Archive pour novembre, 2010

La destruction planifiée de la classe moyenne par la technocratie totalitaire est une opportunité pour une solidarité sociale et une révolution libertaire

Posted in actualité, démocratie participative, militantisme alternatif, néo-libéralisme et paupérisation, politique et social, politique française, résistance politique, science et nouvel ordre mondial with tags , , , , on 29 novembre 2010 by Résistance 71

La destruction de la classe moyenne: une opportunité pour une révolution libertaire

Éric Raufaste, spécialiste des systèmes automatisés de raisonnement, tente ici l’examen prospectif d’une société susceptible de connaître des bouleversements technologiques et donc sociaux d’une ampleur et d’une intensité totalement inédits dans l’histoire de l’humanité. Il esquisse aussi les termes d’un modèle possible de vie post-révolution libertaire, plutôt à contre-courant des idées de sobriété. Un élément de plus pour notre réflexion…
 

La structure de la société telle que nous la connaissons est probablement condamnée à court ou moyen terme. Pourquoi ? Parce que la mécanisation supprime des emplois. Et on n’en est plus aux machines du xixe siècle. Partout les caissières sont remplacées par des lecteurs de carte bleue, des robots assemblent les voitures, nettoient les piscines, déminent les bagages abandonnés dans les aéroports, etc. Jusqu’ici, cette suppression d’emplois était compensée par l’apparition d’emplois plus qualifiés. Mais la révolution technologique en cours va trop vite, est trop puissante pour que la structure actuelle de la société puisse se maintenir. Dans certains métiers, cette tendance est déjà perceptible. Chez le garagiste par exemple, les systèmes de diagnostic automatique sont déjà à l’œuvre. L’électroménager vient maintenant concurrencer les travailleurs : nombre de foyers sont équipés de machines à pain ; les premiers robots de ménage sont déjà en service. Très perfectibles, certes, mais qui peut douter qu’ils seront progressivement perfectionnés ? Ce qui est crucial, c’est le développement croissant d’artefacts capables de remplacer avantageusement même des travailleurs hautement qualifiés. En médecine ? Les systèmes de diagnostic automatique sont de plus en plus performants, des robots capables de réaliser des opérations chirurgicales critiques sont en cours de développement, la numérisation des images permet à un radiologue distant de traiter des clichés recueillis à des milliers de kilomètres, des kits d’analyses biologiques réalisent déjà quotidiennement de nombreux examens biochimiques. En informatique ? Il existe déjà des programmes capables de s’auto-organisé pour résoudre des tâches aussi complexes que l’élaboration de nouvelles molécules chimiques dotées des propriétés souhaitées. Les pilotes d’avions ? On sait que la majeure partie des accidents proviennent d’erreurs humaines. Avec le développement des automatismes, ce n’est qu’une question de temps pour que les pilotes soient remplacés par des ordinateurs plus fiables, qui ne se mettent pas en grève et ne réclament pas d’augmentation. Ce mouvement a déjà commencé avec une réduction du nombre de pilotes dans les cockpits. Pour les contrôleurs aériens, l’existence de syndicats puissants pourra peut-être un peu retarder leur remplacement par des artefacts mais à l’échelle de quelques dizaines d’années, l’essentiel de la profession aura probablement disparu. Des systèmes d’aide au contrôle sont couramment développés pour augmenter la quantité d’avions qu’un contrôleur peut gérer. C’est une question de temps mais il suffira de quelques centres spécialisés, au niveau planétaire, pour gérer les quelques cas d’urgence ou de situations spéciales non automatisables qui peuvent survenir de temps à autre. La finance, les traders ? Un nombre considérable de transactions boursières sont d’ores et déjà réalisées de manière complètement automatique par des programmes boursiers. Arrêtons-là, sans bien sûr l’avoir épuisée, la liste des emplois de haut niveau qui sont menacés par les développements technologiques.
Tournons-nous plutôt vers d’autres types d’emplois peut-être encore plus déterminants : les forces de l’ordre (établi). Il existe déjà des robots démineurs, des robots soldats. Des automatismes prennent en charge la sécurité des accès, les automatismes d’ouverture et de fermeture des accès sont généralisés. Des logiciels pratiquent la reconnaissance de visage à partir des milliers de caméras de vidéosurveillance placées partout. Des logiciels espions analysent les contenus internet et les échanges de communications électroniques (cf. notamment le conflit actuel entre la société BlackBerry et le gouvernement indien 1). D’autres logiciels infèrent des informations sur les citoyens rien qu’en suivant les déplacements des téléphones portables, des drones sillonnent le ciel, les plaques minéralogiques des véhicules sont interprétées automatiquement par les logiciels couplés aux caméras de vidéosurveillance… Des lois comme la Loppsi 2 sont votées pour autoriser l’état à espionner les simples citoyens jusque chez eux à leur insu, et à introduire à distance des logiciels espions dans leurs ordinateurs 2). Bref, la répression elle-même est réalisée de manière de plus en plus efficace et automatisée. Les possédants peuvent donc protéger toujours plus efficacement le fruit de leur exploitation, tout en réduisant le besoin de soldatesque.
On peut imaginer que certains emplois résisteront plus longtemps. Par exemple, concernant le caractère humain et juste des décisions, si l’on maintient un niveau d’exigence même aussi faible que celui qu’on voit actuellement (ce qui ne va malheureusement pas de soi), on peut penser que dire le droit requerra encore quelque temps la présence d’humains. En effet, sauf percée technologique toujours possible, on est encore assez loin d’avoir des machines capables de prendre des décisions éthiques acceptables. Mais ne nous y trompons pas : déjà de nombreux chercheurs en intelligence artificielle, en philosophie, en psychologie cognitive et sociale, développent des connaissances sur ce qui fonde l’acceptabilité des décisions. Il est inconcevable que ces connaissances ne se traduisent pas tôt ou tard en systèmes d’aide à la décision.
En résumé, prolétaires ou classe moyenne, tôt ou tard l’automatisation fera que presque plus personne n’aura réellement besoin de travailler. Examinons maintenant les conséquences sociétales de cette révolution. Deux cas de figure sont possibles.
Première option, on reste sur un système de type capitaliste, où une proportion croissante des richesses est détenue par une proportion décroissante d’individus. Mais sur le long terme, le système capitaliste n’est pas viable : reposant sur la notion de profit et la concurrence non régulée, il serait étonnant qu’il conduise à autre chose qu’à l’épuisement des ressources de la planète. Les profits dépendant de la disponibilité des ressources (s’il y a abondance les prix baissent, en cas d’abondance illimitée, les ressources deviennent gratuites), il engendre inévitablement la pénurie 3), l’histoire montrant d’ailleurs que les puissants n’hésitent pas 4) à générer la pénurie lorsqu’elle n’existe pas. L’histoire nous montre aussi qu’il n’y a strictement aucune pitié à attendre de la part des possédants. Alors, que se passera-t-il pour les peuples si les possédants n’ont plus besoin des travailleurs, qu’ils peuvent exploiter les machines à la place des humains ? S’ils sont encore efficacement protégés par des machines, pourquoi redistribueraient-ils quoi que ce soit aux autres ? C’est pourquoi l’on peut désormais craindre de grandes famines même en Occident, voire la tentation de mener des guerres à pure visée de contrôle démographique.
La seconde option consiste à changer complètement de société. Se placer dans le cadre d’une révolution libertaire après laquelle presque plus personne n’aurait besoin de travailler, où chacun pourrait trouver à s’épanouir, où les efforts ne seraient pas constamment tournés vers la production extérieure, désormais prise en charge par les machines, mais vers l’épanouissement intérieur. Par exemple, où l’individu apprendrait à sublimer les pulsions dominatrices qui le poussent à l’autoritarisme, le désir de contrôle et de possession des autres, etc. Le lecteur aura compris.
Qu’on le veuille ou non, le progrès technique va bientôt nous confronter, et de plus en plus, à la nécessité de trancher entre ces deux types de société. L’avenir capitaliste n’est évidemment pas acceptable. Il devient donc crucial de nous mettre en position d’orienter l’histoire en direction de la seconde option. En l’état actuel de la technologie, les puissants ne pourraient rien contrôler s’ils étaient seuls. Ils ne tiennent le pouvoir que par l’existence d’une classe moyenne qui leur est plus ou moins consciemment, « librement », soumise 5) et qui relaie leurs instructions : forces de l’ordre au premier rang, fonctionnaires, journalistes, professions libérales, et même certains artistes. Dans ce contexte, la destruction en cours de la classe moyenne constitue peut-être une occasion inespérée de changer la donne. À partir de maintenant, et jusqu’au moment où elle sera devenue inutile à la classe dominante (parce que remplaçable par la technologie), il existe une opportunité inédite dans l’histoire moderne de faire prendre conscience à la classe moyenne que son intérêt n’est plus de rester soumise à la classe dominante. 

Éric Raufaste

1. Plusieurs pays, dont l’Inde, ont fait pression ces dernières semaines sur cette société pour qu’elle permette un accès à ses données cryptées, afin de pouvoir être surveillées par les services gouvernementaux de sécurité. (NdR.)
2. Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, art. 706-102-5.
3. L’abondance apparente actuelle est fictive : elle repose sur le gaspillage des ressources d’énergie fossile et l’exploitation de la main-d’œuvre des pays du tiers monde. N’en déplaise aux affabulateurs ultralibéraux, le développement actuel résulte de la recherche scientifique et non du capitalisme (qui au contraire tend à favoriser les recherches ayant un but lucratif, à court terme).
4. À cet égard, n’oublions pas que le communisme autoritaire a lui aussi généré des dizaines de millions de morts en causant des pénuries artificielles (notamment l’Holomodor par Staline, la Grande famine sous Mao).
5. Sur la question de l’illusion de liberté dans nos sociétés, cf. l’excellent ouvrage de Jean-Léon Beauvois, Les Illusions libérales, individualisme et pouvoir social. Petit traité des grandes illusions, Presses Universitaires de Grenoble, 2005.

Url de l’article original:
http://www.monde-libertaire.fr/debats/item/13951

Capitalisme néolibéral, capitalisme d’État, fascisme global et dissidence au nouvel ordre mondial

Posted in actualité, politique et social, politique française, société libertaire with tags , , , , , , on 29 novembre 2010 by Résistance 71

Comment sortir de l’impasse du capitalisme ?

