Archive pour septembre, 2011

Résistance politique: l’anarchie héritière des Lumières, société libertaire salut de l’humanité…

Posted in actualité, autogestion, crise mondiale, démocratie participative, militantisme alternatif, pédagogie libération, philosophie, résistance politique with tags , , , , , , , , , , on 29 septembre 2011 by Résistance 71

L’hérésie moderne

 

Par Christian Ferrer, 1998

 

Voici un texte de Christian Ferrer dont j’avais apprécié l’intervention lors de la rencontre Internationale anarchiste de Barcelone en 1993 (1) et qui me semble sortir de la langue de bois que tant de nos amis « les anarchistes croyants » continuent à répandre à travers leurs périodiques. Il faudrait un peu de courage et un peu de simplicité pour que les libertaires sortent de leurs querelles et tours d’ivoires pour essayer d’emprunter d’autres chemins que ceux d’une pensée et des pratiques toujours ancrées à des vieux reflexes idéologiques… Des textes comme celui de Ferrer peuvent nous y aider. Bonne lecture.

Mimmo Pucciarelli

 

Il y a des idées politiques qui ont mérité leur nom, surtout lorsque leur histoire a accumulé à travers le temps des attaques gouvernementales et des connotations de panique. L’anarchisme en est une. Extrêmes et excentriques, les idées anarchistes ont promu une pensée du « dehors », une idéologie réfractaire aux symboles politiques de son temps. À partir de cette forme anomique, les anarchistes ont apprêté et répandu une série d’idées inattendues qui donnèrent un contour à l’imaginaire anti-hiérarchique, antagoniste de la domination de l’homme par l’homme. Il n’est pas surprenant qu’une « légende noire » ait accompagné l’histoire de la pensée libertaire: utopisme, nihilisme asocial, chimère politique, meneurs d’émeutes violentes, maximalistes intraitables. Les récusations ne furent pas rares mais, bien que diverses et dites avec de la bonne ou de la mauvaise foi, elles ne sont pas moins triviales, car la qualité « absolue » ou « puriste » des demandes anarchistes ne les rendent pas forcément irréalisables mais, au contraire, en font une pensée exigeante qui n’a jamais facilité des négociations politiques ou éthiques. D’où aussi le fait que l’anarchisme n’ait jamais inspiré l’indifférence publique.

Une audace imaginative

Il est difficile d’offrir à l’homme de la fin du XXe siècle – le siècle de l’apprentissage de la soumission à l’imaginaire hiérarchique, sous des formes impitoyables ou sophistiquées – un panorama de ce qui signifia l’invention anarchiste. On s’étonne encore du fait que l’on ait pu imaginer une société sans hiérarchies et que l’on ait instauré des modes de vie et des institutions régies par des coutumes et des valeurs libertaires dans des domaines tels que l’anarcho-syndicalisme et l’anarcho-individualisme, le groupe par affinité et l’amour libre, l’enseignement de l’anti-autoritarisme dans les écoles rationalistes et la diffusion d’une mystique de la liberté jusqu’aux coins du monde les plus inhospitaliers. Si l’on relève les actes historiques des anarchistes, pénétrés par une morale exigeante et tenace, par l’invention imaginative d’actes de résistance, par l’humour parodique à caractère anticlérical, par les innovations dans le domaine pédagogique, on trouvera une réserve de savoir réfractaire, produit d’une macération historique aujourd’hui oubliée ou méconnue par les cultures de gauche. En fait, la survivance de l’anarchisme est, d’une part, presque miraculeuse, étant donné l’ampleur de l’hostilité qu’il dut surmonter et des défaites qu’il dut supporter ; sa persévérance est, d’autre part, compréhensible : il n’est apparu, jusqu’à présent, d’antidote théorique et existentiel contre la société de la domination qui soit de meilleure qualité.

Un enfant de la modernité

Tout au long de la Modernité, l’anarchisme fut répandu de la même manière que les anciennes hérésies, comme une urgence spirituelle qui poussa les idéaux émancipateurs au-delà des limites symboliques et matérielles permises par les institutions auxquelles on avait octroyé le monopole de la régulation de la liberté. Peut-être parce que les anarchistes furent les réalisateurs les plus fidèles de l’idéal jacobin ainsi que des courroies de transmission de l’ancien élan millénariste, purent-ils faire de la devise Liberté, Égalité, Fraternité, le trépied d’une mystique démesurée.

En ceci l’anarchisme pérennise une lignée dissidente : il fut, au XIXe siècle, la réincarnation de l’espace de l’insolence politique qu’occupèrent les rébellions paysannes de l’Europe centrale, les sectes radicales anglaises ou les sans-culottes dans des siècles précédents. Dans les événements animés par le mouvement anarchiste se sont incarnées les énergies utopiques qui permirent de faire circuler l’appel à une société antipode, même si les pères fondateurs de L’Idée n’ont pas tracé des contours réellement planifiés du futur.

Au XIXe siècle trois doctrines – libéralisme, marxisme et anarchisme – se constituèrent aux sommets du triangle tendu des philosophies politiques émancipatrices. Le XXe siècle se nourrit de leurs maximes, leurs espérances et leurs systèmes théoriques aussi bien qu’il les mit à l’épreuve et les épuisa. Selon des modèles différents, aussi bien Stuart Mill que Marx et Bakounine étaient traversés par la passion par excellence du XIXe siècle : la passion de la liberté. Il y a, entre les trois idées, des canaux souterrains qui les lient au même lit illustré du fleuve moderne. Mais des abîmes séparent aussi les idées libertaires du marxisme : l’accent mis par les anarchistes sur la corrélation morale entre les moyens et les fins, leur scepticisme en ce qui concerne le rôle du « parti d’avant-garde » et de l’État dans les processus révolutionnaires et la ferme confiance des anarchistes en l’autonomie individuelle et dans les critères personnels – sans exclure ni les affections ni les désirs – lors de la prise des décisions. Du libéralisme, les anarchistes ne purent jamais accepter la vision de liberté politique et de justice économique en termes de pôles irréconciliables. Les anarchistes préférèrent ne pas choisir l’un ou l’autre desideratum moral et laissèrent l’élan nourrissant et fondant de leurs idées, la liberté absolue, résoudre cette tension à l’intérieur d’un horizon mental et organisationnel plus large.

Le mythe de la liberté

Pour Bakounine (peut-être la figure la plus emblématique de l’histoire de l’anarchisme) la liberté était un « mythe », dans le même sens que pour George Sorel l’était la grève générale : une construction symbolique capable de faire contrepoids aux croyances étatiques et religieuses ; mais également un « environnement » prégnant, l’oxygène spirituel d’espaces illimités et inédits pour l’action humaine. Bakounine – et après lui une longue liste de militants anarchistes – souligna qu’il est abject d’accepter qu’un supérieur hiérarchique nous conforme à un modèle et insista sur le fait que seule la rébellion peut purifier le corps social. Dans le rejet des mots autorisés et des liturgies institutionnelles de l’Occident, les anarchistes mesuraient la possibilité d’implanter les avancées d’une nouvelle société, forgeant un réseaux de contre-sociétés à la fois du dedans et du dehors de la condition oppressée de l’humanité. D’où le fait que l’anarchisme n’est pas seulement un mode de penser la domination mais fondamentalement un moyen de vivre contre la domination. Dans sa volonté de « retourner » l’imaginaire hiérarchique, l’anarchisme postula les fondements aussi bien d’une science, que d’une expérience de la liberté: la science de la désobéissance comme chemin de la prise de conscience de soi et par soi, et l’expérience de vivre au quotidien en tant qu’esprits libres, car l’histoire est pour l’anarchiste le terrain d’essais de la liberté.

Puisqu’il fit de la liberté un mythe et demanda des libertés sans restrictions, l’anarchisme put réaliser l’autopsie politique de la modernité. Comme Marx dévoila le secret de l’exploitation économique, Bakounine « découvrit » le secret de la domination : le pouvoir hiérarchique en tant que constante historique et garantie de toute forme d’iniquité. L’intuition théorique des pères fondateurs de l’anarchisme plaça la question du pouvoir dans sa mire : ils soulignèrent que les inégalités du pouvoir précèdent les différences économiques. C’est donc dans le domaine politique (2) – et non seulement dans les activités réalisées dans les processus industriels – où l’on peut trouver la clé de compréhension de l’opposition oppresseurs / dominés. Sa version moderne la plus achevée, l’État libéral ou autocratique, se constituait garant de la hiérarchisation. Aujourd’hui, il faudrait peut-être identifier cette garantie aussi dans d’autres institutions. Mais pour les anarchistes, un territoire gouverné par le bâton ou par des mots tendres, cela leur est égal, car la zone d’ombre qu’ils combattirent c’est la volonté de soumission à la puissance étatique – principe de souveraineté plutôt qu’appareil. Toutes les inventions culturelles et politiques de nature libertaire sont réunies dans une stratégie horizontale de la contre-puissance, négation de la représentation parlementaire qui réduit les arts linguistiques et vitaux d’une communauté à un jeux où, comme par enchantement, les majorités et les minorités coïncident. Selon Bakounine, les modalités de la domination s’adaptaient aux grands changements historiques mais les significations imaginaires associées à la hiérarchie persistaient, y compris dans les démocraties ; et ces mêmes significations devenaient interdiction, condition d’impossibilité pour penser le secret de la domination. Tout au long du XXe siècle, on a vu se répandre dans l’espace public la question de la « dignité » économique et l’on a pu thématiser l’oppression de genre : tout cela a déjà acquis une sorte de carte de citoyenneté en tant que problèmes théoriques, politiques, sectoriels, académiques ou médiatiques. Mais la hiérarchie est toujours un tabou.

La camaraderie humaine

L’idée d’une camaraderie humaine sans État ni hiérarchies est un tabou politique de la Modernité — et de l’histoire — (tabou combattu, pourtant, non seulement dans certains moments historiques emblématiques mais aussi dans des pratiques quotidiennes qui d’habitude passent inaperçues aux yeux des anthropologues de la politique obsédés par les conditions de gouvernabilité d’un territoire ou par la légitimité de la forme-État ou par la fiscalisation de ses actes).

La possibilité d’abolir le pouvoir hiérarchique : voilà l’impensable, l’inimaginable de la politique ; impossibilité assurée par les techniques de la hiérarchie qui régulent jusqu’aux moindres actes humains, qui font pression sur les nécessités quotidiennes, qui encouragent le désir de soumission et qui réussirent même, peut-être, à s’enraciner dans l’inconscient. Selon Hobbes ou Machiavel, il ne peut exister d’unité entre le peuple et son gouvernement sans soumission — volontaire ou involontaire, légitime ou illégitime —, et il n’y a pas de soumission sans terreur.

Fonder une politique sur la base de la camaraderie communautaire et non sur la peur fut la réponse anarchiste à la vision désincarnée de ces penseurs politiques et, dans ce but, il était nécessaire d’annuler ou d’affaiblir les institutions auto-reproductrices de la hiérarchie afin de permettre une métamorphose sociale qui ne soit pas dirigée par l’État. Cette prétention ne peut qu’être considérée comme une anomalie périlleuse par les bien-pensants et comme un danger par la police.

Les fins et les moyens

Le génie de l’anarchisme fut de promouvoir non seulement un idéal de Rédemption humaine au futur mais aussi des nouvelles institutions et des nouveaux modes de vie à l’intérieur de la société contestée qui, en même temps tentaient de la remplacer (des syndicats, des groupes par affinités, des écoles libres, des nouveaux instruments pédagogiques, des modes d’auto-organisation communautaire et des modes d’autogestion de la production). D’où l’obsession de l’anarchisme à garantir la correspondance entre les fins et les moyens.

La discipline partisane, les élites illustrées et les machines électoralistes sont la négation du groupe d’appartenance constitué par des esprits voisins, de la capacité organisatrice de la communauté et des attributs personnels.

Le marxisme ne sait encore comment sortir de ses vieilles certitudes autoritaires ni tirer quelque enseignement libertaire des 70 ans de désastre soviétique.

Dans le cas du libéralisme, les perspectives de ses promoteurs sont axées sur la possibilité de faire régner la loi dans les institutions politiques. Mais le fait de pouvoir élire un maître par les urnes n’améliore pas un système de domination ; de la même manière, le contrôle des actes du gouvernement est une tâche défensive qui renforce souvent, d’ailleurs, l’imaginaire hiérarchique des sociétés.

Le problème de la « légitimité » du gouvernement, si importante pour les philosophes politiques libéraux, est, pour une pensée contre-institutionnelle telle que l’anarchisme, un problème mal posé. Bakounine soutenait au XIXe siècle que les parlements démocratiques étaient des sociétés déclamatoires. Et il parlait, alors, d’hommes qui prenaient au sérieux l’art du bon gouvernement et du bien commun et non des mafias politiques actuelles, enchaînées à des alliances de pouvoir dont elles sont inséparables. Le souci de l’institutionnalisation des formes démocratiques et de la légitimité des gouvernements élus dédaigne la substance secrète de la Raison d’État.

