à venir pour la finalisation du grand chaos mondial sur lequel les impérialistes banquiers et corporatistes (fascistes par excellence dans la fusion de leurs destinées selon Mussolini soi-même…) vont s’appuyer pour forcer la reconnaissance de leur gouvernance mondiale qui verra la création d’un vaste goulag à l’échelle planétaire.

James Petras nous dit ici en fin d’article que l’espoir réside (à juste titre) dans l’unification des peuples contre leurs « élites » criminelles auto-proclamées. Ceci dit, il est impératif de ne pas retomber dans l’obsolescence marxiste de l’état capitaliste géré par les autocrates d’un « parti d’avant-garde » tout aussi illusoire que totalitaire.

Le salut des peuples passent par la construction d’un contre-pouvoir solidaire autogestionnaire qui relèguera les institutions étatiques et capitalistes au rang d’antiquités obsolètes. C’est la coopération progressiste autogestionnaire, sans délégation de pouvoir, qui assurera non seulement la survie de l’humanité, mais son changement radical dans une société égalitaire, enfin humaine et libre.

La révolution sociale est une révolution autogestionnaire, qui changera la structure sociétaire à jamais dans l’accomplissement de ce qui a été oublié depuis des siècles: l’accomplissement du bien commun et non le profit du (plus) petit nombre…

— Résistance 71 —

 

2012 une vision d’apocalypse

 

 

mercredi 28 décembre 2011 – James Petras

Dissident Voice

 

url de l’article original en français:

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=11608 

 

 

La perspective économique, politique et sociale de 2012 est profondément négative. Quasiment tous les économistes orthodoxes de le pensée dominante sont pessimistes en ce qui concerne l’économie mondiale. Bien que, là aussi, leurs prédictions sous-estiment l’étendue et la profondeur de la crise, il y a de grandes raisons de croire que 2012 sera le début d’un déclin plus important que celui engendré par la Grande Récession de 2008-2009. Avec moins de ressources, plus de dette et une résistance populaire croissante, les gouvernements ne pourront pas sauver le système.

Beaucoup des principales institutions et relations économiques qui ont été la cause et la conséquence de l’expansion capitaliste régionale et mondiale des 30 dernières années sont en train de se désintégrer et de sombrer dans le chaos. Les anciens moteurs économiques de l’expansion globale, les États-Unis et l’Union européenne, ont épuisé leurs ressources et sont clairement en déclin. Les nouveaux centres de croissance, la Chine, l’Inde, le Brésil et la Russie, qui pendant une « courte décennie » ont donné un nouvel élan à la croissance mondiale arrivent en fin de course, leur décélération est rapide et continuera pendant toute l’année prochaine.

L’explosion de l’Union européenne

En particulier l’Union Européenne gangrenée par la crise se désintègrera et au lieu des relations croisées actuelles on aura des accords de commerce ou d’investissement bilatéraux ou multilatéraux. L’Allemagne, la France, les Pays-Bas et les pays nordiques essayeront de négocier le virage. L’Angleterre — c’est à dire la Cité de Londres — dans son splendide isolement, basculera en croissance négative, ses organismes financiers s’évertuant à trouver de nouvelles opportunités de spéculation dans les états pétroliers du Golfe et autres « niches ». L’Europe centrale et l’Europe de l’est, en particulier la Pologne et la République tchèque, se rapprocheront de l’Allemagne mais souffriront des conséquences du déclin général des marchés mondiaux. L’Europe du sud (la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Italie) entreront dans une profonde récession et le règlement de l’énorme dette par des assauts sauvages sur les salaires et les avantages sociaux réduira drastiquement la demande des consommateurs.

Le chômage et le sous-emploi dus à la récessions atteindront un tiers des personnes en âge de travailler et cela provoquera des conflits sociaux de longue durée qui s’élargiront en soulèvements populaires. L’explosion de l’Europe est presque inévitable. L’Euro, en tant que monnaie de référence, sera abandonné au profit de monnaies nationales nouvelles ou anciennes accompagnées de dévaluations et de mesures protectionnistes. Le nationalisme sera à l’ordre du jour. Les banques allemandes, françaises et suisses subiront d’énormes pertes sur les prêts consentis au Sud. Leur sauvetage engloutira des sommes énormes, clivant les sociétés allemandes et françaises en opposant les contribuables majoritaires aux banquiers. Le militantisme syndical et le pseudo « populisme » de droite (néo-fascisme) intensifieront les luttes nationalistes et les luttes de classe.

Une Europe fragmentée et socialement déchirée sera moins susceptible de se joindre à une opération militaire israélo-étasunienne d’inspiration israélienne contre l’Iran (ou même la Syrie). L’Europe en crise s’opposera à une attitude agressive des États-Unis à l’égard de la Russie et de la Chine.

États-Unis : la récession revient pour de bon

Les États-Unis subiront les conséquences de leur énorme déficit fiscal et ne seront pas capables de contrecarrer financièrement la récession mondiale de 2012. Ils ne pourront pas non plus « externaliser » leur solution de la crise en se tournant vers l’Asie auparavant dynamique car la Chine, l’Inde et le reste de l’Asie sont en perte de vitesse économique. La Chine aura une croissance bien inférieure à ses 9 % habituels. L’Inde passera de 8 % à 5 % ou moins encore. De plus, la politique militaire « d’encerclement » pratiquée par le régime d’Obama et sa politique économique d’exclusion et de protectionnisme écarteront la possibilité que la Chine contribue à la relance.

Le militarisme aggrave le déclin économique

Les États-Unis et l’Angleterre seront les plus grands perdants de la reconstruction économique de l’Irak après la guerre. Les entreprises étasuniennes et anglaises obtiendront moins de 5 % des 186 milliards de projets d’infrastructures (Financial Times, 12/16/11, p 1 et 3). Ce sera sans doute la même chose en Libye et ailleurs. L’armée impériale étasunienne détruit un adversaire, creuse sa dette pour le faire, et des pays qui n’ont pas pris part au conflit récoltent les juteux contrats de la reconstruction économique d’après guerre.

L’économie des États-Unis sombrera dans la récession en 2012 et la « relance sans emplois de 2011 » sera suivie d’une hausse importante du chômage en 2012. En fait la force de travail toute entière se contractera au fur et à mesure que ceux qui ne touchent plus d’indemnités de chômage cesseront de s’inscrire.

L’exploitation des travailleurs (« la productivité ») s’intensifiera à mesure que les capitalistes forceront les travailleurs à travailler toujours plus pour un salaire toujours moindre, creusant ainsi le fossé entre les salaires et les profits.

La récession économique et la hausse du chômage seront accompagnées de coupes sauvages dans les programmes sociaux pour subventionner les banques et les industries en difficulté. Les débats entre les partis politiques porteront sur l’importance des coupes qu’il faut imposer aux travailleurs et aux retraités pour gagner « la confiance » des actionnaires. Confronté a des choix politiques aussi limités, l’électorat réagira en ne réélisant pas les dirigeants sortants, en s’abstenant de voter et en organisant des mouvements de masse spontanés comme “occupy Wall Street”. L’insatisfaction, l’hostilité et la frustration domineront la culture. Les démagogues du Parti démocratique se serviront de la Chine comme bouc émissaire ; les démagogues du Parti républicain blâmeront les immigrants. Et les deux partis fulmineront contre les « fascistes islamistes », en particulier contre l’Iran.

Nouvelles guerres au milieu des crises : les sionistes tirent les ficelles

Les « 52 présidents des principales organisations juives étasuniennes » et leurs partisans « Israël avant tout » du Congrès étasunien, de Département d’État, du Trésor et du Pentagone inciteront à la guerre contre l’Iran. S’ils parviennent à leurs fins, il y aura une explosion régionale et une dépression mondiale. Étant donné la capacité du régime extrémiste israélien à obtenir du Congrès étasunien et de la Maison-Blanche une adhésion inconditionnelle à tous ses plans belliqueux, on ne peut écarter l’éventualité d’une aussi terrible catastrophe.

Chine : les mécanismes compensatoires en 2012

La Chine affrontera la récession mondiale de 2012 avec plusieurs options disponibles pour diminuer son impact. Beijing peut modifier sa production et produire des marchandises et des services pour les 700 millions de consommateurs qui ne sont pas pris dans la tourmente économique. En augmentant les salaires, les services sociaux et la qualité de l’environnement, la Chine peut compenser la perte des marchés étrangers. La croissance économique de la Chine, qui s’origine en grande partie dans la spéculation du marché immobilier, sera affectée par l’éclatement de la bulle. Un recul sévère s’ensuivra provoquant des pertes d’emplois, des faillites municipales et l’augmentation des conflits sociaux et des conflits de classes. Cela pourra entraîner soit une plus grande répression soit une démocratisation graduelle. L’issue affectera profondément les relations commerciales de la Chine. La crise économique renforcera probablement le contrôle de l’état sur le marché.

La Russie affronte la crise

L’élection du Président Poutine diminuera le soutien de la Russie aux soulèvements et aux sanctions fomentés par les États-Unis contre les alliés et les partenaires commerciaux de la Russie. Poutine se rapprochera de la Chine et bénéficiera de l’éclatement de l’Europe et de l’affaiblissement de l’OTAN.

L’opposition russe soutenue par les médias occidentaux utilisera son poids financier pour discréditer Poutine et promouvoir le boycott des investissements, ce qui ne les empêchera pas de perdre largement les élections présidentielles. La récession mondiale affaiblira l’économie russe et la forcera à choisir entre les nationalisations ou l’utilisation croissante des fonds de l’état pour tirer d’affaire les oligarques influents.

La transition 2011-2012 : de la récession et la stagnation régionales aux crises mondiales

L’année 2011 a posé les fondations de l’explosion de l’Union européenne. Les crises ont commencé avec la déconfiture de l’euro, la stagnation aux États-Unis et la déferlante dans le monde des manifestations populaires contre les indécentes inégalités. Les événements de 2011 ont donné un aperçu de ce que nous prépare 2012 : des guerres commerciales débridées entre les principales puissances, l’exaspération des luttes entre impérialistes et la perspective de soulèvements populaires qui tournent en révolutions. De plus, l’escalade de la fièvre belliciste orchestrée par les sionistes contre l’Iran en 2011 laisse présager la plus terrible guerre régionale depuis le conflit étasuno-indo-chinois. Les campagnes électorales et les résultats des élections aux États-Unis, en France et en Russie aggraveront les conflits mondiaux et les crises économiques.

En 2011 le régime Obama a initié une politique de confrontation militaire avec la Russie et la Chine et des politiques destinées à gêner et retarder la montée de la Chine en tant que puissance économique mondiale. A cause de l’aggravation de la récession économique et du déclin des marchés étrangers surtout en Europe, une guerre commerciale d’envergure éclatera. Washington poursuivra une politique agressive visant à limiter les exportations et les investissements chinois. La Maison-Blanche intensifiera ses efforts pour empêcher le commerce et les investissements de la Chine en Asie, en Afrique et ailleurs. On peut s’attendre à des efforts renouvelés de la part des États-Unis pour exploiter les conflits ethniques et populaires intérieurs de la Chine et augmenter sa présence militaire le long des côtes chinoises. Une provocation majeure ou des incidents montés de toutes pièces ne sont pas à exclure. Tout cela pourrait mener en 2012 au nationalisme fanatique et à une nouvelle et coûteuse « Guerre Froide ». Obama a fourni le cadre et la justification d’une confrontation à grande échelle et de longue durée avec la Chine. Ce sera un effort désespéré pour maintenir l’influence étasunienne et ses positions stratégiques en Asie. Le « quadrilatère de pouvoir » de l’armée étasunienne — les États-Unis, le Japon, l’Australie et la Corée — avec le soutien des satellites philippins, essayera de détruire les liens commerciaux de la Chine au moyen de la puissance militaire de Washington.

Europe : intensification de l’austérité et de la lutte des classes

Les programmes d’austérité imposés à l’Europe, de l’Angleterre à la Lettonie en passant par l’Europe du Sud, seront la marque de 2012. Des licenciements massifs dans le secteur public et des salaires et des offres d’emploi en réduction dans le privé engendreront une guerre continuelle entre les classes sociales et la remise en question des régimes. Les « politiques d’austérité » du Sud provoqueront une incapacité de payer la dette qui entraînera la faillite de banques françaises et allemandes. La classe financière dominante anglaise, isolée de l’Europe, mais dominante en Angleterre, obligera le gouvernement conservateur à « réprimer » les révoltes populaires et syndicales. Un nouveau style de règle autocratique néo-thatcherienne verra le jour ; l’opposition syndicale formulera des revendications de pure forme tout en serrant la bride à la populace rebelle. En un mot, les politiques sociales économiques régressives développées en 2011 ont préparé le cadre dans lequel de nouveaux régimes policiers pourront réprimer dans le sang les travailleurs et les jeunes chômeurs sans avenir.

