Archive pour mars, 2011

Guerre impérialiste et criminelle en Libye: menée par Al-Qaeda (CIA) assisté par l’OTAN

Posted in 11 septembre, actualité, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, politique française, terrorisme d'état with tags , , , , on 31 mars 2011 by Résistance 71

Nous avons traduit ici un article de Paul Joseph Watson d’InfoWars datant d’Octobre 2010, car les informations contenues dans cet article sont tout a fait liées a ce qui se passe actuellement en Libye et corroborent les précédents articles publiés ici impliquant l’implication de l’entité de la CIA, Al-Qaeda, luttant contre les forces gouvernementales libyennes et aidée en cela une fois de plus par les Etats-Unis et l’OTAN… dont la France !… Nous encourageons nos lecteurs anglophones a suivre le lien sur l’article original car bon nombre de liens dans l’article éclairent la situation. Les liens mènent sur des articles en anglais et n’ont pas été ajoutés dans notre traduction française.

Que faisons-nous en Libye ?… si ce n’est participer de manière volontaire a un acte orwellien supplémentaire de l’empire gloabaliste fasciste: aider à renverser un gouvernement légal et souverain (quelle que soit l’idée que l’on s’en fasse, ceci ne nous concerne en RIEN…) en s’aidant sur le terrain d’organisations terroristes que nos gouvernements soit disant « combattent » dans une « guerre contre la terreur » globale qui s’avère dès lors et depuis le début n’être qu’une fraude de plus a mettre a l’actif des grands manipulateurs d’opinion et de leurs sbires… Le puzzle se reconstitue peu à peu et nous dévoile l’hideuse image de derrière le rideau…

Nous devons exposer ces fraudes et arrêter de prendre pour des réalités les mensonges dont les propagandistes expérimentés passent leur temps a nous abreuver.

Halte aux guerres impérialistes et criminelles ! Halte au fascisme globaliste néolibéral !

— Résistance 71 —

 

Al-Qaeda est un groupe de façade pour le complexe militaro-industriel états-unien

Paul Joseph Watson

Infowars.com
 le 22 Octobre 2010

url de l’article original:

http://www.infowars.com/al-qaeda-is-a-front-group-for-the-us-military-industrial-complex/

 

== Traduit de l’anglais par Résistance 71 ==

 

Un des chefs du réseau terroriste Al Qaeda, Anouar Al-Awlaki, né aux Etats-Unis et qui fut reçu par les officiels du Pentagone quelques mois après le 11 Septembre, n’est en aucun cas le seul contrôleur des pigeons à la solde de la CIA et qu’elle a utilisés toutes ces dernières années pour accomplir ses attaques “fausses-bannières” aux Etats-Unis et dans le monde. De fait, a peu près toutes les attaques majeures terroristes ont été perpétrées avec aux commandes un leader d’opération qui avait des liens directs avec le complexe militaro-industriel américain.

Comme nous l’avons rapporté ce matin (NdT: lien vers un autre article en relation avec l’information dans l’article original anglais), Awlaki, l’homme qui a aidé à arranger l’attaque a la bombe déjouée de Noël, la fusillade de Fort Hood, la tentative d’attentat à la bombe de Times Square et qui motiva également les supposés détourneurs d’avions du 11 Septembre, dîna au Pentagone quelques mois après le 11 Septembre comme le montrent queklques documents obtenus par Fox News.

Awlaki est juste le dernier d’une longue liste d’agents doubles d’Al-Qaeda dont l’activité ne fait que confirmer le fait que l’organisation terroriste n’est en fait qu’une façade pour le Pentagone et la machine de guerre états-unienne. Regardons donc de plus près une poignée d’exemples de cerveaux d’actions terroristes travaillant pour les services de renseignement.

Emad A. Salem

Les agents du bureau fédéral utilisèrent l’indicateur du FBI Emad A. Salem pour perpétrer le premier attentat du World Trade Center en 1993.

Avant l’attaque, le FBI introduisit l’indicateru Salem dans un groupe radical extrémiste arabe à New York dirigé par Ramzi Yousef; Salem fut ordonné de pousser le groupe à perpétrer un attentat a la bombe visant les tours jumelles du WTC. Sous l’illusion que l’opération était en fait une arnaque, Salem demanda au FBI de lui fournir des explosifs factices qu’il assemblerait et passerait au groupe. A ce moment précis, le FBI coupa Salem du cercle infernal et donna au groupe de véritables explosifs, menant a l’attentat du 26 Février, qui tua six personnes et en blessa plus de mille. L’échec du FBI d’anticiper l’attentat fut rapporté par le New York Times (NdT: lien vers l’article dans l’article original) en Octobre 1993, de même par CBS news (lien vers un vidéo clip de CBS news)

Haroon Rashid Aswat

Le supposé cerveau du multiple attentats à la bombe de Londres le 7 Juillet (7/7), Haroon Rashid Aswat, fut aussi démasqué comme étant un agent des services de renseignement, en l’occurence travailant pour le MI6 britannique (lien vers un article sur Aswat dans original en anglais)

En Juillet 2005, l’expert en terrorisme John Loftus expliquait a Fox News: “… à la fin des années 1990, les leaders travaillaient tous pour le renseignement britannique au Kosovo. Croyez-le ou non, les services britanniques ont de fait loué les services d’exécutants d’Al-Qaeda pour aider a défendre les droits des musulmans en Albanie et au Kosovo. C’est là-bas qu’Al-Mouhadjiroune a commencé.”

Loftus ajouta que le MI6 britannique complota pour cacher Aswat après les attentats du 7/7. Voir le clip vidéo ci-dessous (NdT: dans l’article original en anglais)

David Headley

Le cerveau derrière l’attaque de Mumbai en Inde était “un agent secret américain renégat”, rapporta le London Times (NdT: lien vers l’article du London times dans l’original), se réferrant à David Headley, né à Washington, qui fut arrêté trafiquant de l’héroïne, et à qui on proposa un boulot dans la brigade des stups et qui plus tard travailla pour la CIA.

“Les médias indiens ont évoqué la possibilité que Mr Headley était protégé par ses commanditaires américains, une théorie très crédible d’après les experts”, rapporta le Times.

Headley fut autorisé à prendre l’avion pour l’Inde et en sortir alors qu’il était en repérage pour trouver des cibles pour l’attaque et ce malgré le fait qu’il était “fermement sur le radar de surveillance des agences de renseignement américaines.”

Prince Bandar “Bush”

L’ancien envoyé de l’Arabie Saoudite aux Etats-Unis le prince Bandar bin Sultan bin Abdul Aziz, aussi connu comme “Bandar Bush” à cause de ses relations très étroites avec l’ancien président Bush et son père, est également un autre cerveau d’attaques terroristes émargeant aux caisses du département d’état et des services de renseignement. Bandar travailla de manière très étroite avec le directeur de la CIA Georges Tenet lorsqu’il était ambassadeur d’Arabie Saoudite à Washington.

Bandar a disparu il y a deux ans après qu’il fut révélé qu’il était devenu le leader de facto d’Al Qaeda en Irak (NdT: lien vers un article sur le sujet dans l’original); il a été le responsable de l’armement d’organisations terroristes au Moyen-Orient. L’homme que Georges W. Bush consulta avant l’invasion de l’Irak en 2003 a entrainé, financé et équippé des terroristes pour tuer des troupes américaines, donnant ainsi une excellent opportunité au gouvernement états-unien de décider de rester et occuper le pays.

Bandar menaça également la Grande-Bretagne d’un “autre 7/7” (NdT: lien vers un article sur le sujet dans l’original) et de pertes humaines dans les rues britanniques si l’enquête sur la corruption dans les contrats d’armement saoudiens était autorisée. Le premier ministre Tony Blair acquiesça et mit l’enquête au placard.

Osama Bin Laden

Bin Laden lui-même était un agent de la CIA depuis la fin des années 1970 quand il fut armé et financé par la CIA a travers les services de renseignement pakistanais ISI (NdT: lien vers un article de MSNBC dans l’original) pour organiser et mener les moudjahidines musulmans contre les soviétiques en Afghanistan.

Par la suite, Bin Laden mema Al-Qaeda en Bosnie peu de temps après le début de la guerre en 1992 afin de lutter contre les serbes bosniens, qui furent par la suite la cible des raids aériens de l’OTAN.

Peu de temps avant le bombardement de la Yougoslavie par l’OTAN en 1999, Bin Laden et Al-Qaeda partirent au Kosovo, une province du sud de la Serbie, pour aider l’armée de libération du Kosovo, la facton terroriste albanienne qui était entièrement supportée par l’OTAN et les Etats-Unis dns sa campagne de terreur contre les Serbes dans la région.

“Les Etats-Unis qui avaient originellement entrainés les arabes afghans pendant la guerre en Afghanistan, les supporta en Bosnie et au Kosovo”, rapporta le National Post (NdT: lien vers l’article dans l’original).

Avec l’aide du réseau terroriste de Bil Laden, supporté logistiquement par les Etats-Unis et l’OTAN, pas moins de 90% des serbes furent victimes d’un “nettoyage ethnique” et durent quitter la région, alors que les médias internationaux jouaient leur rôle de larbin en peignant les Albanais comme étant les “victimes d’une agression serbe”.

Juste quelques semaines avant les attentats du 11 Septembre, des anciens membres d’Al-Qaeda (NdT: lien vers un article), qui avaient rejoint l’armée de libération du Kosovo, étaient évacués par voie aérienne du Kosovo par les forces aéroportées américaines.

Comme l’ex-traductrice du FBI Sibel Edmonds l’a révélé (NdT: lien vers l’article de Sibel Edmonds): les Etats-Unis ont maintenu des relations très étroites avec Bin Laden et ce “jusqu’à ce jour fatidique du 11 Septembre”.

La “guerre contre le terrorisme” est une fraude

Tandis que le département de la sécurité nationale de la chef Janet Napolitano, du patron du FBI Mueller et de tous les autres incessant créateurs de peur publique agitant le “danger imminent d’une attaque terroriste sur le territoire”, le gouvernement fédéral possède une tres bonne ménagerie de poche de radicaux musulmans sur laquelle il peut compter pour radicaliser toujours plus les disciples afin de lancer des attaques sur le “grand satan” chaque fois que le climat politique le demande et le rend nécessaire.

Le simple fait que chaque majeure attaque terroriste ou attaque avortée depuis des décennies a toujours été perpétrée par des gens avec des liens directs vers les services de renseignement américains, rend la thèse de la guerre contre la terreur complètement frauduleuse et une fois de plus souligne le fait que les véritables terroristes ont leur résidence bien plus près de nous que les grottes de l’Asie centrale ou du Moyen-Orient.

Paul Joseph Watson is the editor and writer for Prison Planet.com. He is the author of Order Out Of Chaos. Watson is also a fill-in host for The Alex Jones Show. Watson has been interviewed by many publications and radio shows, including Vanity Fair and Coast to Coast AM, America’s most listened to late night talk show.

 

Mascarade géopolitique: le chef des rebelles libyens est un agent de la CIA. Quand Kadhafi dit qu’il se bat contre Al Qaeda (Al CIAda)… Il a raison !…

Posted in actualité, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, terrorisme d'état with tags , , , on 30 mars 2011 by Résistance 71

Nous avons traduit ici un article de Kurt Nimmo publié sur InfoWars.Com. L’article original en anglais comprend de nombreux liens pour justifier des informations présentées; nous encourageons donc nos lecteurs qui ne sont pas rebutés par l’anglais d’aller lire ces liens depuis l’article original.

La connexion évidente d’Al-Qaeda avec ses fondateurs de la CIA est de plus en plus aveuglante au fil des mois et années qui passent. Quand la presse alternative démontrait dans les années 2002-2003 et suivantes qu’Al Qaeda avait été créé de toutes pièces a la fin des années 70 par la CIA et le conseiller a la sécurité nationale de Carter a l’époque Zbigniew Brzezinski épaulé par L’actuel secrétaire a la défense yankee Robert Gates (le seul à être passé de Bush à Obama sans coup férir et certainement l’homme le plus puissant a Washington aujourd’hui…)… la presse et les habituels kapos du système criaient au fou et a l’hérésie…

Aujourd’hui, ils ne se cachent même plus ! Et cela est très inquiétant, car cela veut dire que les globalistes fascistes sont sûrs de leur impunité et de leurs protections.

Nous avions déja soulevé certains de ces problèmes dans un passé proche:

https://resistance71.wordpress.com/2010/10/04/insecurite-terrorisme-de-quoi-de-qui-parle-ton/

https://resistance71.wordpress.com/2010/07/13/fascisme-global-et-nouvel-ordre-mondial/

https://resistance71.wordpress.com/2010/06/25/que-faire-la-marche-vers-la-tyrannie-globale-comment-sen-sortir/

Nous nous devons tous, solidairement, d’exposer l’agenda destructeur des fascistes en charge d’un système économico-politique délétère et criminel. Ce qu’il se passe actuellement en Libye est le début d’une phase de dissolution des états-natons au profit d’une gouvernance mondiale totalitaire et criminelle. Nous y reviendrons bientôt… A suivre…

— Résistance 71 —

 

Un agent de la CIA nommé pour commander les rebelles libyens connectés à Al Qaeda

 

Par Kurt Nimmo, 
Infowars.com | 
le 29 Mars 2011

 

Traduit de l’anglais par Résistance 71 |

 

Url de l’article original: http://www.infowars.com/cia-operative-appointed-to-run-al-qaeda-connected-libyan-rebels/

 

 

Samedi dernier, McClatchy reportait que Khalifa Hifter, un ancien officier de l’armée de Kadhafi, a été nommé pour mener l’armée rebelle supportée par l’ONU, les Etats-Unis et la coalition globaliste.

Hifter a passé deux décennies à vivre dans une banlieue de Virginie “où il établit une vie normale tout en maintenant des liens avec des groupes anti-Kadhafi, écrit Chris Adams pour le journal. Un de ses samis a dit au journaliste “qu’il n’était pas trop sûr de quoi il vivait et que la principale activité de Hifter était d’aider sa grande famille.”

Il résulte de tout ceci après étude, que Hifter est un agent de la CIA, ce qui explique sa longue présence en Virginie (NdT: Langley le QG de la CIA est en Virginie). En 1996, la Washington Post rapportait l’arrivée aux Etats-Unis d’un colonel Haftar (une variation du nom de Hifter) et qu’il était “le leader d’un groupe opérant dans le style des contras nicaraguéens basés aux Etats-Unis et appelé l’Armée Nationale Libyenne”, nota a l’époque le Wisdom Fund. “Ce groupe est supporté par les Etats-Unis et un support logistique d’entrainement lui a été fourni aux Etats-Unis. Cela est une bonne anticipation que de penser que le groupe du colonel Haftar opère en Libye avec l’accord et l’aide de notre gouvernement.”