Url de l’article original:
L’histoire du capitalisme, c’est connu, est jalonnée de crises. Passage d’une société agricole à une société industrielle ; d’une société industrielle à une société post-industrielle ; d’un habitat rural dispersé à un habitat urbain concentré ; spéculation financière déconnectée de l’économie réelle ; course sans fin à l’innovation technologique ; pillage des plus faibles comme des biens communs ; fuite en avant, du fait de la baisse tendancielle du taux de profit, vers toujours plus de marchés, de productions, de consommations…, la liste est longue de ces fractures sociales et sociétaires laissant à chaque fois sur le sable les plus fragiles et les plus faibles.
Un temps, le mythe du capitalisme comme facteur de progrès a fait illusion. Les avancées de la médecine, l’eau courante, la machine à laver…, ont masqué le prix à payer (par d’autres, généralement du sud) pour tout cela.
Aujourd’hui le masque est en train de tomber. Outre l’éclatement de bulles de toutes sortes, le toujours plus, toujours plus vite et toujours plus fort, est en train de buter sur l’évidence de la finitude du monde. Et oui, la terre est ronde et ses ressources sont limitées. Sa capacité à digérer les atteintes aux conditions mêmes de la vie s’amenuise chaque jour un peu plus. Et la colonisation d’autres planètes, dans l’optique d’élargir encore le champ de la marchandisation des choses et de la vie, ne semble pas à l’aube de voir le jour. En clair, sauf à se résigner à l’anéantissement de l’espèce humaine, on ne peut plus continuer ainsi.
Les solutions sont connues !
Revenir au sens. C’est quoi la vie ? C’est quoi le rapport entre les humains et leur environnement ? L’économique se doit d’être au service de la société qui, seule, doit décider de son pourquoi et de son comment. A quoi bon produire toujours plus de richesses dès lors que ça débouche sur toujours plus de pauvres ? A quoi bon les frontières, les armées, les polices… ? Pourquoi ne pas remplacer la concurrence par l’entraide et la coopération ? Les inégalités par l’égalité ? La domination par la liberté de tous et de chacun ? Le combat pour la survie par le simple bonheur de vivre ? L’absurde de toujours plus « d’échanges » internationaux au moindre coût par le réalisme d’autonomies de production n’échangeant qu’à propos de leurs surplus et de leurs manques ? Bref, pourquoi perdurer dans une logique capitaliste basée sur la quête insatiable de profit, l’exploitation et l’oppression du plus grand nombre par une minorité qui mène aujourd’hui notre espèce au suicide ? Pourquoi ne pas essayer autre chose ?
On s’en doute, il y a très peu de chances pour que le plomb du capitalisme actuel se transforme en un coup de baguette magique en l’or d’une société idéale. Disons socialiste libertaire !
Le capitalisme, en effet, ce n’est pas qu’un système économique, social et politique. C’est aussi, et surtout, des valeurs, des logiques et des comportements qui affectent et infectent même ceux qui en sont les victimes.
L’espèce humaine, parce qu’elle n’est pas de création divine, est largement tatouée à son origine animale. Oh, certes, sans doute plus que d’autres, nous fonctionnons de ci de là à l’entraide, à l’éthique, à la coopération, à la liberté, à l’égalité…, mais nous demeurons également dépendants d’instincts ou de pulsions relatifs au pouvoir, au territoire, à la domination…
Dans ces conditions le passage du capitalisme à autre chose sera obligatoirement une longue marche vers une autre civilisation.
Or, nous sommes dans l’urgence !
Murray Bookchin aimait à dire qu’il n’était d’aucun intérêt de construire le communisme libertaire dans un cimetière. Ce qui signifie clairement que tous les damnés de la terre, libertaires compris, auraient tout intérêt, eux qui sont le plus grand nombre, à mettre un terme à leurs divisions de toutes sortes et à s’unir sur quelques essentiels susceptibles de ménager l’avenir.
Les maîtres du monde, eux, ont compris tout cela. Ils sont en train de nous concocter un capitalisme vert qui va se mettre en place dans le cadre d’un nouveau partage du monde entre empires divisant la planète entre zones utiles et territoires à l’abandon mais maillés de forteresses protégeant certaines ressources. Et, ironie de l’histoire, avec notamment la Chine, qui c’est qui fait un retour en force sur la scène de l’histoire ? Le capitalisme d’État.
Le capitalisme, l’État…, qui a dit que le combat anarchiste n’était pas d’actualité ?

Politique française: Virage a droite… Mirage a gauche…

Posted in actualité, militantisme alternatif, politique et social, politique française with tags , , , , , on 29 novembre 2010 by Résistance 71

Editorial du Monde Libertaire No 1614

Virage à droite, mirage à gauche. Il s’agit bien évidemment de la droite et de la gauche parlementaires, celles des partis, des cliques baveuses qui lorgnent sur les postes rémunérateurs à la tête de notre bien-aimée république. Un virage à droite, certes, mais qui n’est pas récent. Peut-on vraiment dire qu’on est sorti de ce tournant depuis 1945 ? Mais à présent, on sent qu’il est de plus en plus serré. Discrètement, la Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI) est en débat au Parlement, même si le débat n’est qu’un simulacre. Bien que très décriée par des organisations militantes, peu sont au courant du renforcement de la hiérarchie de l’État, de la surveillance accrue de la population avec son fichage systématique, automatique et erratique, de la répression (avec par exemple le couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans) plus facile (extension des pouvoirs de la police et création d’une « réserve civile », sorte de milice sous contrôle, augmentation voire création de nombreuses peines) et de tant d’autres horreurs orwelliennes. Si ça ce n’est pas un virage à droite…

Eh bien si ce n’en est pas un, il suffira de constater que les conflits d’intérêts deviennent monnaie courante puisqu’après le changement de façade du gouvernement, on découvre que la nouvelle secrétaire d’État à la Santé se prend les pieds dans le tapis dans l’affaire du Mediator, ce médicament contre l’obésité mais prescrit comme coupe-faim et qui aurait causé près de mille morts durant les trois dernières décennies, en se référant sur l’AFSSAPS, agence chargée d’autoriser les mises sur le marché des médicaments, elle-même financée en majeure partie par de grands groupes pharmaceutiques (c’est un exemple de conflit d’intérêt bien sûr, s’il fallait tout dire, il faudrait deux pages de notre bon vieux journal).

Et je passe sur l’affaire des rétrocommissions lors de ventes de sous-marins au Pakistan et qui auraient (paraît-il) financé une partie des campagnes présidentielles de 1995. Tout ce qu’on peut en dire, c’est que décidément, la critique anarchiste (entre autres critiques) n’en finit pas d’être pertinente. Et puis le mirage à gauche. Quoi de plus révoltant pour les syndicalistes en lutte que de se voir trahis par leurs « hiérarques », quand la CFDT puis la CGT invitent les autres syndicats à signer leur défaite et la fin de leurs plus importantes revendications sur le dossier des retraites ?

Et pour ce qui est des partis dits « de gauche », que font-ils, où sont-ils, qu’opposent-ils ? Rien, justement, mous. Mais il ne faut pas s’attendre à ce que la justice sociale émane de telles structures avides de pouvoir, fussent-elles « de gauche ». À bien y regarder, UMP et PS se ressemblent, et pas que dans leurs programmes électoraux : ils se ridiculisent semblablement avec leurs luttes intestines et leurs guerres d’ego.

Ridicules, ils le sont, mais dangereux ils restent. Il ne faut pas oublier que le pouvoir politique est entre les mains de ces histrions et que malgré l’inanité de leurs gesticulations les anarchistes doivent les surveiller, en attendant de les voir disparaître.

Nouvel Ordre Mondial: a l’Ouest du nouveau, l’éradication planifiée de la société américaine

Posted in actualité, crise mondiale, guerres imperialistes, N.O.M, néo-libéralisme et paupérisation with tags , , , , , on 29 novembre 2010 by Résistance 71

La puanteur de la décomposition de l’économie américaine est telle, que la Russie et la Chine larguent le Dollar

Par Paul Craig Roberts (traduction Résistance 71)

url de l’article original:

http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=22150

Dans la soirée de Thanksgiving les organes de presse chinois en anglais et en ligne China Daily et le People’s Daily Online ont commenté que la Russie et la Chine avaient conclu un accord pour abandonner l’utilisation du dollar US dans leur commerce bilatéral et qu’ils utiliseraient dorénavant leur propre monnaie a la place. Les Russes et les Chinois ont dit qu’ils avaient pris cette mesure afin d’isoler leur économie des risques qui ont induits leur manque de confiance dans la monnaie de réserve mondiale.

Ceci est une nouvelle très importante, spécifiquement en cette période de vacances si morne en nouvelles de valeur, mais je ne l’ai pas vu reporté sur Bloomberg, CNN, le New York Times ou n’importe ou dans la presse écrite et les chaines de télévision. La tête de l’autruche demeure bel et bien dans le sable. Auparavant, la Chine avait conclu le même accord avec le Brésil.

La Chine possede une très grosse réserve de Dollars, qui grossit toujours, résultat de son surplus commercial avec laquelle elle peut gérer son commerce; ainsi la Chine signale qu’elle préfere le rouble russe et le réal brésilien a plus de dollars US.

La presse financière américaine n’y trouve pas grand chose a dire quand la peur de la dette étrangère dans l’Union Européenne envoie le dollar contre l’Euro et la Livre britannique. Mais ces mouvements de monnaies ne sont que des manoeuvres de joueurs financiers qui court-circuitent la dette de l’UE. Ceci ne sont pas des mesures de démonstration de force du dollar.

Le rôle du dollar comme réserve monétaire internationale est un des instruments principaux de l’hégémonie financière américaine. On ne nous a pas dit combien la fraude de Wall Street a endommagé les institutions financières de l’UE, mais les pays de l’UE n’ont plus besoin du dollar US pour le commerce entr’eux, car ils partagent une monnaie commune. Des que les pays de l’OPEP arrêteront de garder les dollars avec lesquels le paie pour leur pétrole, l’hégémonie du dollar sera terminée.

Un autre instrument de l’Hégémonie financière américaine est le FMI. Des qu’un pays ne peut plus tenir sa promesse de paiement de ses dettes et repayer les banques américaines, le FMI intervient avec un package de mesures d’austérité qui presse le pays et sa population avec une surcharge d’impôts, et des coupes drastiques dans les budgets pour l’éducation, la santé, et les programmes sociaux, jusqu’à ce que les banquiers récupèrent leur argent.

C’est exactement ce qui se passe en ce moment en Irlande et qui va très certainement s’étendre au Portugal, a l’Espagne et peut-être la France. Apres que les américains aient causé la crise financière le rôle du FMI comme outil coercitif de l’impérialisme américain est de moins en moins acceptable. La limite pourra sans doute venir quand les gouvernements ne pourront plus vendre leurs citoyens pour la gloire des banques américaines.

Il y a d’autres signes que certains pays commencent a être fatigués de l’utilisation abusive du pouvoir par les Américains. Les gouvernements civils turques ont longtemps été a la botte des militaires turcs influencés par l’Amérique. Quoi qu’il en soit, récemment, le gouvernement civil a réagi promptement contre deux généraux et un amiral suspectés d’être impliqués dans un coup d’état. Le gouvernement civil s’est consolidé lui-même quand son premier ministre a annoncé le jour de Thanksgiving, que la Turquie se préparait a réagir en cas d’actions offensifs d’Israel contre le Liban. Ici, nous voyons un allié américain de l’OTAN se libérer quelque peu de la suzeraineté exercée par l’Amérique via l’armée turque. Qui sait, l’Allemagne pourrait suivre ?