Les guerres qui vont sonner le glas de « l’Amérique telle que nous la connaissons »

Aux Etats-Unis, Obama a préparé le terrain pour une guerre plus importante au Moyen-Orient en déplaçant des troupes d’Irak et d’Afghanistan pour les concentrer sur l’Iran. Pour déstabiliser l’Iran, Washington multiplie les opérations militaires et civiles secrètes contre les alliés de l’Iran, en Syrie, au Pakistan, au Venezuela et en Chine. Voilà les ingrédients de la stratégie belliqueuse israélo-étasunienne contre l’Iran : des guerres dans les États voisins, des sanctions économiques internationales, des attaques cybernétiques pour mettre à mal les industries vitales et des assassinats ciblés de savants et d’officiels militaires. Le projet en son entier, de sa planification à son exécution, peut être attribué, sans risque d’erreur, à la configuration du pouvoir sioniste qui tient les positions stratégiques dans l’Administration étasunienne, les médias dominants et la « société civile ». Une analyse systématique des politiciens étasuniens du Congrès qui promeuvent et mettent en oeuvre la politique de sanctions montre que les rôles principaux sont tenus par des méga-sionistes (les adeptes du « Israël avant tout ») comme Ileana Ros-Lehtinen et Howard Berman, Dennis Ross à la Maison Blanche, Jeffrey Feltman au Département d’Etat et Stuart Levy et son remplaçant David Cohenson au Trésor. La Maison-Blanche est entièrement aux mains des collecteurs de fonds sionistes et fait ce que veulent les 52 présidents des principales organisations juives étasuniennes.

La stratégie israélo-sioniste est d’encercler l’Iran, de l’affaiblir économiquement et de l’attaquer militairement. L’invasion de l’Irak a été la première guerre des États-Unis au bénéfice d’Israël ; la guerre de Libye, la seconde ; la guerre par personnes interposées contre la Syrie, la troisième. Ces guerres ont détruit les adversaires d’Israël ou sont en passe de les détruire. En 2011, les sanctions économiques destinées à créer de l’agitation intérieure en Iran ont été la principale arme sélectionnée. La campagne pour les sanctions internationales a mobilisé toute l’énergie des lobbys sionistes. Ils n’ont rencontré aucune résistance dans les médias dominants, ni au Congrès, ni dans les bureaux de la Maison-Blanche. La Configuration de Pouvoir Sioniste (CPS) n’a pas été l’objet de la moindre critique de la part des groupuscules, mouvements ou journaux de la gauche progressiste, à part quelques notables exceptions.

Le repositionnement des troupes étasuniennes de l’Irak aux frontières de l’Iran, les sanctions et l’influence grandissante de la cinquième colonne israélienne aux États-Unis signifie que la guerre va s’étendre aux Moyen-Orient. Cela implique sans doute une attaque aérienne « surprise » de missiles par les forces étasuniennes. Elle sera justifiée par une prétendue « attaque nucléaire imminente » inventée par le Mossad israélien et transmise dans les termes exacts par le CPS à ses laquais du Congrès étasunien et de la Maison-Blanche pour être officialisée et diffusée au monde entier. Ce sera une guerre meurtrière, sanglante et longue au profit d’Israël ; les États-Unis en paieront le prix militaire direct et le reste du monde paiera un prix économique élevé. La guerre étasunienne fomentée par les sionistes fera évoluer la récession du début de 2012 en une profonde dépression vers la fin de l’année et provoquera sans doute des soulèvements populaires massifs.

Conclusion

Tout indique que 2012 sera une année déterminante dans la crise économique dévastatrice qui s’étend de l’Europe et des États-Unis vers l’Asie et leurs états-clients d’Afrique et d’Amérique Latine. La crise sera vraiment mondiale. Les conflits entre les pays impérialistes et les guerres coloniales saperont touts les efforts pour mettre fin à la crise. En réaction, des mouvements de masse verront le jour et les manifestations et les soulèvements se transformeront avec le temps, espérons-le, en révolutions sociales qui amèneront un changement du pouvoir politique.

 

James Petras, ancien professeur de Sociologie à l’université de Binghamton, New York, conseille les personnes qui n’ont ni terre ni travail au Brésil et en Argentine. Il a co-écrit Globalization Unmasked (Zed Books). Son dernier livre est : The Arab Revolt and the Imperialist Counterattack.

Son site : http://petras.lahaine.org/

Du même auteur :

Afghanistan : Pourquoi des civils sont-ils tués ? 
  Le Mossad vient en Amérique : Escadrons de la mort sur invitation 
  Meurtres du Mossad : les problèmes politiques plus larges 
  Iran : le bobard de l’ »élection volée » 
  Les Occidentaux progressistes : Faites entrer les victimes ! Condamnez les combattants ! 
  Lettre ouverte au Président Sarkozy (Colombie) 
  Bush, l’AIPAC et la Palestine

 

26 décembre 2011 – Pour consulter l’original : http://dissidentvoice.org/2011/12/a… – et sur son site : Petras – Traduction : Dominique Muselet

Guerre impérialiste par proxy en Syrie… La guerre contre la Syrie et la chute de Damas a été planifiée en 2001…

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Excellente analyse à notre sens de la situation en Syrie…

— Résistance 71 —

 

« La décision d’attaquer la Syrie a été prise lors d’une réunion à Camp David le 15 septembre 2001 »

 

 

par Chérif Abdedaïm

 

url de l’article original:

http://www.voltairenet.org/La-décision-d-attaquer-la-Syrie

 

 

 

Nous reproduisons dans nos colonnes l’interview que Thierry Meyssan a accordé à nos confrères du quotidien Algérien La Nouvelle République. Alors qu’en Occident les journalistes s’empressent de relayer la propagande de guerre contre la Syrie, une autre interprétation des événements se fait jour dans les pays dont la presse n’est pas tenue de s’aligner sur la ligne éditoriale impériale.

27 DÉCEMBRE 2011

 

 

La Nouvelle République : Vous étiez en Syrie. Quel constat avez-vous fait ? La réalité du terrain reflète-t-elle les propos avancés par les médias occidentaux concernant les manifestations massives, les tirs à balles réelles qui ont fait au moins 5 000 morts, la constitution d’une « armée syrienne libre » déjà forte de 1 500 hommes et ce début de « guerre civile » avec notamment 1,5 million de Syriens pris au piège qui souffriraient de la faim ?

Thierry Meyssan : Une expression française affirme que « lorsqu’on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage ». En l’occurrence, lorsque les puissances occidentales veulent envahir un état, leurs médias disent que c’est une dictature barbare, que leurs armées peuvent protéger les civils et qu’elles doivent renverser le régime et apporter la démocratie. La vérité, nous l’avons vue en Irak et en Libye : les puissances coloniales ne se préoccupent aucunement du sort des populations, elles dévastent le pays et le pillent. Il n’y a jamais eu de manifestations de masse contre le régime syrien, et par conséquent, il n’a pas été possible de les réprimer à balles réelles. Il y a eu au cours des derniers mois environ 1 500 morts, mais pas du tout dans les circonstances décrites. Il y a bien une « armée syrienne libre », mais elle est basée en Turquie et au Liban, et ne compte au grand maximum que quelques centaines de soldats que l’on exhibe devant les caméras. Enfin, la Syrie est autosuffisante au plan alimentaire et, malgré les difficultés de distribution, il n’y a aucun problème de pénurie. La version des médias occidentaux est une pure fiction. La vérité sur place, c’est que les Occidentaux livrent une guerre non conventionnelle contre la Syrie. Ils ont envoyé des combattants arabes et pachtounes, recrutés par le prince saoudien Bandar bin Sultan et encadrés par les forces spéciales françaises et allemandes. Ces combattants ont d’abord tenté de proclamer des émirats islamiques, puis ils ont organisé de vastes embuscades contre les convois militaires syriens. Aujourd’hui, ils sont commandés par un émir d’Al-Qaïda, le Libyen Abdelhakim Belhaj.

Ils ont renoncé aux grandes opérations et mènent des actions commando au cœur des villes pour y semer la terreur en espérant provoquer une guerre civile confessionnelle. Leur dernier fait d’armes est ce double attentat à Damas.

La Nouvelle République Dans l’un de vos articles, vous vous posez la question sur les accusations avancées par l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé à Londres, que des institutions comme le Haut Commissariat des droits de l’homme de l’ONU reprennent sans les vérifier. D’après-vous, à quel jeu se prêtent les instances onusiennes ?

Thierry Meyssan : L’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) a surgi soudainement sur la scène médiatique. Cette association n’a aucun passé dont elle puisse se prévaloir et seul un de ses membres est connu. C’est un cadre des Frères musulmans syriens, disposant de trois passeports, syrien, britannique et suédois. Ce monsieur annonce chaque jour le nombre de « victimes de la répression », sans étayer ses dires. Ses affirmations sont invérifiables et donc sans valeur. Elles sont pourtant reprises par tous ceux que cela arrange. La Haut commissaire aux droits de l’homme a désigné trois commissaires pour enquêter sur les événements en Syrie. Leur mission outrepasse les compétences de l’ONU, qui prévoient des inspections régulières que la Syrie reçoit conformément aux traités. Comme dans l’affaire Hariri, les Nations unies partent du principe que les autorités locales (libanaises ou syriennes) sont incapables ou malhonnêtes et qu’il faut leur substituer des enquêteurs étrangers. Dans ces conditions, elles ne peuvent pas exiger raisonnablement la coopération des autorités locales. Elles ont donc travaillé depuis la Suisse et la Turquie. La désignation des trois commissaires n’offre aucune garantie d’impartialité. Ils sont tous trois ressortissants d’État qui militent pour l’intervention militaire contre la Syrie. Leur méthode n’est pas plus acceptable : sous la pression de la commissaire turque, qui est une militante engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes, la commission a considéré que les témoignages à charge n’avaient pas besoin d’être recoupés et vérifiés : ce serait aux accusés de faire la preuve de leur innocence lorsqu’on les déférera devant un tribunal. Cette procédure inquisitoriale permet d’accuser n’importe qui de n’importe quoi, mais ne démontre rien du tout. Les enquêteurs ont entendu plus de 200 personnes qui disent disposer d’informations et affirment parfois avoir été témoins, voire victimes d’exactions. Conformément à la procédure, le nom des témoins reste secret à ce stade de l’enquête. Mais contrairement à la procédure, les noms des victimes sont également secrets. La Haut commissaire affirme doctement qu’il y a plus de 5 000 victimes de la répression, mais elle n’avance que deux noms. Pas de chance, ces deux cas, qui ont été largement médiatisés par Al Jazeera, ont fait l’objet de multiples investigations. Le premier correspond à un enfant tué dans la rue

par des tireurs inconnus en voiture ; le second est un adolescent qui a été recruté par une bande armée pour participer à l’attaque d’une résidence militaire et qui est mort la kalachnikov à la main. Cela n’a rien à voir avec une répression de manifestation pacifique. Nous attendons donc de la Haut commissaire qu’elle publie le nom des victimes pour que nous puissions vérifier le bien-fondé de ses accusations. De nombreuses instances de l’ONU ont perdu leur crédibilité. En premier lieu, on ne devrait pas accepter de confier des responsabilités à des experts qui n’ont pas le statut de fonctionnaires internationaux, mais sont des fonctionnaires nationaux détachés par leurs États. On ne devrait pas pouvoir agir au nom de l’ONU si l’on reste tenu d’obéir à sa hiérarchie nationale.

La Nouvelle République : En Syrie comme en Libye, certains observateurs avancent que les rebelles sont en fait des escadrons de la mort, des mercenaires étrangers. Quel constat avez-vous fait à ce propos ?

Thierry Meyssan : Dans les deux cas, il y a des nationaux qui participent à la lutte armée, mais ils sont minoritaires par rapport aux combattants étrangers. En Libye, des groupes issus de tribus précises se sont joints aux mercenaires étrangers pour la sécession de la Cyrénaïque. Mais ils ont refusé d’aller se battre en Tripolitaine pour renverser Kadhafi. Il a fallu déployer les troupes d’Al-Qaïda, puis faire débarquer 5 000 commandos incorporés dans l’armée régulière du Qatar pour mener les combats au sol. Dans les derniers jours de la Jamahiriya, la tribu des Misrata a rejoint l’Otan et elle est entrée dans Tripoli lorsque les bombardements et la bataille au sol ont cessé. Les seuls Libyens qui se sont battus de bout en bout contre le régime sont ceux d’Al Qaida et un groupe de soldats qui avaient fait défection avec le général Abdel Fatah Younes. Or, le général Younes avait été chargé dans le passé par le colonel Kadhafi de réprimer la rébellion d’Al-Qaïda. C’est pourquoi ses alliés d’Al-Qaïda l’ont assassiné pour se venger dès qu’ils ont pu se passer de lui. En Syrie, il y a des insurgés, ce sont des Frères musulmans et des takfiristes. Il y a surtout des combattants étrangers qui recrutent des voyous et les payent grassement pour tuer leurs concitoyens. Le problème de l’Otan, c’est que, à la différence de la Libye, la Syrie est une nation historique. Il n’y a pas de fracture régionale comme entre la Cyrénaïque et la Tripolitaine. La seule division possible est sur une base confessionnelle, mais elle ne fonctionne pas pour le moment, bien que l’on ait assisté à quelques affrontements de ce type à Banyias et à Homs. L’arrivée officielle des Libyens pour installer un quartier général en Turquie et intégrer des déserteurs syriens dans le dispositif parachève le tout.