En 2001, Le Monde Diplomatique publia un livre intitulé “Manipulations africaines” faisant état qu’Hifter, alors colonel dans l’armée de Kadhafi, fut capturé au Tchad alors qu’il combattait dans une rebellion appuyée par les Libyens et contre le gouvernement supporté par les américains de Hissène Habré. “Il déserta pour le Front de Salut National Libyen (FSNL), le groupe principal anti-Kadhafi, qui avait le support de la CIA. Il organisa sa propre milice qui opéra au Tchad jusqu’à ce que Hissène Habré soit renversé par un rival supporté par la France, Idriss Déby en 1990.” écrit Patrick Martin.

Le Tchad a servi de base pour des opérations de déstabilisation de la Libye, en accord avec les dires de la gazette parisienne Confidentialité africaine; qui rapporta en Janvier 1989 que “Les Etats-Unis et Israel ont établi une série de bases au Tchad et dans d’autres pays voisins pour entrainer 2000 rebelles libyens capturés par l’armée tchadienne”, écrivit Peter Dale Scott.

Dans “La guerre secrète contre la Libye” Richard Keeble écrit pour MediaLens:

Les rapports officiels US indiquent que le financement de la guerre secrète depuis le Tchad contre la Libye vient aussi de l’Arabie Saoudite, du Maroc, de l’Egypte, d’Israel et de l’Irak. Les saoudiens par exemple ont donné 7 millions de dollars à un groupe d’opposition, le Front National de Sauvetage de la Libye (aussi supporté par les services de enseignement français et la CIA). Mais un plan d’assassinat de Kadhafi et de renversement de gouvernement échoua le 8 Mai 1984. L’année suivante, les Etats-Unis demandèrent a l’Egypte d’envahir la Libye et de renverser Kadhafi mais le président Moubarak refusa. A la fin de 1985, le Washington Post exposa au grand jour ce plan après que des leaders opposant au Congrès écrivirent au président Reagan en signe de protestation.

Au vu et au su de tous, la CIA et l’establishment ont nommé un ex-agent pour diriger la soi-disant armée rebelle s’opposant à Kadhafi. En d’autres termes, la résistance libyenne dépeinte en héroïne combattante de la liberté par les médias corporatistes, eux-mêmes contrôlés par la CIA et l’establishment, se compose esentiellement des mêmes personnes qui s’opposèrent au dictateru libyen il y a deux décennies.

L’autre front de la CIA en Libye est Al Qaeda représenté sous la bannière du Al-Jama’a al Islamiyyah al-Muqatilah bi-Libya, aussi connu sous le nom de Groupement Combattant Islamiste Libyen, qui fut fondé en 1995 par un groupe de vétérans moudjhahidines, qui avaient combattus contre l’occupation soviétique en Afghanistan. L’opération moudjhahidine dans son ensemble était gérée par la CIA, les services de renseignement pakistanais ISI et les Saoudiens. Elle devint petit a petit Al-Qaeda, les Talibans et jihadistes associés.

Par la même occasion, au sein de l’opération néolibérale Think Progress de Georges Soros, les libéraux supportent désespérément la nouvelle guerre meurtrière d’Obama and réfutent les arguments de quiconque oserait prétendre ou suggérer que les rebelles héroïques soient connectés de près ou de loin à Al-Qaeda et à la CIA.

“Il est nécessaire d’avoir un débat public sur le rôle des Etats-Unis en Libye, mais il est important de donner une juste vision des choses, Al-Qaeda n’est pas aux commandes de la résistance libyenne” insiste la fondation libérale globaliste.

Ils ont raison, mais pas de la façon dont ils le pensent. La CIA est le nmoteur de la rebellion et Al Qaeda est la façade usuelle consistant en une équipe de dupes, d’hommes de paille, d’idiots utiles et de psychopathes associés, tous émargeant a la même caisse.

 

 

 

Résistance politique: Voter comme démission de la conscience politique: un acte de larbin !

Posted in actualité, démocratie participative, militantisme alternatif, pédagogie libération, politique et social, politique française, résistance politique with tags , , , , , , , on 30 mars 2011 by Résistance 71
Élections et citoyenneté en démocratie représentative : une démission de la conscience politique.
Samuel MOLEAUD

 

Url de l’article original:

http://sam-articles.over-blog.com/article-elections-et-citoyennete-en-democratie-representative-une-demission-de-la-conscience-politique-70411728.html

 

Tiens, il paraît que nous vivons en démocratie, et que celle-ci s’exprime par le vote et la liberté d’expression. C’est même écrit dans la constitution et les livres scolaires que nous sommes des citoyens libres et égaux en droit, que nous pouvons choisir nos représentants au suffrage universel direct. Le papier ne refuse pas l’encre.

L’école, lieu d’apprentissage des codes institutionnels, formatage des cerveaux pour le pouvoir de quelques uns.

On m’avait dit à l’école qu’il était important de voter, car l’exercice de la citoyenneté reviendrait au peuple, et que l’abstention représente un danger pour la démocratie, un acte passif favorisant la montée des extrêmes. C’est plutôt pour consentir à la légitimité d’une petite poignée d’Hommes qui font la loi pour 90% de la population, que nous votons. Et bien j’ai sans vergogne délibérément déserté les urnes lors de ces deux rendez-vous électoraux. Même pas abstentionniste, je suis, pour les politologues éclairés, une espèce de passager clandestin sans conscience politique, doté de capitaux économiques et sociaux si faibles que je ne prends même pas la peine de me déplacer pour m’inscrire et exercer mon droit de vote. Un citoyen dépolitisé et socialement dominé n’ayant pas eu l’éducation politique suffisante pour exercer mon pouvoir démocratique. Enfin ce n’est qu’une analyse sociologique…Est-ce à dire que la non-inscription ou l’abstention dénotent automatiquement un manque d’intérêt pour la politique ? Je suis comme des milliers de personnes, pourtant politisées, qui refusent de participer à ce jeu électoral, car quoi que l’on fasse, il n’œuvre que pour les franges dominantes favorisées de la population. L’abstention n’est pas unanimement un état de flemme passagère et de faiblesse cognitive face à la politique, c’est aussi un combat politique, une forme de résistance ferme à cette myriade de mensonges et de croyances collectives les plus malsaines que l’on veut nous faire rentrer dans le crâne depuis l’enfance pour mieux nous rendre dociles et obéissants aux chiens de garde.

Le système d’enseignement français est magnifiquement organisé dans le but que les jeunes têtes à remplir intériorisent sans broncher les règles du jeu républicain. Ainsi, l’on met dans le même moule éducatif toutes sortes d’individus différents, soumis, à la hiérarchie entre l’autorité du professeur et l’obéissance de l’élève qui courbe l’échine, au contrôle et à la compétition entre élèves, à la torture stressante des devoirs à effectuer sous peine de punition s’il y a manquement. Non seulement ils sont placés sous l’égide du formatage scolaire, mais en plus les jeunes socialisés apprennent la dureté du processus de reproduction des inégalités sociales. Une même classe scolaire peut réunir des fils d’agriculteurs, de petits commerçants-artisans, de médecins ou d’enseignants. Dès l’enfance la plus neutre et dénuée de l’avidité entraînant jalousie, convoitise, conflits, on apprend la guerre des classes aux bambins. For de ces disparités, considérées comme naturelles voire biologiques, vient ensuite le formidable apprentissage de la démocratie. Il faut que les êtres formés à la chaîne industrielle votent « bien », et s’informent en conformité sur les médias considérés comme les prophètes de cette démocratie. C’est un tableau raccourci et noirci, mais voilà que vingt ans plus tard, la non-inscription sur les listes paraît choquante aux électeurs conformes.

Voter en démocratie représentative libérale…

De nos jours, voter en démocratie représentative d’inspiration néolibérale revient à vider le vase républicain de sa substance. Ce que nous appelons démocratie représente la prise du pouvoir des élites bourgeoises et leur sauvegarde pour éviter que la révolution de 1789 ne profite au peuple. Le choix de ce mode de suffrage a été institué pour contenir les révoltes, dans une optique justement profondément antidémocratique. Que l’on n’aille pas me raconter que des gens se sont battus pour que nous ayons ce droit de vote, et que je suis redevable de ces luttes. Les communards de 1871 se battaient contre la monarchie, pour la démocratie directe en république de communes socialistes fédérées, les résistants de 1939-1945 se battaient pour la démocratie sociale…non uniquement pour le vote. Aujourd’hui, l’on considère que le vote est l’exercice le plus fort de la démocratie. Alors, on vote pour celui qu’on veut au premier tour, puis pour le moins pire en second tour. Voila qui montre bien que le pouvoir de l’individu se trouve bien ailleurs puisque le sens du vote est complètement vicié. Celui qui remporte les élections est le parti qui aura investi le plus d’argent dans sa campagne de communication en forme d’échantillons de séduction à vendre.

Les médias, en ce 28 mars 2011, se félicitent que la gauche ait remporté les cantonales à hauteur de 35%, en évitant que la France cantonale ne se dore du front de la haine. La gauche, dites-vous ? La rose caviar qui s’oppose à Fillon-Sarkozy tout en étant d’accord sur les reculs successifs de l’âge à la retraite, sans proposer de taxer le capital et d’interdire les défiscalisations des gros actionnaires pour désarmer les marchés financiers ? La gauche néolibérale qui dirige le FMI et l’OMC ? La gauche sécuritaire qui fait campagne commune avec l’UMP sur l’identité nationale, la sécurité et la défense ? La gauche militariste qui est d’accord avec l’impérialisme français pour aller bombarder les méchants partisans de Kadhafi et des civils innocents avec des bombes gentilles ? Ou parle-t-on de la gauche oligarchique qui a le plus privatisé de toute l’histoire économique et sociale de la France, et qui ne s’oppose pas à la constitution européenne ? Loin s’en faut, une carte rose ou bleue à l’issue des élections ne change rien, mais je suis quand-même mine de rien rassuré que ce ne soit pas le camp de la haine nationaliste et agressive qui ait mobilisé les électeurs…Espoir aussi, que les gens ait compris que nous sommes dirigés depuis 2007 par une droite extrême xénophobe ayant institué son fascisme institutionnel pour récupérer les voix du FN…

Bon, je considère que les dissensions idéologiques qui partagent les Hommes de pouvoir ne sont que l’écran de fumée qui cache le gouvernement économique et oligarchique du monde, de telle manière que les ploutocrates qui dirigent financent leurs amis pour qu’ils soient leurs vassaux, au pouvoir politique. De cette idée, nous avons une alternance UMP/PS qui reproduit en permanence le même cap et interdit toute formation politique alternative : enrichir les riches à coups de privatisations et de coupes franches dans les dépenses publiques de santé, d’éducation, de transport, d’hygiène, de sécurité, de réduction des coûts de production pour satisfaire les actionnaires, rendre la population, celle qui doit travailler pour vivre au lieu de l’inverse, à l’état de servage et surtout conserver le pouvoir bien au chaud. Et refuser l’afflux d’immigrés du Sud tout en continuant à coloniser-piller l’Afrique avec nos entreprises. Voilà pourquoi je pense que toute autorité du pouvoir est malsaine, et que dans les grands partis, l’on s’accorde sur un point : prendre le pouvoir. Donc dominer, écraser les plus faibles en politique, manipuler les foules, jouer au théâtre de la séduction, cacher les réalités. Le reste, les programmes électoraux et discours, ne sont que la robe dorée en fleur de lys que le roi enfile. Impossible, donc, que ce soit des humanistes et des gens respectueux qui soient appelés à gouverner. Pire, même avec seulement 20% de participation au vote, donc moins de dix millions d’électeurs, les nouveaux responsables politiques se diraient toujours légitimement élus devant le peuple.

D’une certaine manière, voter constitue l’un des pires consentements à sa propre déresponsabilisation, en déléguant la gestion de sa vie (d’une manière indirecte) à des gens dont on ne peut faire confiance. Le citoyen qui dépose un suffrage dans l’urne a le sentiment d’avoir exercé sa citoyenneté, dans un élan de pensée conforme, là où il contribue à la reproduction institutionnalisée d’élites arrogantes, quasi-autoritaires et opportunistes dont l’avidité du pouvoir rémunéré leur a fait perdre toute notion d’humanisme et d’intérêt général. La démocratie, c’est un peu la nouvelle religion, le nouvel absolutisme dans lequel une autorité, sorte de Clergé, tente de réunir tout acteur social sous sa coupe. Avec cette bannière démocratique, les grandes puissances de ce monde partent alors en guerre impérialiste contre tous ceux qui refusent d’importer notre modèle, tel une armée catholique partait au 12ème siècle en croisade contre les arabes. Notre sinistre de l’Intérieur Claude Guéant précisait d’ailleurs récemment que la France mène actuellement une croisade en Libye…

De nos jours, le gouvernement n’est plus qu’un conseil d’administration, mélangeant des avocats d’affaires, des anciens militants du FN, des ex-PDG de multinationales, ou des ex-directeurs d’institutions financières internationales, et il faudrait que j’aille cautionner ce jeu de chaises tournantes des classes riches possédantes et dirigeantes ? Des milliers de gens travaillent toute leur vie, sont sous-payés pendant 42 ans et usent leur vie pour des objectifs de production, sans pouvoir bénéficier d’une retraite décente, et il faudrait que je crois encore au vote en tant qu’acte citoyen pour choisir celui qui pourra prendre des mesures sociales ?

Bref, l’on pourrait écrire des pages de lamentation sur fond de crise sociale qui paupérise des milliers de personnes, au milieu d’un paysage industriel qui dévaste l’environnement et qui risque de faire exploser le nombre de cancers d’ici peu, une fois que la santé publique aura été privatisée et sera rendue inabordable pour ces nouveaux malades nourris aux OGM et aux radiations nucléaires…on peut se lamenter d’un système politique ploutocratique qui reproduit ses élites, il faut tout de même proposer autre chose, des alternatives.

Je ne jette pas la pierre à ceux qui votent encore, bien évidemment, mais cela ne me paraît pas être un acte de citoyenneté suffisant. Le véritable changement ne peut passer que par le regroupement d’individus en associations et petits syndicats de luttes, pour fédérer les espaces de combat politique et rétribuer à la population sa pleine capacité de pensée critique. L’on n’enrichit pas une démocratie en demandant l’avis au peuple seulement un jour ou deux tous les cinq-six ans. L’acte citoyen le plus démocratique reste la réflexion sur la manière de s’organiser en collectivité, donc cela passe plus à mon sens par la pensée critique et la ré-acquisition de la liberté de penser par soi-même plutôt que de se fier aux médias ou croire ce qu’il est écrit sur les tracts des partis politiques afin de décider pour qui l’on va voter. Ces dernières élections cantonales ne mobilisent évidemment pas les mêmes enjeux que la prochaine échéance de 2012. Surtout que les conseillers généraux et régionaux seront supprimés en 2014 au profit d’une centralisation territoriale sarkozyste, mais la démission de notre propre pouvoir sur les choses qu’entraîne le vote, reste de mise lorsqu’il faut élire un président de la république. A mon sens, agir au lieu d’élire, militer et contribuer au débat public serait donc plus efficace que de déléguer à d’autres le pouvoir de changer les choses que chaque individu pourrait avoir. Le débat est ouvert à qui voudra entendre mon message.