Pendant ce temps la, les moutons américains demeurent satisfaits, ou aveugles, de leur rôle de bétail a être abattu pour nourrir les riches. L’administration Obama a réussi a réunir une commission du déficit, dont les membres veulent payer les guerres qui coûtent des milliers de milliards de dollars au pays et qui engraissent le complexe militaro-industriel, ainsi que les packages de sauvetage des banques qui se chiffrent également en milliers de milliards de dollars, en réduisant tous les bénéfices sociaux de sécurité sociale pour les plus démunis, augmenter l’âge de la retraite jusqu’à 69 ans, arrêter la déduction de l’intérêt sur l’emprunt, mettre fin a l’exonération d’impôt sur l’assurance maladie payée par l’employeur, et imposer une taxe de vente fédérale supplémentaire de 6,5%, tout cela en exonérant plus les hauts revenus des riches.

Même les bas taux d’intérêts de la Réserve Fédérale sont faits pour aider les bangsters.

Le taux d’intérêt très bas prive les retraités et ceux qui vivent de leurs économies du revenu de l’intérêt. Les taux d’intérêts très bas ont aussi privé les fonds de retraites professionnels de fonds. Pour boucher les trous, les industries émettants des milliards de dollars d’obligations pour pouvoir financer les retraites. La dette industrielle augmente, mais pas ce qui servirait a produire plus pour alléger la dette. Au fur et a mesure que l’économie de désagrege, honorer la dette additionnelle va devenir de plus en plus problématique.

De plus, les personnes âgées aux États-Unis trouvent de moins en moins de médecins qui vont les accepter comme patients alors qu’une coupe de 23% s’annonce dans la rémunération par la sécurité sociale, qui s’est déjà réduite comme une peau de chagrin.

Le gouvernement américain n’a de ressources financières que pour les guerres d’agression, les intrusions de l’état policier dans la vie des citoyens et le sauvetage des riches bangsters. Le citoyen américain aujourd’hui est devenu un serf a saigner pour l’oligarchie en place.

L’attitude totalitaire de la TSA envers les passagers de lignes aériennes est une indication on ne peut plus claire que les citoyens américains ne sont plus des citoyens, mais des sujets, des serfs sans droits. Peut-être viendra le jour ou les américains oppressés prendront la rue comme les Français, Grecs, Irlandais et Britanniques.

TSA – Gestapo: La psychopathie de l’administration américaine donne le ton du nouvel ordre mondial de la terreur d’état

Posted in actualité, N.O.M, politique et social, résistance politique, terrorisme d'état with tags , , , on 26 novembre 2010 by Résistance 71

Nous avons traduit ici un nouvel article tres récent du professeur Paul Craig Roberts, qui nous parait toujours emblématique dans la mesure ou il est un conservateur, qui a supporté en son temps une des administrations américaines les plus conservatrices et libérales, celle de Ronald Reagan dans les années 1980. Administration pour laquelle il était assistant secrétaire du trésor (secrétaire d’Etat aux finances chez nous si nous voulons une équivalence..). Il sait donc de quoi il parle, il a été partie prenante de l’action capitaliste et hégémonique il y a 25 ans, a la même époque ou sévissait Thatcher en Europe…

Le professeur Roberts est certainement un des rares politiciens et intellectuels conservateurs yankee qui a conservé une intégrité et se bat pour que la vérité soit dite au peuple américain et que cesse la tyrannie du globalisme fasciste de l’empire devenu fou. Il est la preuve que la résistance au nouvel ordre mondial ne connait ni frontieres, ni carcan politique. La couleur politique aujourd’hui importe peu. On est pour ou contre le fascisme globaliste qu’on veut nous imposer de force.

Il faut choisir en connaissance de cause d’être avec ou contre la fascisme globaliste. Cet article apporte de l’eau au moulin de la réflexion hors propagande.

– Résistance 71 –

L’empire de la Gestapo TSA (Transportation Security Administration)

par Paul Craig Roberts

Le 23 Novembre 2010 « Information Clearing House« 

Url de l’article original en anglais:

http://www.informationclearinghouse.info/article26902.htm

Cela ne prend pas longtemps a un bureaucrate pour créer un empire. John Pistole, l’agent du FBI qui a pris le contrôle de l’Administration de la Sécurité des Transports (TSA) le 1er Juillet, déclara au journal USA Today 16 jours apres sa nomination, que protéger les trains et les métros des attaques terroristes sera une priorité pour lui tout autant que la sécurité du voyage aérien.

Il est difficile d’imaginer les New-Yorkais se faire passer au scanner porno et sexuellement palper sur les quais engorgés du métro ou arriver une heure ou deux en avance pour passer la sécurité pour un trajet de 15 minutes en métro; mais une fois que les bureaucrates sont alléchés, ils poussent l’absurdité jusqu’à sa conclusion logique. Les bus seront les suivants, même si c’est difficile d’imaginer des arrêts de bue en plein-air transformés en zone de sécurité avec des machines a rayons X et les palpeurs inspectant les passagers avec qu’ils ne montent dans les bus.

Quid des passagers des taxis ? Seront-ils les suivants ? Dans ces pays musulmans dont les citoyens ont été massacrés par le gouvernement des États-Unis depuis des années, les armes favorites de la vengeance contre les Américains sont les voitures et camions piégés. Combien de temps encore avant d’entendre Pistole annoncer que la Gestapo TSA installe des barrages routiers dans les rues de villes, sur les nationales et autoroutes for chercher des bombes ? Les 15 minutes de course au supermarché deviennent alors l’affaire d’une journée.

En fait, cela a déjà commence. En Septembre dernier, des agents de la Homeland Security (Sécurité de l’État), de la TSA et du département fédéral des transports, assistés du bureau du Shériff du county de Douglas, ont mené une opération anti-terrorisme sur l’autoroute 20, juste a l’Ouest d’Atlanta en Georgie, opération appelée VIPER; cette opération demandait l’interception de tous les camions pour la recherche de bombes. Les agents fédéraux ont utilisés des chiens, des machines d’inspection, et une grosse machine de détection d’explosif. Je vous laisse imaginer les retards de livraison que cela impliqua et les conséquences pour les chauffeurs routiers. Il y a aussi eu des rapports de fourgons fédéraux équipés de machines a rayon X et qui scannent secrètement les véhicules et les piétons a leur insu.

Avec de telles activités anti-terroristes si coûteuses, a la fois au niveau des contribuables déjà bien pressés mais également des libertés civiques, on penserait que des bombes exploseraient partout en Amérique. Mais bien sûr, cela n’arrive pas. Il n’y a pas eu d’attaque terroriste réussie depuis le 11 Septembre 2001 pour lequel des milliers d’experts indépendants doutent de l’explication officielle du gouvernement concernant ces événements.

Les actes terroristes subséquents se sont tous révélés être des opérations orchestrées par le FBI dans lesquels des agents du FBI organisent des membres démunis et quelques peu demeurés de la société et les mènent a s’intéresser a participer en des actes terroristes. Une fois que l’agent du FBI, prétendant être un terroriste, parvient avec succès a faire dire les mots idoines et les enregistrent sur son magnétophone, les « terroristes » sont arrêtés et le « complot » exposé. Le fait même que le FBI doive orchestrer lui-même des attentats terroristes prouve l’absence des véritables terroristes.

Si les américains étaient plus réflexifs et moins crédules, ils pourraient se poser la question de savoir pourquoi focaliser sur les transports quand il y a tant de cibles plus vulnérables alentours. Les centres commerciaux par exemple. S’il y avait suffisamment de terroristes aux États-Unis pour justifier la présence et l’existence même de Homeland Security, des bombes exploseraient sans arrêts dans les plus grands centres commerciaux a travers le pays. L’effet serait même bien plus dévastateur que de faire exploser un avion de ligne commercial.

De fait, si des terroristes veulent vraiment attaquer les voyageurs aériens, ils n’ont même pas besoin de monter a bord des avions. Tout ce qu’ils auraient a faire est de se mettre au milieu des passagers en attente de passer la sécurité des scanners de la TSA et de faire péter leurs bombes. La TSA leur a mâché le travail en agglomérant les cibles.

La preuve finale qu’il n’y a pas de terroristes est qu’aucun des néo-conservateurs ou officiels du gouvernement responsables du régime Bush de l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak, ou du régime Obama qui est responsable de massacres de Pakistanais, de Yéménites et de Somaliens, n’ont été assassinés, ni d’ailleurs aucun Américains responsables des mensonges, déceptions et des invasions qui ont détruit les vies d’innombrables musulmans n’ont une sécurité rapprochée. Si des musulmans ont été capables de perpétrer le 11 Septembre, ils sont sûrement capables d’assassiner Rumsfeld, Cheney, Wolfowitz, Perle, Feith, Libby, Rice, Kristol, Bolton, Goldberg et bien d’autres, de maniere coordonnée dans la même journée.

Je ne suis pas en train de supporter le fait que des terroristes assassinent qui que ce soit. J’explique simplement que si les USA étaient sous l’emprise de terroristes comme le prétendent les bureaucrates impérialistes, nous devrions nécessairement faire face a des actes terroristes dramatiques. L’argument qu’un gouvernement incapable de prévenir le 11 Septembre soit si au courant de tout, qu’il puisse prévenir des assassinats de n´ó-conservateurs non protégés et le bombardement de centres commerciaux, ne tient pas debout une seconde.

Si Al Qaida était vraiment ce que le gouvernement affirme qu’il est, il ne se focaliserait pas sur des cibles futiles comme les passagers de vols commerciaux. L’organisation, si elle existe, focaliserait sur ses vrais ennemis. Essayez d’imaginer la valeur propagandiste pour des terroristes d’annihiler les néo-conservateurs d’un coup, suivi par un communiqué déclarant que tous les membres du gouvernement fédéral, jusqu’au dernier de ses fonctionnaires, chaque membre du parlement et du sénat, et chaque gouverneur d’état, seront les prochains sur la liste.

Ceci serait le vrai terrorisme au lieu de cette mascarade associée avec une bombe chaussure qui ne marche pas, un sous-vêtement bombe que des experts indépendants affirment ne pourrait pas fonctionner et des bouteilles d’eau ou de shampoing « bombes » que les experts dissent impossibles a activer dans les toilette d’un avion de ligne.

Pensez-y. Une organisation terroriste capable de se moquer des 16 agences de renseignement états-uniennes, des services de renseignement de tous ses alliés, y compris le Mossad israélien, le conseil national a la sécurité, le NORAD, le contrôle aérien, le pentagone et la sécurité des aéroports, quatre fois en une heure, mettrait-elle son prestige sans tâche a risque avec des « bombes » chaussure, sous-vêtements ou shampoing ?

Apres avoir détruit le WTC et une partie du pentagone, c’est une baisse de standard de s’attaquer a un simple avion de ligne. Une personne devenue célebre en mettant KO le champion du monde de boxe poids-lourd ne se galvaudrait-elle pas en allant piquer l’argent de poche des écoliers ?