La Nouvelle République : Le Conseil national syrien s’est formé sous l’égide de la France à Paris. Quelle lecture peut-on faire de cet événement ? La France va-t-elle prendre les devants de la scène comme en Libye avec notamment son « émissaire » BHL, ou opter pour une autre stratégie ?

Thierry Meyssan : D’abord, chacun voit bien que les institutions françaises sont en partie pilotées par des personnalités illégitimes, comme Bernard Henry Levy, qui exercent des responsabilités sans droit, ni titre. Ensuite, certains élus, comme le président Sarkozy, ne servent pas les intérêts nationaux, mais ceux du système impérial US. Sous leur autorité, la France s’est déjà engagée dans un conflit en Côte d’Ivoire qui servait les intérêts de quelques multinationales françaises, puis elle s’est engagée en Libye de manière à étendre à l’Afrique du Nord le projet néo-conservateur de remodelage du « Moyen-Orient élargi ». La France n’a plus de contentieux avec la Syrie, ainsi que l’a montré la réception du président Al-Assad à Paris, lors du sommet de la Méditerranée. À la rigueur, on pourrait considérer que le vieux conflit des années 80 (notamment l’assassinat de l’ambassadeur français à Beyrouth) est passé par pertes et profits sans avoir été soldé, et l’on pourrait le réactiver. Mais je ne suis pas sûr du tout que, dans cette affaire, les torts français ne soient pas plus importants que ceux des Syriens. Bref, Paris n’a aucune raison d’attaquer Damas. Nous savons tous que la vraie question est ailleurs : la domination et l’exploitation de cette région dépendent de l’alliance des États- Unis et d’Israël d’une part, avec la Turquie et les monarchies pétrolières d’autre part. Cette alliance se heurte à un axe de résistance comprenant le Hamas, le Liban, la Syrie, l’Irak et l’Iran, appuyés par la Russie et la Chine. Au plan régional, deux pôles se sont formés, l’un est exclusivement sunnite, l’autre est multiconfessionnel (et non pas chiite comme le prétendent les néo-conservateurs pour imposer la fitna). La France est devenue le « proxy » des États-Unis. Elle peut à tout moment entrer en guerre contre la Syrie. Cependant, elle n’en a pas la capacité seule, ni même avec la Grande-Bretagne. Et le sommet du 2 décembre qui devait instituer une alliance à trois avec l’Allemagne a été annulé faute d’accord au plan financier. En pleine crise de l’euro, les Européens n’ont pas les moyens de leur impérialisme.

La Nouvelle RépubliqueLa Nouvelle République : La Ligue arabe a décidé, dans une mesure inattendue, de suspendre la Syrie de toutes ses institutions, et ce, avant même que n’expire le délai de 15 jours accordé à la direction syrienne pour mettre en œuvre le plan arabe de règlement de la crise. Quelle lecture pourrait-on faire de cette décision contraire aux statuts de la Ligue qui exige l’unanimité moins un vote pour ce type de mesure ?

Thierry Meyssan : Les organisations internationales, que ce soit la Ligue arabe ou l’ONU, n’appartiennent pas aux États qui les forment, mais à ceux qui les financent. La Ligue est devenue un jouet aux mains des monarchies pétrolières. Des gens qui n’ont pas même de Constitution chez eux ne pensent pas à respecter les statuts des organisations qu’ils ont achetées. Au-delà de ce constat, la décision prise par la Ligue d’assiéger économiquement la Syrie ne sont pas des « sanctions » pour une faute commise, mais le début d’une guerre conventionnelle.

La Nouvelle République : Le même scénario se dessine comme celui constaté en Libye. Allons-nous assister aux mêmes péripéties en Syrie, où le contexte est différent, ou allons-nous assister à une autre situation ?

Thierry Meyssan : Le contexte et les protagonistes sont différents. La Libye était un État isolé. Le colonel Kadhafi a soulevé beaucoup d’espoir et a beaucoup déçu. Il était anti-impérialiste, mais multipliait les arrangements secrets avec Washington et Tel- Aviv. Il a été l’allié de tous et a négligé, voire trahi chacun. Son pays n’avait pas de diplomatie, ni de politique d’alliance, hormis celle de ses investissements pour le développement de l’Afrique. La Libye s’est donc trouvée isolée face à l’Otan. Au contraire, la Syrie est une vieille nation qui a toujours cultivé ses alliances, y compris dans son choix de résistance aux côtés des Palestiniens, des Libanais, des Irakiens et des Iraniens. Sa diplomatie est si forte durant la guerre de Libye qu’il a vainement tenté d’arrêter avec qu’elle a pu obtenir en quelques jours le double veto russe et chinois au Conseil de sécurité. Toute guerre contre la Syrie est appelée à s’étendre à l’ensemble de la région, voire à dégénérer en guerre mondiale si l’Iran ou la Russie interviennent directement. En outre, les Libyens sont 5 millions quand les Syriens sont 23 millions. La Libye n’avait d’autre expérience militaire que la guerre du Tchad, quand la Syrie est habituée à vivre depuis 60 ans dans une région en guerre permanente. Les experts du lobby pro-guerre à Washington affirment que l’armée syrienne est mal équipée et mal entraînée. Ils promettent qu’une intervention internationale sera une promenade de santé. C’est amusant car les mêmes experts affirmaient en 2006 qu’Israël devait éviter une nouvelle guerre avec la Syrie ; parce qu’elle serait trop dangereuse.

La Nouvelle République : Certains avancent que ce qui se passe en Syrie n’est que le prolongement de ces « révolutions arabes », alors que la Syrie figure depuis l’ère Bush sur l’agenda américain, selon les déclarations du général Wesley Clark ; d’après-vous, quelle échappatoire pour Bachar Al-Assad pour déjouer cette conspiration ?

Thierry Meyssan : Comme vous le rappelez, la décision d’attaquer la Syrie a été prise lors d’une réunion à Camp David, le 15 septembre 2001, juste après les attentats de New York et Washington. L’administration Bush avait planifié une série de guerre : Afghanistan et Irak, Libye et Syrie, Soudan et Somalie, pour finir par l’Iran. En 2003, juste après la chute de Baghdad, le Congrès a adopté le Syrian Acountability Act qui ordonne au président des États-Unis d’entrer en guerre dès que possible contre la Syrie. Ce que le président Bush n’a pas eu le temps de faire incombe désormais à son successeur Barack Obama. Le général Wesley Clark a révélé cette stratégie il y a plusieurs années déjà, pour mieux s’y opposer. Il a joué un rôle très important durant la guerre de Libye qu’il a vainement tenté d’arrêter avec l’aide de nombreux généraux d’active.Ensemble, ils représentent un courant non négligeable d’officiers supérieurs qui refusent de voir mourir leurs hommes dans des aventures extérieures qui ne servent pas les intérêts des États-Unis, mais ceux de quelques idéologues proches d’Israël. Ils feront donc tout pour empêcher une guerre en Syrie et ils disposent de plus de leviers qu’on ne le croit pour influer la politique mondiale. Le président Bachar Al- Assad n’est pas comme son père. Ce n’est pas un autocrate. Il gouverne avec une équipe. La stratégie de son gouvernement consiste d’une part à préserver la paix civile face aux tentatives de déstabilisation et de division confessionnelle ; et d’autre part à renforcer ses alliances, principalement avec l’Iran, la Russie et la Chine.

La Nouvelle République : Un constat qui s’impose dans ces troubles que connaît le monde arabe, que ce soit en Tunisie, en Égypte, en Libye et maintenant en Syrie, c’est cette « réconciliation » de l’Occident avec les mouvances islamistes pourtant combattues. D’après vous, quels sont les tenants et les aboutissants dans ce nouveau jeu occidental ?

Thierry Meyssan : Je ne pense pas que les islamistes aient jamais été vus comme des ennemis par l’Occident. Historiquement, tous les empires ont eu besoin d’eux pour limiter les résistances nationales. C’était le cas avec les Ottomans, comme avec les Français et les Anglais. Souvenez-vous que la France n’a jamais appliqué la loi de séparation de l’Église et de l’État (1905) en Algérie. Elle s’est au contraire appuyée sur les mosquées pour asseoir son autorité. Les Anglo-saxons ont toujours fait de même. Plus encore, les États-Unis ont créé des mouvements islamiques dans les années 80 avec l’espoir de provoquer un conflit de civilisations entre le monde musulman et l’Union soviétique. C’était la stratégie de Bernard Lewis, mise en œuvre par Zbigniew Brzezinski, et théorisée pour le grand public par Samuel Huntington. Cela a donné Al-Qaïda. Ces gens ont défendu les intérêts de l’empire américain en Afghanistan, en Yougoslavie, en Tchétchénie, et plus récemment en Irak, en Libye et maintenant en Syrie. Abdelhakim Belhaj, qu’Ayman Al-Zawahiri avait nommé numéro 3 Al-Qaïda lorsque le Groupe islamique combattant en Libye a été absorbé par Al-Qaida, est aujourd’hui gouverneur militaire de Tripoli et commandant de l’armée syrienne libre. Il s’affiche sans complexe comme l’homme de l’Otan et exige que le MI6 qui l’a torturé lui rende des comptes. Quant aux Frères musulmans que Washington porte aujourd’hui au pouvoir en Tunisie, en Libye et en Égypte, et qu’il voudrait installer en Syrie, ils sont historiquement liés au MI6. Ils avaient été conçus par Hassan Al-Banna pour combattre les Anglais, mais ils ont été utilisés par les Anglais pour combattre Nasser. Aujourd’hui, ils croulent sous les subventions du Conseil de coopération du Golfe, ce qui n’est pas un signe d’indépendance.

La Nouvelle République : Si demain le régime de Bachar Al- Assad venait à chuter, quelles en seraient les répercussions sur l’axe de la résistance Téhéran-Hezbollah-Hamas ?

Thierry Meyssan : Les États-uniens ne font pas mystère que, s’ils parvenaient à détruire la Syrie – je dis à « détruire la Syrie », car la question de la résistance va bien au-delà de la personne du président Al-Assad – ils poursuivraient la guerre en attaquant immédiatement l’Iran. Par conséquent, la chute de la Syrie ouvrirait une période de grande instabilité susceptible de dégénérer en conflit mondial.

La Nouvelle République : Dans ce conflit syrien, la Turquie a pris parti et adhéré totalement aux thèses de l’opposition syrienne pro-occidentale. Bannissant le régime syrien, le présentant comme étant en train de tuer son peuple, refusant de voir les manifestations de soutien au président syrien, dénigrant la dimension armée de la contestation, et allant même jusqu’à refuser aux opposants de l’intérieur le statut de représentants du peuple syrien, le réservant à ceux du Conseil national syrien. D’après-vous, comment expliquer ce revirement ?

Thierry Meyssan : Nous avions tous oublié que la Turquie est membre de l’Otan. L’armée turque est supplétive de celle des États-Unis. Par le passé, c’est d’ailleurs elle qui a sauvé les États- Unis en Corée. La Turquie abrite des bases états-uniennes et vient d’accepter que le Pentagone transfère sur son territoire les bases de l’Otan actuellement stationnées en Espagne, et installe de nouveaux radars destinés à surveiller l’Iran. Depuis un siècle, les dirigeants turcs multiplient les erreurs politiques. Erdogan espère devenir le gendarme de la région comme l’avaient fait avant lui le shah Reza Pahlevi et Saddam Hussein. L’Histoire a montré comment les États-Unis traitent ceux qui les servent : ils les utilisent, puis les éliminent.

Nouvel Ordre Mondial: la paranoïa de l’empire américain grandit de jour en jour…

Posted in actualité, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, police politique et totalitarisme, politique et social, résistance politique with tags , , , , , , on 28 décembre 2011 by Résistance 71

Payer en liquide est suspicieux… Le Big Brother américain nous dit comment reconnaître les citoyens terroristes

RT

 

 

Le 25 Décembre 2011,

 

url de l’article original:

http://rt.com/news/terrorism-credit-cards-government-613/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Possédez-vous une lampe torche ? Ou payez-vous en espèce vos achats au lieu de payer avec une carte de crédit ? Faites-vous vos courses pour la semaine ? Je le fais. Probablement le faites-vous aussi, et bien voici la nouvelle: d’après le département de la sécurité de la patrie (NdT: Department of Homeland Security ou DHS, la Stasi ou Securitate américaine renforcée sous Bush, consolidée sous Obama…) et le FBI, ceci pourrait bien faire de nous des terroristes.