Samuel Moleaud

http://sam-articles.over-blog.com

 

Guerre illégale en Libye et crimes de guerre: danger nucléaire (uranium appauvri) pour les populations locales et pour l’Europe a terme avec les vents soufflant a travers la Méditerranée…

Posted in actualité, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, N.O.M, politique française, technologie et totalitarisme, terrorisme d'état with tags , , , , , , on 29 mars 2011 by Résistance 71

Libye : impact des missiles de croisière à l’uranium appauvri

par Massimo Zucchetti*

 

Url de l’article original: http://www.voltairenet.org/article169142.html

 

Le soutien militaire aux putschistes de Benghazi contre le dictateur de Tripoli s’effectue au détriment des populations civiles. Environ 1 missile guidé sur 10 échappe au contrôle et s’écrase au hasard de la zone ciblée. Mais tous les missiles, qu’ils aient une tête revêtue d’uranium appauvri ou qu’ils aient uniquement leurs stabilisateurs à l’uranium appauvri polluent la zone. Ainsi, ce bombardement prétendument « humanitaire » tuera dans les années à venir des milliers de civils, indique le professeur Massimo Zucchetti.

 

Le 28 MARS 2011

 

Les questions concernant l’uranium appauvri et sa toxicité ont parfois, ces dernières années, débordé du champ de la science. L’auteur s’occupe de radioprotection depuis une vingtaine d’années et d’uranium appauvri depuis 1999. Après une expérience de publication de travaux scientifiques dans des revues, actes de colloques internationaux et conférences en Italie sur l’uranium appauvri, cet article essaie de dresser une estimation de l’impact environnemental et sur la santéde l’emploi d’uranium appauvri dans la guerre de Libye (2011). Des informations concernant son utilisation sont parues dans les organes d’information depuis le début du conflit [1].

Par ses caractéristiques physiques spécifiques, en particulier sa densité qui le rend extrêmement pénétrant, mais aussi son faible coût (l’uranium appauvri coûte à la production environ 2 $ au kilo) et la difficulté de le traiter en tant que déchet radioactif, l’uranium appauvri a trouvé d’excellentes modalités d’utilisation dans le domaine militaire.

S’il est traité de façon adéquate, l’alliage U-Ti (Uranium-Titane) constitue un matériau très efficace pour la construction de pénétrants à énergie cinétique, des barres métalliques denses qui peuvent perforer un blindage quand elles sont tirées sur lui à vitesse élevée.

Le processus de pénétration pulvérise la plus grande partie de l’uranium qui explose en fragments incandescents (combustion violente à presque 5 000° C) quand il atteint l’air de l’autre côté du blindage perforé, en en augmentant l’effet de destruction. Cette propriété est appelée pyrophoricité, c’est par exemple une caractéristique du soufre des allumettes. Donc, outre sa densité élevée, la pyrophoricité augmente l’intérêt de l’uranium appauvri dans diverses applications, en particulier comme arme incendiaire (API : Armour Piercing Incendiary, c’est-à-dire pénétrateur incendiaire de blindage).

Enfin, dans la phase d’impact sur l’objectif, la relative dureté de l’uranium appauvri (en alliage avec le titane) fournit au projectile des capacités auto-affilantes : en d’autres termes, le projectile ne « s’aplatit pas » contre le blindage qu’il doit pénétrer en formant une « tête plate » —comme le fait par exemple un projectile de plomb—, mais garde sa forme fuselée jusqu’à la fragmentation complète, sans donc perdre ses propriétés de pénétration. Sur le champ de bataille, l’uranium appauvri a été employé dans la Guerre du Golfe de 1991, pendant les bombardements OTAN/ONU sur la République Serbe de Bosnie en septembre 1995 ; sur la Yougoslavie au printemps 1999 ; dans notre siècle, pendant l’attaque contre l’Afghanistan puis, encore, en Irak en 2003.

L’utilisation de dispositifs à l’uranium appauvri dans les guerres de Somalie et Bosnie centrale et centre-orientale (surtout dans de larges zones autour de Sarajevo) dans les années 1990, en Palestine et dans les polygones de tir de la compétence des forces militaires de l’OTAN, est pour le moment incomplètement documentée [2].

Parmi les armements qui emploient de l’uranium appauvri, citons aussi le missile de croisière Tomahawk dont l’utilisation pendant la guerre des Balkans du printemps 1999 —bien que non reconnue par l’OTAN— a été confirmée par ce qui a été retrouvé sur place et par des sources de l’Union européenne [3].

Par ailleurs, dans le décalogue des officiers, remis à tous les hommes en uniforme expédiés au Kosovo, se trouvaient des recommandations à suivre à la lettre, concernant la présence d’uranium appauvri sur le territoire et en particulier dans les missiles Tomahawk. L’introduction indique ceci : « Les véhicules et matériels de l’armée serbe au Kosovo peuvent constituer une menace contre la santé des militaires et des civils qui pourraient être à leur contact. Les véhicules et les équipements trouvés détruits, endommagés ou abandonnés doivent être inspectés et manipulés seulement par du personnel qualifié. Les dangers peuvent dériver de l’uranium appauvri en conséquence des dommages dus à la campagne de bombardements OTAN, relativement aux engins touchés directement ou indirectement. En outre, les collimateurs contiennent du tritium et les instruments et indicateurs peuvent être traités au vernis radioactif, dangereux pour ceux qui accèderaient à ces engins pour les inspecter ». Suivent des conseils sur comment éviter l’explosion à l’uranium appauvri. Textuellement : « Évitez tout engin ou matériel que vous suspectez avoir été frappé par des munitions contenant de l’uranium appauvri ou des missiles de croisière Tomahawk. Ne pas ramasser ou collecter des munitions à l’uranium appauvri trouvées sur le terrain. Informez immédiatement votre commandement sur l’aire que vous jugez contaminée. Où que vous soyez, délimitez la zone contaminée avec n’importe quel matériel trouvé sur place. Si vous vous trouvez dans une zone contaminée mettez, au minimum, le masque et les gants de protection. Procédez à la meilleure hygiène personnelle. Lavez fréquemment votre corps et vos vêtements ».

Les évaluations sur la quantité d’uranium appauvri utilisée dans les missiles divergent. En particulier, elles varient, selon les diverses sources, entre des valeurs autour de 3 kg jusqu’à environ 400 kg. Voir en note la compilation des diverses sources qu’on peut trouver à ce sujet, assez importante pour faire une estimation de l’impact environnemental [4].

Les démentis prévisibles sur la présence d’uranium dans ces missiles peuvent être comparés à la compilation rapportée en bas de page, ainsi qu’aux sources d’origine militaire [5]. Cette grande variabilité dans les données peut facilement être expliquée. Certains missiles de croisière sont à tête lestée à l’uranium appauvri, d’autres non. Ces autres aussi, cependant, ont de l’uranium appauvri : non pas dans la tête du missile, mais dans ses ailes, comme stabilisateur pendant le vol. Nous pouvons alors définir deux cas :

Hypothèse haute : missile de croisière à l’uranium dans la tête du missile. Nous retenons 400 kgs d’uranium appauvri ;

Hypothèse basse : missile de croisère qui n’a PAS d’uranium dans la tête. Nous retenons 3 kg de DU d’uranium appauvri sur les ailes.

Calcul de l’impact environnemental et sur la santé

Dans la vaste littérature consacrée par l’auteur au problème de l’uranium appauvri [6] avait déjà été abordé un calcul de contamination radioactive à l’uranium imputable aux missiles de croisière : en particulier ceux lancés contre la Bosnie en 1995. L’étude est consultable aussi sur Internet, ainsi que dans la revue scientifique Tribuna biologica e Medica [7] [8].

Si l’on reprend les modèles utilisés dans l’article cité, on peut déduire quelle est la situation sur le terrain, sur les lieux d’inhalation, avec un calcul destiné seulement à préciser si, au moins dans un cas réaliste, l’ordre de grandeur des doses en jeu ne permet pas de négliger le problème.

Considérons l’impact d’un missile de croisière Tomahawk qui porte 3 kg (meilleur cas) ou 400 kg (pire cas) d’uranium appauvri. L’impact produit un nuage de détritus de dimension variable, après combustion violente à environ 5 000° C. Les grains de poussière sont, comme on l’a dit, composés de particules de dimensions de l’ordre du micron [0.5 – 5]. De 500 à 1 000 mètres de l’impact on peut respirer des nuages de densité suffisante pour causer des doses significatives, composées de particules qui ont une masse d’environ 0.6 à environ 5 nanogrammes (6-50 x 10-10gr.). Une estimation a été effectuée selon le code de calcul de doses GEN II [9], en négligeant les effets dus à l’incendie et en considérant seulement l’exposition pour une inhalation d’une heure due à la dispersion simple du matériau, sans considérer certains facteurs qui pourraient faire ultérieurement augmenter l’exposition. En une heure on peut inhaler des grains de poussière radioactifs provenant du nuage en quantité déjà notables.

Il convient de tenir compte du fait que de nombreux fluides- dynamiques du corps atmosphérique (direction et vitesse du vent, gradient vertical de la température, etc.) peuvent causer, dans des angles solides relativement petits, des concentrations de polluant de plusieurs ordres de grandeur supérieurs même à ceux qu’on aurait avec un calcul de dispersion uniforme, qui n’est pas compatible avec ce scénario. Le groupe critique, dans ce cas, se trouve être justement ces personnes « touchées » par le nuage de grains de poussière.

Un missile qui atteint l’objectif peut prendre feu et répandre des poussières oxydées dans l’environnement, selon l’estimation des probabilités qui sera faite dans ce travail. Environ 70 % de l’uranium appauvri contenu dans les missiles dont on suppose, étant « intelligents », qu’ils vont toujours au but, brûle. La moitié environ sont des oxydes solubles.

La granulométrie des particules constituant la poudre d’oxyde d’uranium appauvri appartient totalement aux poussières respirables, et des poussières ultrafines sont aussi créées. En particulier, le diamètre des particules est dans ce cas plus fin par rapport aux poussières d’uranium d’origine industrielle, communes dans le milieu de l’industrie nucléaire. On parle ici de la grande majorité des poussières contenue dans le range [1-10] micron, avec une partie significative de diamètre inférieur au micron.

Pour ce qui concerne le destin des poussières de DU dans le corps humain, la voie d’absorption principale est —on le sait— l’inhalation. Comme on l’a dit, une partie des poussières sont solubles et les autres sont insolubles dans les fluides corporels. Étant données les caractéristiques des oxydes d’uranium appauvri d’origine militaire, il convient de relever de quelle manière leur comportement diffère par rapport aux poussières industrielles d’uranium. On peut en tous cas encore supposer, selon l’IRCP [10] qu’environ 60 % de ce qui est inhalé se dépose dans l’appareil respiratoire, le reste étant expiré.

On peut retenir que 25 % environ des particules de diamètre aux alentours d’1 micron sont retenues pendant une longue période dans les poumons, tandis que le reste se dépose dans les voies aériennes supérieures, passe dans l’appareil digestif et de là est éliminé pour la plus grande part à travers les voies urinaires, pendant que de petites parties vont s’accumuler dans les os.

Des 25 % de microparticules restées dans les poumons, la moitié environ se comporte comme un matériau de classe M selon l’ICRP, c’est-à-dire qu’elle est soluble lentement dans les fluides corporels, alors que le reste est insoluble.

Ce type de comportement et d’exposition n’a été étudié dans aucune situation précédente d’exposition à des alfas émetteurs dans les poumons, rencontrées en milieu civil. La modalité d’exposition est ainsi très différente de celles sur la base desquelles on a recueilli les équivalences doses-dommages en radioprotection.

Il n’est donc pas du tout correct —bien que cela constitue un point de référence— d’extrapoler des évaluations de risque par exposition à ce type de micropoussières radioactives depuis des données recueillies pour les mineurs d’uranium, ni même évidemment pour les personnes gravement irradiées de Hiroshima et Nagasaki. Les standards de radioprotection de l’ICRP se fondent sur ces seules expériences, et par conséquent peuvent aboutir à des sous-estimations du risque dans ce cas.

Quand on passe ensuite à d’autres types de toxicité que celle radiologique, il est alors plausible que: vue la composante fine et ultrafine des poussières d’uranium appauvri d’origine militaire,

vue la toxicité chimique de l’uranium, la contamination environnementale par des oxydes d’uranium appauvri d’origine militaire ait une toxicité et chimique et radiologique: il faut évaluer l’effet synergique de ces deux composantes. En d’autres termes, la radioactivité et la toxicité chimique de l’uranium appauvri pourraient agir ensemble en créant un effet « cocktail » qui augmente ultérieurement le danger.

On fera ensuite ressortir le fait que le climat aride de la Libye favorise la dispersion dans l’air des particules d’uranium appauvri, qui pourront être respirées par des civils pendant des années. Le mécanisme principal d’exposition à moyen-long terme concerne la re-suspension de poussières et leur conséquente inhalation.

La méthodologie et les résultats relatifs à ce modèle ont déjà été publiés dans d’autres travaux de l’auteur [11] auxquels on renvoie ici. Ne sont ici mises en évidence que les applications et variations au modèle appliqué et déjà publié, et en particulier :

le calcul d’engagement (semi vie, NdT) de dose est à 70 ans et non plus à 50 ans, selon ce qui est recommandé par l’ICRP.

On a utilisé des données actuellement approchées sur la distribution de la population autour des points d’impact, qui tiennent aussi compte de l’utilisation principale des projectiles à l’uranium appauvri dans des zones peuplées.

Les résultats du modèle peuvent être résumées ainsi : CEDE (Committed effective dose equivalent) (Dose collective) : 370 mSvp in 70 y, pour 1 kg d’uranium appauvri oxydé et

répandu dans l’environnement. CEDE annuelle maximale dans la première année (76 mSvp),

puis la seconde année (47 mSvp) et la troisième (33mSvp). La voie d’exposition est entièrement par inhalation des poussières. Les poumons sont l’organe cible (97,5 % de la

contribution à la CEDE). Parmi les nucléides responsables, 83 % de la CEDE l’est par U238 et 14 % par U234.

En ce qui concerne la quantité totale d’uranium appauvri oxydé répandu dans l’environnement, on part pour cette évaluation des données rapportées par la presse internationale : au premier jour de guerre, le Pentagone déclare avoir tiré avec les Britanniques 112 missiles de croisière sur le sol libyen [12]. Combien de missiles seront lancés avant la fin de la guerre ? Comme il ne nous est pas possible de le savoir, nous baserons notre hypothèse sur 1 000 missiles lancés, aussi quoi qu’il advienne le lecteur pourra facilement estimer l’impact environnement et sanitaire par une simple règle de trois en fonction du nombre exact de missiles tirés.

Si tous les missiles étaient « dépourvus » d’uranium appauvri sur leurs têtes, on aurait de toutes façons une quantité de : 1000 x 3 = 3000 kg = 3 tonnes d’uranium appauvri (meilleur cas).