L’administration pour la Sécurité des Transports (TSA) est une bien plus grande menace pour les citoyens américains que les terroristes. Pistole a fait un doigt d’honneur aux sénateurs en membres des représentants du peuple, aux législateurs des états, et au public, qui expriment leur opinion sincère que la fouille a corps, la molestation sexuelle sont des prix trop importants a payer pour une sécurité hypothétique. De fait, La TSA et son attitude et méthodes gestapistes font que les citoyens sont plus terrifiés de TSA que des terroristes.

Faites-vous votre propre idée sur la question. Qu’est-ce qui vous terrifie le plus ? Des terroristes dont vous avez toutes les chances de ne jamais rencontrer dans votre vie entière, ou la TSA que vous rencontrerez a chaque fois que vous prendrez l’avion, et bientôt, selon Pistole, a chaque fois que vous prendrez le train, conduirez une voiture ou un camion ?

Avant de prendre votre décision, considérez ce rapport de antiwar.com du 19 Novembre 2010: « Les officiels de la TSA disent que toute personne refusant a la fois les scanners a rayon X et les palpations/fouilles a corps seront mis en état d’arrestation. Une fois détenu, les passagers seront non seulement empêcher de prendre l’avion, mais ils seront retenus de maniere indéfinie comme suspects de terrorismes. Un des portes-parole des bureaux de Sheriff a déclaré qu’ils se préparent a gérer un grand nombre de détenus et planifient de les traiter comme des suspects de terrorisme. »

Qui essaie de soumettre les Américains et de les rendre pire que du bétail, les terroristes ou la gestapo du TSA ?

Nouvel Ordre Mondial: l’OTAN bras armé de l’État policier global

Posted in actualité, guerres hégémoniques, guerres imperialistes with tags , , on 24 novembre 2010 by Résistance 71

L’OTAN, le bras armé de l’État policier global

par Gilbert Mercier

Traduit de l’anglais par Résistance 71

Url de l’article original: http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=22043

Le sommet de l’OTAN se termine aujourd’hui a Lisbonne, le sujet principal de l’agenda était de décider du sort de l’Afghanistan ainsi que d’adopter un nouveau concept stratégique pour l’alliance. En marge de ce sommet, l’OTAN faisait également la cour a son ex-ennemi: la Russie, afin que celle-ci s’implique plus et offre une logistique plus substantielle a l’alliance dans le conflit afghan.

L’OTAN a été créée en 1949, strictement dans le contexte de la guerre froide, comme une réponse a ce qui était alors considéré comme une « menace d’expansion » des soviétiques sur l’Europe de l’Ouest. Apres l’effondrement de l’URSS, il aurait ´´té parfaitement logique de démanteler une alliance militaire qui était devenue de facto obsolète apres avoir perdu son ennemi. Quoi qu’il en soit, l’OTAN non seulement survécut mais se développa dans le contexte de l’âpres guerre froide. Aujourd’hui, l’OTAN continue de se développer en une entité globale sous la férule stricte du pentagone. Afin de se justifier, de « nouvelles menaces globales » sont soit inventées, amplifiées ou généreusement recyclées. L’exemple parfait étant bien sûr la soi-disant « guerre contre le terrorisme », qui fut et demeure une opportunité pour augmenter la militarisation et le régime policier global aux dépends des droits les plus basiques en démocratie.

Hier a Lisbonne, des milliers de personnes ont protesté pacifiquement dans une manifestation anti-OTAN. Une très grosse présence de police anti-émeute armée a empêché les activistes pacifistes de venir au plus pres de la zone bouclée du sommet. Ce fut minimum comparé au sommet de 2009 a Strasbourg ou les manifestants lutèrent avec la police anti-émeute.

Afghanistan: Les troupes de l’OTAN resteront indéfiniment a titre « de support »

Le samedi, les leaders des pays ayant des troupes en Afghanistan ont accepté un plan « de sortie du conflit afghan a l’horizon 2014 ». Il y a bien sûr un gros problème, qui rend obsolète cette date de 2014: l’OTAN va rester apres cette date, dans un rôle de « support » pour une durée indéfinie.

L’homme de Washington a Kaboul, Hamid Karzai, a signé l’accord avec le secrétaire général de l’OTAN le général Rasmussen et le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon

« Nous avons lancé le processus par lequel le peuple afghan deviendra de nouveau le maitre dans sa propre maison. La direction prise aujourd’hui est claire envers le leadership afghan. Ceci est la vision du président Karzai. C’est une vision que nous partageons et que nous ferons réalité des l’an prochain. » déclara Rasmussen a une conférence de presse a Lisbonne.

Néanmoins, la guerre est très impopulaire en Europe et les gouvernements sont sous une pression accrue de retirer leurs troupes respectives, spécialement dans le contexte des mesures d’austérité globales commencées en réponse a la récession, crise économique globale. Bien évidemment, les Etats-Unis, l’OTAN et son nouveau porte-parole le général Rasmussen n’ont écouté Karzai qu’en ce qui concerne leur nouvel agenda. Par exemple, une des meilleures initiatives de Karzai pour mettre fin au conflit, était de tenter de négocier avec les Talibans pour les amener dans le processus politique de solution; ceci ne fut qu’a peine mentionné au sommet de Lisbonne alors que ceci fut endorsé  préalablement par des conférences internationales a Londres et La Hague.

OTAN: les forces armées globales de l’empire d’Amérique Inc.

Tous les membres de l’OTAN sont sous stricte servilité des décisions prises par la « maison-mere »: le pentagone. Depuis la création de l’OTAN en 1949, le seul leader du monde qui a eu le courage et la vision de s’opposer a l’alliance ainsi que de voir ses dangers potentiels fut le général De Gaulle. Le président français farouchement indépendant, n’avait aucune intention de laisser la France devenir le vassal des Etats-Unis. Les quelques pires et tragiques conséquences de la croissance de ce léviathan qu’est devenu l’OTAN sont: militarisation systématique de ses états membres, le renforcement des puissances militaires qui travaillent en conjonction avec une police para-militaire et ce malgré la récession économique et la pauvreté qui frappent les gens de part et d’autre de l’Atlantique, l’utilisation systématique de la guerre pour contrôler les sources d’énergie, l’eau, les minéraux etc, ainsi que leurs routes de transport et finalement l’expansion incessante de ses zones d’intervention.

Rick Rozoff de recherches sur la Mondialisation au Canadas, un site internet anti-globalisation, défend la thèse qu’apres le sommet de Lisbonne, les Etats-Unis vont intensifier leur poussée militaire en Asie. Rozoff explique également que l’Europe est devenue un pion dans ce jeu, un vassal de facto du premier « empire global ». Rozoff appelle également le président Obama « le dernier empereur en rotation de l’empire ».

« L’Europe est déjà de maniere indiscutable si servile qu’Obama et les élites gouvernantes de la métropole impériale ont déjà regardé au de la du continent pour trouver des partenaires militaires nouveaux. A l’exception du quintet de l’OTAN: la grande-Bretagne, L’allemagne, la France et l’Italie (plus la GB et moins l’Italie), les partenaires de l’alliance ont le même statut et les mêmes fonctions que les territoires américains de Porto-Rico, Guam etc: des endroits qui facilitent l’entrainement militaire réel, a balles réelles et pour le déploiement de troupes, de chars, d’avions et de bâtiments de guerre. Il y a deux mille ans la Pax Romana de l’empereur Auguste apporta aux pays occupés des routes, des ports, des aqueducs et de l’irrigation pour l’agriculture, des théâtres et des librairies, les écrivains et poètes grecs et romains d’Aristote a Aeshylles. La Bellum Americanum en revanche amene a ses vassaux les cadeaux de bases militaires, de batteries de missiles, de McDonald’s et de Lady Gaga », écrit Rozoff.

Crise systémique mondiale, pédagogie critique, éducation et émancipation sociale

Posted in crise mondiale, démocratie participative, pédagogie libération, politique et social, résistance politique with tags , , , , , on 22 novembre 2010 by Résistance 71

Crise systémique de la société: la restauration de la confiance en eux-mêmes par la pensée critique émancipera les peuples

par Résistance 71

“Je réécris l’histoire pour inclure le point de vue de ceux qui sont les laissés pour compte. L’histoire que nous avons eu jusqu’a présent est l’histoire écrite du haut vers le bas; l’histoire du point de vue des politiciens, des généraux, des militaristes et des industrierls. Oui, je désire changer cette histoire pour obtenir la perspective de ce que les gens ordinaires ont souffert et ce qu’ils ont fait pour changer leur vie.”

–       Howard Zinn –

“Il n’y a pas d’éducation neutre. L’éducation fonctionne comme l’instrument qui aide a intégrer les jeunes générations dans la logique du systeme actuel en y amenant la conformité ou elle devient la “pratique de la liberté” et donne les moyens aux hommes et aux femmes d’interagir de maniere critique et créative avec la réalité et de découvrir comment participer a la transformation du monde.”

–       Richard Shaull (préface de “La pédagogie des oppressés” de Paulo Freire, réédition 1996) –

Quand nous regardons la situation actuelle du monde, un mot nous vient tres souvent a l’esprit: abus.

La dominance sans partage de la culture occidentale, blanche, hégémonique, capitaliste et néolibérale a mené le monde (volontairement ou pas est un autre débat) a un état de perpétuel chaos organisé et d’abus pour le seul profit du petit nombre au détriment de la vaste majorité de l’humanité.

Abus de pouvoir, abus de confiance, abus d’autorité, abus hédonistes. La panoplie est complete et en pleine vue de toutes et tous.

Comment en sommes-nous arrivés la ? Comment les peuples ont-ils été leurrés a ce point ? Comment pouvons-nous permettre ces abus perpétuels ? Par la propagande, par l’endoctrinement culturel qui donne a la classe dominante et oppressive l’impunité fabriquée devant ses responsabilités et devant les citoyens. La domination de l’oppresseur sur l’oppressé est avant tout garantie par une domination culturelle qui est promulguée par un systeme éducatif corrompu. Qui endoctrine t’on le mieux en effet, un enfant d’école élémentaire ou un vieux ronchon en fin de carriere ? La réponse est évidente.

Depuis des générations, il n’a été d’aucun intérêt pour la classe dominante (qui est une minorité ne l’oublions jamais) d’avoir un peuple éduqué, a savoir capable de pensées critiques et de prendre des décisions par et pour lui-même. Il a donc fallu corrompre l’éducatif, et ce a tous les niveaux en commençant par la base, de façon a toujours former des esprits conformes a ce que le pouvoir et les nantis désirent pour ses “citoyens” et ainsi dégager une norme acceptable qui sert de référence de contrôle. Lorsque les mouvements sociaux face aux abus de pouvoir sont devenus intenables et que l’oligarchie a dû lâcher du lest sous la contrainte et réguler le temps de travail, octroyer certains acquis sociaux et le droit a l’éducation pour tous; elle s’est dit “soit, mais alors faisons le sous nos conditions et notre contrôle”, de façon a toujours garantir en apparence, une certaine “démocratisation de la société”, qui n’est en fait qu’un leurre, toujours plus sous contrôle.