Récemment une vidéo du DHS a abondamment circulé sur la toile; cette vidéo dit aux gens de manière non équivoque que “payer en espèces est suspicieux et bizarre.” Avec une voix calme et assurée, le narrateur explique à l’audience que “si un client apparaît nerveux ou anxieux, ou insiste pour payer en liquide, contactez les agents de sécurité, car cela EST une attitude suspicieuse.”

Donc il en découle, que si vous avez eu une journée stressante et n’avez pas de carte de crédit, vous êtes bon pour la romaine.

Cette suggestion, ainsi que bien d’autres, a été envoyée aux hotels à travers les Etats-Unis comme partie intégrante de la campagne actuelle du DHS “Vous voyez quelque chose, dites quelque chose”. Cela inclut même un manuel de 84 pages, pompeusement titré “Guide des mesures de protection pour l’industrie de l’hôtellerie américaine”, qui stipule entr’autre que demander une certaine intimité est suspicieux et alarmant.

Et cela est vraiment ce pour quoi tout cela est fait: une guerre contre la vie privée et l’intimité. Un terroriste potentiel, argumente le DHS, est bien plus facile à tracer s’il utilise une carte de credit. Une carte de crédit donne à Big Brother un accès quasi immédiat aux informations de contact de l’acheteur, son historique d’achats, et si besoin est, la capacité de couper sa source financière en un instant.

Mais l’application de cette idée est en fait un noir projet: au lieu d’utiliser un système de contrôle déjà existant pour les aider dans leurs tâches, les agences comme le DHS et le FBI suppriment de facto la liberté de choix garantie dans un pays supposé libre.

Vous ne voulez pas vivre à crédit ? Vous êtes un terroriste potentiel. Nerveux ? Vous êtes un terroriste potentiel. Vou ne voulez pas être dérangé ? Vous êtes un terroriste potentiel.

Et il y a pire. Dans une brochure du FBI distribuée aux grossistes et maisons de surplus, les gens “qui font des achats en gros incluant des munitions tous temps ou des containers d’allumettes, des repas tous préparés ou des outils de vision nocturne y compris les lampes torches” doivent être dénoncés, parce que toutes ces marchandises sont “des indicateurs d’activité terroristes potentielles.”

Syrie et ingérence impérialiste: L’escroquerie provenant des ONG sponsorisés par l’empire…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 27 décembre 2011 by Résistance 71

Les ONG syriennes travaillent directement avec le gouvernement britannique

 

“L’Observatoire Syrien” basé à Londres est en contact direct avec le ministre des affaires étrangère britannique Hague.

 

 

par Tony Cartalucci

 

Le 26 Décembre 2011

 

 

url de l’article original:

http://landdestroyer.blogspot.com/2011/12/syrian-ngos-working-directly-with.html

 

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

 

Dans l’article de Mai 2011 « The Siege of Syria, » il était rapporté:

“La couverture des évènements par les médias occidentaux dont les propriétaires sont de grosses corporations, ne dépend exclusivement que sur des “activistes à l’intérieur et à l’extérieur du pays”, comme l’agence de Londres “syrian Human rights Monitoring Centre”, qui n’a apparemment aucune présence sur internet, the Damascus Center for Human rights qui est membre de la National Endowment for Democracy (NED) et la fondation Tides finançant la Fédération Internationale des Droits de l’Homme et la Coalition for the International Criminal Court, financée par l’Union européenne, la fondation Ford, la fondation John D. et Catherine T. MacArthur, the Open Society Institute (Soros), le Trust Sigrid Rausig et Humanity United.

Humanity United a également des relations de partenariat avec le BBC World Service Trust, Benetech financé par la NED / Open Society / et le ministère des affaires étrangères états-unien, l’Open Society Institute de Soros et le centre for Solidarity financé lui par la NED (NdT: vitrine officielle de la CIA et du ministère des affaires étrangères américain), qui mobilisa les syndicats ouvriers égyptiens, juste au moment où les troubles fomentés par les Etats-Unis commençaient à s’essouffler. En d’autres termes, chaque organisation impliquait une inter-connection avec le vaste réseau impérial financé par les entreprises / fondations se travestissant en des “organisations des droits de l’Homme” individuelles et des ONG sans importance. En réalité, ce réseau de “société civile” cherche à supplanter les gouvernements nationaux et se connecte avec des institution mondialistes comme le FMI, la banque mondiale, et les Nations-Unies, entités qui ont toutes été compromises par les oligarques de la finance corporatiste. Ceci n’est que la création d’un empire des temps modernes.”

Le journal de la NED, Democracy Digest, rapportait dans un article d’Août 2011 intitulé “Syrian military strained as Clinton meets opposition activists”, que l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme fit une des nombreuses déclarations communes impliquant le centre de Damas pour les droits de l’Homme financé par les Etats-Unis. Dans le même temps, l’agence Reuters postait une photo qui montrait le chef de l’observatoire syrien, Rami Abdelrahmane, quittant une réunion avec le ministre des affaires étrangères britannique William Hague.

Il est très clair que l’Observatoire syrien pour les droits de l’Homme basé à Londres et qui reçoit l’entièreté de ses rapports via téléphone et vidéo de You Tube depuis la Syrie, travaille en coordination avec à la fois des ONG financées par les Etats-Unis et le ministère des affaires étrangères britannique. Considérant que Hague pouponna de manière similaire les leaders de l’opposition libyenne à Londres tout en jouant un rôle clef dans la promotion de l’attaque de l’OTAN sur la Libye et l’installation qui a suivie, d’un homme de BP comme “premier ministre”; la collaboration d’Abdelrahmane signifie la répétition à la lettre de la campagne génocidaire de l’OTAN en Libye, maintenant établie ouvertement comme une fraude.

Tout comme pour la Libye, où les “activistes des droits de l’Homme” ont maintenant admis avoir fabriqué les preuves utilisées par la cour internationale de justice et les Nations-Unies pour valider le changement de régime concocter par Wall Street et la city de Londres, de la même manière “les preuves” contre la Syrie se sont avérées totalement frauduleuse, dérivées de “témoins” de l’opposition et compilées par un directeur de think-tank de Washington D.C en un “rapport des droits de l’Homme” à l’ONU.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme sert de source exclusive de “rapports” en provenance de Syrie malgré le fait qu’il est totalement basé à Londres. Alors qu’il est prouvé que les ONG avec lesquelles il travaille en tandem sont financées par les Etats-Unis, l’Observatoire lui-même refuse de publier d’où provient l’argent qu’il utilise où l’origine de ce qui constitue sa base de membres. Nous sommes supposés ensuite croire sur parole une organisation mystérieuse dont le chef rencontre le gouvernement britannique et ses “témoignages” jamais vérifiés, comme preuves afin d’intervenir militairement en Syrie au prix de la perte potentielle de millions de vies humaines.

Le fait que les médias-corporatistes ont totalement échoué à rendre l’Observatoire responsable pour son manque de transparence et répète verbatim ses rapports non vérifiés et non documentés comme s’ils étaient des faits réels, nous donne une nouvelle appréciation du niveau de mensonge auquel nous devons faire face à travers la presse du monde occidental.

Il est déjà confirmé que des terroristes libyens soutenus par l’OTAN sont en route pour la Syrie afin de superviser “l’armée libre de Syrie”, menée par Abdul Belhaj, chef du groupe combattant islamique libyen  (LIFG); il est intéressant de noter que ce groupe est classé organisation terroriste étrangère (26ème sur la liste) par le ministère des affaires étrangères américain. Peu de temps après deux bombes explosaient à Damas tuant 44 personnes. France 24 rapporta que le site internet officiel des frères musulmans syriens revendiqua l’attentat, confirmant au passage que les “protestations” étaient le fait de militants armés depuis le départ.

Malgré des rétractions a posteriori du leadership de la confrérie basée à Londres, il devient de plus en plus évident que l’OTAN et ses vassaux sont derrière les troubles et l’escalade dans la violence; tandis que les ONG basées à Londres tel que L’observatoire syrien, pirouettent la responsabilité sur le dos du gouvernement syrien, ceci faisant partie de la même vile escroquerie visant à déclancher le même génocide et la même destruction qui livra les Libyens aux mains des mondialistes fascistes.

guerre et ingérence impérialiste occidentale: l’irakisation de la Syrie est-elle en marche ?

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, terrorisme d'état with tags , , , , , , on 26 décembre 2011 by Résistance 71

 

Double attentat de Damas : encore un scénario à l’irakienne

 

Par Louis Denghien,

le 25 décembre 2011

 

url de l’article original:

http://www.infosyrie.fr/actualite/double-attentat-de-damas-encore-un-scenario-a-lirakienne/

 

Pas de trêve de Noël en Syrie, et même un – inquiétant – fait nouveau : le double attentat à la voiture piégée qui a ensanglanté, vendredi 23 décembre, le centre de Damas – au moins 44 morts et 150 blessés – a fait d’autant plus de bruit que ce modus operandi du terrorisme était resté, depuis le début des troubles, inédit en Syrie. Qui du coup se retrouve à l’heure de son voisin irakien où l’on en est plus à compter, depuis la chute de Saddam en 2003, ni le nombre des attentats à la voiture piégée ni celui de leurs victimes.

Les voitures ont explosé à proximité immédiate de deux bâtiments des forces de sécurité. Il n’a pas fallu longtemps aux autorités pour incriminer al-Qaïda, un porte-parole précisant que le gouvernement libanais avait averti Damas de l’imminence d’un tel acte. Et de fait, c’est aux côtés du chef de la délégation « préparatoire » de la Ligue arabe, Samir Seif al Yazal, que le vice-ministre syrien des Affaires étrangères s’est rendu sur les lieux du drame. Il n’a fallu guère plus de temps à l’opposition radicale – Observatoire syrien des droits de l’homme, Comités locaux de coordination et Conseil national syrien – pour voir au contraire la main des services syriens derrière ces attentats, destinés donc, selon les opposants, à frapper l’imagination des premiers observateurs de la Ligue arabe, arrivés la veille à Damas : ces attentats tomberaient à pic, selon l’opposition, pour renforcer la thèse gouvernementale d’une violence terroriste émanant de groupes islamistes ou des « déserteurs » de l’ASL. Et depuis Londres, l’OSDH s’est déjà fendu d’un communiqué péremptoire, selon lequel al-Qaïda « n’a pas mis les pieds en Syrie depuis 10 ans ». Dix ans c’est-à-dire depuis l’arrivée au pouvoir de Bachar al-Assad, soit dit en passant.

Le Figaro reconnaît la présence de guérilléros libyens

Al-Qaïda, on ne sait pas, mais des groupes radicaux islamistes venus de l’étranger, il n’y a pas, ou plus, débat. Même Le Figaro vient de publier, dans son édition du 23 décembre, un reportage sur les combattants islamistes libyens venus exporter leur « révolution » en Syrie. Et c’est édifiant : on a droit à une séance de prière collective associant des membres de l’ASL et un groupe de Libyens très « pros », puisque vétérans de la prise de Tripoli et d’ailleurs conduits en Syrie par Abdel Mehdi al Harati, qui commandait, du temps de la guerre civile libyenne, la « brigade de Tripoli » de l’armée rebelle. Après la prière, tout ce beau monde déballe ses « cadeaux » à la « résistance » syrienne : des armes, bien sûr, fruit de « collectes » organisées ces derniers temps en Libye-CNT, et aussi des talkie-walkies, de téléphones satellitaires de marque Thuraya. On a même droit, entre deux « Allah o akbar ! » à un « cours de formation » dispensé aux membres de l’ASL par Mehdi al Harati qui tient à ses « élèves » syriens des propos sans ambiguité : « Vous êtes là pour faire la guerre ! ». Et le reporter du Figaro d’indiquer que les Libyens sont en Syrie « depuis presque une semaine » et qu’il « leur faut rentrer en Turquie ». Pour préparer de nouvelles missions ?