Si tous les missiles avaient un tête à l’uranium appauvri, nous aurions une quantité jusqu’à 400 000 kg, soit 400 tonnes d’uranium appauvri.

On confrontera cette donnée avec les 10-15 tonnes d’uranium appauvri lancées au Kosovo en 1999 pour en évaluer la gravité.

Supposons qu’environ 70 % de l’uranium brûle et soit répandu dans l’environnement, arrivant ainsi à une estimation de la quantité d’oxydes d’uranium appauvri égale à environ 2,1 tonnes (meilleur cas) et 280 tonnes (pire cas).

Ceci permet d’estimer par conséquent une CEDE (dose collective) pour toute la population équivalente à :

meilleur cas : 370 mSvp/kg x 2 100 kg = 780 Svp environ. – pire cas : 370 mSvp/kg x 280 000 kg = 104 000 Svp environ. Nous rappelons qu’il n’est pas correct —bien que cela constitue un point de référence— d’extrapoler des évaluations par exposition à ce type de micropoussières radioactives à partir des standards de radioprotection de l’ICRP, qui sont ceux adoptés par le code GEN II.

 

Si toutefois nous appliquons aussi ici le coefficient de 6 % Sv-1 pour le risque d’apparition de tumeurs, nous obtenons environ :

meilleur cas : environ 50 cas de tumeurs de plus, prévues en 70 ans.

pire cas : environ 6 200 cas de tumeurs de plus, prévues en 70 ans.

Conclusions

Les risques d’exposition à l’uranium appauvri de la population libyenne à la suite de l’utilisation de ce matériau dans la guerre de 2011 ont été évalués selon une approche la plus large possible, en essayant de tenir compte de certains résultats récents d’études dans ce secteur.

Ce type d’exposition n’a été étudié en aucune situation précédente d’exposition à des alphas récepteurs dans les poumons, rencontrées en milieu civil. Toutefois, l’évaluation faite des doses et du risque conséquent aux deux situations (missiles « sans uranium » ou « avec uranium ») permet de tirer certaines conclusions.

Dans le premier cas (meilleur cas) le nombre de tumeurs attendues est très exigu et absolument pas significatif du point de vue statistique. Cette difficulté statistique — comme il est presque inutile de remarquer — n’a rien à voir avec une absolution de ce type de pratique, avec son acceptation, ou moins encore avec une assertion d’importance faible, voire d’innocuité. Dans le second cas (pire cas), par contre, nous sommes face à un nombre d’apparition de tumeurs de l’ordre de plusieurs milliers. Celles-ci pourraient clairement être relevables à un niveau épidémiologique et soulèvent, sans aucun doute, une forte préoccupation.

Il convient, de ce fait, que les armées qui bombardent la Libye clarifient par des preuves certaines, et non par des assertions de commodité, la présence ou pas, et en quelles quantités, d’uranium appauvri dans leurs missiles. Dans le passé, il y a eu des « démentis officiels » de la présence d’uranium dans les missiles de croisière, mais ceux-ci provenant de milieux militaires, l’auteur se permet de les considérer, pour le moins, avec une certaine prudence.

Sur la base des données qui sont à notre disposition, les estimations sur l’évolution des cas de tumeurs dans les prochaines années en Libye, à cause de cette pratique totalement injustifiée, sont absolument préoccupantes. La discussion sur l’incidence relative de chacun des agents tératogènes utilisés dans une guerre (chimiques, radioactifs, etc.) nous semble —à un certain niveau— peu significative et même, qu’on nous le permette en conclusion, peu respectueuse d’une donnée de fait : les morts en Libye à cause de cette attaque dépassent et dépasseront de loin n’importe quel chiffrequi puisse un jour être défini comme « le prix à payer ».

Il est important, enfin, de recueillir des données et des études — et il y en a beaucoup— dans le domaine des effets des « nouvelles guerres » sur l’homme et l’environnement ; il faut montrer comment nos armes modernes, nullement chirurgicales, produisent des dommages inacceptables ; il faut étudier ce qu’ont causé, aux hommes et à l’environnement qui les ont subies, les guerres « humanitaires » à partir de 1991.

Massimo Zucchetti

 

Professeur en « Installations nucléaires » à l’institut Polytechnique de Turin, titulaire des cours de « Sécurité et Analyses des risques » et de « Protection contre les Radiations ».

 

Traduction de l’italien: Marie-Ange Patrizio

Source ComeDonChisciotte.org (Italie)

[1] « Uranio impoverito nei Tomahawk sulla Libia », Contropiano, 20 mars 2011.

[2] Zajic V.S., 1999. Review of radioactivity, « Military use and health effects of DU ; Liolos Th. E.(1999), « Assessing the risk from the Depleted Uranium Weapons used in Operation Allied Forces », Science and Global Security, Volume 8:2, pp.162 (1999) ; Bukowski, G., Lopez, D.A. and McGehee, F.M., (1993) « Uranium Battlefields Home and Abroad : Depleted Uranium Use by the U.S. Department of Defense » March 1993, pp.166, published by Citizen Alert and Rural Alliance for Military Accountability.

[3] Satu Hassi, Ministre de l’Environnement Finlandais, a envoyé une lettre à ses collègues de l’UE. Il y indique que la plus grande partie des 1 500 missiles tirés sur la Serbie, Kosovo compris, contenaient environ 3 kg chacun d’uranium appauvri. Le ministre, entre autres choses dans cette lettre, lance un appel à la Commission européenne et à ses collègues ministres de l’environnement pour prendre des initiatives en faveur du bannissement de l’UA.

[4] Sources diverses sur la présence et la quantité d’uranium appauvri dans les missiles de croisière Tomahawk :

« Known & suspected DU weapon systems » in « Depleted Uranium weapons 2001-2002 », (Téléchargement).

« The use of depleted uranium bullets and bombs by NATO forces in Yugoslavia ». Nadir.org, décembre 1996.

« Alcune testi e fatti sull’uranio impoverito, sul suo uso nei balcani, sulle conseguenze sulla laute di militari e popolazione », Comitato Scienziate e Scienziati contro la guerra, 9 janvier 2001.

« Depleted Uranium Weapons & the New World Order, International Coalition toi Ban Uranium Waepons.

« About 100 cruise missiles fired at targets in Afghanistan (Interfax), « NATO using depleted uranium weapons » (Sunday Herald).

« Pentagon Dirty Bombers : Depleted Uranium in the USA », par Dave Lindorff, Atlantic Free Press, 28 octobre 2009.

« Review of Radioactivity, Military Use, and Health Effects of Depleted Uranium », par Vladimir S. Zajic, 1999.

« Depleted uranium : Recycling death », Uranium medical research center, Progressive Review.

« Radiation in Iraq Equals 250,000 Nagasaki Bombs », par Bob Nichols, Online Journal, 3 août 2004.

« Depleted uranium : ethics of the silver bullet », par Iliya Pesic, Santa Clara University.

[5] « While the US Navy claims that they have replaced the MK149-2 Phalanx round with a DU penetrator by the MK149-4 Phalanx round with a tungsten penetrator (with the DU round remaining in the inventory), new types of DU ammunition are being developed for other weapons systems, such as the M919 rounds for Bradley fighting vehicles. Depleted uranium is also placed into the tips of the Tomahawk land-attack cruise missiles (TLAM) during test flights to provide weight and stability. The TLAM missile has a range of 680 nautical miles (1,260 km) and is able to carry a conventional warhead of 1000 lb. (454 kg). Older warheads were steel encased. In order to increase the missile range to 1,000 nautical miles (1,850 km), the latest Tomahawk cruise missiles carry a lighter 700 lb. (318 kg) warhead WDU-36 developed in 1993, which is encased in titanium with a depleted uranium tip. »

[6] – M. Zucchetti, ’Measurements of Radioactive Contamination in Kosovo Battlefields due to the use of Depleted Uranium Weapons By Nato Forces’’, Proc. 20th Conf. of the Nuclear Societies in Israel, Dead Sea (Israel), dec. 1999, p.282.

M. Cristaldi, A. Di Fazio, C. Pona, A. Tarozzi, M. Zucchetti “Uranio impoverito (DU). Il suo uso nei Balcani, le sue conseguenze sul territorio e la popolazione”, Giano, n.36 (sett-dic. 2000), pp. 11-31.

M. Zucchetti, “Caratterizzazione dell’Uranio impoverito e pericolosità per inalazione”, Giano, n.36 (sett-dic. 2000), pp. 33-44.

M. Cristaldi P. Angeloni, F. Degrassi, F. Iannuzzelli, A. Martocchia, L. Nencini, C. Pona, S. Salerno, M. Zucchetti. “Conseguenze ambientali ed effetti patogeni dell’uso di Uranio Impoverito nei dispositivi bellici”. Tribuna Biologica e Medica, 9 (1-2), Gennaio-Giugno 2001 : 29-41.

M. Zucchetti, “Military Use of Depleted Uranium : a Model for Assessment of Atmospheric Pollution and Health Effects in the Balkans”, 11th International Symposium on « Environmental Pollution And Its Impact On Life In The Mediterranean Region », MESAEP, Lymassol, Cyprus, October 2001, p.25.

M. Zucchetti “Some Facts On Depleted Uranium (DU), Its Use In The Balkans And Its Effects On The Health Of Soldiers And Civilian Population”, Proc. Int. Conf. NURT2001, L’Avana (Cuba), oct. 2001, p.31.

M. Zucchetti, M. Azzati « Environmental Pollution and Population Health Effects in the Quirra Area, Sardinia Island (Italy) », 12th International Symposium on Environmental Pollution and its Impact on Life in the Mediterranean Region, Antalya (Turkey), October 2003, p. 190, ISBN 975-288-621-3.

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R. Chiarelli, M. Zucchetti, ‘Effetti sanitari dell’uranio impoverito in Iraq’, Convegno ‘La Prevenzione Primaria dei Tumori di Origine Professionale ed Ambientale’, Genova, Novembre 2004.

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M. Zucchetti, « Environmental Pollution and Population Health Effects in the Quirra Area, Sardinia Island (Italy) and the Depleted Uranium Case », J. Env. Prot. And Ecology 1, 7 (2006) 82-92.

M. Zucchetti, “Scenari di esposizione futura In Iraq : convivere con l’uranio impoverito” in : M.Zucchetti (a cura di) “Il male invisibile sempre più visibile”, Odradek, Roma, giugno 2005, pp. 81-98.

M. Zucchetti, “Uranio impoverito. Con elementi di radioprotezione ed utilizzo delle radiazioni ionizzanti”, CLUT, Torino, febbraio 2006. ISBN 88-7992-225-4.

M. Zucchetti “Depleted Uranium”, European Parliament, GiethoornTen Brink bv, Meppel (Holland), 2009. ISBN 978-90- 9024147-0.

[7] « Alcune testi e fatti sull’uranio impoverito, sul suo uso nei balcani, sulle conseguenze sulla laute di militari e popolazione », Comitato Scienziate e Scienziati contro la guerra, 9 janvier 2001. op. cit.

[8] Cristaldi M. et al., Conseguenze ambientali ed effetti patogeni dell’uso di Uranio Impoverito nei dispositivi bellici. Tribuna Biologica e Medica, 9 (1-2), Gennaio-Giugno 2001 : 29-41.

[9] Il s’agit d’un code élaboré dans un laboratoire étasunien, reconnu et utilisé au niveau international. Voir : B.A.Napier et al. (1990), GENII – The Hanford Environmental Radiation Dosimetry Software System, PNL-6584, Pacific Northwest Laboratories (USA). Il ne peut être utilisé

http://www.voltairenet.org/article169142.html         Page 8 of 9

Libye : impact des missiles de croisière à l’uranium appauvri [Réseau Voltaire]         3/29/11 9:31 PM

dans ce cas que pour une estimation des doses d’inhalation, étant donnée la particularité du scénario examiné.

[10] IRCP, 1995. « Age-dependent Doses to Members of the Public from Intake of Radionuclides : Part 3 – Ingestion Dose Coefficients ». Publication 69 Annals of the ICRP. 25 (no 1).

[11] M. Zucchetti, ‘Caratterizzazione dell’Uranio impoverito e pericolosità per inalazione’, Giano, n.36 (sett-dic. 2000), pp. 33-44 ; R. Chiarelli, M. Zucchetti, ‘Applicazione di modelli e codici di dose alla popolazione alla dispersione ambientale di Uranio impoverito’, Convegno ‘La Prevenzione Primaria dei Tumori di Origine Professionale ed Ambientale’, Genova, Nov.2004.

[12] « U.S. Tomahawk Cruise Missiles Hit Targets in Libya », par Devin Dwyer et Luis Martinez, ABC News, 19 mars 2011.

 

 

Résistance politique: S’abstenir aux élections est-ce favoriser le fascisme ?

Posted in actualité, démocratie participative, militantisme alternatif, politique et social, politique française, résistance politique, société libertaire, syndicalisme et anarchisme with tags , , , , , , on 28 mars 2011 by Résistance 71

par CNT-AIT

 

En 1932, à Barcelone, l’anarchiste Buenaventura Durruti disait ceci :

 

« Les socialistes et les communistes disent que nous abstenir aux élections, c’est favoriser le fascisme, mais comme nous avons toujours dit que l’Etat est un instrument d’oppression au service d’une caste, nous restons fidèles à nous-mêmes.

Et comme nous pensons que le mouvement de libération doit toujours faire face à l’Etat, voilà pourquoi nous prônons l’abstention électorale active.

Active, c’est à dire que, tout en nous abstenant de la stupidité électorale, nous devons rester vigilants dans les lieux de production et dans la rue.

Les vrais bandits, les vrais malfaiteurs, ce sont les politiciens qui ont besoin de tromper et d’endormir les ouvriers en leur promettant la semaine des quatre jeudis pour leur arracher un vote qui les porte au Parlement et leur permette de vivre en parasites de la sueur des ouvriers.

Lorsque nos camarades députés socialistes ont eux aussi uni leurs voix à cette cohorte d’eunuques, ils ont montré leur vrai visage. Car il y a de nombreuses années qu’ils ont cessé d’être des ouvriers, et par conséquent des socialistes. Ils vivent de leur activité de député.

Que les républicains socialistes le sachent : ou bien ils résolvent le problème social, ou bien c’est le peuple qui le résoudra. Nous pensons que la République ne peut pas le résoudre. Aussi, disons nous clairement à la classe ouvrière qu’il n’y a plus qu’un dilemme : ou mourir comme des esclaves modernes, ou vivre comme des hommes dignes, par la voie directe de la révolution sociale.

Vous donc, ouvriers qui m’écoutez, sachez à quoi vous en tenir. C’est de vous que dépend le changement du cours de votre vie. »

Quatre ans plus tard le 19 juillet 1936, les anarchistes espagnols, et parmi eux Durruti, barraient la route au coup d’état fasciste par les armes et par la révolution sociale, pendant ce temps les députés parlementaient… avant que les partis politiques ne tirent dans le dos des anarchistes et des révolutionnaires, tuant ainsi la Révolution Espagnole !