L’élargissement du concept de citoyenneté et son institutionnalisation dans le moule de la représentation politique fut le chemin émancipateur opposé à celui choisi par les anarchistes. Si les tumultueuses virtualités de la foule du XIXe siècle trouvèrent dans les idées libertaires une sorte de confirmation politique, c’est parce qu’elles s’adaptaient avec souplesse aux passions déchaînées du peuple. Mais l’énergie obscure du lumpen-prolétariat ou des séditions populaires ne fut jamais appréciée par ceux qui supposent que le fonctionnement automatique des sociétés est une condition préalable et une soupape de sécurité au moment de permettre la discussion publique des libertés. Puisque les anarchistes furent toujours des étrangers de la politique, ils savent que la jurisprudence du persécuté est différente de celle du persécuteur.

Les oiseaux des orages

La politique et l’éthique anarchistes comptèrent sur des arts communautaires étrangers au processus d’institutionnalisation des pouvoirs modernes ainsi que sur la pêche, l’énergie personnelle, qui octroya à la force et à l’insistance de son rejet un style et une trempe singuliers. Elles sont également à l’origine du désordre fertile et de l’imagerie politique contestataire — étrangers à d’autres traditions politiques — que l’anarchisme engendra. Voilà pourquoi il est inévitable que, dans des moments fébriles de l’histoire, l’on soupçonne la présence d’anarchistes : aussi bien dans les soulèvements dissidents que dans les émeutes spontanées. Les anarchistes furent, en général, des oiseaux des orages, et le nom d’un Buenaventura Durruti, au XXe, siècle correspond peut-être à celui de Bakounine, un siècle auparavant.

Dans les pratiques historiques du mouvement libertaire, on trouvera moins une théorie achevée de la révolution qu’une volonté de révolutionner culturellement et politiquement la société. De fait, il pourrait difficilement se produire ce que le XIXe siècle appela révolution, si, auparavant, n’avaient pas germé des modes de vie différents. Dans l’éducation de la volonté, dont se souciaient tant les théoriciens anarchistes, résidait la possibilité d’en finir avec l’ancien régime spirituel et psychologique, pour lequel l’État moderne avait reconstitué une nouvelle voie de transmission.

Voilà ce en quoi réside la grandeur de la pensée libertaire, sans oublier la variante anarcho-individualiste qui est moins une volonté anti-organisatrice qu’une demande existentielle, une pulsion anticonformiste.

La confiance anthropologique en la promesse humaine (élan typique du XVIIIe siècle) fut le centre de gravité à partir duquel l’anarchisme déploya une philosophie politique vitale, qui pressentait que la liberté n’était point une abstraction ni une possibilité future mais un sédiment actif dans les relations sociales, sédiment déformé ou contrefait par l’oppression. Sans doute les anarchistes sont-ils des héritiers des Lumières et c’est précisément pour cela que la confiance qu’ils accordaient à l’éducation rationaliste voire « scientiste » ne les fit point devenir des simples positivistes.

Des expressions multiples

Bakounine ou Kropotkine croyaient que l’origine des maux sociaux n’était point la méchanceté humaine – certitude conservatrice – mais l’ignorance, laquelle pouvait être résolue, en partie, par le « démasquer » (sic !) par excellence du XIXe siècle : la science. Contrairement à ce que beaucoup supposent, à commencer par le marxisme, la pensée anarchiste est très complexe et il n’est pas aisé de l’articuler dans un décalogue. Il n’exista jamais de dogme écrit dans un livre sacré, ce qui conféra de la liberté théorique et tactique à ses militants. L’anarchisme ne s’occupa pas non plus de construire un système d’idées fermées, pas plus qu’une théorie systématique à propos de la société. Peut-être, la diversité même des idées et des pratiques anarchistes favorisa-t-elle sa survie : lorsqu’une des ses variantes s’affaiblissait ou s’avérait inefficace, une autre s’y substituait. De l’anarcho-individualisme au syndicalisme révolutionnaire, des expériences communautaires aux révoltes des jeunes, de la diffusion des idées dans des petits groupes aux expériences d’autogestion de la révolution espagnole, les anarchistes pivotèrent sur l’une ou l’autre face de leur histoire.

En outre, les anarchistes savent que leur idéal constitue une prétention ardue car ses exigences théoriques et pragmatiques le placent  » en dehors » des discours socialement acceptés ; ils savent aussi que leurs pratiques sont incompatibles avec toute forme de domination. Mais si les idées anarchistes appartiennent encore au domaine de l’actualité c’est parce qu’elles soutiennent et transmettent des savoirs impensables par d’autres traditions théoriques qui s’estiment émancipatrices. C’est dans la défense de ce savoir antagoniste que réside leur dignité et leur futur.

 

url de l’article: http://kropot.free.fr/Ferrer-heresie.htm

 

Crise économique: l’oligarchie financière en émoi après les révélations d’un courtier sur la BBC !

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Feu de barrage depuis cette interview du courtier Rastani sur la BBC. L’oligarchie criminelle est en mode de « contrôle des dégâts » après que ce courtier ait dit au grand public ce qui est un secret de polichinelle pour la vaste majorité des gens au fait des infos alternatives.

Les banksters gouvernent et torpillent l’économie. Pourquoi ? Pour l’´établissement de la gouvernance mondiale par la finance, pour la création tant attendue par ces psychopathes délurés de leur Nouvel Ordre Mondial dont les guignols comme Sarkozy, Attali, DSK et tous les fifrelins qui bouffent au ratelier de la corporatocratie fasciste, appellent de leurs vœux pieux…

Une fois de plus, n’est-il pas grand temps de se réveiller.. et de ne plus jamais se rendormir, ou de se laisser chanter des berceuses ?

— Résistance 71 —

 

Un courtier en bourse sociopathe rêve d’une dépression

 

Kurt Nimmo


Le 27 Septembre 2011

 

Url de l’article original: avec vidéo de l’interview sur la BBC

http://www.infowars.com/sociopathic-trader-dreams-of-depression/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

 

Une présentatrice de la BBC a été interloquée par l’évaluation réaliste d’un courtier en bourse qui a déclaré que le marché boursier allait s’effondrer, que l’eurozone et ses plans de remédiation à la dette étaient voués à l’échec et que les mega-banques et les grosses maisons financières comme Goldman Sachs régnaient de fait sur le monde.

“Les gouvernements ne gouvernent pas le monde, Goldman Sachs gouverne le monde”, a déclaré Alessio Rastani. “Cette crise économique est comme un cancer, si vous attendez et pensez que cela va aller mieux, c’est peine perdue, comme un cancer, cela va grossir et il sera trop tard”, a t’il continué. “Les économies de millions de gens vont disparaître”, dans moins d’un an.

Rastani a dit qu’il rêvait de récessions. “Personnellement, j’ai rêvé de ce moment depuis plus de trois ans. Je me couche chaque soir et je rêve d’une autre récession.”

En d’autres termes, comme tout sociopathe, il est totalement indifférent à la souffrance des autres. La misère et même la mort ne sont que des opportunités pour faire plus d’argent. “Pour la plupart d’entre nous, courtiers, nous ne nous soucions pas des moyens de fixer l’économie ou de rendre les choses meilleures, notre boulot est de faire du fric de cette situation”, a t’il dit.

Ceci n’est bien sûr pas une surprise de savoir que Rastani et ses acolytes de Wall Street se réjouissent de la grande dépression qui va déferler sur nous comme un train de marchandise sans conducteur. Ce qui est surprenant en fait, est que la BBC ait autorisé cette interview.

Les commentaires de Rastani, comme le remarque aujourd’hui le site Zero Hedge, ne sortiraient jamais sur CNBC, un réseau d’information créé pour les gogos ignorants du fait qu’ils doivent être sacrifiés en grands nombres sur les tapis verts du plus grand casino du monde: la marché boursier truqué par les banksters.

Rastani s’est trompé sur un point. Les gouvernements gouvernent le monde, en fait les gouvernements qui sont la propriété intégrale des banksters et de leur corporatocratie transnationale fasciste (car comme le disait Mussolini, la grosse industrie est le fascisme).

Les échecs des politiques économiques des gouvernements ratés, comme le programme de l’emploi d’Obama, sont en fait des programmes à grand succès, car le but réel est de créer encore plus de dette sur le dos des citoyens américains, qui deviendront bientôt des sans abris sur le continent que leurs aïeux ont conquis. Le rôle d’Obama est d’entretenir un faux espoir tandis que l’oligarchie financière travaille de derrière le rideau.

Non seulement Goldman Sachs a acheté Obama (pour un petit 1 million de dollars), mais ils contrôlent son cabinet et écrivent ses scripts de téléprompteur. Pour en savoir plus sur le who’s who des agents de Goldman Sachs au sein de l’administration Obama, regardez ici. Et ici, pour une vision plus précise des faiseurs de pouvoir derrière le trône.

Rastani et sa clique de criminels sont autorisés à torpiller l’économie, parce que l’élite financière contrôle les gouvernements.

L’objectif ultime n’est pas d’enrichir un petit groupe de sociopathes comme Gordon Gekko (NdT: le méchant du film “Wall Street”), mais de complètement détruire l’économie mondiale et avec elle toute souveraineté natonale. Le cancer auquel Rastani fait référence est provoqué, créé. Il ne vient pas d’une quelconque veûlerie humaine et d’un système incapable de contrôler ses vautours et ses parasites. Ce n’est pas une résultante marxiste inhérente au capitalisme, comme les dupes (et financés par les fondations mondialistes) de la soi-disant gauche le pensent et l’affirment.

La fin du jeu est le gouvernement mondial géré par des bureaucrates mondialistes appointés et leurs serviteurs, utilisant un mécanisme policier d’état global renforcé par une grille de surveillance haute technologie.

Mr Rastani devrait savoir qu’un tel état, une fois en place et fonctionnant, n’aura plus de place pour des courtiers criminels et d’autres minions qui ne font que poser une menace pour l’hégémonie de l’oligarchie. Rastani et ses pairs sont dans l’attente d’une nouvelle “nuit des longs couteaux”.

Au cœur du Nouvel Ordre Mondial: le Dossier Rockefeller… 1ere partie

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Nous avons traduit de larges extrait d’un livre de Gary Allen publie en 1976 « The Rockefeller File » ou « Le dossier Rockefeller »et qui n’a jamais ete traduit en français a notre connaissance (merci de nous dire si vous en trouvez trace).

Cet ouvrage est d’une importance capitale a notre sens, tout comme le sont ceux de l’historien de Stanford University Antony C. Sutton, pour la comprehension de ce qui est la dynamique implacable et destructrice du Nouvel Ordre Mondial. 

L’ouvrage se compose de 196 pages et serait trop long a traduire dans sa totalite, nous en avons donc selectionne ce que nous pensons en etre la « substantifique moelle » pour la traduction et la diffusion a notre lectorat (ceci etant subjectif bien entendu et nous encourageons tous ceux qui peuvent lire l’anglais de lire le livre en VO, il est disponible gratuitement sur la toile, une possibilite ici). La traduction etant consequente malgre tout, nous la publierons donc en trois episodes a raison de un par semaine.

Voici donc la 1ere partie du « Dossier Rockefeller »...

Note: Resistance 71 ne partage pas les convictions politiques et sociale de l’auteur, ceci n’enleve rien a la pertinence de cette etude unique, qui est de l’avis des specialistes, la meilleure etude jamais realisee sur la famille Rockefeller, car elle analyse les dessous du pouvoir d’une des familles les plus puissantes au monde, ses ramifications et ses consequences tentaculaires sur le monde d’aujourd’hui.

A titre d’exemple du livre, peu de personnes savent (c’est pourtant documente et a ete relaye par les grands journaux de l’epoque comme le Chicago Tribune…) que David Rockefeller (95 ans aujourd’hui) a eu un entretien prive a huis clos de deux heures et demies avec le premier sovietique Nikita Kroutchev a Moscou en Juillet  1964, et qu’a l’issue de cet entretien, plusieurs mois plus tard, Kroutchev fut depose et l’URSS prit certaines directions. Si cela n’est pas influer sur la politique mondiale, qu’en est-il donc ?

Les Rockefeller sont au cœur de la poussee elitiste pour un Nouvel Ordre Mondial, ce que nous vivons aujourd’hui, grande crise economique qui va aller en empirant et les multiples guerres imperialistes de controle ne sont que les stigmates du pire a venir… Si nous les laissons faire. La lutte contre la corporatocratie fasciste menee par les familles Rockefeller, Rothschild, Kuhn-Loeb etc et leurs buts de controle hegemonique et eugeniste est permanente et doit etre vue comme une mission citoyenne.

Ne croyez pas etre immunises contre le cancer ultra-capitaliste et ses corollaires fasciste brun ou fasciste rouge. Il nous ronge toujours plus, jour apres jour, mais il existe un antidote, que les peuples ont a porte de main depuis toujours mais ont ete endoctrines a ignorer. Il est grand temps de reagir contre ce parasitisme planetaire !