Encore une fois, tout ceci, qui pourrait émaner d’une déclaration du gouvernement syrien ou d’un article de l’agence Sana, vient d’être écrit noir sur blanc par un journaliste du Figaro ! Même les adversaires les plus déterminés du régime de Damas ne peuvent plus cacher la réalité des groupes armés venant de – et soutenus par – l’étranger. Les sites d’information alternatifs parlaient depuis une quinzaine de jours de l’infiltration en Syrie de plusieurs centaines de djihadistes libyens : le Figaro, avec un peu de retard, valide l’information. De même que voici un mois, le journaliste atlantiste Frédéric Pons reconnaissait, dans les pages de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, que le gouvernement turc aidait logistiquement l’ASL et que, plus récemment, le « spécialiste » du dossier syrien au Figaro, Georges Malbrunot, disait que l’ASL était entièrement contrôlée par Ankara et la confrérie syrienne des Frères musulmans.

L’opposition ne veut plus de la Ligue arabe et de sa mission

Bref, est-ce que le régime de Bachar al-Assad qui est confronté, à Homs notamment, à une véritable guérilla urbaine – attestée là encore par un article récent du très politiquement correct magazine français Les Inrocks (voir notre article « Etonnant : Les Inrocks disent la vérité sur Homs ! », mis en ligne le 19 décembre) -, est-ce que ce régime donc a besoin d’organiser un double attentat à la voiture piégée pour convaincre les observateurs de la Ligue arabe de la réalité des prémices d’une guerre civile, ou au moins d’un terrorisme organisé, en Syrie ? Non. Mais tout est bon à l’opposition pour délégitimer déjà la mission de la Ligue en Syrie, qui, une fois sur le terrain, ne pourra évidemment pas nier la réalité d’une violence, d’un terrorisme émanant des groupes d’opposition, et qui, ce faisant, avalisera la thèse du gouvernement syrien, reprise d’ailleurs par la Russie et la Chine. Du coup, les réseaux médiatiques de l’opposition débinent de toutes les manières possible cette mission arabe qu’ils ont pourtant réclamée sur tous les tons depuis des semaines : on tente de mettre en doute la personnalité du général soudanais al-Dabi dirigeant les observateurs de la Ligue en Syrie, on s’offusque que le gouvernement syrien ait pu obtenir de la Ligue arabe des « améliorations » en termes de « sécurité nationale » pour le déploiement des observateurs dans le pays. Les cyber-opposants de Syrian Révolution 2011 crient à la manoeuvre, et les CLC et le CNS réclament que l’ONU supplante ou coiffe plus étroitement la mission arabe en Syrie. Et, selon l’OSDH, des manifestations auraient eu lieu en Syrie contre l’arrivée des observateurs arabes !

L’insupportable vérité de la violence de l’opposition

Bref, l’opposition ne veut pas – on s’en doutait mais ça se confirme tous les jours – d’un rapport équilibré, objectif, de la Ligue arabe en Syrie, un rapport qui reconnaîtrait que la violence ne vient pas d’un seul côté – celui du pouvoir – en Syrie.

Un rapport que le porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères a salué comme un « texte honnête et important », un texte qui, justement, mentionne expressément que la violence « vient de tous les côtés ». Et c’est exactement pour la même raison fondamentale qu’au Conseil de sécurité de l’ONU les Occidentaux clament haut et fort, ces derniers jours, leur volonté d’»amender » le fameux projet de résolution russe condamnant la répression « disproportionnée » du gouvernement ET les violences commises par les groupes armés de l’opposition. Et c’est bien cette dénonciation de TOUTES les violences commises en Syrie qui ne passe pas chez les opposants syriens et leurs puissants soutiens occidentaux, parce que ça ne « colle pas » avec leur discours sur la perversité intrinsèque et la violence univoque du régime syrien.

Dans ces conditions, ce dernier n’avait nul intérêt à organiser des attentats à Damas : les observateurs de la Ligue arabe auront assez de témoignages, à Homs et ailleurs, des méthodes de l’ASL et des groupes concurrents pour se faire une idée juste de la réalité du terrain syrien.

En revanche, ce double attentat confirme le danger d’irakisation de la crise syrienne. Une irakisation encouragée par ceux-là même qui ont naguère fait de l’Irak leur « champ d’expérience » de la déstabilisation du monde arabe.

Santé ou bio-terrorisme ? La super grippe tueuse (variante H5N1 sur cinq mutations) créée en laboratoire…

Posted in actualité, N.O.M, santé, santé et vaccins, science et nouvel ordre mondial, sciences et technologies, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , on 25 décembre 2011 by Résistance 71

 

Cette article de RT ne nous inspire qu’une seule réflexion: compte tenu du fait avéré que les États sont les terroristes, le processus de la création de ce monstre de laboratoire est déjà entre les mains des terroristes…

« 12 singes » sautaient sur un lit…

— Résistance 71 —

 

Crainte bio-terroriste la recette de la super grippe tueuse va t’elle devenir virale ?

 

RT

 

Le 23 décembre 2011,

 

url de l’article orginal:

http://rt.com/news/killer-flu-virus-lid-515/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

Les bio-terroristes potentiels vont peut-être pouvoir lâcher la pire pandémie que l’humanité ait jamais connue une fois que la recette pour concocter la super grippe créée par l’Homme sera publiée, malgré la décision des scientifiques d’omettre des éléments cruciaux de leur recherche originale.

Academia, qui s’appuie sur le libre échange d’information pour exister, n’est d’accord sur l’auto-censure que du bout des lèvres. Les scientifiques disent que toutes les données doivent être publiées afin de mieux gérer et contrôler de nouvelles souches de grippe et de créer un vaccin, dans l’hypothèse où un tel virous se produisait naturellement.

Les scientifiques auront peu de chances de stopper les personnes qui auront la volonté et la connaissance de recréer leur travail, ont averti certains experts. Ron Fouchier du centre médical Erasme de Rotterdam qui était à la tête d’une des deux équipes qui ont créées la grippe tueuse, a dit que les données scientifiques ont déjà été partagées avec des centaines de chercheurs et de gouvernmeents dans des réunions scientifiques ouvertes. “Les mutations exactes qui ont rendues cette transformation possible n’étaient pas particulièrement novatrices ou inattendues, ainsi quiconque avec une connaissance adéquate de la virologie de la grippe pourra probablement les deviner s’il le désire”, a dit Wendy Barclay, professeur de virologie grippale au collège impérial de Londres et citée dans le journal The Independant.

Le professeur John Oxford, un expert de la grippe au Queen Mary College de l’université de Londres est d’accord: “L’étude de Fouchier est un grand service qu’il nous a rendu parce qu’elle nous rappelle la finesse de la barrière entre un virus bénin H5N1 et un qui pourrait être beaucoup plus contagieux. Les quelques 120 laboratoires de l’OMS à travers le monde pourront utiliser la séquence ADN pour identifier et arrêter la propagation de toutes nouvelles variantes du H5N1.”

La souche de la variante créée en laboratoire du virus mortel de la grippe aviaire H5N1, qui peut maintenant être transmis par la toux et les éternuements, a fait quelques unes fin Novembre.

Le virus a été créé dans le laboratoire au moyen de manipulations de bas niveau, ce qui a alarmé les experts en sécurité. Il est à craindre que des groupes terroristes puissent répliquer le processus et ainsi mettre leurs mains sur une arme biologique très puissante. Afin d’adresser ces craintes, les scientifiques qui sont derrière la recherche ont accepté de soustraire une partie de leur travail aux éditeurs.

Energie et détournement de la science: il est temps de faire sauter les verrous

Posted in actualité, politique et lobbyisme, sciences, sciences et technologies with tags , , on 25 décembre 2011 by Résistance 71

E-Cat : une énergie presque gratuite, presque infinie, sans pollution

 

Par Doctorix

 

Le 22 Décembre 2011

url de l’article original:

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/e-cat-une-energie-presque-gratuite-106673#commentaires

 

Le procédé que je vais vous faire découvrir s’appelle E-Cat. Il s’apparente aux transmutations à basse température. Il faut obtenir au départ une température de 150 à 500°C : mais, croyez-le ou non, c’est encore une très basse température, surtout s’il s’agit de phénomène nucléaire.

(A Cadarache, dans un projet insensé, on tente de faire une fusion avec 100 millions de degrés au départ : coûteuse utopie, qui ne fonctionnera jamais).

Ici, par contre, nous sommes dans la vraie vie :

Il s’agit de mettre en présence 50 grammes de poudre de nickel chauffée à 300°C (par l’électricité du secteur pour démarrer la réaction, mais l’appareil tournera ensuite en auto-suffisance) et de l’hydrogène, sous une pression de 2 à 20 bars, qui provient d’un réservoir incorporé au E-cat, en présence d’un catalyseur secret.

Cette réaction produit une énorme quantité de chaleur, avec un COP de 40 ou plus (coefficient de performance, rapport entre l’énergie récupérée et l’énergie injectée ).

Vous donnez 1 kilowatt à l’entrée, vous récupérez 40 kw à la sortie.

Les appareils commercialisés produiront de 10 à 30 kw/h, largement suffisants pour alimenter une habitation ou une petite voiture. On peut les accoupler pour faire des centrales, ce qui pourrait donner un recyclage à nos centrales nucléaires, qui ne sont jamais que des machines à vapeur sales. Mais là, c’est propre, sans résidu radio-actif, et sûr : ça s’arrête en quelques minutes.

La réaction produit des rayons alpha et gamma (gamma d’énergie inférieure à 300 keV).

Ce qui prouve qu’une réaction nucléaire est à l’œuvre.

Mais un blindage de plomb de 50 kg sur 2 cm d’épaisseur (soit un volume de 4 litres environ) les arrêterait et l’appareil en fonctionnement n’émettrait ni neutrons ni protons.

Quelques heures après l’arrêt, il n’y aurait plus de rayonnement ni de déchets radioactifs, même au centre du réacteur. Le « combustible » et les déchets ne seraient pas radioactifs. La radioactivité de l’eau chauffée ne serait pas modifiée.

En cas d’emballement du réacteur, un excès de production de chaleur réduirait l’efficacité de la réaction et tendrait à limiter cet excès. De plus, dans ce cas, le système de sécurité activerait le préchauffage auxiliaire pour renforcer cette limitation.

Lors de la maintenance, tous les 6 mois, le nickel serait recyclé et le petit réservoir d’hydrogène à 160 bars (quelques litres) remplacé. Au bout de 2,5 mois d’utilisation, le nickel contient environ 10 % de cuivre (isotopes 63 et 65) et 11 % de fer.

Vous devez y voir la preuve d’une transmutation du nickel en fer et en cuivre, et donc la preuve que la transmutation à basse température est possible.

Le nickel est abondant sur Terre et n’est pas cher.

« Si toute l’énergie consommée par les humains était produite ainsi, un pourcentage infime [10%] de l’extraction annuelle de nickel y suffirait »

Le E-cat est entièrement recyclable après une durée de vie de 15 à 20 ans, le nickel l’est à 80% environ.

Vous pouvez vous offrir 50 grammes de Nickel (20 Euros le kilo : une dose coûte donc un euro) et quelques litres d’hydrogène tous les six mois ? Alors vous aurez bientôt accès à cette énergie quasi illimitée, qui ne produit pas de CO2, pas de particules radioactives, et dont les rares rayonnements sont facilement arrêtables avec quelques kilos de plomb.

J’ai résumé pour vous cet article trouvé sur Wikipédia. Vous y aurez de plus amples détails, et en sortirez convaincus.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Catalyseur_d%27%C3%A9nergie_de_Rossi_et_Focardi

Notez que les expériences sont tout à fait actuelles, et suivez l’actualité de cette révolution technologique jour après jour. La commercialisation semble en cours.

Alors, cessez de vous tourmenter avec le nucléaire et ces pseudos trouvailles que sont le photovoltaïque et l’éolien : c’est du passé, c’est périmé. La question du CO2 ne se pose plus, et les écolos vont devoir trouver un autre dada. Charbon, pétrole, nucléaire, au musée : à terme, zéro pollution.

Nous allons vivre une ère nouvelle, et on va cesser de nous casser les oreilles avec l’énergie rare, la pollution, et tous ces concepts d’un autre âge.

Cela pose de gros problèmes : les sociétés pétrolieres, les pays de l’OPEP, peuvent passer de l’opulence à la misère. L’Etat doit se trouver d’autres taxes. La production automobile doit se convertir à l’electricité. Les transports maritimes verront le retour des machines à vapeur ! Les trains auront le choix : électricité ou vapeur directement. Attendons-nous à quelques freins, donc.

Mais avec cette énergie quasi gratuite, quasi illimitée, on peut tout envisager : dessaler l’eau de mer et voir fleurir les déserts, faire disparaitre toute misère sur terre.

Un autre point important : tant que les intérêts pétroliers et nucléaires dominent (dominaient ?) la planète, de nombreux brevets du même ordre ont été confisqués ; il y a en effet de nombreux moyens de produire proprement de l’énergie gratuite. On peut s’attendre à les voir resurgir, dès lors qu’il sera plus rentable de les commercialiser que de les tenir secrets.