 

 

Propagande hégémonique occidentale: Kosovo, Afghanistan, Irak, Libye… Mêmes mensonges, mêmes effets destructeurs !

Posted in actualité, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, terrorisme d'état with tags , , , , , on 28 mars 2011 by Résistance 71
L’Enfer est pavé des bonnes intentions occidentales.

Pascal SACRE

 

Dans le combat mené pour maintenir les opinions publiques occidentales assises à leur place, et les faire applaudir au moment où leurs gouvernements leur disent de le faire, comme dans ces jeux télévisés stupides, dans ce combat interminable et répétitif, les mots magiques sont à nouveau à l’honneur.

« Frappes ciblées ».
« Frappes chirurgicales ».
« Dommages collatéraux ».
« Zones d’exclusion aérienne ».
« Coalition internationale ».

Dans la réalité, il n’y aura point de frappe chirurgicale ou ciblée, mais des boucheries, et la coalition, si elle implique toujours les mêmes pays belliqueux, n’a pas l’assentiment de toute l’humanité que le mot international pourrait laisser supposer.

Mêmes prétextes fallacieux qu’en 1991, lors de la première guerre du Golfe, et qu’en 2001, pour l’Afghanistan, en 2003 pour la seconde invasion de l’Irak.

Le langage et la propagande sont les premières armes des agresseurs, les plus puissantes, avant les bombes et les missiles.

Les opinions publiques occidentales sont prises dans les filets du vocabulaire travaillé et des connotations orientées habituelles de leurs gouvernants, pendant que les Libyens tomberont eux sous le coup des armes de destruction massive occidentales.

Le peuple Libyen, les enfants, les femmes, les civils, les vrais, opprimés par le régime corrompu de Kadhafi, souffriront tout autant de l’intervention « humanitaire » de Nicolas Sarkozy et de ses alliés, vassaux des Etats-Unis.

Ils mourront tout autant de faim, souffriront de la misère et des maladies causées par les déplacements de population, les déportations, les confinements dans des camps improvisés.

Tortures, viols, destructions, exils, corruptions, exactions, pauvreté attendent les civils Libyens, ceux dont ces messieurs Sarkozy, Cameron, Obama ou de l’OTAN prétendent se soucier, à en croire nos journalistes disciplinés.

Comme toujours dans ce cas et depuis longtemps, nos journalistes sont au garde-à-vous.

Les laboratoires irakien et afghan permettent le mieux de prédire ce qui attend la Lybie, et tout autre pays sur la triste liste des interventions « humanitaires » occidentales ou de l’OTAN, qu’une caution de l’ONU soit obtenue ou non.

Plus personne, ou presque, ne le croit aujourd’hui, mais nous serions allés fièrement en Afghanistan et en Irak pour libérer leurs peuples, affranchir les femmes, protéger les enfants, et mettre dehors un affreux dictateur, un « gentil » tyran devenu subitement monstrueux, ou des intégristes, hier alliés et invités [1] en Occident, puis infréquentables du jour au lendemain.

Depuis, dix années ont passé en Afghanistan (2001), et huit en Irak (2003, seconde guerre du Golfe).

Vérifions les résultats des bonnes intentions occidentales, pour nous faire idée du sort futur des Libyens et de tous les peuples qui auront le malheur d’attirer la cupidité des dirigeants occidentaux.

Selon Joe Stork, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch (HRW),

« Huit ans après l’invasion américaine, les conditions de vie en Irak s’empirent pour les femmes et les minorités, tandis que les journalistes et les détenus subissent de graves violations de leurs droits. » [2]

Pour Human Rights Watch (HRW), qui a enquêté dans sept villes d’Irak en 2010 [3],

« […] la détérioration de la situation sécuritaire a encouragé le retour à certaines pratiques de justice traditionnelle et à un extrémisme politique à caractère religieux, qui ont eu un effet délétère sur les droits des femmes, tant au sein du foyer qu’à l’extérieur. »« Diverses milices qui font la promotion d’idéologies misogynes ont pris les femmes et les filles irakiennes pour cible, recourant à des assassinats et à des actes d’intimidation afin de les empêcher de prendre part à la vie publique. De plus en plus, les femmes et les filles sont persécutées dans leurs propres foyers pour une diversité de transgressions supposées contre l’honneur de leur famille ou de leur communauté. La traite des femmes et des filles à des fins d’exploitation sexuelle tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays est par ailleurs répandue. »

Toujours selon Joe Stork,

« Pour les femmes irakiennes, qui bénéficiaient avant 1991 des degrés les plus élevés de la région en matière de protection de droits et de participation sociale, cela a représenté une pilule extrêmement amère à avaler. »

Toujours selon HRW, en Irak, huit ans après l’invasion « pacificatrice » de l’Occident,

« […] Des milliers de personnes déplacées internes vivent désormais dans des bidonvilles sans accès à des besoins essentiels tels que l’eau potable, l’électricité et les installations sanitaires. »

Des tortures qui n’ont rien à envier à celles du régime de Saddam Hussein continuent d’être pratiquées sous le nouveau gouvernement irakien. Ainsi [4], en 2010,

« Des Irakiens détenus dans un centre de détention secret à Bagdad ont été pendus par les pieds, empêchés de respirer, frappés à coup de poing et de pied, fouettés, soumis à des chocs électriques et sodomisés. »

Les bombardements ciblés, chirurgicaux, euphémismes dont raffolent nos médias télévisés et radiophoniques, sont un artifice de langage.

« Comme l’a rapporté en détail Human Rights Watch dans son rapport de décembre 2003 sur la guerre, les efforts américains pour bombarder des cibles abritant des responsables ont été un échec total. Le bilan de 0 succès pour 50 tentatives a reflété une méthode de ciblage se rapprochant d’un comportement à l’aveuglette, avec des bombes larguées sur la base de preuves suggérant à peine plus que la présence d’un responsable dans une communauté. Un tel comportement a causé, de façon tout à fait prévisible, de substantielles pertes civiles. » [5]

Pour un occidental assis bien au chaud devant le spectacle de ces feux d’artifice « chirurgicaux », on serait tenté de dire que tout est mieux plutôt que de vivre sous la tyrannie de Saddam Hussein hier, de Kadhafi aujourd’hui, mais malheureusement, il existe des scénarios bien pires. Aussi vicieux que furent ces régimes, le chaos, une guerre civile entraînant des abus se révéleront encore plus meurtriers, comme le montrent l’Irak et l’Afghanistan aujourd’hui.

La peine de mort a été réinstaurée en Irak avec 79 pendaisons en 2009, tandis que 900 condamnés y attendaient leur tour. [6] En 2009.

Sabah Al Mukhtar, interviewé en 2010, nous dit,

« En apparence, tout va pour le mieux : on a 350 partis politiques, 26 satellites TV, 60 journaux. Des élections législatives auront lieu le 7 mars. Une femme va même s’y présenter. Mais en réalité, le pays est laminé, il n’y a plus aucune infrastructure, ni éducation, ni santé, ni sécurité. Quatre millions de réfugiés, deux millions de morts, des milliers de viols et d’emprisonnements […] » [7]

Plusieurs années après la « libération » et l’apport du « savoir-faire occidental »,

« L’effondrement des infrastructures en Irak a entraîné une pénurie d’eau qui ne fait que s’aggraver et qui tue un grand nombre d’Irakiens.Une grande partie du pays souffre d’un manque d’eau aigu, et les faibles quantités fournies sont impropres à l’utilisation humaine.

Le 19 juillet 2007, l’ambassadeur des Etats-Unis, Ryan Crocker, a confirmé que les habitants de Bagdad n’avaient accès, en moyenne, qu’à une heure d’électricité par jour. Avant l’invasion menée par les Etats-Unis, ils en recevaient entre 16 et 24 heures [malgré l’embargo]. Or, sans électricité, on ne peut pas pomper de l’eau vers les habitations.

Un rapport publié le 30 juillet 2007 par l’ONG internationale Oxfam et NCCI, un réseau d’organisations d’aide qui travaillent en Irak, disait que huit millions d’Irakiens – presque un sur trois – avaient un besoin désespéré d’aide d’urgence. Ce rapport, intitulé Répondre au défi humanitaire en Irak déclarait que 70% des Irakiens n’ont pas des fournitures d’eau adéquates, alors qu’en 2003, année de l’invasion de l’Irak menée par les Etats-Unis, ce pourcentage était encore de 50%. Selon ce même rapport, environ 80% des Irakiens manquent d’infrastructures sanitaires.

Selon le rapport d’Oxfam : « le taux de malnutrition infantile, qui était de 19% avant l’invasion menée par les Etats-Unis en 2003, atteint maintenant 28%. » Le manque d’eau potable est à l’origine de la plupart de ces cas. » [8]

Et du côté de l’Afghanistan.

La presse française se demande si vis-à-vis des femmes afghanes, Hamid Karzai, l’homme placé par la coalition victorieuse, n’est pas pire que les talibans [9],

« Les talibans ne sont plus au pouvoir à Kaboul… mais « la situation des droits de l’homme en Afghanistan empire », s’alarme la Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay [10]. Et notamment pour les femmes.Que dit cette loi exactement ? Elle ne laisse une liberté de mouvement aux femmes chiites afghanes que pour des raisons « légitimes ». De ces raisons « légitimes », sont exclues des activités telles que travailler ou suivre des études, précise un communiqué de l’ONU.

Cette nouvelle loi « permet explicitement le viol conjugal, réduit le droit des mères à avoir la garde de leurs enfants dans le cas d’un divorce et rend impossible pour les épouses d’hériter des maisons et des terres de leur mari », poursuit ce communiqué.

En Afghanistan,

« Les chefs de guerre ont remplacé les talibans en adoptant des politiques similaires envers les femmes. » [11]

En attendant l’arrivée de l’équivalent Libyen d’Hamid Karzai, nous saurons dans quelques années comment le peuple de Lybie aura survécu à l’uranium et aux bombes humanitaires de l’Alliance occidentale, mais nous pouvons nous en faire une idée précise en observant le présent de l’Irak et de l’Afghanistan dévastés.

Pascal Sacré

[1] « Guerre et mondialisation », Michel Chossudovsky, Edition Le Serpent à Plumes, 2002, p. 134.

[2] Irak : Les citoyens les plus vulnérables sont dans une situation de danger,http://www.hrw.org/fr/news/2011/02/…

[3] Ibid.

[4] Irak : Des détenus ont témoigné de tortures subies dans une prison secrète,http://www.hrw.org/fr/news/2010/04/…

[5] La guerre en Irak : tout sauf une intervention humanitaire, http://www.hrw.org/fr/news/2004/01/…

[6] « L’Irak reste sans infrastructure, ni éducation, ni santé, ni sécurité » http://www.infosud.org/spip.php?art…

[7] Ibid.

[8] IRAK. Le manque d’eau tue http://www.alterinter.org/article11…

[9] Femmes afghanes : Karzai pire que les talibans ? http://www.lexpress.fr/actualite/mo…

[10] Afghanistan : Pillay dénonce une loi restreignant les droits des femmeshttp://www.un.org/apps/newsFr/story…

[11] http://sisyphe.org/spip.php?article381 Le pouvoir des chefs de guerre met en péril la sécurité des femmes en Afghanistan

Url de l’article original: http://www.legrandsoir.info/L-Enfer-est-pave-des-bonnes-intentions-occidentales.html

 

Nouvel ordre mondial: le chef des rebelles libyens est membre d’Al CIAda…

Posted in actualité, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, terrorisme d'état with tags , , on 27 mars 2011 by Résistance 71

Le chef rebelle libyen admet des liens avec un agent de la CIA-Al Qeada en Irak

 

Par Kurt Nimmo Infowars.com
 le 26 Mars 2011

 

Voir aussi Who are the Libyan Freedom Fighters and Their Patrons? Par le professeur Peter Dale Scott

 

— Traduit de l’anglais par Résistance 71 —

 

Url de l’article original: http://www.infowars.com/libyan-rebel-leader-admits-connection-to-cia-al-qaeda-asset-in-iraq/

 

Il apparait que le chef des rebelles en Libye est membre d’Al Qaeda, c’est a dire un agent des services de renseignement.

Abdel-Hakim al-Hasidi le chef des rebelles libyens a déclaré au journal italien Il sole 24 Ore qu’il avait recruté quelques douzaines d’hommes de la région de Dema dans l’Est de la Libye pour lutter contre l’occupation en Irak. Il a dit qu’un certain nombre de ces combattants “sont aujourd’hui sur la ligne de front a Adjabiya”, en accord avec un reportage publié par le “Telegraph” britannique (NDT: lien sur l’article original en anglais)

C’est un fait établi depuis longtemps que la CIA, avec l’assistance des services de renseignement pakistanais l’ISI et l’Arabie Saoudite, a géré le réseau guerrier islamiste, incluant des efforts de recrutement très agressifs. Cet effort a commencé en 1979.

Dans ses mémoires, le secrétaire actuel à la défense américain Robert Gates admet que les services de renseignement américains ont commencé à aider les Moudjahidines en Afghanistan 6 mois avant l’intervention soviétique dans le pays. Zbigniew Brzezinski, le conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter à l’époque a déclaré en 1998 dans une interview au magazine français le Nouvel Observateur que cela était correct, que la création des moudjahidines qui se métamorphosèrent en Al Qaeda et Talibans plus tard, était une “excellente idée” et qu’il n’avait nul regret de l’avoir cautionné, même si 400 000 personnes en moururent (NDT: lien a suivre dans l’artivle original en anglais).

En plus d’attaquer la Russie en Afghanistan, un effort qui à échéance résulta en la chute de l’empire soviétique, et plongea la nation dans une guerre civile horrible, l’effort des services de renseignement établit Al Qaeda comme un instrument de politique étrangère utilisé par les globalistes pour attaquer et éliminer les nations et les régimes (spécifiquement en Bosnie et au Kosovo) jugés hors de la ligne et fut aussi utilisé pour diaboliser la résistance contre l’agenda globaliste.

Ceci n’est pas une mince affaire de savoir que le leader rebelle en Libye a travaillé pour la CIA soit d’une manière directe ou comme un autre musulman dupé. Ceci dénote que la résistance libyenne a Kadhafi n’est que routine et la destruction planifiée d’une autre gangstocratie au Moyen-Orient arabe et musulman.

Comme sitipulé dans cet article datant de 2005 (From Afghanistan to Iraq: Transplanting CIA Engineered Terrorism), la présence d’Al Qaeda en Irak a été planifiée par la CIA et le pentagone, de la même manière que cela fut organisé dans les Balkans et les républiques soviétiquess bordant l’Afghanistan.