Les peuples occidentaux ont été abusés, leur confiance a été abusée au fil du temps, au point que l’on ne puisse plus croire une information sans l’avoir vérifié sous l’angle de plusieurs sources indépendantes autant que faire ce peu. Qui aujourd’hui a la volonté et le temps de le faire ? Nous sommes devenus des récipients pour une information propagandiste, que de moins en moins de gens questionnent, car l’abrutissement de la vie quotidienne laisse des marques indéniables sur nos esprits et nos volontés.

Peu a peu, nous avons été habitué a vivre sous le voile du mensonge, soit éhonté, soit le plus souvent dans sa forme la plus pernicieuse, celle de l’omission. L’omission de tous ces faits historiques que l’on ne relate pas car jugés futiles et sans intérêts; sans intérêt pour la pensée unique imposée s’entend.

De maniere pratique, l’oppression de la classe dominante (minorité) est une domestication culturelle de ceux qu’elle oppresse (majorité) par une intoxication éducative propagandiste progressive. Aujourd’hui, on continue a vouloir nous faire croire que la science évolue pour le bien de l’humanité, que le politique et son représentant l’État oeuvrent pour l’intérêt général et que l’économie leur sont assujettis; alors que la réalité est toute autre: le pouvoir financier et économique, géré par un cartel d’oligarques influents, dicte sans partage ses volontés a ses satellites scientifiques, politiques et sociaux. En cela, nous vivons dans une matrix faite d’illusions sans cesse renouvelées pour assurer la sauvegarde du statu quo ploutocratique en place.

Nos libertés en société se sont érodées au nom de mensonges et de complots, la dictature de la finance pseudo-scientifique sur l’économie, la politique, l’éducation, bat son plein, tout en continuant l’illusion de “démocratie” dont le nom même a été galvaudé et falsifié.

Paulo Freire, fondateur de la pédagogie critique contemporaine, disait a juste titre: “Affirmer que les femmes et les hommes sont des personnes et en tant que telles, devraient être libres, mais ne rien faire pour que cela devienne une réalité, est une farce.”

Si nous, les peuples, voulons survivre cette période noire de l’Histoire qui s’annonce, nous devons dépoussiérer nos esprits, recommencer a penser de maniere critique, questionner le paradigme totalitaire qui nous enveloppe de sa chappe de plomb, réfléchir et agir pour enfin réellement avoir l’opportunité de changer le monde pour le meilleur, pour et par nous-mêmes, sans délégation d’autorité a des charlatans, qui n’ont aucune considération pour le bien commun et le progressisme de l’humanité.

Pour illustrer nos propos, nous traduisons ici l’introduction d’un article de recherche publié par Joe Kincheloe (Ph.D, MacGill University, Montréal, Canada) dans le Journal International de Pédagogie Critique (numéro de printemps 2008, article intitulé: “Critical Pedagogy and the Knowledge Wars of the Twenty-First Century” (La pédagogie critique et les guerres de la connaissance du XXIeme siecle).

Joe Kincheloe est un éleve de Paulo Freire, fondateur du “Projet International Freire pour la Pédagogie Critique”, qui définit son action comme suit: “La pédagogie critique est un domaine de l’éducation et de la recherche qui étudie les dynamiques sociales, culturelles, politiques, économiques et cognitives de l’enseignement et de ses relations avec le pouvoir dans le processus éducatif. Celle-ci a émergée a la fin des années 1960 avec le travail de l’éducateur brésilien Paulo Freire, pour devenir depuis un champ pluri-disciplinaire pour l’éducation.”

La pédagogie critique demande une immersion de l’éducateur dans les conditions de vie de ses éleves et de faire comprendre par le dialogue ouvert les racines profondes de la relation oppresseur / oppressé. La pédagogie critique n’est pas une théorie, elle ne peut fonctionner sans pratique et est en cela pure praxis humaine qui allie étroitement un développement cognitif délivré de la propagande dominante de l’oppression et la pratique quotidienne de l’utilisation de l’information ainsi libérée pour libérer a la fois les oppressés mais également les oppresseurs de cet état de sclérose socio-culturelle. La pédagogie critique est en cela une catharsis crédible et efficace de la misere dont sont victimes a la fois les oppressés et leurs oppresseurs. Il s’en dégage un humanisme radical: celui de l’amour profond de l’humain, car il part d’un principe fondamental qui est qu’il ne peut y avoir de dialogue sans la confiance et la croyance en l’humain. Sans la croyance en l’humain, qui assumera dignement sa liberté future, il ne peut y avoir de dialogue, et s’il s’en instaure un, il ne pourra être qu’une parodie de dialogue, qui le plus souvent dégénere en manipulation paternaliste.

C’est le fondement même de l’hégémonie culturelle de l’oligarchie en place depuis bien trop longtemps: la croyance et la persuasion par de pseudo-sciences telles le malthusianisme et le darwinisme-social et leurs corollaires modernes de néo-malthusianisme et néo-darwinisme social, que l’Homme, le peuple, est ignorant, incapable de gérer sa destinée et qu’il doit être “guidé” par une élite éclairée auto-proclamée; que le peuple doit s’en remettre a ses “guides” qui sauront s’occuper au mieux des intérêts de tous. Pour parvenir a hypnotiser les foules, les oppresseurs ont détourné (par la puissance de l’argent et la corruption inévitable qu’elle génere) la science et l’éducation pour en faire des outils de propagande. Ainsi, comme le disait Howard Zinn plus haut, nous ne voyons, entendons et mangeons que la soupe qu’on nous sert, sans avoir la possibilité réelle de refuser puisque cela nous est presenté comme étant “ce qui est le mieux pour nous”. On nous demande bien sûr de croire tout ça sur parole et de marcher comme un seul homme.

Le but de la véritable éducation depuis l’enfance est de faire table rase sur toute cette fange doctrinaire et de donner la possibilité a tout a chacun de voir et d’analyser les faits et les situations passées, présentes, pour anticiper et améliorer le futur.

Nous en sommes loin, et tout l’objectif de la pédagogie critique est de fournir a l’humain en devenir, les outils de son émancipation par la connaissance et la pratique. L’éducation comme action culturelle est directement liée au processus de développement de la conscience critique et comme éducation posant des problemes a résoudre, tend a devenir un outil d’organisation politique pour les oppressés. Ainsi pour que les oppressés puissent efficacement mener la lutte pour leur émancipation, ils doivent percevoir de maniere claire les réalités de l’oppression, non pas comme faisant partie d’un monde clos duquel il faut s’extirper, mais au contraire comme une situation de handicap limitatif qu’ils peuvent cerner de maniere cognitive et transformer.

Selon Paulo Freire, la pédagogie des oppressés ne peut s’accomplir que dans la praxis (réflexion + action). Elle est un humanisme libertaire en deux étapes:

–       Les oppressés découvrent et exposent le monde de l’oppression et le transforme par la praxis

–       La réalité de l’oppression se trouve transformée et la pédagogie n’est plus celle des oppressés mais celle de l’ensemble de l’humanité unit dans le processus d’émancipation sociale

C’est par l’éducation, la connaissance libérée et l’action directe que les peuples regagneront la confiance en eux-mêmes, celle qui leur fera enfin reprendre les brides de leur destinée.

Voici traduit de l’anglais l’introduction de Joe Kincheloe a la pédagogie critique pour le XXIeme siecle:

— “Nous vivons dans une époque dure et dangereuse. Ceux d’entre nous impliqués dans la pédagogie critique ne peuvent s’empêcher d’être désespérés a la vue des Etats-Unis et de ses collaborateurs occidentaux s’avançant plus avant dans des guerres impérialistes pour un positionement géopolitique et de contrôle des ressources naturelles, ainsi que ces mega-industries qui dépensent des millions de dollars pour le développement et la justification de stratégies économiques, qui simplement prennent l’argent des poches des plus pauvres et des plus faibles a l’échelle planétaire pour les transférer aux gens les plus riches en Amérique du Nord et en Europe. Dans ce contexte, la politique de la connaissance devient centrale dans les domaines sociaux et éducatifs de toutes les nations du monde.

La politique de la connaissance, fermement ancrée dans le monde, est caractérisée par quelques riches individus et corporations transnationales, qui contrôlent la plus grande partie des données valides que nous pouvons gérer. Fort heureusement, il existe toujours une source importante de contre-données sur l’internet et dans quelques maisons d’éditions pour livres et journaux, mais bien sûr les éleves et autres personnes sont mis en garde de la nature politisée de cette information. Ainsi la plupart des individus sont encore et toujours exposés a la rationalisation frauduleuse des actions indéfendables des gouvernements sur le plan militaire, financier et social, ce aussi bien aux Etats-Unis que dans leurs pays alliés.

La guerre d’Irak, par exemple, n’est pas seulement une histoire a propos d’une politique extérieure brutale et inutile, mais aussi une chronique sur la façon dont la guerre a l’information et a la connaissance est menée au XXIeme siecle.

Ceux qui font cette guerre emploient le couvert de la science et des médias pour disséminer une pléthore de mensonges au sujet de l’Irak étant un danger pour le monde, justifiant la nécessité de continuer l’action militaire contre cette nation. A l’heure ou j’écris ces lignes (Ndt: en 2008), ils emploient les mêmes tactiques de propagande contre l’Iran. Le pouvoir de ce type de propagande est étouffant sur la durée dans la mesure ou des millions de citoyens américains et de personnes a travers le monde ont été influencés par cette désinformation continue. Les éducateurs critiques ont du mal a croire que ces mensonges et cette fraude de l’information puissent toujours avoir une quelconque crédibilité des années apres avoir été dénoncées. Juste comme exemple probant, environ un peu plus d’un tiers de la population américaine contemporaine croit toujours que Saddam Hussein et son régime possédaient des armes de destructions massives, étaient responsables des attentats du 11 Septembre, et avaient comploté pour laisser les villes principales états-uniennes sous un nuage atomique. Une telle politisation propagandiste insensée de la connaissance nous montre qu’il y a quelque chose qui ne tourne définitivement pas rond non seulement avec la morale et la santé mentale des gens qui ont le pouvoir, mais que l’une des armes les plus puissantes de leur arsenal multi-dimensionnel de la peur est le fait qu’ils possedent la plus grande partie de la connaissance, de l’information et de son systeme de diffusion.

Dans ce contexte, les systemes éducatifs contemporains traditionnels et standardisés contribuent a l’oeuvre impérialiste dans la mesure ou ils transmettent la vérité officielle du régime et promeuvent ses intérêts économiques et sociopolitiques.

Le point de focalisation de cet essai implique la façon dont la pédagogie critique pourrait conceptualiser et donner une réponse a la problématique de la guerre de l’information et de la connaissance contre les citoyens de l’Amérique du Nord, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Europe; et des gens marginalisés de ces régions ainsi que les personnes les plus destituées vivant sur cette terre.” —

L’historien critique et analytique Howard Zinn disait dans son livre “Original Zinn” (2006) a propos de la lutte pour les droits civiques dont il fut un des grands acteurs dans les années 1960 avant que de devenir un des leaders du mouvement anti-guerre du Vietnam:

“… C’est ce qu’accomplit la désobéissance civile: elle fortifie les vues et les idées bien plus efficacement qu’une pétition ou une lettre a votre député.” Plus loin dans le même ouvrage il déclarera avec justesse:

“Notre probleme est l’obéissance civile. Notre probleme est le nombre de gens a travers le monde qui ont obéi et obéissent aux ordres et diktats des leaders de leurs gouvernements et qui ont été faire la guerre.  Des millions et des millions de gens ont été tués a cause de cette obéissance.”