Marasme impérialiste américain: la guerre d’Irak stigmate de l’infâmie…

Posted in 11 septembre, actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , on 23 décembre 2011 by Résistance 71

L’Irak totalement détruit par l’invasion et l’occupation

 

Par Dirk Adriaensens

 

 

22 décembre 2011

 

url de l’article original:

http://www.michelcollon.info/L-Irak-totalement-detruit-par-l.html?lang=fr

 

« C’est avec une grande fierté – et une fierté durable – que vous quitterez ce pays d’entre les fleuves », a déclaré le ministre américain de la Défense, Leon Panetta, à l’adresse de ses soldats lors de la cérémonie d’adieu qui s’est déroulée à Bagdad le 15 décembre 2011. Et Panetta, ancien patron de la CIA, d’ajouter que « la guerre en Irak a bien valu son coût énorme en sang et en argent ». Un récapitulatif s’impose.

Au moins 31 pour 100 du million cinq cent mille soldats environ qui rentrent de la guerre en Irak souffrent de dépression ou de trouble de stress post-traumatique, lesquels influencent de façon très négative leur travail, leurs relations et leur existence familiale. C’est ce que révèle une étude réalisée par des chercheurs de l’armée américaine. Tant en 2009 qu’en 2010, un plus grand nombre de soldats américains sont morts de suicide que lors des combats.

Cela en valait-il vraiment la peine ?

Le déclin de l’empire américain

Le 18 mars 2003, ECAAR (EConomists Allied for Arms Reduction – Économistes unis pour la limitation des armements) rédigeait un pamphlet contre le déclenchement d’une guerre unilatérale en Irak. Le texte était signé par plus de deux cents économistes américains, dont sept lauréats du prix Nobel et deux anciens présidents du Comité des conseillers économiques de la Maison-Blanche. Ce texte constituait la base d’une annonce publiée dans le Wall Street Journal. En voici quelques extraits :

« En tant qu’économistes américains, nous nous opposons à une guerre unilatérale contre l’Irak que nous considérons comme inutile et néfaste pour la sécurité et l’économie des États-Unis et de l’ensemble de la communauté mondiale. »

« (…) Nous doutons que la guerre serve la sécurité et qu’elle n’accroisse le risque d’instabilité future et de terrorisme. Nous pressentons clairement l’immédiate tragédie humaine et les destructions de la guerre, ainsi que la potentialité de dégâts économiques graves pour notre nation et le monde entier. »

« (…) Nous ne croyons pas que cette guerre soit nécessaire pour la sécurité nationale des États-Unis. Une économie saine est nécessaire pour la sécurité des États-Unis et le développement économique pacifique du reste du monde. »

La guerre contre l’Irak est la cause de la crise économique

Cette explication donne une image douloureusement précise de ce qui allait suivre : Cette guerre a plongé les États-Unis et le reste du monde dans une crise économique et elle a indiqué clairement les limites de la puissance américaine. La résistance irakienne contre l’occupation est coresponsable du déclin de l’Amérique tel qu’il fut prédit en 2004 : « Nous figerons les occupants ici en Irak, épuiserons leurs moyens et effectifs et briserons leur volonté de combattre. Nous les obligerons à investir autant qu’ils pourront voler, si pas plus. Nous perturberons le flux du pétrole volé, puis l’arrêterons de sorte que leurs plans deviendront inutiles. »

Le lauréat du prix Nobel Joseph Stiglitz a calculé le prix de la guerre

Joseph E. Stiglitz, lauréat du prix Nobel et l’un des signataires de la déclaration susmentionnée, a calculé les coûts de la guerre en Irak dans son ouvrage paru en 2008, The Three Trillion Dollar War (La guerre à trois mille milliards de dollars). Il conclut : « Il n’existe pas de déjeuner gratuit, pas plus qu’il n’existe de guerre gratuite. L’aventure irakienne a gravement affaibli l’économie américaine et la misère va bien plus loin que la crise des hypothèques. On ne peut dépenser 3.000 milliards de dollars – oui, 3.000 milliards de dollars – dans une guerre ratée à l’étranger sans en ressentir la douleur dans son propre pays. »

Stiglitz décrit ce qu’on pourrait payer avec ces milliards de dollars : 8 millions d’habitations ou 15 millions d’enseignants, les soins de santé pour 530 millions d’enfants pendant un an, des bourses universitaires pour 43 millions d’étudiants. Ces 3.000 milliards de dollars résoudraient le problème de la sécurité sociale de l’Amérique pour un demi-siècle.

En ce moment, dit Stiglitz, l’Amérique consacré 5 milliards de dollars par an à l’Afrique et se fait du mouron parce qu’elle est sur le point d’y être supplantée par la Chine : « Cinq milliards de dollars, cela représente en gros 10 jours de guerre. Cela vous donne une idée du gaspillage de moyens ! »

Cela s’aggrave encore

« Maintenant que les États-Unis vont mettre un terme à la guerre en Irak, il s’avère que notre estimation de 3.000 milliards de dollars (couvrant aussi bien les dépenses publiques pour la guerre que l’impact plus large sur l’économie américaine) était bien trop basse. Ainsi, les coûts du diagnostic, du traitement et des compensation des vétérans handicapés se sont révélés plus élevés que nous ne nous y étions attendus », écrivait Joseph Stiglitz le 3 septembre 2010 dans The Washington Post.

Encore plus dramatiques sont les conséquences pour le Moyen-Orient même. Un rapport publié par le Strategic Foresight Group en Inde, dans un ouvrage intitulé Les coûts du conflit au Moyen-Orient, a calculé que, ces vingt dernières années, les conflits dans la région ont coûté aux pays et aux habitants 12.000 milliards de dollars (!). Le rapport indien ajoute que le Moyen-Orient « a consacré un montant record aux dépenses militaires des vingt dernières années et qu’il est considéré comme la région la plus armée du monde ».

Imaginez que ce montant soit consacré au développement des régions rurales et des infrastructures urbaines, des barrages et des réservoirs, de la désalinisation et de l’irrigation, du reboisement et des pêcheries, de l’industrie et de l’agriculture, de la médecine et de la santé publique, du logement et des technologies de l’information, des emplois, de l’intégration équitable des villes et des villages et aux réparations des dégâts de la guerre au lieu de produire des armes qui ne sèment que la destruction.

Les conséquences dramatiques de la prétendue « démocratie florissante » pour l’Irak

L’argent de la guerre du contribuable américain a non seulement ruiné l’économie américaine et plongé le reste du monde dans une crise économique, il a aussi anéanti une nation souveraine qui ne souhaitait aucunement faire partie du « Nouvel Ordre mondial ». La situation dramatique qui règne en Irak dément de façon criarde les échos positifs du « progrès en Irak » tel que le présentent les mass media.

Pour le contrôle de la perception par l’Américain moyen de la guerre en Irak, le ministère de la Défense a payé à des entrepreneurs privés américains jusqu’à 300 millions de dollars dans les années 2009-2011 pour la production d’informations et de programmes de distraction dans les médias irakiens et ce, dans une tentative de présenter une image sympathique à la population locale afin que celle-ci soutienne les objectifs américains et le gouvernement irakien.

Lé désinformation, une arme stratégique de la guerre

« Cette année, les dépenses en public relations du Pentagone censées ‘rallier les cœurs et les esprits’ tant au pays qu’à l’extérieur, s’élèveront à 4,7 milliards de dollars au moins », communiquait en 2009 la Fondation Nieman pour le journalisme à l’Université de Harvard, se demandant où se situe exactement la frontière entre information et propagande.

Le public n’est pas censé être mis au courant de tous les méfaits de la machine de guerre américaine et la désinformation se diffuse à grande échelle pour être avidement reprise par un appareil médiatique ami.

« Il est essentiel aussi essentiel pour le succès du nouveau gouvernement irakien et pour les troupes américaines de communiquer efficacement avec notre public stratégique (c’est-à-dire le public irakien, panarabe, international et américain) que de recevoir un large soutien dans nos thèmes centraux et nos informations », disait l’annonce de recrutement d’une équipe de 12 entrepreneurs civils en Irak.

Une catastrophe humanitaire encore jamais vue

Le haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), António Guterres, a constaté que la guerre de l’Irak est le conflit le plus retentissant au monde, mais également la crise humanitaire la moins connue. Examinons donc quelques-uns des « résultats » destructeurs de cette guerre et de cette occupation de ce même Irak que l’élite américaine qualifie de « démocratie florissante » :

  • 1,45 million de victimes. Le nombre est choquant et dégrise. Il est au moins dix fois plus élevé que la plupart des estimations citées dans les médias américains, mais il s’appuie sur une étude scientifique portant sur les morts irakiens par violence suite à l’invasion de mars 2003 dirigée par les États-Unis ;
  • la mortalité infantile irakienne a augmenté de 150 pour 100 depuis 1990, lorsque, pour la première fois, les Nations unies ont imposé des sanctions ;
  • en 2008, 50 pour 100 seulement des enfants en âge de fréquenter l’école primaire allaient en classe, contre 80 pour 100 en 2005 ;
  • en 2007, l’Irak comptait 5 millions d’orphelins, selon les statistiques officielles du gouvernement ;
  • l’Irak compte entre 1 et 2 millions de veuves ;
  • d’après des chiffres de l’UNHCR, il y a 2,7 millions d’Irakiens expatriés et 2,2 millions de réfugiés, surtout dans les pays voisins. Un Irakien sur six a quitté son pays. Le Croissant-Rouge irakien estime que plus de 83 pour 100 des expatriés irakiens sont des femmes et des enfants, dont la majorité de moins de 12 ans ;
  • on estime que 8 millions d’Irakiens ont besoin d’aide humanitaire ;
  • 70 pour 100 des Irakiens n’ont pas accès à l’eau potable. Le taux de chômage est officiellement de 50 pour 100 et, officieusement, de 70 pour 100. 43 pour 100 des Irakiens vivent dans une pauvreté profonde. 4 millions de personnes souffrent d’un manque de nourriture. 80 pour 100 des Irakiens n’ont pas accès à des équipements sanitaires décents ;
  • 60 pour 100 seulement des 4 millions de personnes dépendant de l’aide alimentaire ont accès aux rations distribuées par le Système de distribution publique (PDS) contre 96 pour 100 en 2004 ;
  • l’Irak n’a plus d’argent pour le paiement des indemnités aux veuves, les plantes servant dans l’agriculture et autres programmes pour les pauvres, a déclaré le président du Parlement, le 21 novembre 2010, et ce dans une des nations les plus riches en pétrole de la terre ;
  • diverses minorités confessionnelles irakiennes (chaldéens, orthodoxes syriens, chrétiens assyriens et arméniens, communautés yezidi et mandéennes) courent le risque d’être éradiquées parce qu’elles sont confrontées à des niveaux inouïs de violence, d’après un rapport de Minority Rights Group International  ;
  • d’après un rapport d’Oxfam, 33 pour 100 des femmes n’ont pas reçu la moindre aide humanitaire depuis 2003 ; 76 pour 100 des veuves n’avaient pas reçu la moindre pension ; 52 pour 100 étaient au chômage ; 55 pour 100 s’étaient expatriées depuis 2003 et 55 pour 100 avaient été victimes de violence(s) ;
  • des années d’instabilité et de guerre ont fait qu’entre un et deux millions de femmes sont chefs de famille (FHoH) en Irak : veuves, divorcées et soignante de leur époux malade. À peine 2 pour 100 de ces femmes chefs de famille travaillent régulièrement, selon l’Organisation internationale de la migration (OIM).

Prendre la vie à des personnes innocentes est devenu une composante de la vie quotidienne.

 

Dirk Adriaensens

Dirk Adriaensens est le coordinateur de SOS Iraq et il est membre du BRussells Tribunal. Entre 1992 et 2003, il a dirigé plusieurs délégations en Irak afin d’y observer les effets des sanctions. Il est également coordinateur de la Global Campaign against the Assassination of Iraqi Academics (Campagne mondiale contre l’assassinat d’universitaires irakiens).

 

 

Source originale : De wereld morgen

 

Traduit du néerlandais par Jean-Marie Flémal pour Investig’Action

 

 

 

Guerre impérialiste en Irak: le commencement de la fin pour l’empire ?

Posted in 11 septembre, actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, neoliberalisme et fascisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , on 22 décembre 2011 by Résistance 71

La défaite de l’empire états-unien

 

par Pierre Khalaf

 

 

le 19 Décembre 2011,

 

url de l’article original:

http://www.voltairenet.org/La-defaite-de-l-empire-etats-unien

 

La défaite de l’empire états-unien Lorsqu’ils ont décidé d’envahir et d’occuper l’Irak, en 2003, les États-Unis ont tenté d’imposer leur vision d’un monde unipolaire. Cette guerre avait pour but de terroriser toutes les puissances régionales et internationales qui osaient relever la tête, et de détruire les Nations unies en tant qu’organisation basée sur le partenariat dans le processus de prise de décisions. C’est ce qu’avait affirmé Washington à la veille et après l’invasion de l’Irak. Il a aussi clairement exprimé son intention de remodeler le Moyen-Orient et de le placer sous son hégémonie en créant de nouvelles réalités régionales basées sur deux principes : protéger Israël après sa défaite au Liban (le retrait unilatéral de l’an 2000) et démembrer les deux pays réellement indépendants et soutenant la Résistance : la Syrie et l’Iran.