“Les missionaires islamistes de la secte Wahabite d’Arabie Saoudite s’étaient établis dans ces républiques musulmanes ainsi qu’au sein de la fédération russe, s’incrustant dans les institutions de l’État séculier. Malgré une certaine idéologie anti-américaine, le fondamentalisme islamiste servait en bien des points les intérêts stratégiques de Washington dans l’ex-URSS, les Balkans et au Moyen-Orient.”écrit Michel Chossudovsky (lien vers l’article dans l’article original en anglais).

Cette idéologie anti-américaine et fondamentaliste islamiste en Libye sert également les intérêts stratégiques de Washington, ou plus exactement les intérêts des globalistes alors qu’ils détruisent et démontent les états-nation et établissent leur ordre a travers le chaos généré.

Mr Al-Hasidi est paraît-il un membre du groupe de combat islamiste libyen (LIFG), également connu sous le vocable Al-Jama’a al-Islamiyyah al-Mugatilah bi-Libya. Cette organisation est la plus puissante faction radicale qui a déclarée le Jihad en Libye et a été officiellement désignée comme membre affilié d’Al Qaeda et des Talibans, tous deux création de la CIA, par le comité 126 des Nations Unies. Le LIFG fut fondé en 1995 par des Libyens qui avaient combattu contre les forces soviétiques en Afghanistan, et donc pour la CIA et l’ISI pakistanaise.

En 2007, des documents saisis par les forces alliées dans la ville de Sinjar, ont montré que les membres du LFIG constituaient le second contingent le plus important de combattants étrangers en Irak, après l’Arabie Saoudite.

De manière non surprenante, un autre agent des services occidentaux, al-Muhajiroun est actif en Libye. Al-Muhajiroun était impliqué dans le recrutement des musulmans britanniques pour combattre au Kosovo (NdT: lien a suivre dans l’article original en anglais). L’organisation aujourd’hui interdite, était basée dans une mosquée de Londres et était connue pour avoir abrité un bon nombre d’agents implantés des services de renseignement britanniques, incluant Haroon Rashid Aswat, le cerveau supposé des attantats de Londres du 7 Juillet. En 1997, le leader du groupe, Abu Hamza al-Masri commença à travailler avec desux branches des services de sécurité britanniques: la brance spéciale de la police et le MI5 (contre-espionnage britannique).

Rien de ceci n’est mentionné par la corporation des médias de masse. Au contraire, nous sommes soumis a toujours plus de propagande, comme celle clamant avec al-Muhajiroun de manière hyperbolique que l’appel “de l’Islam, de la Shariah et du Jihad depuis la Libye a fait trembler les ennemeis de l’Islam et des musulmans plus que le tsunami qu’Allah a envoyé contre leurs amis japonais.”

La CIA et les services britanniques travaillent à la déstabilisation de la Libye et au changement de régime au profit de l’élite globale.

Une fois de plus, le rapprochement avec un ex-ennemi est facilement trahi, celui-ci étant peint comme une menace humanitaire pour le nouvel ordre mondial, un destin que l’ancien agent de la CIA Saddam Hussein partagea… avant d’être envoyé a l’échafaud…

 

 

Terrorisme d’État, guerre et propagande, la manipulation systématique des opinions publiques

Posted in actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, média et propagande, politique et social, politique française, presse et média, terrorisme d'état with tags , , on 23 mars 2011 by Résistance 71

Comment les médias occidentaux ont-ils couvert les diverses guerres qui ont suivi la première guerre du Golfe ? Peut-on dresser des constats communs ? Existe-t-il des règles incontournables de la « propagande de guerre » ? Oui.

 

Par Michel Collon

 

url de l’article original: http://www.michelcollon.info/Les-regles-de-la-propagande-de.html?lang=fr

 

1. Cacher les intérêts. Nos gouvernements se battent pour les droits de l’homme, la paix ou quelque autre noble idéal. Ne jamais présenter la guerre comme un conflit entre des intérêts économiques et sociaux opposés.

2. Diaboliser. Pour obtenir le soutien de l’opinion, préparer chaque guerre par un grand médiamensonge spectaculaire. Puis continuer à diaboliser l’adversaire particulièrement en ressassant des images d’atrocités.
3. Pas d’Histoire ! Cacher l’histoire et la géographie de la région. Ce qui rend incompréhensibles les conflits locaux attisés, voire provoqués par les grandes puissances elles-mêmes.
4. Organiser l’amnésie. Eviter tout rappel sérieux des précédentes manipulations médiatiques. Cela rendrait le public trop méfiant.

 

Règle n° 1. Cacher les intérêts.

La règle la plus fondamentale de la propagande de guerre, c’est de cacher que ces guerres sont menées pour des intérêts économiques bien précis, ceux des multinationales. Qu’il s’agisse de contrôler les matières premières stratégiques ou les routes du pétrole et du gaz, qu’il s’agisse d’ouvrir les marchés et de briser les Etats trop indépendants, qu’il s’agisse de détruire tout pays pouvant représenter une alternative au système, les guerres sont toujours économiques en définitive. Jamais humanitaires. Pourtant, à chaque fois, c’est le contraire qu’on raconte à l’opinion.

La première guerre contre l’Irak a été présentée à l’époque comme une guerre pour faire respecter le droit international. Alors que les véritables objectifs, exprimés dans divers documents – même pas internes – du régime US étaient :

1. Abattre un régime qui appelait les pays arabes à s’unir pour résister à Israël et aux Etats-Unis.
2. Garder le contrôle sur l’ensemble du pétrole du Moyen-Orient.
3. Installer des bases militaires dans une Arabie saoudite déjà réticente. Il est très instructif, et cocasse, de relire aujourd’hui les nobles déclarations faites à l’époque par la presse européenne européenne sur les nobles motivations de la première guerre du Golfe.

De tout cela, zéro bilan.

Les diverses guerres contre la Yougoslavie ont été présentées comme des guerres humanitaires. Alors que, selon leurs propres documents, que chacun pouvait consulter, les puissances occidentales avaient décidé d’abattre une économie trop indépendante face aux multinationales, avec d’importants droits sociaux pour les travailleurs. Le vrai but était de contrôler les routes stratégiques des Balkans (le Danube et les pipe-lines en projet), d’installer des bases militaires (donc de soumettre la forte armée yougoslave) et de coloniser économiquement ce pays. Actuellement, de nombreuses informations sur place confirment une colonisation éhontée par les multinationales dont US Steel, le pillage des richesses du pays, la misère croissante qui s’ensuit pour la population. Mais tout cela reste soigneusement caché à l’opinion internationale. Tout comme les souffrances des populations dans les divers autres pays recolonisés.

L’invasion de l’Afghanistan a été présentée comme une lutte anti-terroriste, puis comme une lutte d’émancipation démocratique et sociale. Alors que, là aussi, des documents US parfaitement consultables révélaient de quoi il s’agissait. 1. Construire un pipe-line stratégique permettant de contrôler l’approvisionnement de tout le sud de l’Asie, continent décisif pour la guerre économique du 21ème siècle. 2. Etablir des bases militaires US au centre de l’Asie. 3. Affaiblir tous les « rivaux » possibles sur ce continent – la Russie, l’Iran et surtout la Chine – et les empêcher de s’allier.
On pourrait analyser pareillement comment on nous cache soigneusement les véritables enjeux économiques et stratégiques des guerres en cours ou à venir : Colombie, Congo, Cuba, Corée… Bref, le tabou fondamental des médias, c’est l’interdiction de montrer que chaque guerre sert toujours des multinationales bien précises. Que la guerre est la conséquence d’un système économique qui impose littéralement aux multinationales de dominer le monde et de le piller pour empêcher ses rivaux de le faire.

Règle N°2. Diaboliser.

Chaque grande guerre commence par un grand médiamensonge qui sert à faire basculer l’opinion pour qu’elle se range derrière ses gouvernants.

– En 1965, les Etats-Unis déclenchent la guerre du Vietnam en inventant de toutes pièces une attaque vietnamienne contre deux de leurs navires (incident « de la baie du Tonkin »).

– Contre Grenade, en 83, ils inventent une menace terroriste (déjà !) qui viserait les USA.

– La première agression contre l’Irak, en 1991, est « justifiée » par un prétendu vol de couveuses dans une maternité de Koweït City. Médiamensonge fabriqué de toutes pièces par la firme US de relations publiques Hill & Knowlton.

– De même, l’intervention de l’Otan en Bosnie (95) sera « justifiée » par des récits truqués de « camps d’extermination » et des bombardements de civils à Sarajevo, attribués aux Serbes. Les enquêtes ultérieures (tenues secrètes) montreront pourtant que les auteurs étaient en fait les propres alliés de l’Otan.

– Début 99, l’attaque contre la Yougoslavie sera « justifiée » par une autre mise en scène : un prétendu « massacre de civils » à Racak (Kosovo). En réalité, un combat entre deux armées, provoqué par les séparatistes de l’UCK. Ceux que les responsables US qualifiaient de « terroristes » au début 98 et de « combattants de la liberté » quelques mois plus tard.

– La guerre contre l’Afghanistan ? Plus fort encore, avec les attentats du 11 septembre. Sur lesquels toute enquête sérieuse et indépendante sera étouffée, pendant que les faucons de l’administration Bush se précipiteront pour faire passer des plans d’agression, préparés depuis longtemps, contre l’Afghanistan, l’Irak et quelques autres.

Chaque grande guerre commence par un médiamensonge de ce type : des images atroces prouvant que l’adversaire est un monstre et que nous devons intervenir pour une « juste cause ».
Pour qu’un tel médiamensonge fonctionne bien, plusieurs conditions sont nécessaires : 1. Des images épouvantables. Truquées si nécessaire. 2. Les marteler plusieurs jours, puis prolonger par des rappels fréquents. 3. Monopoliser les médias, exclure la version de l’autre camp. 4. Ecarter les critiques, en tout cas jusqu’au moment où il sera trop tard. 5. Qualifier de « complices », voire de « révisionnistes » ceux qui mettent en doute ces médiamensonges.

Règle N° 3. Pas d’Histoire !

Dans tous les grands conflits de ces dernières années, les médias occidentaux ont caché à l’opinion les données historiques et géographiques essentielles pour comprendre la situation des régions stratégiques concernées.

En 1990, on nous présente l’occupation du Koweït par l’Irak (qu’il ne s’agit pas ici de justifier ou d’analyser) comme une « invasion étrangère ». On « oublie » de dire que le Koweït avait toujours été une province de l’Irak, qu’il en a été séparé en 1916 seulement par les colonialistes britanniques dans le but explicite d’affaiblir l’Irak et de garder le contrôle de la région, qu’aucun pays arabe n’a jamais reconnu cette « indépendance », et enfin que le Koweït est juste une marionnette permettant aux Etats-Unis de confisquer les revenus du pétrole.

En 1991, en Yougoslavie, on nous présente comme de gentils démocrates « victimes » deux dirigeants extrémistes, racistes et provocateurs, que l’Allemagne a armés avant la guerre : le Croate Franjo Tudjman et le Bosniaque Alia Izetbegovic. En cachant qu’ils renouent avec le plus sinistre passé de la Yougoslavie : le génocide anti-serbe, anti-juif et anti-rom de 41-45. On présente aussi les populations serbes de Bosnie comme des envahisseurs alors qu’elles y vivaient depuis des siècles.

En 1993, on nous présente l’intervention occidentale en Somalie comme « humanitaire » en cachant soigneusement que des sociétés US ont acheté le sous-sol pétrolifère de ce pays. Et que Washington entend contrôler cette région stratégique de la « Corne de l’Afrique » ainsi que les routes de l’Océan Indien.

En 1994, on nous présente le génocide rwandais en faisant silence sur l’histoire de la colonisation belge et française. Laquelle avait délibérément organisé le racisme entre Hutus et Tutsis pour mieux les diviser.

En 1999, on nous présente le Kosovo comme une terre envahie par les Serbes. On nous parle de « 90% d’Albanais, 10% de Serbes ». Passant sous silence la forte diminution du nombre des Serbes lors du génocide commis dans cette province durant la Seconde Guerre mondiale, puis durant l’administration albanaise de la province (années 80). On escamote aussi l’existence au Kosovo de nombreuses minorités (Roms, Juifs, Turcs, Musulmans, Gorans, etc…). Minorités dont « nos amis » de l’UCK avaient programmé le nettoyage ethnique, qu’ils réalisent aujourd’hui sous les yeux et avec la bénédiction de l’Otan.

En 2001, on crie haro sur les talibans, régime certes peu défendable. Mais qui les a amenés au pouvoir ? Qui les a protégés des critiques des organisations des droits de l’homme afin de pouvoir construire avec eux un juteux pipeline transcontinental ? Et surtout, au départ, qui a utilisé le terrorisme de Ben Laden pour renverser le seul gouvernement progressiste qui avait émancipé la paysannerie et les femmes ? Qui a ainsi rétabli la pire terreur fanatique en Afghanistan ? Qui, sinon les Etats-Unis ? De tout ceci, le public ne sera guère informé. Ou trop tard.

La règle est simple. Occulter le passé permet d’empêcher le public de comprendre l’histoire des problèmes locaux. Et permet de diaboliser à sa guise un des protagonistes. Comme par hasard, toujours celui qui résiste aux visées néocoloniales des grandes puissances.

Règle N° 4. Organiser l’amnésie.

Lorsqu’une grande puissance occidentale prépare ou déclenche une guerre, ne serait-ce pas le moment de rappeler les grands médiamensonges des guerres précédentes ? D’apprendre à déchiffrer les informations transmises par des états-majors ô combien intéressés ? Cela s’est-il produit à l’occasion des diverses guerres des années 90 ? Jamais. A chaque fois, la nouvelle guerre devient la « guerre juste », plus blanche encore que les précédentes, et ce n’est pas le moment de semer le doute.
Les débats seront pour plus tard. Ou jamais ? Un cas flagrant : récemment, un super-menteur a été pris la main dans le sac, en flagrant délit de médiamensonge. Alastair Campbell, chef de la « communication » de Tony Blair, a dû démissionner quand la BBC a révélé qu’il avait truqué les informations sur les prétendues armes de destruction massive. Ceci a-t-il provoqué un débat sur les précédents exploits du dit Campbell ? N’aurait-il pas été intéressant d’expliquer que toute notre information sur le Kosovo avait été concoctée par ce même Campbell ? Que cela méritait certainement un bilan et une réévaluation de l’information donnée sur la guerre contre la Yougoslavie ? Il n’en a rien été.

= = = = = =

Qui est Michel Collon ?

 

Michel Collon a commencé sa carrière à l’hebdomadaire belge Solidaire. Il a poursuivi son travail de manière indépendante à travers livres, films et un site Internet avec une newsletter hebdomadaire diffusée à 100 000 abonnés en trois langues : français, espagnol et anglais. Il a organisé des déploiements d’observateurs civils en Yougoslavie et en Irak.

Il est co-auteur du film documentaire Les Damnés du Kosovo sur la guerre menée par l’Otan en Yougoslavie. Il a produit le documentaire de Vanessa Stojilkovic, Bruxelles – Caracas sur l’expérience du Venezuela. Il est membre du Conseil Consultatif de la télévision latino-américaine TeleSur. Son livre Bush le cyclone (2006), prenant pour point de départ la catastrophe de La Nouvelle-Orleans et la guerre en Irak, étudie les liens entre l’économie et la guerre, ainsi que le rôle des médias.