— Resistance 71 —

 

Le Dossier Rockefeller, 2eme partie

Le Dossier Rockefeller, 3eme et derniere partie partie

 

Le dossier Rockefeller (extraits)

De Gary Allen, 1976 (éditions 76 Press California, 196 pages)

~ Extraits traduits par Résistance 71 ~

Introduction:

-NdT: la préface du livre se présente sous la forme d’une lettre à entête du Congrès des Etats-Unis et a été écrite par un membre de la chambre des représentants (le parlement en France) d’alors, Lawrence P. McDonald.

La lettre est datée de Novembre 1975.

Voici ce que ce député dit dans sa lettre d’introduction au livre:

“Cher lecteur,

Les super-riches des Etats-Unis ont une puissance et des prérogatives inimaginables pour la plupart d’entre nous. Qui peut concevoir de posséder un empire privé incluant une centaine de maisons et propriétés, plus de 2500 serviteurs, des milliers d’objets de luxe et des millions de dollars sans en savoir réellement le chiffre exact ?

L’Amérique a une famille royale de la finance qui a connue tant de richesses depuis des générations. Il s’agit bien sûr des Rockefellers. Mais si les Rockefellers se contentaient de leurs richesses, si leurs possessions satisfaisaient tous leurs désirs, ce livre n’aurait jamais été écrit; tout comme je ne vous presserais pas de le lire.

L’argent seul n’est pas suffisant pour étancher la soif  et les extravagances des super-riches. Au lieu de cela, bon nombre utilisent leur immense richesse et l’influence que cette richesse leur donne, pour obtenir toujours plus de pouvoir. Un pouvoir jamais même rêvé par les tyrans et les despotes des temps anciens et moins anciens. Une puissance à l’échelle planétaire. Un pouvoir sur les gens et pas seulement sur les produits.

Ce livre “Le dossier Rockefeller” n’est pas un livre de fiction. Il est en fait une présentation compacte, puissante et effrayante de ce qui est peut-être l’histoire contemporaine la plus importante: la poussée des Rockefellers et de leurs alliés pour créer un gouvernement mondial, combinant le super-capitalisme et le communisme, sous le même toit, le tout sous leur contrôle.

Depuis plus de cent ans, depuis le temps où John D. Rockefeller Senior utilisa toutes les stratégies déviantes possibles et imaginables pour créer un monople pétrolier gigantesque, beaucoup de livres ont été écrits sur les Rockefellers, assez pour remplir une belle bibliothèque. J’en ai lu un certain nombre. Mais aussi loin que va ma connaissance en la matière, personne n’a osé révéler la partie la plus vitale de l’histoire des Rockefellers: à savoir que les Rockefellers et leurs alliés ont, depuis au moins 50 ans, suivi un plan soigneusement établi d’utiliser leur puissance économique pour établir un contrôle politique d’abord des Etats-Unis, pour ensuite contrôler le reste du monde.

Est-ce que je parle ici de conspiration, de complot ? Absolument. Je suis convaincu qu’un tel complot existe, un complot aux ramifications internationales, dont la planification a pris des générations et dont l’intention est extrêmement malfaisante. Vous trouverez la vérité, souvent surprenante, parfois désagréable, mais toujours d’une importance capitale dans les pages qui vont suivre.

Gary Allen a accompli un travail absolument remarquable pour rassembler ces centaines de faits éparpillés et d’indices cachés sur le puzzle Rockefeller et ce jusqu’à ce qu’un dessin remarquable et unique émerge.

L’image qui y est révélée une fois le dossier Rockefeller totalement ouvert va peut-être vous choquer. Dans ce livre, vous apprendrez pourquoi les Rockefellers suivent la politique qu’ils se sont assignée, quels sont leurs buts, où veulent-ils embarquer les Etats-Unis… et pourquoi il est plus qu’essentiel qu’ils soient arrêtés à temps.

Je vous conjure de lire ce “Dossier Rockefeller” et d’encourager vos amis à faire de même.”

Chapitre 1

[…] Les Rockefellers ont inventé une tactique, qui est utilisée aujourd’hui par la classe des super-riches: plus vous donnez l’impression de donner de l’argent, au plus riche et puissant vous devenez. Avec l’aide de politiciens captifs du système et guidées par quelques brillants esprits de firmes légales, des législations furent écrites et passées qui protégeraient l’élite des super-riches dont les Rockefellers font partie, de la taxation répressive qu’ils ont imposés à tout à chacun.

La clef de ce système est d’abandonner la propriété tout en conservant le contrôle… Il est souvent préférable d’avoir vos biens possédés par un trust ou une fondation, que vous contrôlez bien sûr, que de les avoir en votre nom propre[…]

[…] La maison Rockefeller n’est pas seulement une famille riche à succès, mais c’est un empire. Aucune famille n’a recherché délibérément autant de contrôle sur toutes les facettes de la vie américaine. Que ce soit le gouvernement, les affaires, l’énergie, la banque, la finance, les médias, la religion ou l’éducation, au centre même de la structure de ces pouvoirs vous trouverez l’argent des Rockefellers, les administrateurs des Rockefellers et leurs agents. Une telle infiltration, influançant chaque aspect important de la vie aux Etats-Unis, ne peut pas être une coïncidence[…]

Chapitre 2

“La concurrence est un pêché” (John D. Rockefeller Sr.)

[…] Quand John D fonda la Standard Oil, elle n’était qu’une parmi 27 autres raffineries de pétrole dans la région de Cleveland et certainement pas la plus importante. Mais cet homme d’affaire ambitieux qui déclara un jour que “la concurrence est un pêché”, élabora très tôt un plan pour avaler ou détruire ses concurrents. La simplicité, l’audacité et l’implacabilité de ce plan est effarant.

Il soudoya et força les compagnies ferrovières qui desservissaient la région de Cleveland (La Pennsylvanie, le lac Erie et central New York), de lui rétrocéder des commissions ou des ristournes non seulement sur son propre frêt, mais aussi sur celui de sa concurrence, sur chaque barril de pétrole que sa concurrence envoyait par le train. Au plus ils envoyaient par chemin de fer, et plus il gagnait ! Ce système permit à Rockefeller de diminuer ses prix et de pousser ses concurrents à la faillite sur la durée et ce en utilisant leur propre argent ! En un an tous ses concurrents capitulèrent[…]

[…] En 1890, la Standard Oil raffinait 90% du pétrole brut américain et ses opérations outre-mer se développaient très rapidement.[…]

Chapitre 3

[…] Ceci dit et de manière incroyable, le pétrole n’est pas le plus gros business des Rockefellers. Cet honneur est réservé à la finance internationale par la banque. Les banques de la famille Rockefeller (NdT: à l’époque où ce livre fut publié, rappelons-le, en 1976) sont la First National City Bank (NdT: aujourd’hui la Citi Bank) et la Chase Manhattan Bank (NdT: aujourd’hui la Morgan Chase). La Chase Manhattan Bank est la troisième banque mondiale (NdT: en 1976) et bien que seulement numéro trois, elles n’en est pas moins la banque qui a le plus d’influence.

La plus grande banque du monde (NdT: là encore en 1976) est la Bank of America en Californie, inventrice de la carte de crédit…

[…] La Chase Manhattan fut créée de la fusion de la Chase Bank des Rockefellers et de la Manhattan Bank contrôlée par la famille Kuhn-Loeb. Ce mariage fut un énorme succès pour les deux familles. En 1971 la Chase Manhattan Bank avait un patrimoine de 36 milliards de dollars[…]

[…] Très proche du système bancaire des Rockefellers nous trouvons les gigantesques compagnies d’assurance avec leurs investissements qui valent des centaines de millions de dollars. Les compagnies d’assurance vie jouent un rôle capital dans la finance parce qu’elles sont les principales pourvoyeuses de crédit à long terme, alors que les banques elles-mêmes sont plus pourvoyeuses de crédits à court et moyen terme… Le groupe banquier Rockefeller est intimement lié avec les conseils d’administration de trois des quatre plus grosses compagnies d’assurance vie: Metropolitan Life, Equitable Life et New York Life. Les actifs de ces trois géants étaient de 113 milliards de dollars en 1969.

D’après les recherches du professeur Knowles, le groupe de banques contrôlé par la famille Rockefeller, compte pour environ 25% de la totalité des biens possédés par les 50 top banques commerciales de la nation et tous les biens des 50 plus grosses compagnies d’assurance vie du pays.

Le contrôle par la famille Rockefeller de ces banques et compagnies d’assurance, lui donne un levier énorme sur l’économie américaine qui va au-delà de toute propriété directe[…]

[…] Résumons ce qui est connu (NdT: en 1976 toujours…): 37 des 100 plus grosses industries de la nation, 9 des 20 plus grosses compagnies de transport, qui est le plus gros service utilitaire de la nation vue sa taille, 3 des 4 plus grosses compagnies d’assurance, plus un grand nombre de plus petites entreprises engagées dans la production industrielle, la distribution, la vente de détail, les crédits, les investissements, sont contrôlés par la famille Rockefeller.

“La puissance de la fortune de la famille est au-delà de toute mesure”, a rapporté le Washington Post[…]

Chapitre 4

[…] La fondation Rockefeller originale fut fondée en 1901 et était appellée L’Institut Rockefeller pour la Recherche Médicale; elle fut partie intégrante d’un programme de relation publique pour améliorer l’image de Rockefeller…

Chaque année, les Rockefellers peuvent injecter jusqu’à la moitié de leurs revenus dans leurs fondations et déduire ces “dons” de leurs impôts. Nelson Rockefeller (NdT: ancien vice-président des Etats-Unis sous Gerald Ford) admît dans une audition au congrès que “la fondation ne paie aucuns impôts sur le revenu du capital et aucun impôt sur le revenu, ainsi ces fonds peuvent continuer de croître” […]

[…] Collectivement, les fondations Rockefeller ont plus de 1,5 milliards de dollars en actif (NdT: en 1976, bien plus aujourd’hui…), mais elles ont aussi pouvoir de contrôle d’autres fondations très importantes comme les fondations Carnegie et Ford. Quand vous entendez le mot “Fondation Carnegie”.. Pensez “Rockefeller”. Depuis plusieurs années déjà, les fondations Carnegie ne sont que des ramifications de la pieuvre Rockefeller. Les directeurs des opérations des fondations Carnegie ont été depuis des années des membres du comité de corrdination Rockefeller. Le Council on Foreign Relation (CFR) est la colle qui cimente l’entité Rockefeller.

Le gros bébé de la fondation est la fondation Ford qui représetne plus de 3 milliards de dollars de biens en propre (NdT: là encore, chiffre de 1976… Bien plus aujourd’hui) […]

[…] Tout comme la fondation Carnegie, la majorité des trustees de la fondation Ford sont des membres du CFR des Rockefellers[…]

[…] Le capitalisme monopolistique est impossible à moins d’avoir un gouvernement qui a le pouvoir d’étrangler toute véléité de concurrence.

La meilleure façon de contrôler ou d’éliminer la concurrence n’est pas d’être meilleur qu’elle sur le marché, mais d’utiliser le pouvoir du gouvernement pour l’exclure en grande partie du marché. Si vous désirez contrôler le commerce, la banque, les transports, et les ressources naturelles à une échelle nationale, vous vous devez de contrôler le gouvernement fédéral. Si vous et votre clique désirez établir un monopole mondial, vous vous devez de contrôler un gouvernement mondial.

Les Rockefellers ne sont pas des humanistes; ils sont des contrôleurs de pouvoir machiavéliques[…]

***

Autre lecture se rapportant au sujet:

https://resistance71.wordpress.com/2011/06/03/oligarchie-financiere-les-huit-familles-derriere-le-cartel-banquier-prive-international-lennemi-des-peuples-a-un-nom-et-des-visages/

Guerre impérialiste en Libye: La Chine comme cible ultime de la destruction d’un pays souverain !

Posted in actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, sciences et technologie, sciences et technologies with tags , , , , , , , , , , on 27 septembre 2011 by Résistance 71

Nous avons traduit ici une excellent analyse géopolitique de l’analyste William Engdhal. Il nous détaille le champs plus large du pourquoi de l’intervention impérialiste criminelle de l’OTAN et des Etats-Unis en Libye et nous met sur la voie de la raison concernant le pétrole… Nous n’avons pas (encore) lu son dernier livre et ne savons pas s’il élabore sur le sujet de l’origine du pétrole, mais nous avons ici-même évoqué l’urgence de considérer la véritable science derrière le pétrole qui nous dit que celui-ci est d’origine abiotique profonde et non pas biotique (biologique) comme martelé depuis bien longtemps sans fondement scientifique réel mis à part une hypothèse refutée depuis très longtemps et prouvée fausse par les Russes et les Ukrainiens depuis 1951.

La Chine se tournera t’elle vers le savoir faire russe en ce domaine… et éviter au monde  une collision frontale avec l’empire au sujet des ressources énergétiques ? 

Espérons-le !