Certains experts états-uniens affirment que l’invasion de l’Irak a atteint ses objectifs dans la mesure où l’entourage de George Bush a amassé des fortunes colossales à travers le pillage du pays, sans compter que les cartels du pétrole et de l’armement ont raflé des contrats faramineux. Le tout sous le parrainage de l’ancien secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld.

Certes, le clan de la guerre, appuyé par le lobby sioniste, a des raisons de se réjouir en prenant en compte ces considérations matérielles. Mais mis à part ces maigres dividendes, l’occupation de l’Irak, suivie des guerres du Liban en 2006 et de Gaza en 2008- 2009, ont été une véritable catastrophe d’ordre stratégique pour les États-Unis et leurs protégés israéliens. Les sacrifices consentis par les Irakiens, qui ont infligé des pertes énormes aux troupes US, ainsi que les revers subis par les Israéliens au Liban et en Palestine, ont prouvé que les peuples de l’Orient arabe, qui ont résisté et défendu leur dignité et leur indépendance, ont infligé à l’alliance impérialiste, notamment aux États-Unis, une défaite historique aux conséquences stratégiques.

La commission bipartisane Baker-Hamilton a publié, après la défaite israélienne en 2006, un rapport qui présente l’évaluation de l’establishment états-unien. La conclusion se résume en un seul mot : l’échec. Dès lors, la politique US n’avait plus qu’un seul but : contenir cet échec et limiter les dégâts en optant pour la soft power, qui se base sur les guerres secrètes menées par les services de renseignement et une panoplie de sanctions lesquelles ont montré leur impuissance à réaliser les buts que la force militaire avait été incapable d’atteindre.

L’éclatement de la crise économique et financière qui secoue les États-Unis et l’Occident n’est pas un hasard. Elle est directement liée aux défaites successives dans les guerres qui ont couté un trillion de dollars. Les experts s’attendent à une nouvelle crise encore plus dévastatrice que celle qui a frappé les États-Unis en 2008 et l’Europe en 2011. Ce n’est pas un hasard non plus que la fuite états-unienne de l’enfer de la Résistance irakienne coïncide avec les revers de la CIA au Liban et en Iran (Voir ci-dessous). Il est clair que le soft power, déployé après les défaites militaires rencontre des difficultés non moins graves que le hard power.

Prémices de l’échec du plan contre la Syrie

Le retrait d’Irak, passé sous silence par les médias dominants dans le but de préserver le moral déjà très affecté de l’armée et du peuple états-unien, constitue l’événement fondateur d’un monde nouveau qui verra les compétiteurs des USA se relever pour faire face à l’hégémonie d’une superpuissance déclinante. Les prémices de cette ère commencent à poindre avec la constitution d’un nouveau front international, les Brics, qui refusent que l’Occident continue à gérer unilatéralement les affaires du monde.

Les développements de la crise en Syrie, où les États-uniens et leurs alliés arabes et européens ont des difficultés à imposer leur volonté, illustrent cette tendance à un monde multipolaire. En Syrie, les sanctions que l’alliance occidentale s’efforçait de mettre en place à travers la Ligue arabe commencent à s’effondrer. Grâce à un subtil jeu politique et diplomatique, Damas a réussi à ouvrir des brèches importantes par le biais de l’Irak, qui a ravi l’initiative au Qatar. Avec le Liban et la Jordanie, qui refusent de mettre en œuvre les sanctions décidées par la Ligue arabe, c’est tout le système que les pays du Golfe voulaient mettre en place qui vacille. Un article publié dans le Foreign policy par deux experts internationaux précise que les sanctions adoptées contre la Syrie affectent le peuple et renforcent l’État, qui dispose d’un large éventail de solutions de rechange pour contourner les sanctions et les vider de leur sens.

Les pressions politiques arabo-occidentales ont encore moins d’effets que les mesures de rétorsions économiques. Les tentatives forcenées d’internationaliser la crise en envoyant le dossier au Conseil de sécurité se heurtent à la position ferme de la Russie et de ses amis du Brics. Moscou a procédé à une manœuvre politico-diplomatique remarquable qui a, à son tour, ravi l’initiative aux États-Unis. En présentant un projet de loi sur la Syrie au Conseil de sécurité, la Russie a coupé l’herbe sous les pieds des Occidentaux qui font actuellement preuve d’une grande confusion, autant que leurs marionnettes du Conseil national syrien mené par Burhan Ghalioun. Ce dernier, très maladroit, ne cache plus ses intentions en affirmant que l’opposition syrienne a pour objectif de déconnecter la Syrie de ses alliances actuelle avec l’Iran et les mouvements de résistance pour l’amarrer solidement au camp occidental.

Pendant ce temps sur le terrain, les groupes terroristes multiplient leurs crimes et leurs attaques contre les troupes régulières. Mais ces actions armées sont incapables de modifier les rapports de forces internes qui restent largement en faveur du pouvoir syrien.

La tendance au Liban

Encore un échec pour la CIA

Au cours d’une émission sur la chaîne Al-Manar, le député Hassan Fadlallah a démonté le processus de recrutement des espions pour le compte de la CIA tout en divulguant, noms et documents à l’appui, le noyau composé de dix officiers de l’Agence US de renseignement qui gère les espions. La cellule de la CIA est installée à Aoukar, dans l’immeuble numéro 2 du complexe abritant l’ambassade des États-Unis.

Ces révélations, qui n’ont pas été démenties par l’ambassade, prouvent l’étendue de l’infiltration de la CIA au Liban. L’agence dispose de larges réseaux d’espions sur l’ensemble du territoire, notamment dans les zones d’influence de la Résistance, c’est-à-dire la Banlieue sud de Beyrouth, le Liban-Sud et la plaine de la Békaa. Les enquêtes menées par le service du contre-espionnage de la Résistance montrent que la CIA et le Mossad ont le même objectif au Liban et travaillent main dans la main pour infiltrer le Hezbollah et les secrets militaires et de défense libanais. Face à ces révélations, l’État devrait réagir dans deux directions : démanteler les réseaux d’espionnage américano-israéliens, puis déposer des plaintes contre la CIA et l’administration Obama qui violent sans scrupule la souveraineté nationale et cherchent à affaiblir le Liban pour le compte de son protégé israélien.

Les chantres de la souveraineté au Liban, toujours prompts à dénoncer les armes du Hezbollah et les travaux d’installation d’un réseau de télécommunication pour la Résistance, au nom de « la protection des droits de l’État » —le plus loquace dans ce domaine étant Sami Gemayel— n’ont rien trouvé à dire sur la découverte des cellules de la CIA au Liban. C’est le silence radio total.

La Résistance a réussi un tour de force en parvenant à démanteler les réseaux d’espionnage US. Elle a aussi révélé la coopération étroite existant entre la CIA et le Mossad, au point que travailler pour l’un signifie automatiquement collaborer avec l’autre. Le Hezbollah a ainsi enregistré des victoires sécuritaires encore plus spectaculaires que les précédentes, car il s’agit d’un coup stratégique.

D’ailleurs, un ancien agent de la CIA, Robert Baer, en poste de longues années au Liban, a qualifié le Hezbollah d’« ennemi ayant un énorme potentiel dans le contre-espionnage ». Selon l’ancien espion, « le démantèlement du réseau de la CIA au Liban et en Iran constitue un coup dur pour les services de renseignement américains, surtout en plein cœur de la guerre du renseignement menée actuellement contre l’Iran ». Il affirme que s’il était en poste à Beyrouth, il aurait fermé l’antenne de la CIA car toutes ses sources ont été grillées.

Déclarations et prises de positions

Cheikh Naïm Kassem, secrétaire général adjoint du Hezbollah « La sécurité au Liban n’est pas du ressort du Hezbollah. Le parti se conforme aux lois libanaises, alors que les positions du 14- Mars sont en phase avec le projet israélo-américain. Nous rejetons toutes les accusations politiques lancées contre le Hezbollah. Elles visent ternir la réputation de la Résistance. Toutes ces accusations sont erronées et sans fondement. Les voix qui appellent au désarmement de la Résistance n’aboutiront pas. Nous mettons en garde contre les tentatives visant à impliquer le Liban dans une aventure régionale. Le 14-Mars veut utiliser le Liban comme plateforme pour attaquer le régime syrien dans le but de servir les intérêts israélo-américains au Moyen-Orient. »

Saad Hariri, ancien Premier ministre du Liban (Pro-US) « Il est impératif de retirer toute les armes illégales au Liban. Il existe de sérieuses divergences politiques avec le Hezbollah à ce sujet et sur d’autres questions. Il fait mettre un terme à l’effusion de sang en Syrie. Le régime syrien et Israël se ressemblent beaucoup sur ce point. Les Israéliens tuent les Palestiniens et le régime syrien écrase son peuple. Je suis contre les deux. Le régime syrien ne signera pas le protocole de la Ligue arabe. Je soutiens la décision de la Ligue de saisir le Conseil de sécurité de l’Onu sur la Syrie et je salue la politique turque concernant les réfugiés syriens. La révolution du cèdre, en mars 2005, a encouragé les arabes au changement. »

Revue de presse

As Safir (Quotidien libanais proche de la majorité, 16 décembre

2011)

Paris, Mohammad Ballout La révision stratégique en cours de la mission de la Finul pourrait paver la voie à un retrait de la Force intérimaires des Nations unies du Liban. Si cette question a été remise sur le tapis, c’est peut- être à cause du dernier attentat contre le contingent français de la Finul. Une source militaire française signale que la révision stratégique pourrait prévoir dans l’avenir de transférer à l’Armée libanaise le contrôle de certaines zones des secteurs militaires placés sous le contrôle des Casques bleus. Progressivement, ce transfert de responsabilités pourrait faciliter le retrait de la Finul ou de certains contingents qui y participent, sans qu’il n’y ait de risques sur le terrain ou de graves répercussions politiques. La révision se heurte à des difficultés opérationnelles liées à la structure de certaines brigades de l’armée libanaises et à des facteurs politiques et sécuritaires au Sud du Litani.

As Safir (15 décembre2011) Daoud Rammal Des informations officielles font état de plans très dangereux préparés pour le Liban-Sud. Ces plans comporteraient l’une des options suivantes : Tous les contingents de la Finul seront rassemblés dans des zones bien déterminés et leur mission sera limitée aux frontières. La Finul deviendra ainsi une sorte de garde-frontières, comme la Fnuod (sur le plateau du Golan). Parallèlement, les prérogatives de l’Armée libanaise seront augmentées, surtout à l’intérieur des villes et villages. Les Français pourraient réduire leur participation à la FINUL ou s’en retirer. Le rôle de l’armée sera renforcé au Sud. Cela peut sembler positif à première vue, mais il est en réalité très dangereux car il peut entraîner des problèmes entre l’armée et les habitants. Les problèmes qui pourraient avoir lieu entre les habitants et l’armée ainsi que les tentatives de semer le chaos au Sud pourraient être le prélude à des efforts israélo-internationaux réclamant une augmentation des prérogatives de la Finul, non seulement au Sud, mais dans tout le Liban, y compris sur les frontières syro-libanaises. Le Liban serait ainsi placé sous une tutelle multinationale visant à resserrer l’étau autour de la Résistance et à contrôler concrètement tout mouvement sur les frontières syro-libanaises.

As Safir (13 décembre2011) Lors de la séance du Conseil des ministres, des ministres de la majorité ont réclamé l’arrêt de la mise en œuvre d’une décision prise par le Haut comité de secours, prévoyant de délivrer des cartes aux réfugiés syriens et de préparer l’établissement de camps pour y accueillir 50 000 déplacés. Les ministres ont protesté contre une telle mesure prise par le président du Haut comité de secours, le général Ibrahim Bachir. Les ministres se sont demandé si cette décision préparait le terrain à l’établissement d’un couloir humanitaire et d’une zone tampon. Le Liban peut-il se permettre de prendre une telle mesure, des points de vue politique, administratif, sécuritaire         et démographique ? La décision relève-t-elle du champ de compétences du Haut comité de secours, d’un ministère déterminé ou du gouvernement réuni ? Est-elle en phase avec la position du gouvernement vis-à-vis de la crise syrienne, d’autant que le Liban avait officiellement rejeté l’établissement de camps pour les réfugiés syriens ? Le Premier ministre Najib Mikati a demandé de ne pas conférer une dimension politique à cette question, estimant qu’il s’agissait d’une erreur administrative. Pour sa part, le ministre Mohammad Fneich a assuré qu’il s’agit d’une démarche politique inacceptable. « Nous avons déjà refusé que soient établis des camps pour les réfugiés syriens au Liban », a rétorqué Mikati.