Son livre Les 7 péchés d’Hugo Chavez, publié en 2009, analyse les raisons de la pauvreté de l’Amérique latine, la politique générale et l’histoire des multinationales pétrolières. Il décrit l’entreprise menée par Hugo Chavez pour libérer son pays de la pauvreté et de la dépendance envers les USA.

Il crée la polémique et se fait connaître du grand public francophone lors de son passage à l’émission « Ce soir ou jamais » (France 3) en déclarant : « Israël est l’Etat le plus raciste au monde ». Son argumentation suscite l’intérêt du public.

Son dernier livre « Israël, parlons-en ! » comporte vingt entretiens avec des spécialistes juifs et arabes, européens et nord-américains : Noam Chomsky, Sand, Alain Gresh, Tariq Ramadan, Mohamed Hassan.

Bibliographie :

•  Attention, médias ! Médiamensonges du Golfe – Manuel Anti-manipulation (épuisé)
•  Poker menteur, Les grandes puissances, la Yougoslavie et les prochaines guerres (épuisé, disponible en anglais)
•  Monopoly, L’Otan à la conquête du monde (épuisé)
•  Bush, le cyclone, Les lois économiques qui mènent à la guerre, la pauvreté et d’autres crimes, Oser dire, 2005
•  Les 7 Péchés d’Hugo Chavèz, Investig’Action/Couleur livres, Bruxelles/Charleroi, 2009
•  Israël, Parlons-en !, Investig’Action/Couleur livres, Bruxelles/Charleroi, 2010

Filmographie :

•  Reportage avec Carlos Fittoria : Sous les bombes de l’Otan, 45′, Bruxelles, 1999
•  Avec Vanessa Stojilkovic : Les Damnés du Kosovo ; documentaire, 78′, Bruxelles, 2002

Source: http://www.michelcollon.info/Qui-est-Michel-Collon.html?lang=fr

 

Résistance politique: le scandale du deux poids deux mesures des massacres organisés par l’empire. Le peuple bahreïni massacré avec l’approbation yankee

Posted in actualité, guerre Libye, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, politique et social with tags , , on 22 mars 2011 by Résistance 71
Au Bahreïn, grévistes et manifestants défient la répression (WSWS)

Niall GREEN

 

 

Les travailleurs du royaume du Bahreïn du golfe persique ont répondu à la répression du régime soutenu par les USA par une vague de grèves dans presque tous les secteurs de l’économie.

Bien que les dirigeants des syndicats n’aient pas officiellement appelé à la grève générale, on estime que 70% des travailleurs du Bahreïn sont en grève et des centaines d’entre eux se joignent aux manifestations qui ont lieu dans les rues de la capitale.

Le régime du roi Hamad al-Khalifa a fait face à de nombreuses manifestations contre sa direction autoritaire depuis février. Le roi a tenté de maintenir son régime par la force en publiant la semaine dernière un décret d’urgence instituant la loi martiale, et en donnant à la police et à l’armée l’autorisation de prendre toutes les mesures nécessaires à la sauvegarde du régime. Un couvre-feu qui commence à la tombée de la nuit et se termine à l’aube a été institué dans tout le Bahreïn.

Avec l’aide d’environ 1500 soldats et policiers envoyés par les monarchies voisines d’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis (UAE) les forces de sécurité du Bahreïn ont déclenché une vague de répression contre les manifestants mercredi dernier.

Faisant usage des munitions de combat et avec le soutien de tanks et de véhicules blindés, la police et l’armée ont balayé les manifestants de la place Perle, le centre des manifestations de toutes ces dernières semaines dans la capitale de Manama. Au moins six personnes ont été tuées dans l’assaut et des centaines ont été blessées.

Les médias locales ont confirmé que les forces pro-monarchiques ont tué deux autres personnes depuis cet assaut, et les associations des droits de l’homme du Bahreïn ont affirmé que de nombreuses personnes avaient disparues, probablement kidnappées ou assassinées par le régime.

Les forces gouvernementales ont aussi attaqué des ambulances et des hôpitaux où l’on essayait de soigner les blessés. Une chaîne de télévision a montré des policiers qui tiraient des blessés hors des ambulances. Les forces pro-gouvernementales ont envahi l’hôpital de Salmaniya, ont arrêté 100 docteurs et les ont empêché de soigner les patients qui arrivaient de la place Perle.

Les forces de sécurité ont attaqué d’autre manifestants dans Manama et dans les quartiers environnants et, selon les témoins, les policiers et les voyous qui défendent le régime ont attaqué les gens et ont fait irruption dans les maisons de la classe laborieuse majoritairement shiite dans les banlieues. La monarchie al-Khalifa et ses forces de sécurité sont des musulmans sunnites tandis que la vaste majorité de la population est shiite. La discrimination sectaire que pratique le régime est la cause du haut niveau d’inégalité dont souffre le Bahreïn, et la famille royale et la petite élite qui l’entoure se sont enrichis spectaculairement grâce aux ressources en pétrole du pays.

La présence de forces venant des monarchies sunnites d’Arable Saoudite et des Emirats, combinée à la rhétorique enflammée du gouvernement qui met en garde contre « les gangs de Shiite » susceptibles d’attaquer des magasins sunnites, a exacerbé les tensions sectorielles dans le pays. Cependant les manifestations et les grèves ont transcendé les divisions religieuses avec les appels des travailleurs et des jeunes à l’unité de tous les habitants du Bahreïn contre la royauté.

Afin de parachever leur oeuvre d’intimidation des manifestants, les forces gouvernementales ont rasé le grand monument qui était au centre de la place Perle au bulldozer vendredi dernier. La place est actuellement occupée par les forces du régime, mais les manifestations continuent dans d’autres endroits de la ville.

La répression s’est poursuivie dimanche et 20 personnes ont été arrêtées pour avoir enfreint le couvre-feu y compris des docteurs qui soignaient des manifestants blessés.

La lutte sociale massive contre le gouvernement et pour un meilleur niveau de vie s’est étendue à presque tous les secteurs de l’économie. Les salariés du secteur de la construction, de la compagnie aérienne nationale « Gulf Air », de l’industrie énergétique et des services publics sont en grève.

Les employés en grève de la raffinerie d’état du Bahreïn, Barhain Petroleum Company, ont partiellement interrompu la production dimanche, ce qui ne manquera pas de consterner les pouvoirs impérialistes et les marchés financiers mondiaux. La raffinerie, qui peut produire jusqu’à 250 000 barils de pétrole brut par jour, tourne à seulement 10% de sa capacité, selon un porte-parole du syndicat.

Le Bahreïn est un centre financier majeur de la région du Golfe et les manifestations ont sérieusement perturbé le secteur. Des milliers de manifestants ont occupé de larges portions du district financier de Manama en élevant des barricades et en affrontant les forces de police. La bourse du Barhein n’a pas ouvert depuis le 16 mars.

La fédération générale des syndicats du Barhein (GFWTUB) a dit que les grèves continueraient jusqu’à ce que l’Arabie Saoudite et les Emirats se retirent du pays. Sayed Salman, le secrétaire général de la GFWTUB a dit au Wall Street Journal que son organisation ne voulait pas causer de dommage permanent à l’économie nationale, mais il a ajouté que la grève ne cesserait pas tant que les forces de sécurité tuaient des manifestants.

« Nous ne pouvons pas appeler nos gens à reprendre le travail » a dit Salman au Journal. « Nous espérons que cela ne durera pas trop longtemps car nos travailleurs souffrent aussi mais il faut absolument que les milices et les forces étrangères quittent nos rues. »

La fédération syndicale représente 60 syndicats dans le pays et a été un soutien loyal de la monarchie al-Khalifa. Comme les officiels du syndicat, le principal parti bourgeois d’opposition, al-Wafaq, cherche à en finir le plus vite possible avec les manifestations. Ce parti qui était représenté au parlement fantoche jusqu’à ce que ses députés soient forcés de démissionner il y a quelques semaines quand la police a attaqué des manifestants pacifiques, a signifié qu’il désirait reprendre les négociations avec la monarchie.

Al-Wefaq avait d’abord soutenu les pourparlers avec le fils du roi, le prince héritier Salman, mais il s’en était retiré par crainte de l’hostilité populaire à toute espèce de négociation avec le régime honni. Cependant, après la répression de la semaine dernière et l’arrestation de plusieurs membres de l’opposition, al-Wefaq a recommencé à promouvoir le dialogue.

« Nous pensons que le dialogue est la seule solution, mais tant que des troupes étrangères se trouvent sur notre sol, rien n’est pas possible » a dit Jawad fairooz, un porte parole haut placé du parti. « Il faut que les troupes étrangères s’en aillent et que la milice dirigée par le gouvernement et le ministère de l’intérieur ainsi que l’armée du Barhein retournent dans leurs bases. »

En échange, Fairooz a proposé de reprendre le contrôle des manifestations de masse. « Il faut parfois changer de tactique mais nous trouverons bien un moyen de protester. »

Mais il n’est pas sûr que les responsables de al-Welfaq ou du syndicat contrôlent les manifestations et les grèves. Il semble plutôt que ces dirigeants, qui sont des associés fidèles de la monarchie depuis des dizaines d’années, aient du mal à faire face aux demandes de plus en plus grandes de la classe laborieuse. Au début des manifestations, le mois dernier, les manifestants demandaient la réforme du système politique, mais au fur et à mesure que de plus en plus de travailleurs entraient dans la lutte, l’humeur de la rue est devenue plus combative. Les slogans qui demandent l’abolition de la monarchie et une répartition plus équitable de la richesse pétrolière du pays sont désormais plus nombreux.

Le gouvernement des USA qui lance une guerre contre le régime libyen du colonel Kadhafi sous le prétexte des « droits de l’homme » continue de soutenir la dynastie al-Khalifa au Barhein.

Le secrétaire de la défense des USA Robert Gates est allé au Barhein il y a une semaine pour s’entretenir avec le roi Hamad et pendant cet entretien il félicita les al-Khalifa d’être des alliés des USA. Pour donner au régime du Barhein une excuse pour attaquer les manifestants, Gates, en surfant sur les préjugés sectaires, a dit au roi que le régime clérical shiite d’Iran allait profiter de l’agitation qui régnait au Barhein pour étendre son influence.

Washington compte sur les régimes du Barhein et d’Arabie Saoudite pour mettre fin aux manifestations et aux grèves avant que les intérêts des USA dans ces pays et dans toute la région ne soient menacés. La cinquième flotte de la marine étasunienne est stationnée au Barhein ; c’est une base vitale qui appuie l’occupation de l’Irak et permet à Washington de maintenir la pression sur l’Iran. Comme la monarchie saoudienne, l’élite étasunienne est terrifiée à l’idée que le soulèvement populaire du Barhein s’étende à l’Arabie Saoudite -l’allié principal des USA dans le golfe persique et le plus grand exportateur mondial de pétrole- et spécialement aux puits de la partie orientale du pays dont la population est en majorité shiite.

Des manifestations ont eu lieu en Arabie Saoudite,, au Kuwait et en Irak en solidarité avec le soulèvement du Barhein. Il y a eu aussi une manifestation de plus de 600 personnes à Londres en Angleterre dimanche dernier pour condamner la violence contre les manifestants de Manama.

700 personnes se sont réunies dans la ville de Mashhad en Arabie Saoudite, samedi, malgré l’interdiction absolue de manifester, pour protester contre la violence avec laquelle les forces du Barhein et de l’Arabie Saoudite avaient réprimé les manifestations.

Une manifestation moins importante a eu lieu dans la capitale saoudienne de Riyadh dimanche, pour exiger la relaxe des prisonniers politiques. Selon la BBC, la police anti-émeutes saoudienne a dispersé la manifestation et arrêté 12 manifestants. En réaction aux soulèvements dans tout le Moyen Orient et en Afrique du nord, la monarchie saoudienne a créé 60 000 postes supplémentaires dans ses forces de sécurité déjà démesurées, tout en essayant d’acheter l’adhésion de ses administrés en leur accordant une augmentation des allocations et du salaire minimum.

Les manifestations de masse continuent au Yémen où des milliers de membres des tribus ont rejoint les travailleurs et les jeunes dans la capitale, Sanaa, pour demander le départ du président, Ali Abdullah Saleh.

Les forces de sécurité de Saleh et les canailles qui défendent le régime ont tué 52 personnes pendant les manifestations de la semaine dernière. Les forces de répression qui avaient ciblé un large sit-in près de l’université de Sanaa, n’ont pas réussi à étouffer la protestation. Des foules estimées à plus de 100 000 personnes se sont rassemblées près de l’université de vendredi à dimanche en continuant de demander la démission de Saleh et une amélioration de leur qualité de la vie.

Devant la menace de guerre civile et voyant que, en dehors de la capitale, il perdait son autorité sur le pays, Saleh a essayé de faire des concessions à l’opposition. Le président qui est au pouvoir depuis 32 ans a renvoyé tout son cabinet dimanche. Cependant tous les ministres « renvoyés » doivent rester à leur poste jusqu’à ce qu’un nouveau cabinet soit formé, selon le porte parole du président Tareq al-Shami. Le procureur général du Yémen a aussi annoncé qu’une enquête complète sur le meurtre des manifestants serait diligentée.

Ces annonces ne tromperont personne. Les travailleurs yéménites savent que le modus operandi de Saleh est la répression brutale des opposants et aucun remaniement du régime n’apaisera leur colère.

Le Yémen est le pays arabe le plus pauvre et 40% de sa population survit avec moins de 2 dollars par jour. Le chômage est estimé à 35% de la force de travail. Le chiffre est encore plus élevé chez les jeunes travailleurs et les diplômés ; plus de la moitié des jeunes entre 18 et 28 ans sont sans emploi, à ce qu’on croit.

Niall Green

 

Pour consulter l’original : http://www.wsws.org/articles/2011/m…

Traduction : D. Muselet

url de l’article original: http://www.legrandsoir.info/Au-Barhein-grevistes-et-manifestants-defient-la-repression.html

 

Guerre Libye: illégalité et abus de pouvoir, l’ONU et le gang mafieux…

Posted in 3eme guerre mondiale, actualité, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, neoliberalisme et fascisme, politique française with tags , , on 22 mars 2011 by Résistance 71

La Baie des Cochons d’Obama: l’agression impérialiste contre la Libye déchire la charte des Nations Unies

 

Webster G. Tarpley, Ph.D.
TARPLEY.net

Le 19 Mars 2011

http://tarpley.net/2011/03/19/obamas-bay-of-pigs-in-libya/

 

Washington DC

 

Traduction Résistance 71

 

Tard aujourd’hui, les missiles de croisière américains et britanniques ont rejoint les avions de combat français et de l’OTAN dans l’opération “Aube de l’Odyssée et opération Ellamy”, dans une attaque néo-impérialiste contre l’état souverain de Libye et ce sous couvert d’une mission humanitaire fabriquée. Agissant sous la résolution 1973 de l’ONU, les forces navales états-uniennes basées en Méditerannée ont tiré 112 missiles sur des cibles libyennes dont le pentagone assure faire partie du systeme de défense anti-aérienne de la Libye. Mais Mohamed al-Zawi, secrétaire général du parlement libyen a déclaré dans une conférence de presse a Tripoli que cette “attaque barbare” et “agression sauvage” a touché des quartiers résidentiels et des zones d’affaires tout aussi bien que des cibles militaires, remplissant les hôpitaux de Tripoli et de Misurata de victimes civiles. Zawi a accusé les forces étrangères d’agir pour protéger le leadership rebelle qui contient de sérieux éléments terroristes. Le gouvernement libyen a réitéré ses requêtes pour que l’ONU envoie des observateurs internationaux afin de faire un rapport objectif quant aux évènements libyens.