— Résistance 71 —

 

La guerre de l’OTAN contre la Libye est dirigée contre la Chine: AFRICOM et la menace sur la sécurité énergétique nationale de la Chine

 

 

par F. William Engdahl

 

Url de l’article otiginal:

http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=26763

 

 

~Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

 

La décision prise de Washington pour l’OTAN de bombarder la Libye de Kadhafi et de la soumettre à ses diktats ces derniers mois, ceci à un coût estimé d’au moins un milliard de dollars qui seront épongés par le contribuable américain, n’a pas grand chose à voir avec ce que le gouvernement d’Obama proclame être une “mission de protection de civils innocents”. En réalité, ceci fait partie d’un plus vaste plan stratégique de l’OTAN et du Pentagone en particulier de contrôler le talon d’Achille de la Chine, à savoir sa dépendance stratégique en de grands volumes d’importation de pétrole brut et de gaz. Aujourd’hui, la Chine est le second importateur de pétrole au monde derrière les Etats-Unis et le fossé se comble rapidement.

Si nous regardons attentivement une carte de l’Afrique et si nous observons l’organisation africaine du nouveau commandement africain du Pentagone AFRICOM, il émerge que le stratégie est de contrôler une des ressources stratégiques les plus importantes de la Chine en ce qui concerne le pétrole et les matières premières.

La campagne de Libye de l’OTAN est au sujet du pétrole et rien que du pétrole; mais pas à propos de contrôler le brut de haute qualité libyen (demandant peu de rafinage), parce que les Etats-Unis sont nerveux à propos de sources d’approvisionnement étrangères. C’est plutôt au sujet du contrôle de l’accès de la Chine à des importations de brut de longue durée depuis l’Afrique et le Moyen-Orient. En d’autres termes, tout ceci est au sujet de contrôler la Chine elle-même.

La Libye est bordée au nord par la Mer Méditérannée, directement de l’autre côté de l’Italie, dont la compagnie pétrolière ENI a été le contracteur étranger le plus important en Libye pendant des années. A l’Ouest, la Libye est bordée par la Tunisie et l’Algérie; au sud par le Tchad, à l’Est, elle est bordée par à la fois l’Egypte et le Soudan (aujourd’hui le Soudan et le Soudan du sud). Ceci devrait en dire long sur l’importance  stratégique à long terme de la Libye pour l’AFRICOM et le Pentagone quant à leur possibilité de contrôle de l’Afrique et de ses ressources et quel pays est capable d’obtenir ces ressources.

La Libye de Kadhafi a maintenu un contrôle étatique strict sur ses réserves très importantes de pétrole brut de haute qualité. D’après des données d’étude datant de 2006, la Libye possède les plus grosses réserves pétrolières du continent africain, environ 35% de plus que celles estimées du Nigéria. Les concessions d’exploitation de ce pétrole ont été étendues aux compagnies pétrolières d’état chinoise et russe ainsi qu’à d’autres ces dernières années.

De manière attendue, un porte-parole de la soi-disante opposition qui clâme victoire sur Kadhafi, Abdel Jalil Mayouf, le représentant en Relation Publique de la firme pétrolièee libyenne AGOCO, a dit à l’agence Reuters: “Nous n’avons aucun problème avec les pays entreprises occidentales comme celles de l’Italie, la France ou du Royaume-Uni; mais nous pourrions avoir quelques problèmes politiques avec celles venant de Russie, de Chine et du Brésil.” La Chine, la Russie et le Brésil se sont soit opposés aux sanctions de l’ONU sur la Libye ou on fait pression pour la résolution du conflit en interne et un arrêt des bombardements de l’OTAN.

Comme je l’ai déjà détaillé auparavant,1. Kadhafi, ancien adhérent du socialisme pan-arabe dans la ligne de l’Egyptien Gamal Nasser, a utilisé les revenus du pétrole pour améliorer de beaucoup les conditions de vie de ses compatriotes. Les soins médicaux étaient gratuits tout comme l’était l’éducation. Chaque famille libyenne recevait une bourse d’état de 50 000 US$ afin d’acheter une nouvelle maison et tous les prêts bancaires étaient en accord avec les lois anti-usurières de l’islam, et donc sans taux d’intérêt. L’état n’était pas non plus endetté. Ce n’est seulement qu’au prix d’une corruption forcenée et d’une infiltration massive dans l’Est du pays, que la CIA, le MI6 et les autres agences de renseignement de l’OTAN ont pu, au coût de plus d’un milliard de dollars et de bombardements massifs des populations civiles par les forces de l’OTAN, déstabiliser les liens entre Kadhafi et son peuple.

Pourquoi donc l’OTAN et le pentagone ont-ils mené une campagne si meurtrière sur un pays souverain ? Une évidence est que cela servait à encercler les ressources énergétiques et de matières premières de la Chine sur le continent en en Afrique du nord.

L’alerte du Pentagone à propos de la Chine

Pas à pas depuis ces dernières années, Washington a commencé à créer la perception que la Chine, qui était “le très cher ami et allié de l’Amérique” il y a encore moins de dix ans, était en train de devenir la plus grande menace pour la paix mondiale le tout à cause de son énorme expansion économique. Dépeindre la Chine comme le “nouvel ennemi” a été compliqué car Washington est dépendant de la Chine pour qu’elle achète la part du lion de sa dette gouvernementale sous forme d’obligations et bons du trésor.

En Août, le pentagone a publié pour le congrès son rapport annuel sur le statut militaire de la Chine.2  Cette année, ce rapport a déclanché des sonnettes d’alarme stridentes à travers la Chine. Le rapport stipule entr’autres choses, que “depuis la dernière décennie, l’armée chinoise a bénéficié d’investisseemtns robustes en terme de matériel moderne et de technologie. Bon nombre de systèmes modernes ont atteint un bon niveau de maturité et d’autres seront opérationnels dans quelques années”, a dit le pentagone dans ce rapport. Il a aussi ajouté qu’ “il y a une certaine incertitude sur le comment la Chine va utiliser ses capacités croissantes… La Chine comme majeur acteur international peut très bien se dresser comme une caractéristique stratégique de ce début de XXI ème siècle.”3

Dans un intervalle de peut-être deux à cinq ans, selon comment le reste du monde réagit et joue ses cartes, la République Populaire de Chine émergera dans les médias européens sous contrôle comme étant la nouvelle “Allemagne hitlérienne”. Si cela est peut-être difficile à croire aujourd’hui, réfléchissez un peu comment cela a été fait avec l’ancien allié et ami de Washington Hosni Moubarak et même auparavant avec Saddam Hussein. En Juin de cette année, l’ancien secrétaire d’état à la marine et maintenant Sénateur américain pour la Virginie, James Webb, a surpris beaucoup de monde à Pékin quand il déclara à la presse que la Chine était en train d’approcher ce qu’il appelait “un moment de Munich”, quand Washington devra décider de garder un équilibre stratégique, ce en référence à la crise de 1938 sur la Tchécoslovaquie, quand Chamberlain opta pour l’apaisement avec Hitler sur la question des Sudètes. Webb ajouta: “Si vous regardez les dix dernières années, le vainqueur stratégique a été la Chine”.4

Le même rouleau compresseur propagandiste du pentagone, emmené par CNN, BBC, le New York Times et le Guardian de Londres, va obtenir les ficelles subtiles de la part de Washington pour “peindre la Chine et ses leaders en noir”. La Chine devient bien trop puissante et bien trop indépendante pour beaucoup à Washington et à Wall Street. Pour contrôler cela et par dessus tout la dépendance énergétique de la Chine, ses imports de pétrole ont été identifiés comme étant son talon d’achille. L’affaire libyenne est un coup monté directement pour frapper ce talon d’Achille.

L’introduction de la Chine en Afrique

L’implication des compagnies énergétiques et d’imports de matières premières chinoises à travers le continent africain est devenue une cause majeure de souci pour Washington où une attitude de négligence maligne a dominé la politique africaine depuis l’ère de la guerre froide. Comme ses besoins énergétiques futurs étaient devenus évidents depuis plusieurs années, la Chine a commencé une véritable et dominante diplomatie économique en Afrique, qui s’est vraiment développée depuis 2006 lorsque Pékin a littéralement déroulé le tapis rouge pour les chefs d’état de plus de quarante pays africains et discuté de très larges sections de relations commerciales avec ces pays. Rien n’était plus important pour Pékin que de sécuriser de futures ressources pétrolières pour la forte industrialisation de la Chine dans son ensemble. La China fit donc mouvement vers des pays abandonnés par leurs anciennes puissances coloniales européennes comme la France, le Royaume-Uni ou le Portugal.

Le Tchad par exemple est un cas d’école. Un des pays les plus pauvres et les plus isolés d’Afrique; le Tchad fut courtisé par Pékin qui rétablit les relations diplomatiques avec ce pays en 2006. En Octobre 2007, le géant du pétrole d’état chinois CNPC signa un contrat pour construire une rafinerie de pétrole en conjonction avec le gouvernement tchadien. Deux ans plus tard, ils commencèrent la construction d’un pipeline pour amener le pétrole d’un nouveau champs d’exploitation chinois dans le sud à quelques 300 km de la rafinerie. Les ONG supportées par les gouvernements occidentaux commencèrent à crier au loup concernant l’impact écologique de pipeline chinois. Ces mêmes ONG étaient curieusement silencieuses lorsque Chevron découvrit du pétrole au Tchad en 2003.

En Juillet 2011, les deux pays, le Tchad et la Chine célébraient l’ouverture de la rafinerie commune sino-tchadienne juste à côté de la capitale N’djamena.5

Les activités pétrolières tchadiennes chinoises sont également très proches d’un autre projet pétrolier majeur chinois, celui de la région du Darfour au Soudan, limitrophe au Tchad.

Le Soudan a été une source très importante et grandissante de pétrole pour la Chine depuis le début d’une coopération entre les deux pays au début des années 1990, après que Chevron eut abandonné ses options là-bas. Dès 1998, CNPC construisait un pipeline pétrolier de 1500 km depuis les champs d’exploitation du sud-Soudan jusqu’à Port Soudan sur les rives de la Mer Rouge ainsi qu’une rafinerie près de Khartoum. Le Soudan fut la première grande opération pétrolière gérée à l’étranger par la Chine. Au début 2011, le pétrole soudanais, en provenance de la zone de conflit du sud, couvrait environ 10% des imports pétroliers de la Chine en prenant plus de 60% de la production quotidienne du Soudan de 490 000 barils / jour. Le Soudan est devenu un point vital de la sécurité énergétique nationale chinoise.

D’après des estimations géologiques, le sous-sol qui va du Darfour, dans ce qui était le sud du Soudan, jusqu’au Cameroun en passant par le Tchad est un immense champ pétrolier d’une ampleur telle que cela pourrait bien être une nouvelle Arabie Saoudite.

Contrôler le sud-Soudan, ainsi que le Tchad et le Cameroun est vital pour la stratégie du pentagone de “refus stratégique” à la Chine de futurs approvisionnements en pétrole. Aussi loin qu’un régime fort et robuste de Kadhafi demeurait en place à Tripoli, le contrôle de cette région demeurait un problème majeur. La séparation quasi-simultanée du sud-Soudan d’avec le Soudan et le renversement de Kadhafi en faveur de rebelles faibles et dépendants du support du pentagone était une priorité stratégique de première importance pour le plan de domination totale du pentagone.

L’AFRICOM répond

La force principale derrière la récente vague d’attaques contre la Libye ou les changements de régimes plus discrets en Tunisie, en Egypte et le fameux referendum sur le Soudan du sud qui a maintenant fait de cette région pétrolière, une région “indépendante”, a été l’AFRICOM, le commandement spécial de l’armée américaine établi par le gouvernement Bush en 2008 explicitement pour contrer spécifiquement l’influence chinoise sur les réserves de pétrole et de matières premières en Afrique.

Fin 2007, Le Dr. Peter Pham, un initié de Washington qui conseille les départements d’état et de la défense américains, explique de manière ouverte que “parmi les buts ultimes de l’AFRICOM , était le but de protéger les accès en hydrocarbures et autres ressources stratégiques dont l’Afrique est riche, une tâche qui incluait de s’assurer contre la vulnérabilité de ces richesses naturelles et de s’assurer qu’aucunes tierces parties comme la Chine, L’inde, le Japon ou la Russie, ne puissent obtenir un monopole ou des traitements de faveur.”6

Témoignant devant le congrès américain pour soutenir le projet de création de l’AFRICOM, Pham, qui est associé avec la fondation néo-conservatrice pour la défense des démocraties a déclaré:

“Ces ressources et richesses naturelles font de l’Afrique une cible facile pour les attentions de la République Populaire de Chine, dont la dynamique économique… a une soif quasi insatiable de pétrole et de besoins pour d’autres ressources naturelles. La Chine importe à l’heure actuelle aproximativement 2,6 millions de barils de pétrole brut par jour, environ la moitié de cette consommation, de l’ordre de 765 000 barils par jour, environ un tiers de ses importations, proviennent de ses sources africaines, spécialement du Soudan, de l’Angola et du Congo (Brazzaville). Est-ce étonnant donc par conséquent qu’aucune région du monde autre que l’Afrique ne rivalise avec l’intérêt stratégique de la Chine ces dernières années… De manière intentionnelle ou non, beaucoup d’analystes attendent que l’Afrique, spécifiquement les états du long de sa très riche côte occidentale, va devenir le théâtre d’une concurrence stratégique entre les Etats-Unis et sa seule réelle concurrence à l’échelle globale, la Chine, alors que les deux pays cherchent à étendre leur influence et sécuriser l’accès aux ressources.”7

Il est très opportun ici de se rappeler la séquence des révolutions “Twitter” téléguidées depuis Washington dans le mouvement toujours actif de ce que l’on a appelé le printemps arabe. D’abord la Tunisie, un bout de terrain en apparence insiginifiant d’Afrique du Nord sur les bords de la Méditérannée. Quoi qu’il en soit, la Tunisie se situe sur la frontière Ouest de la Libye. Le second domino qui tomba fut l’Egypte de Moubarak. Ceci créa une instabilité majeure au Moyen-Orient et en Afrique du Nord car Moubarak, malgré ses grands défauts, avait résisté la politique moyen-orientale de Washington; Israël perdît aussi un précieux allié lorsque Moubarak tomba.