As Safir (15 décembre2011)

Sami Kleib La cible de l’attentat contre la patrouille française de la Finul n’est autre que la politique étrangère suivie par le président Nicolas Sarkozy depuis son arrivée au palais de l’Élysée, une politique audacieuse, et quelque peu aventureuse. Cette diplomatie a rompu avec une politique française habituellement modérée et hésitante. Après la politique française chancelante vis-à-vis de Zine El Abidine Ben Ali, la France n’était plus capable d’hésiter à soutenir telle ou telle intifada ou révolte, a fortiori lorsqu’il s’agit d’un État lié à l’Iran par une alliance stratégique. Il est facile de coller des accusations à la Syrie et au Hezbollah, mais il est également facile que les parties lésées par le rôle de l’une et de l’autre profitent de cet attentat. Le message a bien été reçu. Il pourrait toutefois être impossible d’en identifier l’émetteur.

An Nahar (Quotidien libanais proche de la coalition du 14-Mars, édition du 15 décembre 2011) Radwan Akil Lorsqu’il a reçu le chef de la Finul Albert Asarta, le président du Parlement Nabih Berry a été surpris de constater que le général espagnol semblait plus soucieux de la préservation de la stabilité au Liban-Sud que certaines figures du 14-Mars, qui se sont empressées de lancer des accusations contre la Résistance. Ceux- là se soucient peu de la sécurité du Sud : ce qui leur importe c’est de saisir l’occasion pour régler des comptes avec la Résistance et lancer des accusations contre la Syrie.

Le président Berry a adressé un message à la France : l’Armée libanaise, la Finul et la communauté internationale coopéreront davantage pour couper court aux tentatives de déstabilisation du Liban-Sud. Si la France et d’autres pays participant à la Finul réduisent le nombre de leurs effectifs, ils offriront un cadeau gratuit à tous ceux qui veulent déstabiliser le Sud et vider la résolution 1701 de son contenu. C’est pourquoi Berry et la majorité jugent inacceptable toute tentative de manipulation de la émis des réserves : elle ne voudrait pas être laissée toute seule sur mission exécutée par la Finul au Sud. Le président du Parlement évoque des rumeurs concernant le rôle de l’aile extérieure du Courant du futur, dirigée par Saad Hariri et son équipe, qui auraient mis en place une cellule de crise active à Bruxelles. Cette cellule serait en contact continu avec le Conseil national syrien et des groupes de l’opposition, notamment les Frères musulmans. Selon de sources du 8-Mars, des représentants du Courant du futur dans des capitales arabes, européennes et à Moscou sont en contact continu avec l’opposition syrienne.

An Nahar (14 décembre 2011) Hyam Kosseify Depuis l’arrivée d’Alain Juppé au Quai d’Orsay, le discours français a radicalement changé vis-à-vis du Hezbollah et de la Syrie. Le ministre des Affaires étrangères a défini un cadre nouveau, sous- tendu par les principes de la France, notamment après le début des manifestations contre le régime syrien. La France a déterminé ses priorités au Moyen-Orient lors de ses rencontres avec les personnalités libanaises à Paris, plus particulièrement avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Le débat à de la nouvelle stratégie de la Finul a commencé avant le dernier attentat contre le contingent français et le tir de roquettes depuis le Liban-Sud. Les discussions ont débuté il y a près de deux mois : le commandement de la force onusienne, en coordination avec les départements compétents à l’Onu, a décidé de réexaminer l’action de la Finul à trois niveaux : la zone de déploiement, les effectifs, et les missions dont cette force est chargée. Parmi les idées proposées, on retiendra celle qui prévoit un déploiement de la Finul sur la ligne bleue et la ligne maritime uniquement, et un retrait des villages, où des patrouilles seront toutefois effectuées. En revanche, l’Armée libanaise sera dotée de nouvelles fonctions. Mais celle-ci ne serait pas favorable à une modification de la stratégie actuellement mise en place et aurait émis des réserves : elle ne voudrait pas être laissée toute seule sur Hezbollah procèdent à partir d’une « volonté française de couvrir le terrain, pour des raisons logistiques et opérationnelles.

Al Hayat (Quotidien saoudien, 14 décembre 2011) Paris, Randa Takieddine La France relève une volonté israélienne de voir son contingent maintenu au Liban-Sud, et estime que le Hezbollah est embarrassé par les réclamations syriennes. La France est satisfaite de la performance de Mikati mais lui fera parvenir des messages pendant sa visite à la fin du mois prochain. Par ailleurs, selon des sources militaires françaises, la charge explosive ayant visé les soldats français au Liban-Sud le 9 décembre était assez puissante pour causer la mort des passagers du véhicule visé, qui ne doivent leur survie qu’à la chance : certains d’entre eux étaient en train de fumer et avaient donc ouvert les fenêtres, ce qui a atténué le souffle de l’explosion à l’intérieur du véhicule.

Al Akhbar (Quotidien libanais proche de la majorité-16 décembre 2011) Nader Fawz L’ambassadeur de France à Beyrouth Denis Pietton rencontre le responsable des relations internationales du Hezbollah Ammar Moussaoui. Ce ne sera pas la première rencontre entre les deux hommes, mais les circonstances sont différentes cette fois-ci, notamment après les dernières déclarations du ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, faisant indirectement référence à une implication du Hezbollah —« bras armé de la Syrie au Liban »— dans l’attentat contre une patrouille française de la Finul vendredi 9 décembre.

Cette rencontre montre qu’il n’y a pas eu de rupture entre les deux parties, bien que les propos de Juppé s’inscrivent en porte- à-faux par rapport au contexte de la relation qu’elles entretiennent. Des parties informées de la position du Hezbollah qualifient d’« irréfléchies » les déclarations du ministre français : selon elles, les accusations françaises à l’encontre de la Syrie et du Hezbollah procèdent à partir d’une « volonté française de couvrir les projets de l’Occident.

Ce que fait Paris sur le sol syrien, et plus particulièrement les informations de plus en plus nombreuses sur l’implication d’officiers français dans l’entraînement d’opposants syriens ». Qu’attendent l’une et l’autre partie de cette rencontre ?

Selon une personnalité ayant rencontré l’ambassadeur de France, ce dernier évoquera la situation au Liban-Sud et dans la zone d’opérations de la Finul, et tentera de justifier les déclarations du ministre Juppé en les attribuant à l’exaspération de Paris en raison des attentats récurrents contre le contingent français ainsi qu’à son inquiétude permanente pour la sécurité de ce contingent et pour la stabilité au sud.

En revanche, le Hezbollah affichera une « position ferme » à ce propos : il ne laissera pas passer de telles accusations comme si de rien n’était, d’autant qu’il avait déjà condamné l’attentat –et Moussaoui réitérera sans doute cette condamnation, selon des sources informées, qui ajoutent : le Hezbollah a pris l’habitude de telles accusations. Toutefois, son discours vis-à-vis de ses adversaires à l’intérieur et à l’extérieur sera désormais le suivant : « Il est vrai que la stabilité au Liban est dans notre intérêt, et que nous y œuvrons, mais vous y avez intérêt beaucoup plus que nous. Il est vrai que le chaos, si il règne, nous sera préjudiciable, mais c’est vous qui subirez le plus grand préjudice si nous perdons la stabilité et dérapons vers le désordre ». Les sources précitées rappellent ici le discours tenu par le secrétaire général du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah, aux obsèques d’Imad Moughnié le 14 février 2008 : « Si vous voulez une guerre ouverte, ainsi soit-il ! »

Ammar Moussaoui réitèrera la position du parti sur les évènements en Syrie : même si le mouvement de contestation du peuple syrien peut sembler pertinent aux yeux de certains, il n’en demeure pas moins que ce qui se passe est un complot international. Les opposants sont devenus des outils qui exécutent les projets de l’Occident. La mission de Pietton dans son entretien avec Moussaoui sera difficile, d’autant plus que les Français ne pourront pas obtenir la principale carte qu’ils veulent du parti, à savoir des garanties quant à la sécurité de la Finul. « La position du parti est claire à ce niveau. Elle se base sur l’idée que la sécurité au Liban-Sud est la responsabilité des autorités libanaises. Les Français ont des inquiétudes quant à cette position. Ils veulent que le Hezbollah partage la responsabilité, alors que le parti ne se sent pas obligé de dissiper les inquiétudes des Français ou d’autres parties. « Comment le parti peut-il rassurer ceux qui le menacent et qui œuvrent à détruire le régime en Syrie ? » demandent les sources.

Al Akhbar (16 décembre 2011) Ibrahim Al-Amine Le président syrien Bachar al-Assad proposera-t-il l’idée d’un gouvernement d’union nationale ? Un tel gouvernement regrouperait des partisans du régime ainsi que des opposants et des indépendants, et serait doté de vastes prérogatives permettant d’entreprendre de véritables réformes aux niveaux de l’administration et de l’économie. Il y a une distinction à faire entre l’opposition de l’intérieur et celle de l’extérieur : cette dernière agit désormais en fonction de l’agenda étranger et cherche à trouver le moyen de soutenir les projets occidentaux au lieu de concevoir son propre projet. Pour le commandement syrien, les opposants regroupés au sein du Conseil national syrien ne peuvent pas devenir de véritables partenaires. Par contre, des contacts en coulisses seraient établis entre des responsables du régime et des opposants de l’intérieur.

Al Akhbar (15 décembre 2011) Nicolas Nassif La dernière réunion entre les représentants du Mouvement Amal, du Hezbollah et du CPL, les ministres Ali Hassan Khalil et Gebran Bassil ainsi que Hussein Khalil, a réhabilité l’alliance entre les trois composantes de la majorité au sein du gouvernement, et a permis de mettre au point un plan de relance de la « troïka » selon les modalités suivantes :

Lors du vote en Conseil des ministres du projet de réajustement des salaires, la divergence était due à un manque de coordination entre les trois parties, sans plus. Décision a donc été prise de se rencontrer avant chacune des prochaines séances du gouvernement afin de prendre une position conjointe sur les sujets à l’ordre du jour. La majorité sera utilisée au Conseil des ministres par le biais du vote. C’est dans cette optique que seront abordées les nominations administratives, plus précisément celles qui ne nécessitent pas les deux tiers des voix. Ce qui n’est pas le cas de la désignation d’un nouveau président à la tête du Conseil supérieur de la magistrature, pour laquelle les deux tiers sont requis, alors que les forces du 8 mars ne détiennent pas un tel nombre de voix pour appuyer le candidat de Michel Aoun à ce poste.

S’agissant de la relation entre le président Nabih Berry et le général Michel Aoun, force est de reconnaître que les deux hommes ne sont pas devenus de véritables amis ou alliés : l’un et l’autre sont des alliés du Hezbollah et sont donc, à ce titre, « des alliés à contrecœur ». D’où le problème pour le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah : sa principale occupation est désormais celle de colmater la brèche entre ses deux alliés, mais il ne veut surtout pas être amené à choisir entre eux deux.

L’Orient-Le Jour (Quotidien francophone libanais proche du 14- Mars, édition du 16 décembre 2011) Khalil Fleihane Le directeur des organisations internationales au Quai d’Orsay, Nicolas de Rivière, également responsable des soldats français participant à des missions de paix à l’étranger, est attendu à

Beyrouth lundi pour une visite officielle de deux jours, au cours de laquelle il doit expliquer aux dirigeants libanais les motivations de la décision de Paris de réduire ses effectifs au sein de la Finul. De source diplomatique, on indique que le nombre des Casques bleus français passerait de 1 300 soldats et officiers à près d’un millier, sans que cette décision n’affecte la prochaine visite du Premier ministre, Najib Mikati, à Paris.

Celle-ci aura lieu au cours de la dernière semaine de janvier, mais la date définitive doit être fixée incessamment. La mission de la Finul au Liban, en plus d’autres questions, politiques et économiques seront au centre des entretiens du chef du gouvernement dans la capitale française.

Gulf News (Quotidien émirati anglophone-13 décembre 2011) Dans son dernier discours, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a utilisé le terme « variable » à trois reprises. Il a, comme à son habitude, défendu une ligne dure mais l’utilisation du terme variable est quelque chose de nouveau dans sa rhétorique. Même s’il n’a jamais parlé d’un changement de régime en Syrie, il sous- entend quand même qu’il existe une possibilité d’un changement en Syrie. Il explique en filigrane à ses rivaux que ces possibilités ne modifieraient pas le positionnement politique du Hezbollah.