Ainsi l’action directe non-violente (boycotts, désobéissance civile) a, avec patience et un degré de développement cognitif populaire de multiples situations au cours de l’histoire comme l’Afrique du Sud et l’Inde de Gandhi, les mouvement des droits civiques anti-ségrégationistes aux Etats-Unis, le mouvement anti-guerre du Vietnam aux Etats-Unis, le mouvement anti-apartheid en Afrique du Sud, amené les succes que le monde connait aujourd’hui et reconnait comme de grandes victoires de luttes populaires au dela des “révolutions” violentes qui ont émaillées l’histoire.

La démocratie ne vient pas du gouvernement et jamais n’en viendra. Les éclairs de démocraties apparus au cours de l’histoire sont toujours venus de la lutte des peuples pour le droit a la justice sociale et de leurs tentatives d’émancipations sociales, concertées, solidaires et humanistes.

Si l’émancipation ne peut venir que du peuple, pour et par lui-même, elle ne pourra se réaliser qu’en développant la pensée critique, qui combinée a l’action directe politique et sociale quotidienne, générera la libération a la fois des oppressés, mais aussi de leurs oppresseurs.

Il est de plus en plus évident que les clefs de la victoire future des peuples sur l’oligarchie criminelle capitaliste au bout du rouleau, résident dans une pédagogie critique source de l’émancipation finale.

Bibliographie:

–       Critical Pedagogy and the Knowledge Wars of the Twenty-First Century, Kincheloe J. 2008, International Journal of Critical Pedagogy

–       Critical Pedagogy, Kincheloe J. 2008, Primer, Peter Lang

–       Une histoire populaire des Etats-Unis de 1492 a nos jours, Zinn H. 1980, Agone (2003)

–       Conversation on history and politics, Zinn H. 2006, Harper Perennial

–       Pedagogy of the Oppressed, Freire P. 1970, Penguin Classic (1996)

–       A Pedagogy for Liberation, Shor I., freire P., 1987, Bergin & Garvey

–       Education for Critical Consciousness, Freire P., 1974, Continuum

Sur le net:

https://resistance71.wordpress.com/2010/06/25/que-faire-la-marche-vers-la-tyrannie-globale-comment-sen-sortir/

https://resistance71.wordpress.com/2010/08/27/resistance-71-diviser-pour-mieux-regner-la-doctrine-universelle-de-loppression-du-peuple/

http://www.teresi.us/html/writing/howard_zinn.html

1910-2010: Un siecle d’anarchosyndicalisme espagnol, vision sur 40 ans de fascisme et de lutte et résistance sociale

Posted in actualité, autogestion, démocratie participative, militantisme alternatif, politique et social, résistance politique, société libertaire, syndicalisme et anarchisme with tags , , , , on 21 novembre 2010 by Résistance 71

Espagne: 1910-2010 Cent ans de CNT, un siècle d’anarcho-syndicalisme

Traduit de l’espagnol par Anarchosyndicalisme ! (Toulouse)

Le 1er Novembre 1910, dans les locaux du Cercle des Beaux-Arts de

Barcelone, la CNT (Confederacion Nacional del Trabajo) se constitua. Cette

organisation, héritière de la Région espagnole de l’AIT (Première

Internationale) de 1870, naquît du sein même du Mouvement ouvrier et

constitua la première organisation syndicale autonome en Espagne.

En assumant le slogan de l’Internationale « L’émancipation des

travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ou ne sera pas », la

CNT-AIT devint la dépositaire de la révolte populaire qui, telle un

courant souterrain, s’oppose au pouvoir au fil du temps pour émerger,

triomphante, en de certains moments, depuis le moyen empire égyptien

jusq’à la Révolution française, germes des seuls processus historiques

grâce auxquels l’humanité a avancé notablement dans le chemin de la

liberté, de la justice, de l’égalité, de la dignité et du progrès.

Avec l’accord, simple, de créer une organisation ouvrière indépendante

des pouvoirs politiques, religieux et économiques, comme préalable

indispensable à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs

jusqu’à leur émancipation, la CNT-AIT commença ses activités

anarchosyndicalistes.

En quelques années, elle agrégea la majorité du mouvement ouvrier,

parvenant à d’importantes conquêtes sociales et économiques qui

constituent un legs de valeur incalculable pour la société actuelle. La

journée de travail de 8 heures, la semaine de 36 heures, l’éradication du

travail des enfant, l’égalité homme-femme, l’intégration dans la vie

quotidienne de valeurs telles que la solidarité, le fédéralisme,

l’écologie, le féminisme, l’amour libre, l’antimilitarisme, l’athéisme…,

aujourd’hui très en vogue, font partie de l’héritage qu’à laissé, quand

elle atteignit son zénith, la Révolution sociale de 1936 en Espagne, quand

l’utopie – c’est-à-dire le Communisme libertaire – devint le mode de vie

quotidien de tous les territoires libérés.

La réaction du capitalisme international permit à l’armée fasciste de

Franco de transformer ce rêve révolutionnaire en un cauchemar pour les

centaines de milliers de personnes persécutées, assassinées, disparues,

après la réussite du putsch de 1939. Pas un seul des coupables – tous

identifiés, certains étant des politiciens en activité – de ce régime de

terreur, un des plus criminels de l’histoire, n’a subi une simple

réprobation publique, grâce au « pacte d’impunité », totalement honteux,

scellé entre le franquisme et la « gauche nationaliste démocratique »

(PSOE, PCE, UGT et Commissions ouvrières) lorsqu’elle se rendit au

capitalisme lors de la « transition espagnole » (1977). (cf

http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1175 à propos de cette période

et des manipulations nauséabondes …)

Malgré tout, le peuple a continué à défendre, parfois au prix de sa vie,

les principes simples de l’anarchosyndicalisme : indépendance, autonomie,

fédéralisme, autogestion, assemblée, solidarité et action directe,

c’est-à-dire, auto-organisation pour rejeter toute ingérence des partis

politiques et autres institutions (économiques, religieuses, etc.) dans

les affaires des travailleurs. Des grèves, manifestations, de la

répression et des tortures ont constitué la chronique quotidienne de la

dictature (1939-1976), jusqu’à ce qu’à sa disparition, le mouvement

ouvrier parvint à reconstituer avec espoir la CNT-AIT (1977). Nous vécûmes

alors des années d’incessantes conquêtes ouvrières. Les journées de

Montjuich ou de San-Sébastian de los Reyes*1, jalonnèrent la puissante

renaissance confédérale de la décennie 1970.

Les progrès du mouvement ouvrier, de nouveau autoorganisé dans la CNT,

appréciable à travers des luttes exemplaires, comme la grève des

pompistes de 1978, suscita la réaction du capitalisme, cette fois-ci

appuyé par l’Etat démocratique et son appareil institutionnel

(gouvernement, partis, juges, bureaucraties syndicales…). La répression

policière (Affaire de la Scala, 1978), le mur du silence autour de la

réalité de la CNT-AIT accompagné d’une campagne incessante de calomnie

médiatique eurent des conséquences désastreuses pour le mouvement ouvrier

de ce pays.

L’affaiblissement de la présence anarchosyndicaliste dans le mouvement

ouvrier rendit possible la perte de droits acquis après une longue et dure

lutte syndicale, et la dérégulation, la précarisation, furent imposés par

la pire des corruptions qui désolent le pays : la corruption syndicale,

une corruption officiellement passée sous silence, qui

pervertit le syndicalisme en général aux yeux des travailleurs et dont les

syndicats institutionnels sont les acteurs essentiels (Commissions

ouvrières et UGT, dont les cadres syndicaux facturent des subventions de

plusieurs millions au gouvernement et aux entreprises pour prix de leur

trahisons, pour avaliser toutes les mesures de protection du capital et de

son accumulation croissante de bénéfices (Réforme du travail,

licenciement libre…).

Malgré tout, nous sommes des milliers de travailleurs et de travailleuses

à poursuivre notre engagement dans cette organisation ouvrière qu’est la

CNT-AIT, assumant ses besoins exclusivement par nos propres moyens en la

convertissant ainsi dans le seul exemple vivant de syndicalisme de classe,

capable de s’affronter à l’oppression et au contrôle social, à la

destruction de la planète, à la surexploitation économique, tous effets

qui découlent du capitalisme.

L’année 2010 prend pour nous une connotation spéciale : un siècle

d’existence de la CNT-AIT. C’est le centenaire d’un peuple, de la lutte au

prix inestimable de milliers de personnes, qui tout au long de ces cents

ans, ont su se doter d’un outil exemplaire, d’une voie à suivre par la

classe ouvrière mondiale du fait de sa culture propre, de sa capacité

auto-organisationnelle, de ses luttes radicales, de son extension

populaire de ses réalisations révolutionnaires visant à construire une

société antiautoritaire et solidaire.

Ces idéaux constituent la noble cause à laquelle nous t’invitons

maintenant à te joindre.

(Traduit par Anarchosyndicalisme !)

1.- Deux imposants meetings du début de l’après-franquisme. Le premier,

non autorisé, à proximité de Madrid. L’AIT y fut représentée par un

militant CNT-AIT de Toulouse. Le second rassembla une marée humaine

évaluée à un demi-million de personnes.

Dégénérescence néolibérale de l’économie et dégradation sociale… Quand dira t’on « assez de ces foutaises » !?