Puis en Juillet 2011, le sud-Soudan se déclare lui-même la République indépendante du Sud-Soudan, se séparant du Soudan après des années d’insurrection soutenues par les Etats-Unis contre le régime de Khartoum. La nouvelle république prend avec elle la grande majorité des ressources pétrolières, ce qui ne réjouit pas Pékin bien évidemment. L’ambassadrice états-unienne à l’ONU Susan Rice, mena la délégation américaine pour la célébration de l’indépendance. L’appelant un “testament pour le peuple du sud-Soudan”. Elle ajouta, afin d’entériner le processus de sécession que “les Etats-Unis ont été aussi actifs que tout le monde”. Le président Obama ouvertement supporta la sécession du sud. Celle-ci était un projet guidé et financé depuis Washington depuis que le gouvernement Bush eut décidé d’en faire une priotité en 2004.8

Maintenant, le Soudan a perdu d’un seul coup ses revenus du pétrole. La sécession du sud où les trois-quarts des 490 000 barils / jour sont produits, a aggravé les problèmes économiques de Khartoum en coupant d’un coup environ 37% des revenus nationaux. Les rafineries du Soudan et la seule route d’exportation va des champs d’exploitation du sud vers Port Soudan sur la Mer Rouge au Nord du Soudan. Le sud-Soudan est maintenant encouragé par Washington de bâtir un nouveau pipeline d’exportation indépendant de celui de Khartoum en passant par le Kenya. Le Kenya est une des zones d’influence américaines très forte en Afrique.9

Le but du changement de régime en Libye, supporté par les Etats-Unis, ainsi que de tout le projet pour le Moyen-Orient qui repose derrière le printemps arabe, est de pouvoir contrôler à termes les champs pétroliers les plus importants connus à ce jour et ainsi de contrôler la politique future, surtout dans des pays comme la Chine. Comme le secrétaire d’état des années 1970 Henri Kissinger a déclaré, quand il était à l’époque plus puissant que le président des Etats-Unis lui-même: “Si vous contrôlez le pétrole, vous contrôlez les nations ou des groupes de nations”.

Pour le futur du plan de sécurité national énergétique de la Chine, la réponse ultime est de trouver des réserves énergétiques en Chine. Fort heureusement, il existe de nouvelles méthodes révolutionnaires pour détecter et évaluer quantitativement la présence de pétrole et de gaz, là où la géologie actuelle dit qu’il n’est pas possible de trouver du pétrole à ces endroits. Là est peut-être la sortie logique du piège pétrolier qui a été placé pour la Chine, Dans mon nouveau livre “Les guerres pour l’énergie”, je détaille ces méthodes pour ceux qui sont intéressés.

 

F. William Engdahl est l’auteur de Full Spectrum Dominance: Totalitarian Democracy in the New World Order

 

Notes

1 F. William Engdahl, Creative Destruction: Libya in Washington’s Greater Middle East Project–Part II, March 26, 2011, accessed in http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=23961

2 Office of the Secretary of Defense, ANNUAL REPORT TO CONGRESS: Military and Security Developments Involving the People’s Republic of China 2011, August 25, 2011, accessed in http://www.defense.gov/pubs/pdfs/2011_cmpr_final.pdf.

3 Ibid.

4 Charles Hoskinson, DOD report outlines China concerns, August 25, 2011, accessed in http://www.politico.com/news/stories/0811/62027.htmlhttp://www.politico.com/news/stories/0811/62027.html

5 Xinhua, China-Chad joint oil refinery starts operating, July 1, 2011, acessed in http://english.peopledaily.com.cn/90001/90776/90883/7426213.html. BBC News, Chad pipeline threatens villages, 9 October 2009, accessed in http://news.bbc.co.uk/2/hi/8298525.stm.

6 F. William Engdahl, China and the Congo Wars: AFRICOM. America’s New Military Command, November 26, 2008, accessed in http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=11173

7 Ibid. 8 Rebecca Hamilton, US Played Key Role in Southern Sudan’s Long Journey to Independence, July 9, 2011, accessed in

http://pulitzercenter.org/articles/south-sudan-independence-khartoum-southern-kordofan-us-administration-role

9 Maram Mazen, South Sudan studies new export routes to bypass the north, March 12, 2011, accessed in http://www.gasandoil.com/news/2011/03/south-sudan-studies-routes-other-than-north-for-oil-exports

Nouvel Ordre Mondial: préparation de la nouvelle guerre de l’empire: opération psychologique contre le Pakistan…

Posted in actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, terrorisme d'état with tags , , , , , , , on 27 septembre 2011 by Résistance 71

 

Pakistan et le réseau Haqqani: la dernière menace orchestrée par l’Amérique et la fin de l’Histoire

 

Par le Dr. Paul Craig Roberts

Le 27 Septembre 2011

 

Url de l’article original:

http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=26797

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

 

Avez-vous déjà entendu parler des Haqqanis ? Non, je ne le pense pas. Tout comme Al Qaïda dont personne n’avait entendu parler avant le 11 Septembre, le “réseau Haqqani” sort de sa boîte juste au bon moment pour justifier de la prochaine guerre des Etats-Unis: au Pakistan.

La déclaration d’Obama qui a affirmé qu’il avait ordonné l’extermination du chef d’Al Qaïda Ben Laden a considérablement réduit la menace venant de cet homme de paille ayant si bien servi et pendant si longtemps. Une organisation terroriste qui laisse son chef désarmé et sans défense, comme un canard au milieu de l’étang, prêt pour l’assassinat en règle, n’est plus une organisation si formidable que cela. Il est temps de sortir du chapeau quelque chose de plus menaçant, quelque chose qui continuera de manière sûre la “guerre contre la terreur”.

Maintenant, le pire ennemi de l’Amérique sont les Haqqanis. De plus, à l’encontre d’un Al Qaïda qui ne fut jamais lié à un pays à proprement parler, le réseau Haqqani, d’après l’amiral Mike Mullen, chef d’état-major des armées états-unien, est un véritable “bras armé” du gouvernement pakistanais et de ses services de renseignement, l’ISI. Washington affirme que l’ISI a ordonné a son réseau Haqqani d’attaquer l’ambassade américaine à Kaboul en Afghanistan ce 13 Septembre dernier ainsi que la base militaire américaine de la province du Wadak.

Le sénateur Lindsey Graham, membre du comité des forces armées et un des principaux va t’en guerre républicain a déclaré que “toutes les options étaient sur la table” et a assuré le Pentagone qu’il y avait un fort soutien bipartisan au congrès en faveur d’une attaque militaire américaine sur le Pakistan.

Alors que Washington a tué beaucoup de civils pakistanais avec ses drones et a forcé l’armée pakistanaise à chasser Al Qaïda a travers presque tout le Pakistan, ce qui a produit quelques dizaines de milliers de Pakistanais qui ont dû quitter les zones de recherche, le sénateur Graham dit avoir quelque chose de plus conséquent en vue.

Ainsi pense également le gouvernement pakistanais. Le premier ministre pakistanais Yousouf Raza Gilani a rappelé son ministre des affaires étrangères qui était en visite à Washington, pour une réunion d’urgence du gouvernement dont le sujet était l’évaluation d’une invasion américaine du Pakistan.

De son côté, Washington rassemble des raisons supplémentaires à ajouter à la nouvelle menace venant des Haqqanis et pour justifier d’une guerre au Pakistan: le Pakistan a un arsenal nucléaire et est politiquement instable, ainsi les armes nucléaires pourraient tomber en de mauvaises mains, de plus les Etats-Unis ne peuvent pas gagner en Afghanistan tant qu’ils n’ont pas éliminé les sanctuaires terroristes au Pakistan, bla, bla, bla, bla…

Washington a essayé de forcer le Pakistan à lancer une opération contre son propre peuple dans la province du nord du Waziristan. Le Pakistan a de très bonnes raisons de résister à cette demande. L’utilisation par Washington de la “nouvelle menace Haqqanis” comme un prétexte à l’invasion pourrait être la façon qu’à Washington de contrer la résistance du Pakistan à attaquer sa propre province du Waziristan, ou cela pourrait être, comme le disent quelques leaders pakistanais, et ce dont craint le gouvernement, un “drame” créé par Washington pour justifier d’un assaut sur un autre pays musulman.

A travers toutes ces années de servitude comme marionnette américaine, le gouvernement pakistanais n’a fait qu’amener cette situation sur lui-même.Les Pakistanais ont laissé les Américains acheter le gouvernement pakistanais, entraîner et equiper son armée et laisser établir une vitrine de la CIA avec leur service de renseignement. Un gouvernement si dépendant de Washington ne peut pas dire grand chose lorsque Washington commence à violer sa souveraineté, à envoyer ses drones et ses forces spéciales pour tuer de soi-disant Al Qaïda, mais de manière générale, des femmes, des enfants et des fermiers. Incapable de maîtriser aprés une décennie un petit groupe de combattants Talibans en Afghanistan, Washington a transféré la responsabilité de son échec militaire sur le Pakistan, tout comme elle blâme la longue guerre d’Irak sur le soi-disant soutien de l’Iran à la résistance irakienne à l’occupation américaine.

Quelques analystes très efficaces, que vous n’entendrez jamais dans les médias de masse, disent que le complexe militaro-industriel et de sécurité américain et leurs prostitués néoconservateurs sont en train d’orchestrer la 3ème guerre mondiale avant que la Russie et la Chine ne soient totalement préparés. Comme résultante de l’oppression communiste, un pourcentage non négligeble de la population russe se trouve dans l’orbite américaine. Les Russes font plus confiance à Washington qu’ils ne le font en Poutine; les Chinois sont trop occupés à gérer les périls de leur croissance économique très rapide pour préparer la guerre et ils sont loin derrière la menace.

La guerre quoi qu’il en soit, est l’essence même des profits du complexe militaro-industriel et de sécurité et la guerre est la méthode choisie par les néoconservateurs pour arriver à leur but de l’hégémonie mondiale américaine.

Le Pakistan a des frontières avec la Chine et des parties de l’ancien empire soviétique, dans lesquelles les Etats-Unis ont maintenant des bases militaires, sur les frontières russes. Une guerre états-unienne contre le Pakistan et son occupation a de grandes chances de réveiller les somnolents russes et chinois. Comme tous deux possèdent des missiles nucléaires intercontinentaux (ICBM), le résultat de la veûlerie du complexe militaro-industriel pour le profit pourrait bien être l’extinction de toute vie sur la planète.

Les patriotes et les super-patriotes qui tombent toujours dans les pièges de des agendas du complexe militaro-industriel et de ses néoconservateurs agitant leurs drapeaux sont en train de surenchérir sur la possibilité de la “fin des temps”, qui est tant désirée par le ravissement évangéliste, leur permettant de flotter vers le paradis tandis que le reste d’entre nous mourra sur Terre.

Ce n’est pas ce que le président Reagan avait espéré en œuvrant pour la fin de la guerre froide.

Crise économique et contrôle des peuples: vérouillage sur l’or et l’argent, la nasse se referme sur les petits épargnants…

Posted in actualité, économie, crise mondiale, média et propagande, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et social, politique française with tags , , , , , , , , , , , , on 27 septembre 2011 by Résistance 71

Nous avons traduit ici une petit info pêchée sur un site de presse alternatif américain. Il est très significatif que cette information touchant directement les citoyens français n’ait pas été relayée comme il se doit. On se demande bien pourquoi, c’est tellement « innocent »…

L’étau se resserre sur les petits épargnants. Parce que les riches, eux, se moquent de cette mesure. Si achat d’or et d’argent ils veulent faire, ils le font par le biais des banques de leurs paradis fiscaux, sans aucun problème. Ils l’ont d’ailleurs fait il y a longtemps lorsque l’once d’or était encore à 700-800 US$, pas maintenant où elle est à 1 800 US$.

– Résistance 71 –

 

 

La France interdit l’achat en espèce de plus de 450 Euros (600 US$) d’or et d’argent

 

L’Europe bouge pour empêcher les citoyens de préserver leurs biens.