Les forces d’agression vont déployer plus de missiles de croisière, drones prédateurs et bombardiers afin de détruire le système de défense anti-aérien libyen en prélude a une attaque pour décimer les forces libyennes au sol. Les observateurs internationaux ont noté que le renseignement US sur la Libye est certainement sub-standard et que bon nombre de missiles ont très bien pu frapper des cibles non militaires.

La Libye a répondu au vote de l’ONU en déclarant un cesser-le-feu, mais Obama et Cameron l’ont ignoré. Samedi, France 24 et Al-Jazeera du Qatar, ainsi que d’autres réseaux de propagande ont divulgué des rapports hystériques impliquant les forces de Kadhafi soi-disant en train d’attaquer la base des rebelles de Bengazi. Ils montrèrent un avion de chasse abattu en flamme et clamèrent que cela était las preuve que Kadhafi bombardait les positions et défiait l’ONU en continuant ses attaques aériennes. Plus tard on apprenait que l’avion détruit appartenait a la force aérienne rebelle. Ce type de couverture médiatique fut suffisant pour que les attaques et les bombardements des forces d’agression commencent quelques heures plus tard. Le parallèle avec l’épisode de propagande des fameux incubateurs koweitiens est évident. Les loyalistes à Kadhafi ont dit Samedi que les combats étaient dûs aux assauts des rebelles sur les positions gouvernementales dans l’espoir de provoquer une attaque aérienne; il y avait également des résidents locaux se défendant contre les forces rebelles.

Au vote des Nations Unies, le délégué de l’Inde fit correctement remarquer que la décision de déclancher la guerre a été prise sur la base d’informations qui étaient hasardeuses et peu sûres dès lors que l’envoyé du secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon en Libye ne fît aucun compte-rendu au conseil de sécurité. Les bombardements ont commencé après un meeting succint à Paris “en support du peuple libyen”, où Sarkozy, Cameron, Clinton et Stephen Harper du Canada ainsi que d’autres politiciens impérialistes posèrent.

Des contingents du Qatar, des Emirats Arabes Unis, de la Jordanie et de l’Arabie Saoudite étaient supposés prendre part a ces attaques mais ne sont nulle part en vue, alors que certains états arabes étaient supposés donner un support financier. Le coût minimum par an pour l’établissement d’une zone d’interdiction aérienne au dessus de la Libye est chiffré a environ 15 milliards de dollars, suffisamment pour donner des repas hautement protéinés aux mères et leurs enfants appauvris aux Etats-Unis pour deux ans.

D’une zone d’exclusion aérienne au changement de régime

Le but supposé du bombardement était d’établir une zone d’exclusion aérienne et de protéger une force rebelle sponsorisée par la CIA et composée d’éléments des Frères Musulmans et d’éléments de l’armée et du gouvernement libyen retournés par la CIA (incluant les tristes sires de l’ex-ministre de la justice Mustafa Abdel-Jalil et de l’ex-ministre de l’intérieur Fattah Younis), des membres des tribus monarchistes Senussi qui détiennent les villes de Bengazi et de Tobrouk. Mais deux ultimatum Vendredi de la part du président Obama et du premier ministre Cameron, plus un discours de Harper, ont rendu très clair le fait que le but était de sortir Kadhafi et de procéder a un changement de régime pour cette nation nord-africaine productrice et exportatrice de pétrole, dont les réserves prouvées sont les plus vastes sur ce continent.

Les chances de succes militaires sont incertaines malgré la superiorité apparente de l’OTAN. Il n’y a pas eu d’objectifs militaires clairement édictés et des désaccords sur l’étendu de la guerre sont attendus et à prévoir. Si les chars de Kadhafi et ses troupes sont engagées dans un combat maison par maison avec les rebelles dans des villes comme Bengazi et Tobrouk, ce sera difficile pour l’OTAN de faire valoir sa supériorité aérienne sans prendre le risque de massacrer d’énormes quantités de civils.

De l’espoir et changement à la stratégie du choc et pétrifie

Alors que l’action d’Obama est comparée à celle de Bush-Cheney en 2003 et de leur attaque sur l’Irak, des parallèles existent avec le fiasco de 1961 dans la Baie des Cochons. A cette occasion, des forces cubaines anti-castro, organisées par la CIA furent militairement vaincues dans leur tentative de prendre Cuba, résultant à des appels d’Allen Dulles (patron de la CIA) au président Kennedy pour des frappes aériennes et une invasion terrestre. Kennedy refusa d’entendre ces appels et limogea Dulles et tout le leadership de la CIA. Obama, face a l’échec imminent des forces militaires entretenues par la CIA en Libye, a ordonné les bombardements, ouvrant ainsi une seconde phase dans la débâcle actuelle états-uniennes.

La région rebelle du Cyrenaïque est depuis longtemps le théâtre d’agitation anti-Kadhafi par les Frères Musulmans; fomentée de l’autre côté de la frontière en Egypte avec une assistance américaine. Après la tentative d’assassinat infructueuse de 1995 contre Kadhafi, reportée par l’ex-agent du MI5 britannique David Shayler (tentative pour laquelle le MI6 britannique paya 100 000 Livres britanniques à un subsidiaire d’Al Qaeda en sous-traitance), la Libye orientale fut le théâtre de scènes insurrectionnelles islamistes. Avec les évènements de la Tunisie et de l’Egypte, il est devenu clair que la CIA a déclanché une alliance avec la Confrérie des Frères Musulmans (créée dans les années 1920 par les services de renseignement britanniques) contre les gouvernements arabes. AQMI ou Al Qaeda au Maghreb Islamique, une autre entité de la CIA, clâme haut et fort son soutien indéfectible aux forces rebelles libyeennes sur son site internet.

Le président français Sarkozy fut le premier a officiellement reconnaître les rebelles de Bengazi, appelant pour une zone d’exclusion aérienne une semaine auparavant, suivi par le premier ministre Cameron. Jusqu’à environ 18 heures avant le vote de l’ONU, les officiels états-uniens tels Clinton et Robert Gates insistaient sur la difficulté à réaliser une telle mesure. Le ministre des affaires étrangères français Alain Juppé se lamentait sur le fait qu’il était déja trop tard pour établir une zone d’exclusion. Ensuite les Etats-Unis demandèrent de manière abrupte une zone d’exclusion plus un chèque en blanc pour bombarder. Les observateurs diplomatiques sont intrigués du volte-face d’Obama. Etait-il sujet a chantage de la part des britanniques et des français, la même coalition qui envahit l’Egypte pour saisir le canal de Suez en 1956 ? Car a cause de la décision d’Obama, les Etats-Unis sont maintenant en guerre avec un quatrième pays musulman après l’Afghanistan, l’Irak et le Pakistan. Au Pakistan, le conflit étouffé peut devenir un conflit ouvert dans le sillage de l’affaire du scandale entourant l’agent de la CIA Ray Davis, accusé par les pakistanais d’être un recruteur et contrôleur de terroristes.

La Ligue Arabe, à la surprise de bon nombre d’analystes, a voté de manière unanime en faveur de la zone d’exclusion au dessus de la Libye. L’Union Africaine quant à elle a été résolument contre cette mesure et l’intervention étrangère. Les diplomates occidentaux ont minimisé la position de l’UA en donnant libre-court a des suspicions de racisme. Cette idée renforcée par les rapports concernant les rebelles anti-Kadhafi qui auraient lynchés un certain nombre de noirs africains, clamant qu’ils étaient des mercenaires a la solde de Kadhafi.

L’ingérence dans les affaires intérieures libyennes est une violation de la charte des Nations Unies

Les observateurs diplomatiques furent choqués par la résolution passée en conseil de sécurité, celle-ci permettant “toutes les mesures nécessaires” contre la Libye. La charte des nations unies limite strictement dans son chapitre 7 les actions militaires aux menaces contre la paix internationale et la sécurité, ce que la Libye n’a jamais représenté, mais ne reconnait pas l’ingérence dans les affaires intérieures des états membres. Le prétexte cité en l’occurence était la protection de civils sans défense, mais il est clair maintenant que les rebelles constituent une force armée de fait. Dès lors qu’aucun état ne peut être l’agresseur de son propre territoire, la résolution du conseil de sécurité est une violation flagrante de la charte des Nations Unies. La Russie, la Chine, le Brésil, l’Allemagne et l’inde s’abstinrent. La résolution contient un embargo sur les livraisons d’armes que les Etats-Unis violent déjà en armant les rebelles par l’Egypte.

Parmi les officiels américains siégeant au conseil de sécurité demandant une agression de la Libye, l’ambassadeur US à l’ONU Susan Rice, Samantha Power du conseil national à la sécurité (NSC) et la secrétaire d’état a la maison blanche Hillary Clinton, ont montré qu’elles étaient aussi va t’en guerre que n’importe quel néoconservateur de l’école rumsfeld-Wolfowitz.

L’armée de l’air libyenne a 13 bases aériennes et quelques 374 avions de combat, la plupart obsolètes. Les observateurs militaires vont surveiller attentivement la performance de la défense aérienne de Kadhafi, dont ils pensent qu’elle est essentiellement basée sur de vieux modèles russes SAM; mais Kadhafi a également des systemes de défense mobiles et portables. Durant le bombardement de 1986 sensé tuer Kadhafi, l’US Air Force a perdu un F-111 sous le feu libyen.. Le ministère de la défense libyen a déclaré que la nation répondrait a toute incursion en tirant sur le traffic maritime et aérien en méditétrannée. En 1986, la Libye tira deux missiles Scud sur la station des gardes côtes américains sur l’île italienne de Lampedusa, mais tous deux manquèrent leur cible. Khadafi a t’il utilisé les revenus du pétrole pour acheter des missiles russes plus performants est une question a laquelle il sera possible de répondre bientôt. Un autre problème pour les agresseurs est la nuit du 19 Mars, nuit de super lune qui va éclairée le ciel de nuit intensément sur plusieurs jours. Le moment préféré pour une attaque aérienne étant une nuit de nouvelle lune (lune noire)

La chorégraphie propagandiste de cette agression est faite pour masquer le rôle de va t’en guerre d’Obama et demande aux leaders de droite franco-britannique, les partenaires de l’affaire de Suez en 1956, à prendre les commandes de cette opération. Obama est resté volontairement en retrait, ne se rendant pas à la conférence de Paris, ne faisant aucune allocution officielle au peuple américain depuis le bureau ovale et laissant les Français attaquer les premiers. Obama est en visite au Brésil. Cette mascarade est supposée couper court à la rhétorique anti-américaine de la rue arabe. Le résultat peut-être que l’infériorité de l’équipement militaire français et britannique et de leurs structures de commandement contribuera a des revers contre les agresseurs, perticulièrement si Sarkozy résume son obsession napoléonienne et interfère dans les décisions militaires.

Les Tornados déployés par le Royaume Uni sont obsolètes. Sept d’entr’eux (6 britanniques et un italien) furent abattus par les troupes de Saddam Hussein lors de la première guerre du Golfe il y a vingt ans. Les Eurofighters Typhoons sont des appareils ultra-modernes mais ils n’ont jamais été testés en combat réel. Le porte-avions français peu fiable Charles De Gaulle a à son bord les Rafales de Dassault, eux aussi peu testés en combat réel ainsi que les appareils de 30 ans minés par les pannes que sont les super étendards. Les Mirages F1 de différentes années sont également attendus. Cet équipement est potentiellement vulnérable aux contre-mesures des systèmes de Kadhafi.

La propagande anglo-américaine dresse le portrait d’un Kadhafi cleptocrate. En réalité, la Libye est un des plus avancés des pays en voie de développement, se classant 53eme dans l’index de développement de l’ONU, faisant d’elle la société la plus développée du continent africain. La Libye se classe devant la Russie (65), l’Ukraine (69), le Brésil (73), le Vénézuela (75), la Tunisie (81). Elle a le 61eme ratio d’incarcération par habitant, moins que la République Tchèque et très, très loin derrière les Etats-Unis (1). L’espérance de vie a augmenté de 20 ans sous Kadhafi, qui a supprimé le concurrence politique certes, mais qui a partagé les revenus pétroliers de la nation mieux que le reste des pays de l’OPEP.

La résistance bureaucratique états-uniennes à un trop fort étirement des forces de l’empire dans une guerre avec la Libye, en plus des trois conflits existant déjà, a aussi peut-être pu trouver une solution grâce à l’activation des réseaux de lobbyisme pro-britanniques dans le gouvernement américain. Si cela était le cas, cela rétablirait une longue tradition. En 1990, Thatcher clama qu’elle avait réussi un “pontage cérébro-spinal d’urgence” sur georges H.W. Bush, le convainquant de reprendre le Koweit a Saddam Hussein. En 1999, Tony Blair poussa pour le bombardement de la Serbie et pour une invasion au sol; Clinton intelligemment refusa du moins la dernière suggestion. En Septembre 2001, Blair aida a convaincre Bush Jr d’utiliser le 11 septembre comme un prétexte pour attaquer l’Afghanistan.

Le but de cette attaque sur la Libye, dans le contexte de la campagne 2011 de putsches, coups d’état, révolutions colorées et insurections populaires, fomentés par la CIA, est d’handicaper la possibilité pour les états clients des Etats-Unis de chercher des arrangements alternatifs avec des alliances avec la Russie, la Chine, l’Iran ou d’autres états. L’attaque de la CIA prend la forme d’une attaque contre l’état-nation per se. En 2008, la Serbie fut divisée. Cette année, le Soudan est séparé en deux, al;ors que le Yémen va sans doute subir le même sort. La résolution de l’ONU sur la Libye mentionne Bengazi spécifiquement, indiquant l’intention claire de diviser et de balkaniser la nation dans un clivage Est-Ouest. D’autres pays peuvent s’attendre au même traitement a terme.

Il est grand temps d’interrompre le cycle destructeur de ces révolutions colorées avant que l’une d’entr’elles ne tournent en guerre civile dans un pays comme la Biélorussie par exemple, où in clash intérieur pourrait vite dégénérer en un conflit majeur entre la Russie et l’OTAN.