Posted in actualité, économie, crise mondiale, néo-libéralisme et paupérisation, politique et lobbyisme, politique et social, politique française, Social & Retraite with tags , , , , on 20 novembre 2010 by Résistance 71

La honte

Url de l’article original:

par Jacques Langlois

Ce qui frappe le plus dans les événements actuels concernant la mafia politicienne UMP, c’est la disparition d’un sentiment traditionnel, celui de la honte. Les politicards d’aujourd’hui sont des agneaux en aval de la pollution de l’onde fraîche, ladite pollution n’étant qu’un effet des médias. M. Woerth a menti n fois plus une par omission. Il se replie dans sa vertu. Il ignore que ses casquettes de ministre du Budget, de trésorier de l’UMP, de racoleur de subsides auprès des riches pour financer l’UMP et la campagne de Tsarko en 2007 posent des problèmes de conflits d’intérêts et de financement occulte d’un parti ? Il est pur ; il n’est pour rien dans les magouilles de l’association du développement de l’Oise, condamnées en justice alors qu’il en était un des responsables sous la houlette de Mancel, lui-même condamné. Il n’est pour rien dans la vente illégale à bas prix d’une partie de la forêt de Compiègne pour ses copains hippiques, assisté en cela par le sénateur très vertueux pour les finances publiques, le sieur Marini, maire de Compiègne.
Amalgamer les Roms de Bulgarie et de Roumanie avec les gens du voyage français depuis des siècles, les délinquants avec l’immigration ne pose aucun problème de conscience. Utiliser les services de l’État, y compris ceux du contre-espionnage, au profit d’intérêts privés est normal. Il est vrai que Tonton (tu m’acoutes, pourquoi tu tousses ?) avait ouvert la voie. Crier haro sur ces salopards de juges (juge des libertés) qui démentent la police est légitime à Grenoble. Et pourtant la chambre d’accusation en appel a donné raison au juge des libertés.
C’est là que l’on voit toutes les saloperies possibles avec les témoignages anonymes ou sous X. Par exemple, le seul témoin des violences de 2005, auquel on avait tout promis pour qu’il témoigne, vient de se rétracter. C’est là que l’on voit la perversité des témoignages sous X et de la délation anonyme (comme en 40-44) organisée par les récentes lois du pouvoir. Un gendarme a abattu un prévenu entravé, menotté, de sept balles dans le dos dans la cour de la gendarmerie, c’est normal car il s’enfuyait, dixit l’avocat général sans doute aux ordres. Là aussi, il n’y a plus de vergogne ; tout est permis car c’est couvert par le pouvoir qui confond la fin et les moyens, et qui n’interroge aucunement les fins. Ne pas ouvrir d’instruction dans l’affaire Bettencourt-Woerth confirme le diagnostic : les services de l’État ne défendent plus l’intérêt général ; ils sont au service d’un pouvoir qui a monopolisé tous les pouvoirs, partout, en y nommant ses sbires et affidés. Aucune honte à avoir dans ce torpillage en règle de la démocratie. La culpabilité et l’illégitimité ont disparu ; il ne reste que la responsabilité comme disait la mère Dufoix, socialiste : responsable mais pas coupable dans l’affaire du sang contaminé. Mais au pénal il n’y a plus de politicards ou de managers responsables ; cela a été reporté sur les entreprises en tant que personnes morales ; cela a été exclu pour les notables par la loi Fauchon de 2000 (sous Jospin) qui les exonère en cas de non-connaissance des risques.
Avant Raskoltignac, les riches étaient honteux ; ils se camouflaient en Suisse ou ailleurs en profitant au passage des avantages fiscaux de pays non coopératifs dans la lutte contre l’évasion fiscale. Maintenant, ils ont le droit et la fatuité de s’afficher. Ce n’est pas dû à Tsarko même si celui-ci est de ce bord-là. C’est le résultat de trente ans de politiques libérales cachant les prédations, magouilles, privilèges d’État sous le masque de la réussite méritée par le travail. L’idéologie libérale, que Raskoltignac partage et propulse, est que la fortune sourit aux audacieux risquophiles et travailleurs. Leur succès est mérité, ce qui évacue toute honte dans les moyens d’y arriver. Seul le résultat compte. Évidemment, le fait que 100 milliards d’euros d’impôts aient disparu au profit des riches depuis 2002 (déjà sous l’hyponyme Galouzeau de Villepin qui joue les vertueux maintenant) n’est pour rien dans l’affaire. Ni les privatisations de services publics au profit d’ex-hauts fonctionnaires reconvertis dans les affaires, analogues aux rachats d’entreprises publiques par les oligarques en Russie sous Eltsine. Ni les faveurs aux fournisseurs d’État, en même temps propriétaires de médias, comme Dassault, Lagardère ou Bouygues ; ni les magouilles de la Françafrique en faveur des Bolloré et consorts ; ni les arrangements fiscaux dans les grosses successions (César, Wildenstein, Lagardère, Bettencourt, etc.) ; ni les faveurs du fisc pour les expatriés fiscaux, etc.
Tout cela est normal car les riches font ruisseler leur fric sur les prolos en achetant leurs services et créent ainsi de l’emploi induit. Sans les privilèges du luxe, il y aurait moins d’emplois induits par leur consommation. Ce que, pourtant, les statistiques ne confirment pas puisque les riches n’investissent pas dans la production mais dans la spéculation. Et, en outre, si on les impose trop, ils partent à l’étranger comme n’importe quel Jean-Philippe Smet. Comme l’a dit le président Tsarkowitch : il faut réhabiliter l’argent et le mérite qui le procure. Il s’ensuit que les riches n’ont plus à avoir des scrupules vis-à-vis des pauvres : ils ont ce qu’ils méritent et les exclus aussi.
L’absence de honte des riches est amplement montrée par les enquêtes du couple Pinçon-Charlot (dernier opus : Le Président des riches). Ces gens-là forment un groupe uni, fermé, endogamique ; ils ont leur habitat séparé dans les banlieues chic bien protégées par les sbires policiers ; ils ont leurs institutions de rencontre et de fermeture au vulgum pecus : jockey-club, rallyes, bal des deb, écoles privées, etc. En fait, ce sont des chauds partisans de la lutte des classes (et des places) et ils se sont organisés pour conserver leurs privilèges face à un monde du travail de plus en plus atomisé.
Donc, les riches n’ont plus honte ; du reste, aux USA, ils veulent donner la moitié de leur fortune à des associations ou fondations. Ce n’est pas nouveau ; c’est ce qu’avaient fait les barons voleurs aux XIXe et XXe siècles pour faire oublier leurs prédations sur le bien public. De toute façon, la restitution aux bonnes œuvres est très inférieure au montant des vols commis sur la richesse publique. C’est ce modèle du vol privé, exonéré par le don, la charité, que souhaite Tsarko l’Américain, de même que l’accès du plus grand nombre à la propriété de son logement, ce qui permet aux « accédants » de la fermer tant que l’hypothèque court et de rejoindre les cohortes sécuritaires pour protéger leur bien. La propriété est le début de la justification et de l’acceptation des inégalités car si j’ai pu devenir proprio, pourquoi les autres n’en useraient-ils pas de même ? S’ils n’y arrivent pas, c’est donc que ce sont des pauvres types, voire des immigrés clandestins, des « racailles » à kärchériser.
C’est pourquoi, bien seuls en univers libéral, les prolos, eux, ont honte. Ils ont retenu la leçon libérale propagée par les médias et les politicards de droite : si vous ne réussissez pas, c’est que vous êtes des fainéants qui « ne travaillent pas plus pour gagner plus », des ratés, des nuls, des minables, des risquophobes qui êtes payés au niveau de votre maigre productivité marginale. Soyez déjà bien heureux qu’il y ait encore de la protection sociale. Cependant, il faut amoindrir celle-ci car elle encourage votre dépendance, votre soumission à l’assistanat public. Les assurances sociales ne font que vous déresponsabiliser ; c’est pourquoi il faut les abaisser. Ayez honte de ne pas réussir et de vivre aux crochets de la collectivité. Baigné dans cette idéologie individualiste et fricophile, le prolo se sent coupable. Or, il n’y a rien de pire que les sentiments de culpabilité et de honte car ils touchent au plus profond de l’estime de soi, de l’amour-propre dans la relation aux autres. La honte est l’envers du mépris que les autres peuvent afficher à votre égard.
La honte est insupportable parce qu’elle est indicible et qu’elle est soumise aux regards de ses propres enfants et de son voisinage. Il faut y échapper. Pour cela, on peut faire appel à des circonstances fortuites, notamment la malchance ou un milieu défavorable. Cela ne marche guère puisque les pauvres sont responsables de leur situation au bout d’un certain temps. Que reste-t-il alors ? Le bon vieux bouc émissaire : les immigrés, les communautés, les beurs et autre noirs mal assimilés, les Roms, etc. On aura reconnu le terreau du F-Haine maintenant exploité avec bonheur électoral par Rodotarin Ier. Mais la honte peut être aussi tournée vers soi-même, ce qui peut expliquer une bonne part des suicides de salariés : ils ont trop honte de ne pas atteindre les objectifs irréalistes fixés unilatéralement par leurs petits chefs suivant les consignes managériales de leur direction, ils ont peur de ne pas être à la hauteur de cette entreprise et de leur job dans lesquels ils se sont trop investis.
Cependant, ne prenons pas Raskoltignac comme seul coupable de cette stigmatisation des pauvres en forme de projection de ses propres peurs sur des boucs émissaires. La chose est dramatiquement liée aux effets de trente ans de politiques libérales en faveur du pognon, politiques menées aussi par les sociaux-démocrates, qui, curieusement, sont cois et n’affichent pas pour l’instant le moindre début de programme sérieux ; ils n’ont que des champions en vue des élections de 2012 : Ségolène, la mère Térésa du socialisme ; Martine la convertie à la compassion du « care » ; François, dit chamallow ou fraise des bois ; Dominique, le purgatif du FMI ; Valls à trois temps (moi, moi, moi), etc. Comme disait l’autre, protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge.
Il y a aussi que l’idéologie libérale, individualiste, égoïste, utilitariste, etc., règne depuis longtemps en maître sur les esprits. C’est pourquoi l’élection de Raskolrodotarintignac en 2007 n’est que le résultat d’une conjoncture entre l’homme de la situation, la désespérance honteuse des exclus de la société libérale et la peur des vieux soucieux de protéger leurs maigres biens contre les « racailles ». Le candidat UMP en 2007 avait su merveilleusement faire foisonner les électorats en sa faveur. Il n’avait pas lésiné sur les discours contradictoires en fonction desdits électorats : libéral, ce qui est sa tendance profonde, devant les uns ; socialisant, devant les autres. Double discours et écart entre le dire et la pensée rapidement démentis par les festivités au Fouquet’s et autres, et par le vote de la loi fiscale de 2007.
Las, le démagogue a été pris à revers par la crise de 2008, crise qu’il n’avait pas vu venir eu égard en sa croyance dans l’efficience des marchés et de la « concurrence libre et non faussée ». Du coup, il a essayé de se rattraper (à usage interne vis-à-vis de l’électorat) en gueulant comme Rodomont, le bravache, et Tartarin de Tarascon, le hâbleur, contre la dérégulation financière qu’il n’avait pas vue lorsqu’il était ministre du Budget sous Chiracos. Il en était d’autant plus partisan qu’un avocat d’affaires n’existe pas sans affaires autorisées par ladite dérégulation. Cette crise montre que les prolos n’ont pas à avoir honte d’une situation que le libéralisme à tout crin soutenu alors par Tsarko a créée. Ils reprennent du poil de la bête malgré des syndicats qui s’emploient à diviser pour régner afin de protéger leur statut d’honorables correspondants institutionnalisés du pouvoir.
Sarkozescu joue la montre avec des mesurettes fiscales et sociales en vue de 2012. Stratégie aléatoire car rien ne dit que les « marchés » ne vont pas les trouver rapidement insuffisantes et forcer le prince à augmenter les impôts avant. C’est sans doute, du reste, ce qu’il joue : attendre que les événements forcent le pays à en passer par une potion FMI comme en Grèce. Il dira alors : c’est pas ma faute, c’est obligé par les circonstances de la faillite de la France. Il oubliera évidemment que cette faillite a été amenée par sa politique et celle de ses amis de droite, bien assistée par la gauche social-démocrate, qui y a conduit.