 

Par Paul Joseph Watson
, 26 Septembre 2011

 

Url de l’article original:

http://www.infowars.com/france-bans-cash-sales-of-gold-silver-over-600/

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

 

Les banques centrales sont apparemment tellement apeurées qu’un nombre grandissant de citoyens abandonnent la monnaie papier qui se dévalue à grande vitesse et ce afin de préserver leur bien en investissant dans les métaux précieux, que les gouvernments sont en train de réprimer les achats anonymes d’or et d’argent.

Faisant suite à l’annonce du gouvernement autrichien qu’il limitait les achats de métaux précieux à 20 000 US$ par transaction, une somme qui ne peut acheter que 11 onces d’or, les autorités françaises ont emboîté le pas avec une réglementation draconienne pour empêcher les gens d’acheter de l’or ou de l’argent.

Un amendement récent d’une loi spécifique déclare que les achats de métaux ferreux et non ferreux doivent être effectués par chèques, transferts bancaires ou postaux ou par carte de crédit et que le montant ne doit pas excéder le montant fixé par le décret de 450 Euros. Tout manquement à cette règlementation est assorti d’une contravention de cinquième classe.

“D’après des rapports indépendants, la loi a été passée pour enrayer la vente illégale de métaux volés comme le cuivre, l’acier etc. Voyant l’augmentation rapide des vols de ces métaux sur des pilônes téléphoniques, chantiers et différents businesses ici aux Etats-Unis, on peut certainement comprendre pourquoi les Français ont passé cet amandement.” Écrit Mark Slavo.

Le fait qu’aucune exception n’est faite pour l’or et l’argent ne peut pas être ignoré. Cette nouvelle loi rend illégal l’achat anonyme d’une simple once d’or ou d’environ 18 onces d’argent en argent comptant.

450 Euros ne sont pas suffisants pour acheter une demie-once d’or. Ceci garantit que les citoyens qui essaient de transférer leurs économies en métaux précieux seront connus des autorités, les laissant vulnérables à toute confiscation d’or et d’argent par le gouvernement plus tard, comme cela s’est passé en 1933 sous Franklin Delano Roosevelt.

Pourquoi les banques centrales et les gouvernements européens veulent-ils rendre aussi difficile que possible pour les citoyens l’achat de métaux précieux ? Ceci est essentiellement dû au fait qu’à la différence des autres commodités financières, ils n’ont pas ce marché complètement sous leur contrôle et ne peuvent pas envisager ni même tolérer que des gens conservent un véritable pouvoir sur leur destinée économique.

De plus, la pierre angulaire du plan mondialiste est de créer un super état fédéré européen et le prototype pour une future monnaie mondiale, l’Euro ou assimilé; ce plan est en train de s’effondrer dans la tourmente de la crise qui déferle sur le vieux continent. Les membres de l’Erozone sont déjà en train de se préparer à quitter le navire de la monnaie unique, la dernière chose que l’UE désire est d’avoir les citoyens des états clefs comme la France qui échangent leurs Euros pour de l’or et de l’argent.

En fait, les banques centrales qui règnent sans partage sur le monde n’aiment pas que leurs esclaves puissent posséder quoi que ce soit dont elles ne peuvent pas manipuler la valeur, ceci diminue leur pouvoir monopoliste.

Dans la même veine, Le London Gold Exchange, un agent de change international numérique qui a plus de 100 000 membres a annoncé aujourd’hui “qu’ils sont fermés de manière permanente” à cause de problèmes et de difficultés opératoires.

Ce service échangeait de l’argent courant pour des monnaies numériques entreposées sur des comptes en ligne, ceci incluaient C-gold, Liberty Reserve, Pecunix et v-money.

Media et propagande: Al Jazeera la taupe imperialiste…

Posted in actualité, France et colonialisme, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, politique française, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , on 26 septembre 2011 by Résistance 71

Wadah Khanfar, Al-Jazeera et le triomphe de la propagande télévisuelle

 

par Thierry Meyssan

 

Url de l’article original:

http://www.voltairenet.org/Wadah-Khanfar-Al-Jazeera-et-le

 

 

Al-Jazeera, la chaîne d’information qatariote qui s’est imposée en 15 ans dans le monde arabe comme une source originale d’information, s’est soudainement engagée dans une vaste opération d’intoxication visant à renverser les régimes libyen et syrien par tous les moyens. Ce revirement, démontre Thierry Meyssan, n’est pas le fruit de la conjoncture, mais a été préparé de longue date par des personnalités qui ont su cacher leurs intérêts personnels au grand public. Révélations…

La chaîne qatariote Al-Jazeera a annoncé la démission de son directeur général, Wadah Khanfar, et son remplacement par un membre de la famille royale, cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, le 20 septembre 2011.

Cheikh Hamad est un cadre de Qatargas. Il a travaillé pendant un an à Paris-La Défense au siège de Total. Il présidait par le passé le Conseil d’administration d’Al-Jazeera.

Cette nouvelle est présentée dans la presse atlantiste de trois manières différentes : soit comme une démission forcée et une reprise en main de la chaîne par l’État, soit comme une vengeance de l’Autorité palestinienne après la diffusion des Palestinian Papers, soit enfin comme une conséquence des fuites de Wikileaks exposant certaines des connexions de M. Khanfar avec les États- Unis.

Si toutes ces interprétations peuvent contenir une part de vérité elles masquent la raison principale : le rôle du Qatar dans la guerre contre la Libye. Ici, un retour en arrière est nécessaire.

L’origine d’Al-Jazeera : une volonté de dialogue

Al-Jazeera a été conçu par deux personnalités franco-israéliennes, les frères David et Jean Frydman, après l’assassinat de Yitzhak Rabin, dont ils étaient proches. Selon David Frydman [1], l’objectif était de créer un média où des Israéliens et des Arabes pourraient débattre librement, échanger des arguments, et apprendre à se connaître, alors que ceci était interdit par la situation de guerre et bloquait toute perspective de paix.

Pour créer la chaîne, les frères Frydman bénéficièrent d’un concours de circonstances : la compagnie saoudienne Orbit avait conclu un accord avec la BBC pour créer un journal télévisé en arabe. Mais les exigences politiques de la monarchie absolue saoudienne se révélèrent vite incompatibles avec la liberté de travail des journalistes britanniques. L’accord fut résilié et la majorité des journalistes arabisants de la BBC se retrouvèrent au chômage. Ils furent donc récupérés pour fonder Al-Jazeera.

Les frères Frydman tenaient à ce que leur télévision soit perçue comme une chaîne arabe. Ils parvinrent à convaincre le nouvel émir de Qatar, Hamid bin Khalifa al-Thani, qui, avec l’aide de Londres et de Washington, venait de renverser son père —accusé de sentiments pro-Iraniens—. Cheikh Hamad bin-Khalifa comprit rapidement les avantages qu’il pouvait tirer à se trouver au centre des discussions israélo-arabes, qui duraient depuis un demi- siècle déjà et s’annonçaient encore longues. Au passage, il autorisa l’ouverture à Doha d’un bureau du ministère israélien du Commerce, à défaut de pouvoir ouvrir une ambassade. Surtout, il vit l’intérêt pour le Qatar de concurrencer les riches médias saoudiens pan-arabes et de disposer d’un média qui critique tout le monde, sauf lui.

Le montage financier initial prévoyait à la fois une mise de fonds des frères Frydman et un prêt de l’émir de 150 millions de dollars sur 5 ans. C’est le boycott des annonceurs organisé par l’Arabie saoudite et l’absence de revenus significatifs de la publicité qui a conduit à modifier le schéma initial. En définitive, l’émir est devenu le bailleur de fonds de la chaîne et donc son commanditaire.

Des journalistes exemplaires

Durant des années, l’audience d’Al-Jazeera a été tirée par son pluralisme interne. La chaîne s’enorgueillissait de laisser dire une chose et son contraire. Sa prétention n’était pas de dire la vérité, mais de la faire surgir du débat. Son émission phare, le talk show de l’iconoclaste Faisal al-Qassem, intitulé « L’Opinion contraire », se régalait à bousculer les préjugés. Chacun pouvait trouver des motifs de se réjouir de certains programmes et d’en déplorer d’autres. Peu importe, ce bouillonnement interne a eu raison du monolithisme de ses concurrents et a bouleversé le paysage audio-visuel arabe.

Le rôle héroïque des reporters d’Al-Jazeera en Afghanistan et durant la troisième guerre du Golfe, en 2003, et leur travail exemplaire contrastant avec la propagande des chaînes satellitaires pro-US, transforma l’image de la chaîne d’une station polémique en média de référence. Ses journalistes payèrent au prix fort leur courage : George W. Bush hésita à bombarder les studio de Doha, mais fit assassiner Tareq Ayyoub [2], arrêter Tayseer Alouni [3] et incarcérer Sami el-Hajj à Guantanamo [4].

La réorganisation de 2005

Cependant les meilleures choses ont une fin. En 2004-05, après le décès de David Frydman, l’émir décida de réorganiser complètement Al-Jazeera et de créer de nouveaux canaux, dont Al-Jazeera English, alors que le marché mondial se transformait et que tous les grands États se dotaient de chaînes d’information satellitaires. Il s’agissait clairement d’abandonner l’effervescence et les provocations du début, de capitaliser une audience atteignant désormais les 50 millions de téléspectateurs, pour se positionner comme un acteur du monde globalisé.

Cheikh Hamad bin-Khalifa fit appel à un cabinet international qui lui avait dispensé une formation personnelle en communication. JTrack s’était spécialisé dans l’entraînement des leaders arabes et d’Asie du Sud-Est pour leur apprendre à parler le langage de Davos : comment donner aux Occidentaux l’image qu’ils ont envie de voir. Du Maroc à Singapour, JTrack a ainsi formé la plupart des responsables politiques soutenus par les États-Unis et Israël —souvent de simples fantoches héréditaires pour en faire des personnalités médiatiquement respectables. parlementaires fantoches sous contrôle mandataire.

L’important n’est pas qu’ils aient quelque chose à dire, mais qu’ils sachent manier la langue de bois globale.

Toutefois, le Pdg de JTrack, ayant été appelé à de hautes fonctions gouvernementales en Afrique du Nord, il dût se retirer avant d’avoir achevé la transformation du Al-Jazeera Group. Il confia la suite des opérations à un ancien journaliste de Voice of America qui travaillait depuis plusieurs années déjà pour la chaîne qatariote et appartenait à la même confrérie musulmane que lui : Wadah Khanfar.

À la fois professionnellement compétent et politiquement sûr, M. Khanfar s’attacha à donner une couleur idéologique à Al- Jazeera. Tout en donnant la parole à Mohamed Hassanein Heikal, l’ancien porte-parole de Nasser, il fit de cheikh Yusuf al-Qaradawi —qui avait été déchu de sa nationalité égyptienne par Nasser— le « conseiller spirituel » de la chaîne.

Le virage de 2011

C’est avec les révolutions en Afrique du Nord et dans la péninsule arabique que Wadah Khanfar a brutalement modifié la ligne éditoriale de sa rédaction. Le Groupe a joué un rôle central dans l’accréditation du mythe du « printemps arabe » : les peuples, avides de vivre à l’occidentale, se seraient soulevés pour renverser des dictateurs et adopter des démocraties parlementaires. Rien ne distinguerait les événements de Tunisie et d’Égypte, de ceux de Libye et de Syrie. Quant aux mouvements du Yémen et de Bahreïn, ils n’intéresseraient pas les téléspectateurs.

En réalité, les Anglo-Saxons se sont efforcés de surfer sur des révoltes populaires pour rejouer le vieil air du « printemps arabe » qu’ils avaient organisé dans les années 1920 pour s’emparer des anciennes provinces ottomanes et y installer des démocraties parlementaires fantoches sous contrôle mandataire.

donc accompagné les révoltes tunisienne et égyptienne pour écarter la tentation révolutionnaire et légitimer de nouveaux gouvernements favorables aux États-Unis et à Israël. En Égypte, il s’est même agi d’une véritable récupération au profit d’une seule composante de la contestation : les Frères musulmans, représentés par le prêcheur star de la chaîne… cheikh Yusuf al- Qaradawi.

Indignés par cette nouvelle ligne éditoriale et par le recours de plus en plus fréquent au mensonge [5], certains journalistes comme Ghassan Ben Jedo claquent la porte.

Qui tire les ficelles de l’info ?

Quoi qu’il en soit, il faut attendre l’épisode libyen pour que les masques tombent. En effet, le patron de JTrack et mentor de Wadah Kanfhar n’est autre que Mahmoud Jibril (le « J » de « JTrack », c’est « Jibril »). Ce manager aimable, brillant et creux, avait été conseillé à Mouammar Kadhafi par ses nouveaux amis états- uniens pour piloter l’ouverture économique de la Libye après la normalisation de ses relations diplomatiques. Sous le contrôle de Saif el-Islam Kadhafi, il avait été nommé à la fois ministre du Plan et directeur de l’Autorité de développement, devenant de facto le numéro 2 du gouvernement, et ayant autorité sur les autres ministres. Il mena au pas de charge la dérégulation de cette économie socialiste et la privatisation de ses entreprises publiques.