Les intérêts particuliers regnent en maître a Washington… Quand le lobbyisme néolibéral pourrit l’économie et la politique

Posted in actualité, économie, politique et lobbyisme, politique et social, politique française with tags , on 20 novembre 2010 by Résistance 71

Il est important a notre sens de se référer et d’analyser au mieux ce qui nous vient d’outre-Atlantique, car le modele économico-politique américain est bien évidemment celui qui régit le monde d’aujourd’hui depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Ce qui arrive aux Etats-Unis finit immanquablement par déferler sur le reste du monde, avec toujours plus ou moins de retard. En France, la politique néolibérale a pris une autre tournure depuis l’accession de Sarkozy au pouvoir. En quelle mesure ? En cela que la France sarkozienne a abdiqué sa souveraineté et son indépendance vis a vis de « l’allié » américain. La France a été forcée d’entrer en idolâtrerie servile face a l’hégémon américain et ceci d’autant plus facilement dans les hautes spheres du pouvoir que Sarkozy lui-même et son équipe (Copé, Devedjian) ont été formés par les services du département d’état états-uniens et ce depuis que Sarkozy fut élu maire de Neuilly sur Seine. Les cadres de l’UMP sont des taupes des néo-cons américains, dont la mission est de recadrer la France dans le giron américain et de l’OTAN.

L’inféodation du clan Sarkozy a la finance et au gros business américains n’est d’autant plus évidente que l’un des freres Sarkozy est un membre directeur influent du groupe Carlyle, cher au néo-conservateurs criminels américains.

La politique yankee est totalement phagocytée par le lobbyisme a tous les étages et il n’y a jamais eu autant de groupes de pression en action a Washington pour pousser les politiques de derriere le rideau que sous la présidence du caniche de Wall Street: Barack Obama. Ce qui se passe a Washington nous concerne tous, car cela influence les orientations économico-politiques a travers le monde, et si le lobbyisme est rampant a Washington, il l’est également de maniere ( a peine) plus feutrée chez nous. Attention danger ! Le fric et le trafic d’influence pourrit tout.. Plus que jamais !

Le néolibéralisme fasciste n’est que l’affirmation du contrôle hégémonique de l’intérêt particulier sur l’intérêt général, avec la bénédiction des urnes citoyennes.

Halte a la fumisterie, que les peuples reprennent définitivement le pouvoir !

— Résistance 71 —

États-Unis : les lobbyistes ont acheté le Congrès

par Lindsay Renick Mayer

Si d’un point de vue démocratique, le Congrès des Etats-Unis est l’institution la plus corrompue du monde, il n’en est rien au plan pénal. C’est en toute légalité que des groupes d’intérêt ont dépensé 32 523 dollars par jour de session et par parlementaire pour acheter leurs votes. Ce qui ailleurs est jugé comme une activité criminelle est admis comme un simple business dans un pays qui refuse la notion d’intérêt général et fonde la représentativité parlementaire sur des coalitions d’intérêts particuliers.

18 NOVEMBRE 2010

Les « intérêts spéciaux » [1] ont versé plus de 3,2 milliards de dollars aux lobbyistes de Washington en 2008, plus que pour toute autre année ayant fait l’objet d’études, informe une ONG, le Center for Responsive Politics. [2] Ce chiffre représente une augmentation record de 13,7 % par rapport à 2007, où l’on avait déjà dépensé 7,7 % de plus qu’en 2006.

Le Centre calcule que les groupes d’intérêt ont dépensé en lobbying 17,4 millions de dollars par jour de travail parlementaire en 2008, soit en moyenne 32 523 dollars par jour et par législateur.

Sheila Krumholz, directrice du Centre, indique : « Le gouvernement fédéral distribue des milliards chaque jour ; cela représente un travail sûr pour les agents capables de décrocher une part du gâteau au profit des grandes sociétés et des secteurs d’activité. »

Les groupes d’intérêt des industries de la santé ont dépensé plus que tout autre secteur économique en lobbying fédéral. L’« investissement » de 478,5 millions de dollars leur vaut la palme pour la troisième année consécutive. Ils dépassent le secteur financier (avec compagnies d’assurances et immobilier), qui a déboursé 453,5 millions dans les activités de lobbying.

L’industrie des produits pharmaceutiques/santé a déboursé 230,9 millions de dollars, portant son total pour les onze dernières années à plus de 1,6 milliard. Elle est suivie, pour 2008, par le secteur très rentable des installations électriques, avec 156,7 millions ; puis les assurances, avec 153,2 millions, et enfin le pétrole et le gaz, avec 133,2 millions. Les groupes pro-israéliens, les entreprises de transformation d’aliments et l’industrie du pétrole et du gaz sont les secteurs qui ont le plus augmenté leur contribution au lobbying en 2008, en pourcentage par rapport à l’année précédente.

Le secteur financier, celui des assurances et les compagnies immobilières ont joué des coudes pour obtenir du Congrès une bonne part du paquet d’aide d’urgence de 700 milliards, approuvé fin 2008. La plupart des sociétés ayant réduit leur contribution au lobbying sont celles qui ont déposé leur bilan ou dont le contrôle est passé entre les mains du gouvernement fédéral, mettant un terme à leurs activités de lobbying.

« Bien que certains intérêts financiers, de compagnies d’assurances et de biens immobiliers, se soient retirés l’an dernier, ils ont encore distribué plus de 450 millions de dollars pour influencer les politiques de marché.

Cet argent peut acheter une bonne dose d’influence, c’est une fraction de ce que récolte en échange le secteur financier avec le programme gouvernemental d’aide d’urgence », fait remarquer Krumholz.

Les associations liées aux marchés financier et immobilier, ainsi que les regroupements de propriétaires immobiliers figurent parmi les organisations ayant le plus augmenté leurs dépenses de lobbying en 2008 : l’Association nationale des agents immobiliers de 25%, passant de 13,9 à 17,3 millions, l’Association américaine des banquiers quant à elle déboursé 9,1 millions de dollars en 2008, soit 47 % de plus qu’en 2007.

Parmi les autres groupes industriels ayant davantage fait circuler les pots de vin en 2008 figurent : le Conseil privé de l’équité ; l’Association des banquiers hypothécaires des États-Unis et la Table ronde des services financiers.

La Chambre de commerce des États-Unis reste le premier investisseur en lobbying pour l’année 2008, avec près de 92 millions, soit plus de 350 000 dollars par jour ouvrable, et une augmentation de 73 % par rapport à 2007. Les associations patronales dans leur ensemble ont augmenté leurs dépenses de lobbying de 47 % entre 2007 et 2008.

Certaines industries semblent avoir opéré des coupes sombres dans ce genre de dépenses, mais n’ont pas pour autant totalement renoncé à ces pratiques. La contribution des compagnies automobiles a diminué de 7,6 %, passant de 70,9 à 65,5 millions de dollars, un net changement par rapport aux années précédentes puisque les fabricants et distributeurs d’automobiles avaient augmenté ce type de dépenses de 21 % entre 2006 et 2007. Entre 2007 et 2008, l’Alliance des fabricants d’automobiles, qui avec les « trois grands de Détroit » (General Motors, Ford et Chrysler) a été auditionné par le Congrès pour demander de l’aide ; a rabaissé ses frais de lobbying de 43 %, soit un total passant de 12,8 à 7,3 millions de dollars. Seul Ford a légèrement accru ses dépenses, mais seulement de 8 % (de 7,1 à 7,7 millions).

Parmi les entreprises de lobby basées à Washington, Patton Boggs a fait état des revenus, en lobbying déclaré, les plus élevés pour la cinquième année consécutive : 41,9 millions de dollars, ce qui représente une augmentation de plus de 20 % par rapport à 2006. Parmi les clients les plus généreux de l’entreprise figurent Cerberus Capital Management, le fabricant de sucreries et d’aliments pour animaux Mars, le groupe de communications Verizon, les groupes pharmaceutiques Bristol-Myers Squibb et Roche, ainsi que l’Association américaine pour la justice (auparavant connue sous le nom d’Association des avocats plaideurs des Etats-Unis).

Mise à jour de Lindsay Renick Mayer (de Open Secrets.org)

On dirait une petite annonce : « Licencié et en quête d’emploi ? L’industrie du lobby a besoin de vous ! » Depuis que nous avons publié cet article sur OpenSecrets.org en janvier 2008, l’industrie du lobbying n’a cessé de croître, alors même que les autres entraient en récession, condamnant des centaines de milliers de citoyens états-uniens au chômage.

Cette croissance s’explique en partie, justement, par la récession économique : de nombreux cadres recherchent l’aide du gouvernement pour remettre leurs entreprises à flots. D’autres tirent simplement les avantages qu’offrent les nombreux parachutages de paquets gouvernementaux. Tant qu’il existera un gouvernement fédéral qui distribue des fonds, les agents du lobbying augmenteront leurs dépenses d’année en année pour gagner les faveurs de ceux qui fabriquent les lois.

Nous voyons ce genre de dépenses grimper d’année en année — plus de cent pour cent sur les dix dernières années—, et le regain d’activité qui a caractérisé le premier trimestre de 2009 indique que la tendance se maintiendra dans un avenir proche. Se basant sur les dossiers du Bureau des registres publics du Sénat, le Center for Responsive politics (CRP) a constaté, entre janvier et mars, une croissance du lobbying, par rapport à la même période de l’année précédente, de l’ordre de 2,4 millions de dollars.

Les syndicats professionnels, organisations et entreprises ont versé, pour le premier trimestre 2009, au moins 799,7 millions de dollars aux marchands d’influence au Congrès des États-Unis, contre 797,2 millions pour le même trimestre 2008. L’augmentation peut sembler dérisoire au regard des milliards investis chaque année dans cette activité, mais en cette époque de turbulences économiques, il est indéniable que cela représente un fort courant de revenus pour une seule industrie.

Ceci dit, les industries ayant fait les gros titres de la presse sur la question des fonds demandés ou reçus du gouvernement fédéral, ont diminué leurs frais de lobbying durant le premier trimestre 2009, par rapport à la même période en 2008.

Les bénéficiaires des liquidités distribuées en vertu du programme de sauvetage des actifs financiers du gouvernement fédéral (Troubled Asset Relief Program, TARP) ont distribué moins d’argent à leurs agents qu’au cours de tout autre trimestre en 2008, peut-être parce qu’ils ont dû faire face aux nouvelles règles restreignant leurs contacts avec les fonctionnaires publics en charge du programme d’aide urgente.

Le CRP a constaté que les bénéficiaires du TARP ont dépensé 13,9 millions de dollars au premier trimestre 2009, contre 20,2 millions de janvier à mars 2008 et 17,8 millions au dernier trimestre 2008. Tandis que le gouvernement distribue des milliards, ces sommes semblent dérisoires en comparaison des avantages que récoltent les corporations. [3]

Sources :

Project Censored / Red Voltaire / Center for Responsive Politics.

http://www.voltairenet.org/article167029.html