À travers l’activité de formation de JTrack, Mahmoud Jibril avait noué des relations personnelles avec presque tous les dirigeants arabes et d’Asie du Sud-Est. Il disposait de bureaux à Bahreïn et à Singapour. M. Jibril avait aussi créé des sociétés de négoce, dont une chargée du commerce du bois de Malaisie et d’Australie avec son ami français Bernard- Henri Lévy.

Mahmoud Jibril avait suivi ses premières études universitaires au Caire. Il y avait fait la connaissance de la fille d’un des ministres de Nasser et l’avait épousée. Il avait poursuivi ses études aux États-Unis, où il avait adopté les thèses libertariennes qu’il essaya d’introduire dans l’idéologie anarchiste d’el-Kadhafi. Surtout, M. Jibril avait rejoint la confrérie des Frères musulmans en Libye. C’est à ce titre qu’il avait placé les Frères Wadah Kanfhar et Yusuf al-Qaradawi à Al- Jazeera.

Durant le premier semestre 2011, la chaîne qatariote est devenue l’instrument privilégié de la propagande pro-occidentale : elle a nié autant que possible l’aspect anti-impérialiste et anti- sioniste des révolutions arabes et a choisi dans chaque pays les protagonistes qu’elle soutenait et ceux qu’elle conspuait. Sans surprise, elle a soutenu le roi de Bahreïn —un élève de Mahmoud Jibril— qui faisait tirer sur la foule, tandis que cheikh al-Qaradawi appelait à l’antenne au Jihad contre el-Khadafi et el-Assad, accusés mensongèrement de massacrer leur propre peuple.

M. Jibril étant devenu le Premier ministre du gouvernement rebelle libyen, le sommet de la mauvaise foi aura été atteint avec la construction dans des studios à Doha de répliques de la Place verte et de Bab el-Azizia où furent tournées de fausses images de l’entrée des « rebelles » pro-Us dans Tripoli. Que n’ai-je lu comme insultes lorsque j’ai annoncé cette manipulation dans les colonnes de Voltairenet.org ! Pourtant Al-Jazeera et Sky News diffusèrent ces fausses images le second jour de la bataille de Tripoli, semant le désarroi parmi la population libyenne. Ce ne fut en réalité que trois jours plus tard que les « rebelles » —presque exclusivement les Misrata— entrèrent dans Tripoli dévastée par les bombardements de l’OTAN.

Il en va de même avec l’annonce par Al-Jazeera de l’arrestation de Saif el-Islam Kadhafi et de la confirmation de cette capture par le procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno- Ocampo. Je fus le premier, sur les ondes de Russia Today, à démentir cette intoxication. Et là encore, je fus l’objet de quolibets dans certains journaux jusqu’à ce que Saif el-Islam vienne réveiller en personne les journalistes enfermés au Rixos et les conduise sur la vraie place Bal el-Azizia.

Interrogé sur ces mensonges par le canal arabe de France24, le président du Conseil national de transition (CNT), Mustafa Abdul Jalil revendiqua une ruse de guerre et se réjouit d’avoir ainsi accéléré la chute de la Jamahiriya.

Quel avenir pour Al-Jazeera ?

Le détournement d’Al-Jazeera en instrument de propagande pour la recolonisation de la Libye ne s’est pas fait à l’insu de l’émir de Qatar, mais sous sa houlette. C’est le Conseil de coopération du Golfe qui, le premier, a appelé une intervention armée en Libye. Le Qatar a été le premier membre arabe du Groupe de contact. Il a acheminé des armes pour les « rebelles » libyens, puis a envoyé son armée au sol, notamment lors de la bataille de Tripoli. En échange, il a obtenu le privilège de contrôler tout le commerce des hydrocarbures effectué au nom du Conseil national de transition.

Il est encore trop pour savoir si la démission de Wadah Khanfar marque la fin de sa mission au Qatar, ou si elle annonce une volonté de la chaîne de retrouver la crédibilité qu’elle avait mis 15 ans à gagner et 6 mois à perdre.

Thierry Meyssan

 

[1] Cf. entretiens avec l’auteur. [2] « La guerre contre Al-Jazeera », article de Dima Tareq Tahboub résumé dans notre ancienne

rubrique « Tribunes et décryptages », Réseau Voltaire, 6 octobre 2003.

[3] « La presse arabe dans la ligne de tir », Réseau Voltaire, 15 septembre 2003.

[4] Voir notre dossier Sami el-Hajj.

[5] Par exemple : « Al-Jazeera met en scène une manifestation monstre à Moscou contre Bachar el-Assad », Réseau Voltaire, 2 mai 2011.

Résistance politique et état palestinien: pour l’ALBA et le Vénézuéla: VIVE LA PALESTINE LIBRE !

Posted in actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 23 septembre 2011 by Résistance 71

« La Palestine vivra et vaincra ! » Lettre de Chavez au Secrétaire général des Nations Unies

 

 

par Hugo Chavez

 

 

22 septembre 2011

 

Url de l’ariticle original:

http://www.michelcollon.info/La-Palestine-vivra-et-vaincra.html?lang=fr

 

Je m’adresse à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, à cette grande tribune où sont représentés tous les peuples de la Terre, pour réaffirmer aujourd’hui et en ce lieu l’appui total du Venezuela à la reconnaissance de l’État de Palestine, au droit de la Palestine de se convertir en un État libre, souverain et indépendant. Il s’agit là d’un acte de justice historique envers un peuple qui porte en soi depuis toujours toute la douleur et toute la souffrance du monde.

 

Miraflores, le 17 septembre 2011

Le grand philosophe français Gilles Deleuze a dit, empruntant l’accent de la vérité, dans son ouvrage mémorable La grandeur de Yasser Arafat : La cause palestinienne est avant tout l’ensemble des injustices que ce peuple a subies et continue de subir. Elle est aussi – oserai-je ajouter – une volonté de résistance permanente et irréductible qui est d’ores et déjà inscrite dans la mémoire héroïque de la condition humaine. Une volonté de résistance qui sourd de l’amour pour la terre. Mahmoud Darwish, cette voix infinie de la Palestine possible, nous parle depuis le sentiment et la conscience de cet amour :

Qu’avons-nous besoin du souvenir
Le Carmel est en nous
Et sur nos paupières pousse l’herbe de Galilée
Ne dis pas : Que ne courrions-nous pas comme un fleuve pour le rejoindre
Nous sommes dans la chair de notre pays
Il est en nous.

Contre ceux qui soutiennent à tort que ce que le peuple palestinien a souffert n’est pas un génocide, Deleuze soutient avec une lucidité implacable : « D’un bout à l’autre, il s’agira de faire comme si le peuple palestinien, non seulement ne devait plus être, mais n’avait jamais été. C’est là – comment dire ? – le degré zéro du génocide : décréter qu’un peuple n’existe pas ; lui nier le droit à l’existence. »

À ce sujet, saluons la raison le grand écrivain espagnol Juan Goytisolo lorsqu’il affirme catégoriquement : « La promesse biblique de la terre de Judée et de Samarie aux tribus d’Israël n’est pas un contrat de propriété entériné par-devant notaire qui autorise à expulser de leur terre ceux qui y sont nés et qui y vivent. Aussi la solution du conflit du Moyen-Orient passe-t-elle forcément par la justice à rendre au peuple palestinien : telle est la seule voie si l’on veut conquérir la paix. »

Nous souffrons et nous indignons en constatant que ceux qui ont subi l’un des pires génocides de l’Histoire se sont convertis en bourreaux du peuple palestinien ; nous souffrons et nous indignons en constatant que le legs de l’Holocauste est la Nakba. Il est simplement indignant de constater que le sionisme continue de recourir au chantage de l’antisémitisme contre ceux qui s’opposent à ses sévices et à ses crimes. Israël a instrumentalisé et instrumentalise d’une façon éhontée et vile la mémoire des victimes. Et il le fait pour pouvoir agir en toute impunité contre la Palestine. Il va sans dire, au passage, que l’antisémitisme est une plaie occidentale, européenne, dont les Arabes ne sont pas partie prenante. De plus, n’oublions pas que c’est le peuple sémite palestinien qui souffre de l’épuration ethnique pratiquée par l’État colonialiste israélien.

Qu’on me comprenne bien : une chose est de refuser l’antisémitisme, autre chose, et une autre, très différente, est d’accepter passivement que la barbarie sioniste impose au peuple palestinien un régime d’apartheid. D’un point de vue éthique, quiconque refuse la première doit condamner la seconde.

Qu’ils me soit permis une digression nécessaire : il est franchement abusif de confondre sionisme et judaïsme ; nombre d’intellectuels juifs, tels Albert Einstein et Erich Fromm, se sont chargés de nous le rappeler au fil du temps. Et, aujourd’hui, de plus en plus de citoyens conscients au sein même d’Israël, s’opposent ouvertement au sionisme et à ses pratiques terroristes et criminelles.

Il faut le dire clairement : le sionisme, comme vision du monde, est foncièrement raciste. Ces affirmations de Golda Meir, d’un cynisme atterrant, en sont une preuve criante : « Comment pourrions-nous rendre les territoires occupés ? Il n’y a personne à qui les rendre ! Ce qu’on l’on appelle les Palestiniens n’existe pas. Ce n’était pas comme s’il y avait eu un peuple en Palestine, qui se considérait comme le peuple palestinien, et que nous étions venus, les avions jetés dehors et leur avions enlevé leur pays. Ils n’existaient pas. »

Rappelons-nous : c’est dès la fin du XIXe siècle que le sionisme a parlé du retour du peuple juif en Palestine et de la création d’un État national qui lui soit propre. Cette prise de position s’imbriquait parfaitement dans le colonialisme français et britannique, comme il ferait ensuite dans l’impérialisme yankee. L’Occident a, depuis toujours, appuyé et encouragé l’occupation sioniste de la Palestine par la voie militaire.

Lisez et relisez donc ce document qui est connu historiquement comme la Déclaration de Balfour de 1917 : le gouvernement britannique s’arrogeait la faculté de promettre aux juifs un foyer national en Palestine, en dénigrant délibérément la présence et la volonté de de ses habitants. Et rappelons que chrétiens et musulmans ont vécu en paix, des siècles durant, en Terre sainte jusqu’à ce que le sionisme ait entrepris de la revendiquer comme sa propriété entière et exclusive.

Rappelons encore que, dès la deuxième décennie du XXe siècle, le sionisme, profitant de l’occupation coloniale de la Palestine par la Grande-Bretagne, a commencé à développer son projet expansionniste. Et qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le peuple palestinien verrait sa tragédie empirer par son expulsion à la fois de son territoire et de l’Histoire. La résolution 181 des Nations Unies – ignominieuse et illégale – recommanda en 1947 la partition de la Palestine en un État juif, en un État arabe et en une zone sous contrôle international (Jérusalem et Bethléem), concédant ainsi – quelle honte ! – 56% du territoire au sionisme pour qu’il y constitue son État. Cette Résolution violait de fait le droit international et bafouait d’une manière flagrante la volonté des grandes majorités arabes : le droit des peuples à l’autodétermination devenait lettre morte.

De 1948 à nos jours, l’État sioniste a poursuivi sa stratégie criminelle contre le peuple palestinien. Pour ce faire, il a toujours pu compter sur un allié inconditionnel : les États-Unis d’Amérique. Et cette inconditionnalité se traduit par un fait bien concret : c’est Israël qui oriente et fixe la politique internationale étasunienne au Moyen-Orient. Edward Saïd, cette grande conscience palestinienne et universelle, soutenait avec force raison que tout accord de paix qui se construirait sur l’alliance avec les USA, loin d’amenuiser le pouvoir du sionisme, le confortera.

Toutefois, contrairement à ce qu’Israël et les États-Unis prétendent faire croire au monde à travers les multinationales de la communication et de l’information, ce qui est arrivé et ce qu’il continue d’arriver en Palestine n’est pas – disons-le avec Saïd – un conflit religieux : c’est un conflit politique marqué du sceau du colonialisme et de l’impérialisme ; ce n’est pas un conflit millénaire : c’est un conflit contemporain ; ce n’est pas un conflit qui est né au Moyen-Orient : c’est un conflit qui est né en Europe.

Quel était et quel est encore le nœud du conflit ? Le fait qu’on privilégie dans les discussions et les analyses la sécurité d’Israël, jamais celle de la Palestine. L’histoire récente le corrobore : il suffit de rappeler la nouvelle équipée génocidaire déclenchée à Gaza par Israël à travers l’opération Plomb durci.

La sécurité de la Palestine ne peut se réduire à la simple reconnaissance d’un auto-gouvernement et d’un auto-contrôle policier limités dans ses « enclaves » de la Rive Ouest du Jourdain et de la bande de Gaza, tout en ignorant non seulement la création de l’État palestinien dans les frontières antérieures à 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, les droits de ses nationaux et le droit de son peuple à l’autodétermination, mais encore le droit à la compensation et le droit au retour de la moitié de la population palestinienne dispersée dans le monde entier, aux termes de la Résolution 194.

Il n’est pas croyable qu’un pays, Israël, qui doit son existence à une résolution de l’Assemblée générale puisse mépriser à ce point les résolutions émanant des Nations Unies ! Voilà ce que dénonçait le père Miguel D’Escoto quand il réclamait la fin du massacre de la population de Gaza fin 2008 et début 2009.

Monsieur le Secrétaire général ;
Honorables représentants des peuples du monde,

On ne saurait ignorer la crise des Nations Unies. Nous avons soutenu en 2005, devant cette même Assemblée générale, que le modèle des Nations Unies était épuisé. Le fait que le débat sur la question de la Palestine ait été ajourné et qu’on soit en train de le saboter ouvertement en est une nouvelle confirmation.

Washington ne cesse de répéter depuis plusieurs jours qu’il opposera son veto, au Conseil de sécurité, à ce qui sera une résolution majoritaire de l’Assemblée générale : à la reconnaissance de la Palestine comme membre de plein droit de l’ONU. Nous avons d’ores et déjà déploré, aux côtés des nations sœurs qui constituent l’Alliance bolivarienne des peuples de Notre Amérique (ALBA), dans la Déclaration de reconnaissance de l’État de Palestine, qu’une aspiration si juste soit bloquée par ce biais. L’Empire, nous le savons tous, prétend dans ce cas comme dans d’autres imposer un deux-poids-deux-mesures dans l’arène internationale : c’est là la double morale yankee qui, tout en violant le droit international en Libye, permet à Israël de faire ce qui lui chante, devenant ainsi le principal complice du génocide que la barbarie sioniste commet contre les Palestiniens. Je rappelle une phrase de Saïd qui met bien le doigt sur la plaie : « compte tenu des intérêts d’Israël aux États-Unis, la politique de ce pays au Moyen-Orient est donc israélocentriste. »

Je voudrais conclure en faisant entendre la voix de Mahmoud Darwish dans son mémorable poème « Sur cette terre » :

Il y a sur cette terre ce qui mérite de vivre
Il y a sur cette terre,
Le commencement des commencements,
La fin des fins.
On l’appelait Palestine et on l’appelle désormais Palestine.
Madame, je mérite, parce que vous êtes ma dame,
Je mérite de vivre.

Elle continuera de s’appeler la Palestine. Vive la Palestine libre, souveraine et indépendante !

Hugo Chávez Frías


Président de la République bolivarienne du Venezuela

 

 

 

Nouvel ordre mondial: le mythe Obama en deconfiture…

Posted in actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , , , , , , , , on 23 septembre 2011 by Résistance 71

La Syrie et la Palestine, tombeaux du mythe Obama

 

 

Par Pierre Marulaz, le 22 septembre 2011

 

Url de l’article original:

http://www.infosyrie.fr/actualite/la-syrie-et-la-palestine-tombeaux-du-mythe-obama/

 

Prenant la parole, mercredi 21 septembre, devant le Conseil de sécurité des Nations-Unies à New York, Barak Obama a adjuré une nouvelle fois ses membres à sanctionner « immédiatement » la Syrie :

« Ne pas agir est inexcusable. Le temps est venu pour le Conseil de sécurité de sanctionner le régime syrien et d’être solidaires des Syriens« . Des Syriens qui, à en croire le lyrisme messianique – tellement américain – d’Obama « sont en train d’être torturés, emprisonnés et assassinés » et ce « pendant le mois sacré du ramadan« .

Du « blanc » Bush au « noir » Obama

On sait que la ferme opposition de la Russie, de la Chine, de l’Inde et de l’Afrique du Sud – les « BRICS » – à tous les mensonges et manoeuvres des Euro-américains sur le sujet, contraint irrémédiablement le président américain à s’en tenir à l’excommunication verbale. Obama et ses fidèles Sarkozy/Cameron pourront revenir à la charge tous les jours, ils ne forceront pas la main d’un Conseil de sécurité dont pas mal de membres ont vu ce que valaient le moralisme et l’ingérence américains en Irak, en Libye, en Afghanistan. Too late, Mr President !

Justement, parlons-en du President. Que n’a-t-on pas dit en Europe et en France avant et après l’élection d’Obama ! Ce premier président noir de l’histoire des Etats-Unis allait marquer un changement historique des mentalités et de la politique internationale de l’Amérique au sortir de l’ »âge sombre » de Bush et des néo-conservateurs. On a attendu – pas très longtemps – et on a vu. On a vu le même entêtement meurtrier de la machine de guerre US en Afghanistan ; on a vu – depuis la crise des subprimes puis celle de la dette – la même soumission aux intérêts de Wall Street.

Et concernant la so called « nouvelle attitude » américaine vis-à-vis du monde arabe vendue avec le fameux – et illusoire – discours du Caire, on vient de voir le même cynisme prédateur à propos de la « reconstruction » – et de l’exploitation des richesses – de la Libye. Et on est en train de voir ce que vaut la compréhension de l’administration Obama au moment où ce dernier, devant ce même Conseil de sécurité, s’apprête, à propos de la reconnaissance d’un Etat palestinien, à dégainer son veto comme le cow-boy texan Bush !

Au fond, c’est la, ou les questions arabes qui révèlent, in fine, le vrai visage de l’Amérique et de ses diverses incarnations présidentielles : une inféodation quasi-instinctive à Israël et à son émanation américaine, le lobby sioniste de l’AIPAC. Et une volonté continue – qu’un noir ou un blanc, un démocrate ou un républicain dorme à la Maison Blanche – de « domestiquer », par la force au besoin, les nations arabes.

On est bien obligé de constater que de ce point de vue au moins, tout « noir » qu’il soit, Barak Obama s’inscrit dans une continuité très américaine. C’est peut-être pourquoi les électeurs d’Outre-Atlantique s’apprêtent à refermer sa parenthèse au profit de républicains moins télégéniques mais plus francs du collier dans leur soumission à Israël et aux marchés financiers.

Dérive de la société: un extrémisme qui ne dit pas son nom…

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“Guerre et consumérisme” au sein d’un monde en crise: l’extrémisme qui ne dit jamais son nom.

 

Par John Pilger

Le 21 Septembre 2011

 

Url de l’article original:

http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=26716

 

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

 

Cherchant une librairie qui n’existait plus, je marchais en fait dans un labyrinthe bâti comme un piège. En sortir devenait une illusion, un peu comme Alice une fois le miroir traversé. Des murs de verre façonnés en cercles concentriques alors qu’un magasin s’imbriquait dans un autre: Armani Exchange avec les tartes Dinki Di. Les sorties menaient à toujours plus “d’offres” et “d’excitantes opportunités”. Cherchant un guide, j’achetais une paire de lunettes de soleil minable: tout pour en sortir. C’était une vision infernale. C’était le mega centre commercial Westfield.

Ceci se passait à Sydney, là où a commencé l’empire Westfield. Dans un centre commercial qui n’est pas la moitié de la superficie de celui qui vient d’ouvrir à Sratford, East London ce 13 Septembre dernier. “Tout” est là a rapporté le critique architectural Jonathan Glancey: d’Apple à Primark, McDonald’s à KFC et Krispy Kreme. Il y a un cinéma de 17 salles avec des “sièges VIP luxueux” et un super bowling luxueux également. Tracey Emin et Mary Portas ont emmené “l’équipe culturelle” de Westfield. Le plus grand casino du pays surplombera une “rue mode de vie 24/24” appellée l’Arcade. Ceci sera la route unique pour les JO de 2012 pour ces 10 millions de touristes qui viendront contempler les prouesses athlétiques. Le message simple et grotesque du “achetez moi, achetez moi”, sera le message de bienvenue de Londres au monde.

“Si vous avez vu le film de Walt Disney Wall-E”, a écrit Glancey en 2008, “vous reconnaitrez certainement Westfield et les centres commerciaux lui ressemblant. Dans le film, les humains qui ont abandonnés la terre il y a bien longtemps à cause de la polution résultant de leur veûlerie, vivent une vie super sédentaire faite de consumérisme et de bouffe. Ils sont adipeux et ont perdu l’usage de leurs jambes. Est-ce comme cela que nous finirons ? Ou allons-nous plonger dans les profondeurs d’une récession gargantuesque… avec rien à dépenser et nulle part pour le faire ? Dans le court terme moins apocalyptique, Westfield est ‘une étape vers notre désir collectif de limiter la vie et la culture de la ville traditionnelle, ainsi que son architecture, et de nous inciter à acheter encore et encore plus.”

Le plan original de développement de Stratford City évoqua celui de Barcelone: une grille de rues et de magasins et d’endroits définis pour vivre. Moderne, civilisé. Puis vinrent les JO ainsi que Westfield, un des commanditaires majeurs de l’opération. Le mega centre commercial, le plus grand d’Europe, est bâti au milieu de tours grises, pas très loin d’où les récentes émeutes ont eu lieu, ses produits “haut de gamme”, fait pour la plupart à l’aide d’une force de travail très bon marché et régimentée, invitent les endettés. Que ce site soit érigé là où les travailleurs londoniens construisirent des trains, des milliers de locomotives, des voitures et de très bons wagons, dans ce qui était appellé autrefois l’industrie n’est que d’un vague intérêt mélancolique. Le travail de ce mega centre commercial ne produit rien et est de plus très mal payé. C’est un symbole des temps extrêmes.

Le co-fondateur de Westfield est Frank Lowy, un milliardaire israélo-australien qui est à la distribution ce que Ruppert Murdoch est aux médias. Westfield possède ou a des intérêts dans plus de 120 galleries marchandes dans le monde. La tour de Sydney, la structure architecturale la plus visible de la ville est estampillée “Westfield”. Lowy, un ancien commando des forces spéciales israéliennes, donne des millions à Israël et en 2003 a créé l’Institut Lowy des Affaires Internationales, qui se veut “indépendant” et qui promeut la politique étrangère israélo-américaine.

Le jour d’après l’ouverture du mega centre commercial de Stratford, des chercheurs de l’UNICEF ont rapportés que les enfants britanniques étaient prisonniers d’un “piège matérialiste” dans lequel ils était achetés et corrompus par le moyen des “produits de marques”. Les parents à bas revenus ressentaient “une énorme pression de la société” pour acheter des “vêtements de marque, chaussures de sport et technologie” pour leurs enfants. La publicité télévisée et autres moyens de séduction de la “culture de la consommation”, combinée avec des bas salaires et de longs horaires de travail, étaient responsables. Les enfants ont dit aux chercheurs qu’ils préféraient rester en famille et avoir plus à faire en activités extérieures, mais que ceci n’est plus possible. Alors que le mot “aide sociale” est devenu un gros mot, les facilités de base pour les jeunes comme les maisons de la jeunesse, les clubs etc sont éliminés par les autorités locales.

Il y a quatre ans, l’UNICEF publiait une étude sur le bien-être des enfants sur 21 pays indistrialisés. Le Royaume-Uni était en fond de classement. Un cinquième des enfants britanniques vivent sous le seuil de pauvreté: un chiffre qui va augmenter en cette année olympique qui vient. La priorité de la classe politique britannique, et ce quelque soit la tendance politique, est le remboursement par les gens normaux du “déficit”, un terme cynique et trompeur pour désigner les épiques dons d’argent aux banques véreuses et le déclanchement simultanné de guerres coloniales criminelles pour voler les ressources d’autres nations.

Ceci est l’extrêmisme qui ne dit jamais son nom.

C’est un extrémisme qui a émasculé la démocratie sociale qui fut la rédemption de l’Europe de l’après seconde guerre mondiale. L’apauvrisseemnt forcé de la Grèce avec les retours exhorbitants demandés par les banquiers centraux français et allemands va sans aucun doute y provoquer un autre coup d’état militaire fasciste. L’apauvrissement forcé de millions de britanniques par l’ancien régime de David Cameron, avec son lot de mesures renforçant l’état policier et sa bourgeoisie complice, spécifiquement les médias, va aussi provoquer plus d’émeutes, rien n’est plus sûr. On peut toujours compter sur l’extrémisme d’un apartheid de quelque forme que ce soit pour déclancher de telles choses et ce indépendemment du consumérisme clinquant enfermé dans les galleries marchandes. Le projet futur est la démocratie pour les riches et le totalitarisme pas seulement pour les pauvres et “l’intervention libérale”, comme l’approuve le journal Guardian, pour ces entités étrangères trop faibles pour résister à nos missiles de “précision” Brimstone.

Je me suis rendu sur la place du parlement l’autre jour. Les annonces graphiques des crimes d’état exhibées par l’activiste pour la paix et la justice Brian Haw ont finalement été retirées par la police londonienne, qui savait très bien que Brian ne pourrait plus jamais les défendre, physiquement sur place et dans les palais de justice, comme il le fit pendant 10 ans. Brian est décédé en Juin. Lui rendant visite un de ces Noël glaciaux, j’étais bouleversé par la façon dont il persuadait tant et tant de passants et par la force de son courage.

Nous avons besoin de millions de Brian. De manière urgente.